Pépé Vignes joue sûrement de l'accordéon au paradis (27/12/2007)
Il me semble que personne n'en a parlé (*), mais Pépé Vignes s'en est allé. et cela fait déjà quelques mois cette année, cette année qui meurt à son tour... Nous ne savions plus grand-chose de lui depuis bien longtemps, tant il était protégé de ses admirateurs par ce qui lui restait de famille. Il serait temps de songer à repartir à sa recherche. Voici une première trace ci-dessous.
Pépé Vignes, sans titre, crayons de couleur sur papier Canson, 1976, coll.privée, Paris (ce qui pourrait ici ressembler aussi bien à un châlet suisse est en réalité un tonneau, normal pour un homme qui s'appelle Vignes...)
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(*): Personne? Pas tout à fait. En regardant mieux, j'ai trouvé que le site du musée de la Création Franche avait indiqué la date du décès de Joseph Vignes à la date de cette année... Un peu plus d'ampleur serait cependant souhaitable pour une telle nouvelle. Il n'y a pas que Julien Gracq qui mérite des hommages.
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Post-scriptum n°2: Personne? Ouh là là... Suite au commentaire de "fd" paru à la suite de cette note, j'ajoute qu'on doit signaler aussi le blog consacré à l'art singulier et à l'oeuvre de Jerzy Ruszczynki qui contient une notice sur Pépé Vignes enrichie de belles reproductions de ses oeuvres, notice où a été également signalée la date de décès de M.Vignes.
00:35 | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : art brut, pépé vignes | Imprimer
Commentaires
Un tonneau qui nous regarde de tous ses yeux.
Un tonneau qui fait la fine bouche pour boire nos paroles vides.
Un tonneau vite fait sur le gaz.
Un tonneau à bretelles comme un piano.
Un tonneau à pisse-t-on?
Et puis par dessus,
Deux cerises sur le tonneau doté d'une tronche napolitaine.
Merveilleuse polysémie de l'art brut!
L'art brut, je ne vous dis que ça.
Animula
Écrit par : Animula Vagula | 27/12/2007
Hello... ceci n'est pas un tonneau les amis ! mais plutôt un foudre ; un vaisseau comme on disait autrefois en francimand, un Vaissel en Oc méditerranéen... je le vois miniaturisé et délicatement posé sur un accordéon diatonique.
Quant à Pépé, c'est le diminutif de Jiusep (Joseph)... et non quelque "bon papa" comme les Parisiens aiment à dénommer l'aïeul masculin.
Les cerises de Melle Ani me paraissent être plutôt les bondes...
Enfin, puisque la polysémie est reine... Vive la " Sémantique des Possibles argumentatifs"... Google vous conduira à la source de cette théorie.
Bonne année 2008, les amis... arrosée avec un peu de vin catalan, si bon du côté d'Elne.
Écrit par : Belvert | 28/12/2007
Salut Bruno, Pépé Vignes est décédé en janvier 2007, seul !! Quelques mois plus tard certaines de ses oeuvres présentées dans une expo étaient proposées à 4500 € !!
Tout le monde n’aura pas mérité son "bon point " !!
Amitiés
Mes bon vœux @ tous .
@ la tienne, Pépé...
fd
Écrit par : fd | 28/12/2007
Bonne année à vous aussi M.de Belvert, ainsi qu'à "fd" et Animula...
Merci de vos savantes nuances lexicologiques. Un foudre, un tonneau? Dans un dico simplifié, on vous dira qu'un foudre, c'est un tonneau de grande quantité... Donc, apparemment, tout cela n'est qu'une question de taille. Je retiens surtout la précision sur le sens du mot "Pépé". Merci beaucoup. Effectivement, moi le Parigot, je suis loin de ces connaissances occitanes qui pourtant m'éclaireraient sur pas mal de points en liaison avec les arts spontanés. Et bravo pour avoir vu l'accordéon...! Je ne l'avais personnellement pas reconnu. Votre hypothèse est certainement juste. Du coup ce dessin assez simple (chiné par son propriétaire dans les locaux de l'Aracine à Neuilly-sur-Marne au milieu des années 80 pour une bouchée de pain, à une époque où l'art brut était encore profondément immergé dans la vie quotidienne -ses prix le prouvaient...!-, à une époque où le marché, les musées n'avaient pas encore entrepris de le réifier, de l'isoler, de le séparer de "l'homme du commun", de lui faire quitter la rue en bref), ce dessin assez simple réunit deux passions cardinales de "Pépé"-Jiusep Vignes, le vin et l'accordéon (rappelons que son père était tonnelier).
