Gabriel Albert, première monographie sur un inspiré par les services de l'Inventaire (14/07/2011)
Est paru en mars, (le même mois que mon bouquin Eloge des Jardins Anarchiques), un magnifique ouvrage de taille imposante, bourré de photos, plans et documents divers, qui inventorie l'intégralité des 420 statues (dont une trentaine de volées) que laissa le menuisier Gabriel Albert à sa mort en 2000 (il était né en 1904, il faillit couvrir tout le siècle) dans son jardin à Nantillé (Charente-Maritime). C'est le résultat du travail hors-pair de divers auteurs, au premier plan desquels Michel Valière, Fabrice Bonnifait, Thierry Allard et Yann Oury, travail illustré de nombreuses photos, principalement de Gilles Beauvarlet, Raphaël Jean, et Christian Rome (accessoirement, on retrouve aussi des photos anciennes de Jacques Verroust et de votre serviteur, notamment lorsqu'il s'agit de montrer des statues disparues, ou des positionnements de ces mêmes statues différents de ceux d'aujourd'hui).
Ce livre, "Le Jardin de Gabriel, l'univers poétique d'un créateur saintongeais", est édité dans la collection Images du Patrimoine, n°266, par le service de l'Inventaire de la Région Poitou-Charentes (depuis 2004, ce sont les régions qui sous le contrôle de l'état se chargent des enquêtes d'inventaire du patrimoine), en collaboration avec les éditions Geste.
Gabriel Albert, jeune fille à l'oiseau, ph.Bruno Montpied, 2006
Le livre est une somme qui permet véritablement de faire presque le tour de la question du jardin de Gabriel. Des photos aériennes, des plans du jardin avec les emplacements des statues volées, des descriptions minutieuses des oeuvres sur place, le tout rédigé avec simplicité et précision (comme savent le faire les auteurs de ces cahiers d'Inventaire généralement, ce qui rend leurs ouvrages particulièrement agréables à parcourir), sans oublier le lien que l'on peut faire avec le site de l'Inventaire Poitou-Charentes, où l'on retrouvera une carte interactive du site, ainsi qu'un diaporama, et 411 statues étudiées sur un total de 420 créées par Gabriel Albert, tout cela donne le sentiment que l'on a fait véritablement le tour du sujet, de la manière la plus objective, sans se payer de mots inutiles.
Jardin de Gabriel Albert photographié en 1988, trois ans avant que ne s'arrête l'auteur, ph.BM ; à droite scène de l'Angélus de Millet
L'amateur a désormais en main un outil adéquat pour partir à la découverte de cet homme singulier improvisé sculpteur à sa retraite, après des années de labeur, qui ne lui avaient pas fait oublier ses rêves de jeunesse, où il avait caressé un court moment l'espoir de devenir un jour artiste. Ce qui est un cas resté exceptionnel dans le corpus des "inspirés du bord des routes". Je ne vois qu'un Gaston Mouly, sculpteur et dessinateur lotois, qui puisse lui être comparé pour ce désir refoulé d'être artiste. Parmi les descriptions des statues, on trouve également nombre de renseignements documentant la façon de travailler d'Albert, ainsi que les sources des images qu'il a cherchées dans certains cas à transposer ou à imiter.
Ce site est cependant - en dépit de cette publication, qui ne manquera pas d'interpeller tous les acteurs responsables de la pérennité de cet ensemble rare de sculpture autodidacte naïve en plein air - ce site est toujours en danger de ruine. La préfecture de la région Poitou-Charentes vient de promulguer un arrêté « portant inscription aux Monuments Historiques » de « ce jardin [qui] présente au point de vue de l’histoire et de l’art un intérêt suffisant pour en rendre désirable la préservation en raison du caractère unique de cette œuvre souvent assimilée aux meilleures productions de l’art brut ». En attendant, les statues perdent la face, et les corps se couvrent d'une lèpre grise bien disgrâcieuse. Contrairement à certains avis formulés dans le livre de l'Inventaire, je trouve l'état actuel du jardin très dégradé par rapport à ce qu'il était en 1988, date à laquelle je l'ai visité. Il était alors dans toute sa splendeur. Les statues étaient à l'apogée de leur éclat, leur modelé, leur finesse faisaient alors toute l'originalité du site. La restauration du site devrait viser à retrouver cet âge d'or devenu bien lointain.
