De qui, d'où, cette "madone"? (03/04/2011)
Monsieur Laurent Le Meur m'a adressé récemment la photo d'une statue de 35 cm de hauteur retrouvée par lui dans un dépôt d'Emmaüs du côté du Mans, elle était alors recouverte de noir de fumée, personne ne sachant d'où elle provenait. Partageons-là, au moins en image, et interrogeons-nous sur son origine et son identité, si vous le voulez. Qu'en penser?
Photo Laurent Le Meur
J'y vois personnellement une madone, qui me fait vaguement songer à des statuettes éthiopiennes chrétiennes. Et puis dans un second temps, j'en viens parfois à douter, une imitation, un faux? Une statuette d'art singulier, le visage étant par trop simple...? Mmonsieur Le Meur y voit pour sa part une statue qui "dégage de la sérénité et du bonheur, ressemblant à une idole de croisement de civilisations". Bonheur, je ne sais pas, mais croisement de civilisations, pourquoi pas en effet...
Photo Laurent Le Meur
11:35 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : art populaire insolite, art éthiopien, art singulier, madones | Imprimer
Commentaires
On ne voit pas trop sur la photo, mais ses doigts sont repliés vers l'intérieur ?
Moi elle me fait penser à une certaine Madame Sarfati, mais bon.
Écrit par : Valérie | 03/04/2011
(enfin, je me suis mal exprimée, les doigts vers l'intérieur, c.à.d retournés ers elle, les paumes vers le haut, comme si elle avait tenu quelque chose en fait)
Écrit par : Valérie | 03/04/2011
Sainte Rita, peut être, la madonne des gitans, le peuple Rom symbolisant parfaitement le croisement des civilisations.
Écrit par : RR | 03/04/2011
Cette femme me parait appartenir à une culture orientale ou arabe, la touche noire entre les yeux est-elle une partie du sourcil ? Difficile de distinguer
Écrit par : gilles | 04/04/2011
RR, vous écrivez madone comme maldonne...
Gilles, la partie noire fait partie du sourcil, très certainement. Vous pensez que c'est une moustache hitlérisante perdue sur le front?
Valérie, c'est à Elie Kakou que vous vous référez? Ouah, les références...
Les mains sont à plat, semble-t-il, comme dans un geste d'offrande. Tenez, je vous donne...
Écrit par : Le sciapode | 04/04/2011
Ah j'étais certaine que j'allais me faire squeezer sur le collage mémoriel...
Sans solide référence à vous soumettre (d'ailleurs je me demande bien ce que j'ai de solide), ma mémoire résiduelle de substitution a pris le relai (et Mon beau navire ô ma mémoire avons-nous assez navigué dans une onde mauvaise à boire).
En tout cas cette statue est pas mal du tout, avec son côté franc et accueillant, les yeux cernés de khôl, elle a un petit côté diseuse de bonne aventure.
Écrit par : Valérie | 05/04/2011
Tout en restant comme un peu interrogative, face à une demande, du fait de ses sourcils hauts.
Enfin, je trouve.
Écrit par : Valérie | 05/04/2011
Si les deux mains ont les paumes dirigées vers le ciel, c'est le geste de la prière musulmane. Mais le regard ourlé de khôl est net, regarde droit un spectateur bien humain et n'est pas voilé et abaissé par la prière. Ce peut-être donc une sorte de signe de bienvenue qui indique que l'invité est reçu comme un saint
Le motif végétal de la robe turquoise (arbre de vie un peu atrophié) se retrouve du Maroc jusqu'à l'Inde.
C'est du bois? Si c'est le cas, savoir de quelle sorte de bois pourrait aider à la localisation. Si c'est de l'eucalyptus, par exemple, plus de chances que ce soit ramené par un rapatrié d'Afrique du Nord que made in Alpes mancelles.
Est-ce signé?
On manque d'info, que diable! On manque d'info!
Écrit par : Régis Gayraud | 06/04/2011
On dirait une branche d'olivier, ce motif.
Écrit par : valérie | 06/04/2011
Moi ça m'évoque les dessins et sculptures de Jaber.
Écrit par : Cosmo | 06/04/2011
Jaber, Jaber... Mais Jaber vaut qui, au fait ?