A ce que je crois comprendre, M.de Belvert, vous aviez donc une bonne connaissance du dit Pépé? On aimerait en apprendre davantage...
Écrit par : Le Sciapode | 29/12/2007
Non, c'est grâce à vous que je l'ai connu ... Mais ma grand-mère catalane était connue sous le prénom de Pépé, c'est -à dire Joséphine. Aucun mérite pour ce savoir ! Quant à la tonnellerie, j'ai passé assez de temps de ma jeunesse dans les caves languedociennes pour sentir les nuances; muid, demi-muid, bordelaise, foudre , vaissel etc... Ce champ sémantique devrait être davantage précisé. L'accordéon diatonique: un simple coup d'œil avisé. Allez donc visiter le "musée de l'accordéon" à Tulle, avec la savante Laurence Lamy, son conservateur/sa---trice. Un vrai plaisir
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ET tous mes vœux encore pour passer le cap !
Amitiés à tous, Bruno, et Miss Ani... et vos amis à tous.
Michel de Belvert
Écrit par : Belvert | 29/12/2007
... Pépé Vignes ... Une âme et non, monsieur, sa famille ne l'a pas oublié, comme vs savez si bien le mentionner. Avant d'établir des dires de la sorte, RENSEIGNEZ-VOUS !! Merci.
Écrit par : melanie | 29/06/2011
Mais justement, Madame Mélanie, rien ne vous empêche de nous donner des renseignements sur Pépé Vignes, sa vie, son oeuvre.
Je suis désolé si mes propos ont pu vous froisser, car telle n'était pas mon intention. Je voulais juste dire que l'on avait trop peu d'information sur Pépé Vignes, dont l'oeuvre continue d'en fasciner plus d'un. A quand une rétrospective à son oeuvre consacrée?
Écrit par : Le sciapode | 29/06/2011
J'ai été le voisin de Pépé Vignes avenue du Général de Gaulle à Elne (66200) -5 maisons nous séparaient- ses neveux étaient mes copains de la communale. S'il dessinait des tonneaux, c'est que son père et ses frères étaient tonneliers tout simplement -par conséquent il vivait au milieu des tonneaux- et ce n'est pas anodin si le tonneau du dessin ressemble à un "chalet", mais il y a une toute autre raison plus subtile qui font que Jo (Joseph Vignes) dessina des tonneaux, et cette raison, moi je la connais ! Mais par respect pour Jo, je ne la dirai pas ! Sachez qu'une rue d 'Elne porte son nom: à Las Closes il y a une rue Pépé Vignes. Lui au moins il aura sa rue. Les crétins illibériens (ils furent légion) qui le prirent pour un sain d'esprit partiront route de Latour dans l'anonymat le plus total, tandis que lui ! Ce bon Jo (Pépé ), pour nous, Illibériens, aura son nom à jamais cité dans notre ville, quel hommage! Repose en paix, cher Pépé!
Écrit par : illiberien | 06/12/2014
À la route de Latour (Latour Bas Elne, pour être précis), se trouve le cimetière -pour les Illibériens, le cimetière neuf. Là, reposent, et y reposeront, les crétins qui ont assez fait suer Pépé. A ton tour, Pépé, de les prendre pour des sains d 'esprit. Repose en paix, Jo !
Écrit par : illiberien | 06/12/2014
Comment comprenez-vous le terme "sain d'esprit" que vous utilisez dans vos deux commentaires de manière, de mon point de vue, assez curieuse pour dire en fait le contraire, semble-t-il (antiphrase)?
Écrit par : Le sciapode | 06/12/2014
On imagine que les sains d'esprit sont les gens qui ne sont pas des Pépé Vignes, que les sains d'esprit prenaient par erreur ou médisance pour un sain d'esprit, c'est à dire des Illibériens tout juste dignes d'aller se faire enterrer comme des sains d'esprit de merde à Latour, et non des Illibériens comme celui qui signe Illibérien, lequel, par conséquent, n'est pas un sain d'esprit. Mais je me trompe peut-être.
