Une suite provinciale à l'affaire parisienne des plaques commémoratives? (27/10/2014)
Dans une note plus ancienne consacrée à la disparition de Jean-Pierre Le Goff, l'écrivain et poète des coïncidences, créateur de situations-poèmes, je mentionnais sa recherche sur des fausses plaques commémoratives qui fleurirent un temps à Paris avant d'être effacées brutalement du paysage (toutes sauf une? Voir ci-dessous), recherche "parue dans le n°12 de Viridis Candela (1 gidouille 130 EP, vulg. 15 juin 2003), carnet trimestriel du Collège de 'Pataphysique, p.49 à p.64".
Eh bien, passant récemment par la Bourgogne, dans l'Yonne exactement, dans le bourg de Bléneau, qui s'enorgueillit entre autres d'avoir toujours un portail d'église rehaussé d'une rare proclamation jacobine d'amour envers "l'Etre suprême", je suis tombé en arrêt devant ce qui m'est apparu sur le moment comme une tentative de prolonger l'affaire des fausses plaques dont le contenu tournait en dérision la tendance actuelle à commémorer à tout va. Il y avait là une boutique de coiffure intitulée "la chaise blanche", et dans un coin de sa façade une inscription analogue à celle que l'on voyait autrefois à Paris.
La "Chaise Blanche" avec une mini chaise blanche pour enseigne, et sa plaque commémorative bouffonne, ph Bruno Montpied, 2014
L'affaire des fausses plaques va-t-elle rebondir à la France entière? Les "Renseignements Généraux" sont sur les dents... ph BM, 2014
00:08 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : plaques commémoratives, fausses plaques, plaques commémoratives dérisoires, bléneau, jean-pierre le goff, viridis candela | Imprimer
Commentaires
J'ai vérifié, le 17 avril 1891, il ne s'est strictement rien passé.
Le 2 avril, naissance de Max Ernst.
Le 22 avril, naissance de Nicola Sacco (Sacco et Vanzetti).
Mais le 17 avril, nitchevo, nada, nib de nib.
Toutefois, cette plaque ne se trouve pas seulement à Bléneau (ah Bléneau, quel nom... cuisant). Un rapide tour sur Internet vous apprendra que cette plaque, avec cette même date, se trouve repérée en différents points de France. Apparemment, il s'agit d'une plaque fantaisiste fabriquée en série et que l'on peut se procurer ou ligne ou en magasin (il y aurait une boutique rue de Rivoli qui en vendrait), un peu comme les cartes postales facétieuses de chez Plonk et Replonk.
Désolé de refroidir votre intérêt.
Pour ce qui est de l'inscription "Le peuple français reconnoit l'Etre suprême et l'immortalité de l'âme", à Clermont, nous l'avons carrément sur la cathédrale. Il y a un recensement de ces inscriptions sur le site suivant :
http://www.francegenweb.org/~wiki/index.php/Les_églises_françaises_ayant_gardé_trace_du_culte_de_l'Être_suprême
Écrit par : Régis Gayraud | 27/10/2014
Bonjour,
une plaque assez ressemblante se trouve à Durcet dans l'orne,
visible ici:
http://laurentdeheppe.blogspot.fr/2013/11/bourgeons-durcet.html
Elle est signée JC Touzeil.
Écrit par : Laurent | 29/10/2014
Mon cher Régis, vous ne refroidissez nullement mon intérêt pour ces plaques, même s'il s'avère qu'on en a fait commerce. Le commentaire suivant provenant de Laurent prouve bien qu'en dépit d'une forme peut-être moins finement élaborée que par nos deux artistes parisiens initiaux il s'est répandu en France un désir approchant d'accrocher aux murs des rues des plaques commémoratives burlesques.
Écrit par : Le sciapode | 03/11/2014