Photogramme extrait de mon ensemble de films en Super 8 "Les Jardins de l'art immédiat", 1988 (le personnage au gibus à droite a disparu aujourd'hui du jardin, probablement volé ; les statues alors étaient en leur âge d'or)
Article de Sud-Ouest, juin 2011 ; communiqué par Patrick Métais, que je remercie ici
Le livre est trouvable à la librairie de la Halle St-Pierre à Paris. Sinon, dans toutes les bonnes librairies, comme on dit. On se reportera au site de l'Inventaire Poitou-Charentes pour d'éventuelles commandes.
23:37 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : gabriel albert, environnements spontanés, inspirés du bord des routes, habitants-paysagistes, inventaire du patrimoine, sculpture naïve | Imprimer
Commentaires
Félicitations pour cet article !
La Région POITOU-CHARENTES et la Préfecture sont à la hauteur !
J'espère que cela permettra de sauver cette oeuvre !
A nous, maintenant, de penser aux Rochers Sculptés de L'Abbe FOURE à Rothéneuf !
Bien cordialement
Joelle
Présidente de l'association "LES AMIS DE L OEUVRE DE L ABBE FOURE"
joelle.jouneau@orange.fr
Écrit par : JOUNEAU | 15/07/2011
Je vous remercie LPS de ce compte rendu. Bien sûr tout écrit est contestable et la lecture du JdG pourra être cent fois refaite. Le sens est celui produit par l'ensemble des lecteurs... en jargon on dirait par l'archilecteur"... Ce livre va beaucoup questionner l'environnement humain du jardin, puis les responsables gestionnaires des collectivités territoriales et au-delà.
Pour l'Abbé Fouré, il faudrait se rapprocher de la CRPS (Commission régionale du Patrimoine et des sites) soit par une lettre au préfet, soit directement à la DRAC-Conservation des Monuments historiques avec une solide documentation sur le créateur et sur les exégèses de son œuvre extraordinaire...
Écrit par : Michel Valière | 24/07/2011
Il faut saluer la parution de l'ouvrage consacré au Jardin de Gabriel, bel et précieux objet, comme une excellente nouvelle. Si la conservation du site n'est apparemment pas encore formellement assurée, du moins se dit-on qu'elle est en bonne voie et que le Jardin se trouverait entre de bonnes mains, si les rédacteurs en étaient chargée.
On peut néanmoins émettre une réserve. La prose du livre manque un peu (un peu beaucoup) de passion. Sans doute est-ce une conséquence de son origine institutionnelle que d'adopter un style distancié. Tout de même, on se demande pourquoi l'exigence de rigueur (bravo pour elle!) se doublerait nécessairement d'un caractère insipide.
Et puis, il y a un aspect on l'on frôle, à mon avis, le contresens : l'insistance sur les sources utilisées par Gabriel Albert. Je ne critique certes pas la mise au jour de celles-ci que je trouve au contraire très éclairante, mais leur mise en perspective. Ici ce qui est intéressant, ce n'est pas la conformité avec le modèle sollicité mais l'écart créateur, tout ce qui fait que Gabriel Albert s'est réapproprié quelque chose de plus ou moins commun pour en faire du neuf et du singulier. Quelque chose d'émouvant pour le spectateur aussi, il ne faudrait pas l'oublier.
J'ai souvent remarqué un défaut similaire dans les livres du type inventaire (fort riches et précieux par ailleurs). Quand il s'agit d'art populaire, on semble déployer beaucoup d'énergie pour rattacher telle ou telle pièce à un type savant dûment recensé, en pointant quelquefois les défauts de l'imitateur plébéien, comme si tout l'intérêt n'était justement dans la distance avec ce modèle, distance propice à une liberté que des créateurs plus orthodoxes n'auraient jamais imaginer pouvoir se permettre. Bien sûr il est intéressant de savoir de quoi Gabriel Albert part, mais c'est le point d'arrivée sur lequel il est passionnant de se concentrer.
Contresens, j'y reviens. Quand on lit de G. Albert que c'est "un créateur très particulier, un artiste aux confins de l'art brut et de l'art académique" (p. 31), on se pince un peu. Ce n'est pas parce qu'il a pu imiter la Naissance de Vénus, ou la Vénus dite de Médicis ou l'Angélus de Millet qu'il se rapproche en quoi que ce soit de l'art académique. Tous ces modèles-là sont si largement diffusés que le rapport que Gabriel Albert peut entretenir avec eux n'est pas foncièrement différent des autres modèles relevant de la "culture populaire" ou de la "culture de masse" qu'il utilise par ailleurs. On voit bien quelle est l'idée: l'auteur cherche avec raison à s'écarter de la définition trop restrictive de Dubuffet qui évoque des créateurs "indemnes de culture artistique", mais de là à lier Gabriel Albert à une pratique académique, il y a un biais.
