Alain Dettinger invite Solange Knopf à Lyon (05/12/2014)
L'œuvre produite sous le signe du merveilleux par Solange Knopf poursuit son bonhomme de chemin en atterrissant cette fois à Lyon, place Gailleton, dans le cadre d'une exposition intitulée "Animus/Anima", organisée par la galerie d'Alain Dettinger, qui est comme on le sait consacrée sur deux rangs à "l'art primitif" (essentiellement africain) et à "l'art contemporain" (au sens où celui-ci, Darnish, désigne bien l'art d'aujourd'hui et non pas "l'art communicationnel" à la François Pinault et autres grands argentiers du moment).
Solange Knopf, carton d'invitation à l'exposition de la galerie Dettinger
Cela durera du 5 décembre 2014 au 3 janvier 2015. Dans le même temps, signalons qu'on trouvera dans le dernier numéro 84 de la revue internationale (anglophone) Raw Vision un article sur Knopf, rédigé par Edward B. Gomez, tandis que moi-même livrerai bientôt dans le n°41 de la revue Création Franche, prévue probablement pour la fin de cette année, une interview de la même Solange.
Série Behind the darkness, coll. privée, Paris
Série Botanica, coll. privée, Paris
Solange Knopf entretient des parentés stylistiques (c'est en effet plus la forme qui l'apparente que le contenu) avec des créatrices telles Guo Fengyi ou Josefa Tolra (cette dernière aura des dessins bientôt exposés à la Halle St-Pierre à partir du 21 janvier dans le cadre de la prochaine expo consacrée à la revue Les Cahiers Dessinés). Poudreuses traces d'un imaginaire qui surgit sur le papier à la limite du mirage, car on a parfois l'impression devant ces dessins qu'ils sont en instance d'évanouissement. La galerie d'Alain Dettinger, qui repère tant de créateurs originaux depuis des lustres, ne pouvait passer à côté de cette créatrice à l'univers séduisant, et donc en cette fin d'année, il faut faire le voyage de Lyon...
Solange Knopf, série Behind the darkness
A signaler le site web de Solange Knopf que j'ai oublié d'ajouter à cette note, comme me le rappelle le commentaire ci-dessous de la mère Molitor. On peut y découvrir nombre d'autres reproductions du travail knopfien et des images du vernissage qui a eu lieu jeudi 4 décembre
10:01 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : galerie dettinger-mayer, solange knopf, art contemporain, art communicationnel, raw vision, revue création franche, josefa tolra, art singulier, behind the darkness | Imprimer
Commentaires
Avec ces quelques repros, je comprends mieux ton admiration pour cette artiste visionaire
Écrit par : gilles | 05/12/2014
Salut, ces réalisations me paraissent sombres et tristes...cela manque de lumière...est-ce dû à la photo ou à la technique de l'artiste....
j'aurai peut-être le plaisir de m'y rendre durant ce mois ....
Bien cordialement
VL
Écrit par : Landry | 05/12/2014
M. Landry, peut-être préférez vous les couleurs vives et le chic clair et net des maillots des sportifs, la bonne franquette fluo des images rassurantes de M. Warhol, ou autres chiqué du même tonneau...
Écrit par : Atarte | 05/12/2014
C'est curieux, je trouve une parenté entre au moins deux, la première et la troisième de ces superbes oeuvres et les merveilleuses images symbolistes que l'on peut voir encore jusqu'au 4 janvier à l'exposition "L'Ombilic du rêve" présentée au Centre Wallonie-Bruxelles, devant Beaubourg (Dessins et gravures de Félicien Rops, Max Klinger, Alfred Kubin, Armand Simon).
Écrit par : Régis Gayraud | 05/12/2014
Effectivement, Landry, il n'y a pas que du merveilleux rose bonbon.
Cela dit, ces oeuvres sont effectivement malaisées à restituer par la photo.
Écrit par : Le sciapode | 05/12/2014
Résolument fan de Solange Knopf.
Lien vers son site :
http://www.solange-knopf.com/
Isabelle
Écrit par : Isabelle Molitor | 06/12/2014
Superbe, en effet. Je trouve que l'association établie par M. Gayraud entre certaines œuvres de Solange Knopf et celles des quatre symbolistes présentés au Centre Wallonie-Bruxelles est tout à fait pertinente. J'ajouterais pour ma part que la dernière œuvre présentée dans l'article, Behind the darkness, évoque étrangement Jan Toorop. Ce qui unifie tous ces artistes, de Rops à Mme Knopf, c'est leur indéniable profondeur et intensité visionnaire. Qualités totalement absentes des raclures de l'art communicationnel.
Écrit par : L'aigre de mots | 07/12/2014