Écrit par : Bousquetou | 06/12/2014
Je crois que le fort sympathique illibérien qui a pris la défense de Pépé Vignes a tout bonnement commis un léger lapsus et écrit «sain d'esprit» pour «simple d'esprit». Ce n'est pas plus compliqué que ça.
Écrit par : L'aigre de mots | 07/12/2014
Merci de votre expertise, O Aigre. Que deviendrions-nous sans vous, nous qui finasserions (pour employer un terme boussugien) en vain sans votre haute lumière?
Écrit par : Le sciapode | 07/12/2014
Oui excusez moi simple d'esprit ! mais en CATALAN un ( sant d'esprit ) c'est un ( taravana ) taravana c'est du tahitien -- ça veut dire simple d'esprit ---en MOARI à COLLIOURE on dit d'un simple d 'esprit qu'il est BAIX DAL DEVANT ----je vais rester poli et courtois - et donc - avec mes termes à moi et le français que j'ai appris à la communale je vais vous répondre --- désolé je n'ai pas fait Hypokhâgne Khâgne pas l'ENA ou SCIENCES PO ---encore moins CENTRALE l ' X ou PONTS-et- CHAUSSEES encore moins l' ECOLE des MINES etc etc alors je vais vous dire ce ci pépé vignes c'était ---l'idiot du village--- le simplet ---le simple d 'esprit et un peu le souffre douleur --- me suis je fait comprendre ? -- excusez moi de vous dérangés---- à bon lecteurs salut --
Écrit par : illiberien | 07/12/2014
Vous n'avez pas à vous excuser cher Illiberlien, libéré des liens, vous m'avez confirmé dans ce que j'avais subodoré, à savoir que vous employiez un terme transféré de la langue régionale, le catalan en l'occurrence, que je ne connais pas. Sant d'esprit, donc?
Et du coup, c'est vous qui nous avez fait la leçon, ce qui est toujours profitable et sain, d'esprit...
Simplement, sur ce blog, je m'efforce de faire en sorte que le maximum de mes lecteurs qui ne sont pas tous catalans, loin s'en faut, puisse comprendre au mieux les textes qui sont ici publiés, qu'ils soient en notes ou dans les commentaires. Il m'arrive de rectifier parfois l'orthographe, plus rarement la grammaire, les codes typographiques (vous faites en ce qui vous concerne un usage immodéré du tiret de parenthèse et je ne corrige du reste pas votre dernier commentaire cette fois afin d'en attester), je rectifie dans cette optique, aider à la lecture, qu'elle soit la plus compréhensible possible (dans la mesure bien sûr où je peux voir les erreurs).
Écrit par : Le sciapode | 08/12/2014
"Baix dal devant", c'est celui qui est "bas du front", pecaïre!. Ça se dit aussi en occitan ("Bais dal front") et en traduction vers le français d'oil des colonisateurs ("Bas du front"), de Toulon à Limoges et de Bordeaux à Valence en passant par Narbonne et Toulouse.
Écrit par : Bousquetou | 09/12/2014
Merci, cher illibérien, vos précisions ne nous dérangent pas, bien au contraire. Nous aussi, nous avons appris le français sur les bancs de la communale et n'avons jamais voulu entrer à l'X, à Centrale ou à l'ENA. Grâce à vous, nous devenons tous des taravanas d'honneur !
Écrit par : L'aigre de mots | 07/12/2014
Cher Illibérien, pardonnez-moi, j'espère que vous n'avez pas cru que je me moquais de vous, je me moquais un peu, mais gentiment, plutôt, de ceux qui ne vous comprenaient pas! Je me disais qu'il leur fallait des explications confuses pour saisir quelque chose qui était quand même simple à comprendre. Pour moi, l'antique et splendide ville d'Elne était à jamais associé à la belle figure d'Élisabeth Eidenbenz, au sujet de laquelle entre autres, on peut regarder le film de Frédéric Goldbronn, "La Maternité d'Elne". Maintenant, grâce à vous, on fait le lien entre Elne et Pépé Vignes, que je pensais venu de plus haut dans la montagne. Si vous pouviez envoyer une photo d'une plaque de rue Pépé Vignes, ce serait très bien.
