Claude Haeffely, à découvrir sur le blog de Jean-Louis Bigou dans l'Aude (07/01/2016)
Claude Haeffely, né à Tourcoing en 1927, est un dessinateur et un poète qui apparemment a longtemps vécu au Québec, ayant travaillé là-bas dans l'édition et aussi à l'Office national du film du Québec (faisait-il du cinéma d'animation?). Jean-Louis Bigou lui a consacré une série de photos de ses dessins, qui sont appelés par Haeffely "poèmes en pointillés", et une notice sur son blog excellent, De l'art improbable aux jardins insolites dans l'Aude et les environs. Je renvoie bien entendu les lecteurs intéressés à sa note, où l'on trouve beaucoup d'autres photos des dessins de Claude Haeffely, légers, désinvoltes, tout en ayant surgi automatiquement semble-t-il dans le droit fil d'une certaine tradition surréaliste (l'auteur a fréquenté autrefois Roland Giguère, qui lui-même avait côtoyé le surréalisme à Paris dans les années 1950 ainsi que l'animateur de la revue Phases, Edouard Jaguer). J'aime beaucoup ces œuvrettes funambulesques, tracées sans pesanteur aucune.
00:08 | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : surréalisme québécois, poèmes en pointillés, roland giguère, phases, claude haeffely, jean-louis bigou | Imprimer
Commentaires
Moi aussi, j’aime beaucoup ces sortes de shadoks qui semblent regarder des deux côtés à la fois, comme des voyageurs sur leurs gardes dans le métro parisien, selon la description qu’en fait par ailleurs le Sciapode (et qui ne m’a pas particulièrement semblé conforme à la réalité, heureusement, la dernière fois que je suis venu à Paris). Et effectivement, il faut aller voir la note sur le site de l’ami J-L Bigou (qu’Argo et moi saluons en souvenir de certaine belle après-midi de 2014 au quartier gitan de Lézignan écrasé de soleil), car il y a maintes reproductions de ces délicieux petits dessins un peu déstructurés, qui rappellent parfois par leur légèreté ceux de Wols ou d’Angiboult, avec un zeste de Pépé Vignes toutefois. Il y a là des sortes de grenouilles, de phasmes, de faucheux, de cousins filiformes, de libellules asymétriques qui grimpent à des échelles de pointillés, fragiles fantômes en mal de septième ciel. Une belle découverte, poétique et éminemment originale.
Écrit par : Régis Gayraud | 08/01/2016
Céki Dangibou?
Écrit par : Jacques Ordéon | 09/01/2016
Angiboult n’est autre qu’un des pseudonymes de la baronne Hélène d’Oettingen, elle-même cousine de Serge Férat, alias Jean Cérusse (Sergueï Yastrebtzoff), laquelle se faisait appeler aussi Roch Grey, (pour sa poésie), Léonard Pieu (pour ses articles sur l’art), etc. Vous voyez? C’est assez clair.
Écrit par : Régis Gayraud | 10/01/2016
Apprécions comme il se doit la graphie « poëmes » qui dénote une certaine instruction, ou au moins le souvenir des Lagarde et Michard d’antan, lorsqu’on était encore scrupuleux avec l’orthographe de l’époque de Baudelaire;
Écrit par : Siger du Haryag | 08/01/2016
Aucune référence, à mon avis aux Lagarde et Michard d’antan. S'il est vrai que depuis la réforme orthographique de 1878, l'académie à remplacé quelques trémas par des accents graves, je pense plutôt que ces trémas qui vous font vous pâmer de plaisir se rapportent moins au respect d'une orthographe passée qu'au titre lui-même: en effet ils permettent d'illustrer par leur graphie en pointillés ceux qui sont évoqués dans le titre. Car Claude Haeffely semble quelquefois jouer avec les orthographes des mots ou des noms propres: dans il autre dessin il écrit ainsi Saint-Pétersbourg avec un H après le T. J'ignore cependant dans ce cas la signification que cela peut avoir.
Écrit par : RR | 09/01/2016
Saint-Pétersbourg écrit avec une « h », je ne serais pas étonné que cette variante très-personnelle (avec trait d’union, je vous prie de noter!) trouvât son origine dans les hésitations orthographiques qui émaillèrent, au XXe siècle, l’histoire de l’écriture des noms des républiques baltes de Lituanie et d’Estonie, parfois orthographiés Lithuanie et Esthonie au cours de cette période, avant de se sthabiliser aujourd'hui.
J’en pèthe de joie!
Écrit par : Siger du Haryag | 09/01/2016
Et voici le retour d'un distingué membre de la SEM (société des enculeurs de mouches). Siger du Haryag, allez vous aérer, vous nous ferez des vacances. Les deux points, je suis d'accord avec RR, sont un leitmotiv graphique des point-illés que le titre mentionne. D'ailleurs, il y a aussi deux points dans les courbes du chiffre 22.
