Un Poisson plus médecin que pilote, noms prédestinants (1) (01/09/2007)
Pour continuer dans le bestiaire, après les escargots, les abeilles et les aliborons, voici un poisson. Trouvé en 2005 à La Souterraine dans la Creuse (déjà l'alliance de ces deux noms, n'est-ce pas, rend passablement perplexe...). Et donc loin de toute mer. Mais ce qui n'empêche pas l'altruisme de ce vétérinaire que l'on imagine frétillant...
Ceci pour inaugurer une série de notes à venir tout au long des mois sur les noms prédestinants, enquête que je mène depuis déjà quelques années (ce qui n'est pas original, je me suis aperçu que le thème en avait déjà intéressé d'autres, cf. Claude Gagnière, Pour tout l'or des mots, rubrique "Comme son nom l'indique", p.233, coll. Bouquins chez Robert Laffont, 1996, mais rien n'empêche de continuer le collectage de son côté).
19:05 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Poissons, noms prédestinants, plaques cocasses | Imprimer
Commentaires
Je crois que ce fut une vieille rubrique du Canard enchaîné dans les années 60 !
Regardez du côté de la Rue de Rennes, je crois y voir un Dr Bonpapa gynéco...
Et j'ai eu affaire à un docteur Bonmort !...
Mais ce jeu ne serait-il pas un peu puéril, dites-moi ? Regardez l'ouvrage sous la direction de Joel Clerget, aux éditions ERES, il doit y avoir un article sur des associations d'anthroponymes incongrues...
Écrit par : belvert | 01/09/2007
Je suis sans doute très puéril.
Mais j'aime ça!
Ceci dit, il me semble que creuser la question des rapports existant entre les noms et les activités, les métiers, les actions, les goûts, ou les dégoûts (car il y a le cas de ceux qui font contre leur prédestination) de ceux qui les portent, ce n'est pas une recherche si anodine que cela.
Les Amérindiens se donnaient des noms une fois leur comportement de prédilection dévoilé, je crois. Ils faisaient à l'envers de nous en somme. Nous devrions peut-être attendre pour nous nommer. Afin de ne pas être forcés par ces coordonnées parfois si pesantes, présentes depuis nos plus tendres jours.
Dans le roman de Philip Pullman, "A la croisée des mondes", dans le monde d'où vient Lyra, les enfants sont accompagnés d'un "daemon", petit animal en quelque sorte totémique, qui change tout le temps de forme durant la jeunesse de l'enfant qu'ils accompagnent. Puis un jour, une fois le caractère affirmé, la personne accomplie, ce daemon cesse ses métamorphoses et se fixe dans une forme donnée, renard, chat sauvage ou rossignol selon celui ou celle dont ils sont en quelque sorte l'ange gardien ou la conscience... Cela a à voir aussi avec cette question des noms et des rapports avec la destinée, je trouve. Toujours aussi puéril, comme sujet?
Écrit par : Le Sciapode | 02/09/2007
Au fond vous nous parlez des "totems", et plus particulièrement de ceux que les boys-scouts se donnaient à une époque; Castor, Puma, Léopard etc dont ils étaient censés avoir les qualités essentielles.
Puérils les boys-scouts ?
Écrit par : belvert | 02/09/2007
Un peu réductrice la référence aux scouts, qui sans doute singeaient les coutumes indiennes en les dégradant...
Écrit par : Le Sciapode | 02/09/2007
Comment avez-vous trouvé ça ? Vous avez droit à un bon point.
Écrit par : belvert | 02/09/2007