Écrit par : Bousquetou | 08/12/2014
Eh dis donc, Bousquet d'où?, on n'a pas attendu monsieur Illibérien pour relier Pépé Vignes et la ville d'Elne. Ca fait longtemps que sa bourgade est connue dans les milieux qui s'intéressent à l'art brut. Du reste, le monsieur Illibérien, il ne nous délivre que très peu de choses dans son commentaire qui ne fait pas beaucoup avancer le schmilblic vignesque, les histoires de Pépé Vignes au milieu de ses tonneaux, c'était déjà pas mal éventé. De même le fait qu'on le prenait pour un ravi de la crèche.
Non, comme l'évoque la mère Molitor, il n'y a que "le secret du tonneau" qui pourrait apporter peut-être du nouveau. Mais je me demande si c'est pas là aussi un tuyau (ou un tonneau en l'occurrence) crevé...
Écrit par : Le sciapode | 10/12/2014
Oh quelle vieille notice! C'était encore l'époque où Miss Ani pouvait écrire des commentaires.. "C'est un temps que les moins de sept ans ne peuvent pas connaîtreuh", pour paraphraser un célèbre nonagénaire arménien... Sinon, M. l'Illibérien, vous pourriez peut-être nous dire à l'oreille le secret du tonneau. Ce serait bien pour la connaissance de l'oeuvre de Pépé Vignes.
Écrit par : Isabelle Molitor | 09/12/2014
pardon dans le post du 07.12.2014 --- il fallait lire EXCUSEZ MOI DE VOUS AVOIR DERANGES (et non --- excusez moi de vous dérangés ) mea culpa !
Écrit par : illiberien | 11/12/2014
j'ai la photo de la plaque de la Rue de Pépé Vignes et une photo de lui également --à qui dois-je les adresser ? --
Écrit par : Bousquetou | 08/12/2014 .
vous parlez d 'ELISABETH EIDENBENZ elle a aussi une Rue à son nom Mme EIDENBENZ non loin de celle de Pépé --dans le même lotissement -----
Écrit par : illiberien | 12/12/2014
Pour tous :
Attention, pas de confusion (il y a dû y avoir un bogue quelque part), ce n'est pas moi qui ai la plaque de rue, c'est Illibérien.
Pour Illibérien :
Je pense qu'il faut vous mettre en contact avec le Sciapode, maître du Poignard subtil, moi, je ne suis qu'un oiseau de passage ici!
Ca me plaît bien, ça, qu'E. Eidenbenz et Pepe Vignes aient leurs rues dans le même quartier. En espérant que ça n'a pas été ravagé par les inondations...
Écrit par : Bousquetou | 13/12/2014
C'est gentil, Bousquétou, de vous substituer à moi qui anime pourtant ce blog depuis quelques années maintenant, suscitant je pense les réactions du type de celles de ce monsieur illébérien en redonnant des nouvelles de tel ou tel oublié de la créativité poétique spontanée et autodidacte. C'est gentil mais en même temps légèrement, j'ai dit: légèrement, envahissant... Vous n'avez pas, d'une façon que je trouve quelque peu précipitée, permettez-moi de vous le dire, à vous soucier de renseigner le monsieur illébérien sur le fait qu'il faille me contacter, car je réponds toujours en privé à son genre de propositions.
Mais cependant merci d'avoir pris l'initiative de demander à ce monsieur s'il pouvait envoyer la photo de cette plaque de rue.
Écrit par : Le sciapode | 13/12/2014
Eh, vous divaguez, Sciapode, je neme substituais pas à vous, mais vous ne répondiez pas à son commentaires, et il est par mégarde informatique signé de moi, alors qu'il est d'Illibérien. J'ai voulu préciser les choses, c'est tout! Vous avez un prurit qui vous fait mal où je pense, ou quoi!
Écrit par : Bousquetou | 14/12/2014
On s'en foutait un peu de ce lapsus sur la signature, ça n'affectait pas le sens du commentaire, et moi l'animateur du blog qui reçois les commentaires, je voyais très clairement de qui émanait le texte. En ce qui concerne le prurit dont vous me gratifiez , ça va bien, rassurez-vous. J'évite seulement de répondre à tout -comme pourtant un certain Francky venu d'Auvergne semblait récemment me le reprocher (assez perfidement je dois dire)-, je ne suis pas atteint d'incontinence verbale comme vous, prélude sans doute aux vraies incontinences du grand âge vers lequel vous vous acheminez peut-être.
Le monsieur illibérien m'a adressé les photos, et un témoignage supplémentaire que je mettrai en ligne bientôt j'espère.
Écrit par : Le sciapode | 14/12/2014