Écrit par : Lex Sité | 09/01/2016
Même queue lassen taigu sur l'e final de «pointillés» s'est mué en un signe diacritique ressemblant à un petit v ou plus poétiquement à une paire d'ailes d'oiseaux, en usage dans la transcription du tchèque. Quant aux Lagardes et autres Michards, ils n'ont jamais, en mon effaçable souvenir, retranscrit les textes postérieurs au XVIe siècle dans leur hortograf hysthorik.
Écrit par : L'aigre de mots | 11/01/2016
Ah, il me semblait pourtant me souvenir d’une note, au bas d’un poème, où l’on évoquait ce sujet, dans le L & M du XIXe siècle. Peu importe.
Ce qu’il y a de sûr, c’est que ce vieux manuel maspérisait les textes. Je me souviens d’un extrait célèbre de « Gargantua » , celui où Grandgousier, son père, après souper « se chauffe les couilles à un beau, clair et grand feu ». Vous devinez bien sûr ce que Lamiche et Gareaudard avait gommé du texte. Mais heureusement, gloire éternelle à sa mémoire, le père Morel, le plus spirituel de nos professeurs, sur qui l’on pourrait écrire des pages, nous affranchissait bien vite en rétablissant le texte original. Ah! Morel!
Écrit par : Siger du Haryag | 11/01/2016
David Bowie est mort, Johnny chante encore : une double affliction pour nos pauvres oneilles.
Écrit par : Félicie Corvisart | 11/01/2016
David Bowie chantera encore, dans les enregistrements. Mais d'accord avec vous pour Johnny qui nous écorche les oreilles.
Écrit par : Le sciapode | 11/01/2016
David Bowie, Pierre Boulez, Michel Delpech, Courrèges, autant de victimes des voeux 2016....
Écrit par : Jean Bondillorque | 11/01/2016
Si vous ajoutez à la liste le Michel Galabru, c'est toute la sous culture des trente glorieuses qui s'envole en fumée. Vivement que les autres Michels (Sardou, Polnareff, Drucker et j'en oublie sans doute) y passent. En y ajoutant également les Johnny, les Sheila et autres Françoises, si c'est possible...
Écrit par : Zébulon | 11/01/2016
Ca, c'est pas joli-joli...Ne serait-ce pas parce qu'on vous a souvent dit que vous ressemblez à deux célèbres vedettes de la chanson que vous traitez toute la profession des chanteurs de "sous-culture"...? (Notez que je ne dis pas lesquelles...)
Écrit par : Le sciapode | 12/01/2016
Hep hep hep! M. Zébulon, vous croyez pas que votre pseudo fait « sous-culture » des années soixante? Votre ressort vous irrite les fesses, que vous osez agresser Polnareff?
Écrit par : Jouvence | 12/01/2016
Et voilà, les paris sont ouverts pour savoir à quelles vedettes ressemble celui qui signe Zebulon. Bravo Sciapode, une énième discussion oiseuse s’ouvre sur ce blog dont les commentateurs s’animent sitôt qu’une polémique débile s’élève. Alors je commence et je commence par les couples célèbres: Grosso et Modo? Stone et Charden? Poireaux et Serré? les chiens de Black & White? Ou alors, un peu plus tard, les frères Bogdanoff?... Il y en a tant...
Écrit par : Isabelle Molitor | 12/01/2016
Et Lemmy Kilmister qui n'aura pas vu 2016...
Écrit par : Darnish | 18/01/2016
Eh, madame Molitor, le lanceur de débats oiseux comme vous dites est plutôt Siger du Haryag, qui, en étalant avec pédanterie ses arguments linguistiques erratiques (il a besoin d'éditer sa littérature, ce garçon), a lex-cité tous les oiseux de passage.
Écrit par : Le sciapode | 12/01/2016
Il a raison Zébulon, mais il y a encore beaucoup d'autres Michel représentatifs de ces détestables années qu'il a oubliés: Fugain, Jonasz, Onfray, Platini, Polak, Legrand, Leeb etc... Qu'on en finisse enfin une bonne fois pour toute avec cette époque "à Michel".
Écrit par : Pollux | 12/01/2016
Je m'élève avec virulence contre cette diatribe du nommé "Polux" contre les Michel. De plus Michel Legrand à mes yeux et mes oreilles porte fort bien son nom. Le mettre dans le même sac que les autres cités procède d'un amalgame confusionniste odieux.
Remplacez-le par Michel Drucker si vous voulez qui nous barbe depuis tant d'années avec ses émissions brosses à reluire dominicales, mais ne touchez pas à Michel Legrand, je vous prie.
Sans compter l'injustice que représente votre attaque indigne contre ce beau prénom.
Quant à Michel Polac, il n'était pas polonais, à ce qu'il me semble, en dépit du "k" que vous lui avez collé.
Écrit par : Michel Lepetit | 15/01/2016
Vous me fatiguez avec vos histoires. Vivre aussi longtemps pour enfin trouver un blog sur l’art digne de ce nom et illico, retomber sur des attaques débiles contre les Michels...
