Champ de bataille du rêve, je me mets sur les rangs (19/04/2008)

Je pars en guerre (gentille guerre, pas du tout armée, je reste tout de même antimilitariste, je suis plutôt du genre Don Quichotte et non pas Don-Qui-Shoote) contre l'art singulier des Têtes à Toto sous-chaissaquiennes (voir le récent numéro, le n°29 d'avril 2008, de Création Franche). On dira, mais qu'est-ce qu'il préfère ce Montpied? Il croit que ce qu'il peint, c'est mieux que les autres? Il se prend pas pour de la m... (etc.). alors, faut voir, faut se documenter. Faut que je vous montre quelques échantillons de ce qui sort de mes pinceaux, de mes marqueurs et de mes rapidographes. Je mets en ligne à partir d'aujourd'hui un album (voir colonne de droite) de mes peintures. Et puis, pour accompagner cette exposition virtuelle, j'y ajoute un texte d'un vieux camarade de lycée, retrouvé récemment et qui m'a livré quelques notes spontanément devant l'encre ci-dessous reproduite.

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B.Montpied, Champ de bataille du rêve, 30x 40cm, 2006 (veuillez cliquer sur l'image si vous voulez l'agrandir, et améliorer sa précision...) 

              Une guerre un peu fantoche, mais inquiétante pourtant. Un cirque. Un jeu de cache-cache. Un rébus.

            Des réminiscences de Miro ? Dubuffet ? Van Gogh ? Buster Keaton ? Bosch déplacé ? Ernst en moins inquiétant ?   

         Les personnages ont l’air transi d’être regardés ? Epinglés ? Une collection ?

             Des travestissements.  Des animaux.

             Peu de personnages vraiment inquiétants.  

             Un art des chapeaux.

             Tous en équilibre (les uns sur les autres), sur des fils, enchaînés ; et pourtant les personnages ont l’air d’être installés.

             Sont-il convoqués pour un passage en revue avant de partir à la bataille, de conjuguer leurs forces, leur étonnement, de fuir séparément.

             Des guetteurs aussi? Des fanions. Un avion ?

             Une telle profusion de personnages (les monstres sont humanisés) sans que ça s’alourdisse, soit étouffant (diversité des tailles ; quelques lavis de couleurs). Des cycles de métamorphose. Une femme retournée. Un jeu récurrent avec les extrémités des corps, des personnages … ça se prolonge, s’étend, englobe, se suspend.

            Thierry Tricard

16:14 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art singulier, bruno montpied |  Imprimer