Écrit par : L'aigre de mots | 06/04/2011
Je ne trouve pas que cela ressemble à un Jaber, même si les yeux cernés peuvent y faire penser, mais ce n'est ni son style, ni à ma connaissance le genre de personnage de son univers.
Ceci dit, je ne suis en rien spécialiste...
Écrit par : valérie | 07/04/2011
Cette statue avec ses yeux soulignés d'un khôl outrancier (comme l'a remarqué Régis G.) n'est évidemment pas de Jaber. Mais ce dernier est d'origine arabe comme, probablement, cette statue que, je ne sais pourquoi ce matin, je vois comme une statue propitiatoire souhaitant la bienvenue aux clients d'un bordel oriental (etnocentrisme de ma part sûrement, comme dirait la petite âme délit-errante).
Écrit par : Le sciapode | 07/04/2011
M'étant couchée hier soir juste après l'avoir regardée, j'ai rêvé cette nuit que cette statue représentait la bonne à tout faire de Clella Marchi, celle qui dessinait sur ses draps.
Écrit par : Isabelle Molitor | 13/04/2011
Isa, belle molle, y dort.
A part ça, je ne pense pas que Clelia Marchi ait jamais pu se payer une bonne. Dans quel monde vivez-vous, Mme Molitor?
http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2010/03/14/drap-linceul-de-nos-vies-parfois-le-cas-clelia-marchi.html
Écrit par : Johnny Souaki-Malipense | 15/04/2011
Que voici un petit stalinien curaillon prêt à juger les autres pour leurs rêves. On connaissait les procès faits aux auteurs comme responsables des faits et gestes des protagonistes de leurs livres (cf. procès Siniavski, par exemple). Pour leurs rêves, maintenant? Bravo, ils n'avaient pas imaginé ça! De mieux en mieux! Je n'aimerais pas voir vos rêves, Johnny big Uhde : bien pensants, sûrement, avec bons ouvriers et affreux bourgeois, sans doute... Rien qui puisse couvrir de taches les draps de la vieille Clelia! Berk! A vomir.
Écrit par : Régis Gayraud | 15/04/2011
Et vous Johnny, de quel monde vivez-vous ?
Je résume en clair pour vous, ne me remerciez pas, la description de monde est compris dans le forfait.
Vous ignorez certainement, au même titre que ce que je vous raconte là ne fut à ce jour jamais inscrit sur feuillet, et pour cause, que Clelia Marchi avait fait un jour fait une étrange rencontre, une dénommée Mme Sarfati, qui lui avait dit être rabatteuse de bordel, protégeant ainsi le don aussi rare que précieux que les dieux lui avait octroyé.
En effet, celle-ci avait le pouvoir d'agir en l'esprit de ceux dont le désir lui permettait de se manifester, et au regard de la vie de labeur de celle-ci, fut à même d'alléger et libérer ses souffrance, ce qui lui épargna tout effort lors de la réalisation de son ouvrage, infusant aussi ses nuits comme on le faisait dans les temps anciens.
Savez-vous, par exemple et à propos, que Charlemagne mettait la nuit des lettres entre ses draps lorsqu'il apprenait à écrire ? Eh oui.
Ceci-dit, ne nous obligez pas à chaque fois à tout vous décrypter, on a pas que ça à faire, bon sang.
Écrit par : Valérie | 15/04/2011
A Régis Gayraud:
Ce que vous pouvez être venimeux parfois...
Est-il donc si inconcevable que cela que l'on en arrive à imaginer que l'inconscient lui aussi puisse refléter les luttes de classe?
Écrit par : Johnny Souaki-Malipense | 17/04/2011
Rentrer dans la cage aux fauves m'effraie un peu, mais courage !
Etant l'heureux acquéreur de cette statuette, quelques précisions doivent être apportées pour participer au débat, mais pas à la baston, j'habite à la campagne...
35 cm, peinture grossière ayant débordé sur le socle, dessus et dessous. Le bois est tendre et léger, de quelle essence, je ne sais ? Peu d'épaisseur comme taillée dans l'aubier, car le dos suit la courbe du bois. Un immigré peut-être voulant retrouver la sagesse de dieux de sa contrée aura fabriqué cette idole, pour effectivement accueillir ses visiteurs ? Les yeux peints de khôl certainement, mais pas de 3ème oeil, ce sont banalement ses sourcils.
Prêt pour d'autres infos, à qui en demandera !
Écrit par : laurent | 18/04/2011