Écrit par : Michel Ange | 15/01/2016
Ès qualités de vieille Parigote, je voudrais bien remettre à l'honneur l'expression populaire «ça fait la rue Michel», et dont on peut espérer que deux ou trois bons zigues lecteurs de ce blog connaissent l'origine...
Écrit par : Félicie Corvisart | 16/01/2016
Ne suffit-il pas d'aller voir n'importe quel site sur les expressions, chère Félicie aussi?
Écrit par : Le sciapode | 17/01/2016
Par contre, il serait peut-être plus drôle de demander aux mêmes zigues "d'inventer" une étymologie pour cette expression (que personnellement j'emploie souvent, en dépit du fait que mes interlocuteurs la plupart du temps ne paraissent pas la saisir).
Écrit par : Le sciapode | 17/01/2016
Il y a aussi un autre jeu. Créer des expressions en utilisant le même dispositif linguistique que pour « Faire la rue Michel ». On sait que « Faire la rue Michel » signifie « faire le compte » parce qu’il existe à Paris la rue Michel Le Comte.
On commence : « Il s’est pris un Edouard » Devinez le sens de l’expression. A vos méninges!
Écrit par : Régis Gayraud | 18/01/2016
A tout seigneur, tout honneur. Comme je suis l'animateur de ce blog, je commence (je plaisante, c'est surtout qu'après vous avoir lu, j'ai tout de suite cru voir ce que voulait dire votre expression):
"Se prendre un Edouard" veut dire "se faire clouer le bec". L'expression a commencé de se faire entendre après la retransmission télévisuelle d'un meeting politique où Edouard Balladur, ancien premier ministre (RPR), avait lancé aux militants de son parti, qui sifflaient, cette désormais célèbre invocation :"Je vous demande de vous arrêter", sur un ton cocasse que les chansonniers et autres caricaturistes de tous poils ne se privèrent pas ensuite de brocarder.
Écrit par : Le sciapode | 18/01/2016
Ah c’est bien mieux que ce que j’avais prévu, car ma solution est assez tirée par les cheveux, mais surtout, cher Sciapode, vous brûlez. Allez, j’ai dit : le même dispositif linguistique que pour la rue Michel. Un petit effort.
Écrit par : Régis Gayraud | 18/01/2016
Contrairement à ce que vous paraissez penser, cher Régis, il n'y a pas que nous deux à lire ce blog... Je laisse la place à d'autres pour répondre à votre injonction.
Écrit par : Le sciapode | 19/01/2016
Fastoche, sieur Gayraud ! «Il s'est pris un Edouard», ça veut dire qu'il s'est pris un bourre-pif, car « Edouard ne nez » (Douarnenez). Tous les marins bretons en ont fait un jour ou l'autre la tuméfiante expérience...
Écrit par : L'aigre de mots | 20/01/2016
Ah ça! Vous aussi,vous brûlez, mais par l’autre bout, si j’ose dire! A vous deux, Sciapode et Aigre, vous finiriez par y arriver. Raboutez-vous, et cherchez un peu un autre jeu de mots...
Écrit par : Régis Gayraud | 20/01/2016
Se prendre un Edouard? Visons le calembour foireux alors, tennistique: Il s'est pris un set, rue Edouard VII (9e ardt), d'où l'Edouard pris. Ou alors plus scabreux: Il s'en est pris une de taille, rue Edouard Detaille (17e ardt).
Écrit par : James Song | 22/01/2016
Et encore une victime de la malédiction des Michel! On annonce ce soir la mort de Michel Tournier!...
Écrit par : Isabelle Molitor | 18/01/2016
Et peut-être même qu’Ettore Scola est un Michel qui s’ignore.
Écrit par : Atarte | 20/01/2016
Et il a tiré par la patte la veuve Deferre, té!
Écrit par : Atarte | 21/01/2016
La preuve qu'on vit dans une société du spectacle, c'est qu'on se rappelle plus aisément les Michels des variétés, du sport et de la chansonnette que les Michels de la politique : Michel Debré, dit l'Amer Michel, et Michel Jobert, dit Pèse-Peu.
Écrit par : L'aigre de mots | 21/01/2016
Mais, mon cher, on n’en parlait pas parce que ça fait longtemps qu’ils ont gavé les asticots. Comment voulez-vous qu’ils soient rattrapés par la camarade Camarde aujourd’hui? Depuis son coup foireux avec Lazare, elle ne repasse qu’une fois.
Écrit par : Isabelle Molitor | 21/01/2016
Bon... Les Atarte, Molitor, Aigre de Meaux et consorts qui venez badiner en rond dans cette colonne, vous pourriez aussi utiliser vos mails personnels ce qui éviterait d'exposer les lecteurs qui croisent par ici à des joutes largement internes et qui sont de plus (en plus) hors sujet...
Écrit par : Le sciapode | 22/01/2016