Un démuni, un hirsute (15/06/2015)
Retournons du côté de la grande plage où viennent échouer tous les laissés pour compte, tous les délaissés, tous les...démunis aussi. Mais si démunis que cela?
Anonyme (ou du moins d'un auteur à la signature difficilement déchiffrable, en bas à gauche: Eudami? Endaoui? Patronyme à consonance arabe?), en provenance d'un "Centre Hospitalier appelé "Les Démunis", feutres, aquarelle, pastel sur papier, 40x30 cm
J'ai repêché chez le brocanteur Samuel Collin à la dernière Foire de la Bastille le dessin ci-dessus où comme on le voit on peut déchiffrer une inscription placée dans une bulle, pensée en provenance d'un personnage debout le long du bord gauche de la composition (avec à ses pieds un bout de botte à l'allure passablement phallique), inscription qui semble vouloir donner la provenance du dessin. Un Centre Hospitalier intitulé "Les Démunis"..., indication placée au-dessus d'une sorte de pub (?) pour la marque "Peter Stuyvesant extra mild"... Ce dernier détail paraissant en accord avec un second personnage à la coiffure passablement hirsute qui se tient en dessous, tenant la majeure partie de la place dans la composition, une cigarette vissée au coin des lèvres. Curieux individu dont le corps semble enfoncé dans un vase, dirait-on, ne laissant émerger que la tête... Sur l"'épaule" de ce vase, ou de ce torse en forme de vase, se laisse apercevoir un chat en en contenant un second plus petit en son centre. Un couple se tenant par la main – rêve, nostalgie de l'auteur ? –est peint sur le torse également, comme une image discrète, en apparence secondaire. Une sorte de carrelage se laisse voir dans le fond, rappel peut-être tout aussi discret du décor du "Centre Hospitalier" où vivait le personnage hirsute représenté, peut-être une image de l'auteur du dessin?
Je n'ai trouvé sur internet aucun centre hospitalier appelé "Les démunis". Si cela dit quelque chose à quelqu'un, qu'il ne se gêne pas pour nous le dire.
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Commentaires
Dans les centres hospitaliers de type psychiatriques, ça fume beaucoup. Peut être que le mot "démunis" est associé à "peter stuyvesant", ce qui indiquerait que l'auteur, situé à gauche" exprimerait dans son dessin la fâcheuse situation de ne plus avoir de clopes...
Le chat serait le chat du centre hospitalier, il y en a souvent dans ces endroits, comme pour adoucir l'atmosphère.
Les arbres représente le parc du centre, le lieu de promenade, la campagne autour du centre.
Et celui qui a la clope peut prétendre à une histoire d'amour d'où la couple dessiné sur son corps. celui qui a des clopes se fait des amies tandis que le démuni reste seul dans son coin.
Écrit par : Darnish | 15/06/2015