Je conclue en félicitant malgré tout les maîtres d'œuvre de ce beau bouquin, qui sera suivi espérons-le, d'autres bonnes nouvelles pour la conservation du site.
Écrit par : Emmanuel Boussuge | 27/07/2011
@ Emmanuel Boussuge
Plaidoyer pro domo:
Comme vous avez bien lu l'ouvrage , ce dont je vous remercie au nom de "l'équipe" rédactionnelle, vous savez que j'ai longuement discuté plusieurs fois avec GA, que je l'ai enregistré ensuite. Il cherchait à se rapprocher des belles statues qu'il avait eu l'occasion de voir, et notamment sur des ouvrages: l'Illustration, etc... Son souci était celui des artistes classiques de la statuaire grecque ou romaine. Mais, effectivement, ce sont les écarts qui sont passionnants: des nus habillés d'un simple collier, souvent d'une croix, etc... On ne peut en toute rigueur se fermer les yeux là-dessus. Il recherchait une perfection, refaisant à l'occasion une œuvre. Pour autant, il reste un autodidacte très attachant et le décorateur inspiré d'un jardin de bord de route, par ailleurs ancienne station d'essence dont le circuit auto a été "aménagé", peuplant son univers familial, intime de ses créations.Le problème n'aura jamais été pour lui le rattachement à un quelconque courant qu'il devait ignorer, ai-je cru comprendre.
Vous reprochez le manque de passion ! Là, cher ami bloggueur, vous êtes à côté de la plaque, excusez le ton ! La passion déborde dans cet ouvrage, mais ce n'est pas la vôtre, faite de toute autre attente. Justement, la passion est dans la distance prise avec la passion des autres ! Cette "froideur" apparente, est nécessaire au message institutionnel. Sans la passion de tous les coopérants à cet ouvrage, il n'y aurait jamais eu cet ouvrage... Nous l'avons voulu "raisonné" et non pas fruit de la passion criante "d'intellos" parisiens ou pictaviens pour qu'il puisse être lu et reçu par une population locale, parfois hostile, et donc dénuée d'une passion autre que destructrice. C'est un enjeu. ET puis, il y a l'intime conviction de l'institution, du sommet parisien et de la tête de la Région Poitou-Charentes, du réel intérêt de cette création et de la nécessité humaniste de la mettre à l'abri et d'offrir au visiteur la compréhension du jardin.
A chacun ensuite de laisser aller ses émotions stendhaliennes, comme ce fut pour moi...
On me dit que vous êtes de Valuéjols ... Formidable. Grâce à ce village, ma famille et moi-même, Languedociens, avons pu survivre à la guerre, nourris par deux familles de ce village de la Planèze, dans des pratiques d'échange...
Bien à vous et merci de votre lecture.
M.V.
Écrit par : Michel Valière | 28/07/2011
A Michel Valière:
Pourquoi la passion serait-elle nécessairement envisagée comme un synonyme de divagation, basée sur un délire subjectif? Le lyrisme sert parfois à emporter la conviction de ceux qui n'étaient que tièdes à l'égard de l'oeuvre qui rend lyrique. Cela n'a pas été votre choix en l'occurrence, mais cela n'implique pas que dans d'autres cas, cette position soit condamnable (sinon, ce serait vous qui feriez preuve d'intolérance, ce à quoi vous êtes fort sensible, à ce que j'ai cru comprendre).
Cependant, je suis d'accord pour défendre l'autre point de vue que présente votre précédent commentaire, à savoir "la passion dans la distance prise avec les autres [passions]". Et l'objectif de chercher par une écriture raisonnée à séduire le public local qui est encore réticent, pour ne pas dire plus, vis-à-vis de la statuaire de Gabriel Albert. C'est une stratégie plausible, il me semble.
Sur la question de la passion raisonnante maintenant:
Je ne suis pas du tout d'accord avec le terme "insipide" employé par Emmanuel Boussuge, dans l'autre commentaire précédent. C'est vraiment trop exagéré. J'ai pris personnellement plaisir à parcourir l'ouvrage de l'Inventaire. Je pense que c'est dû à un rare alliage de la forme, la maquette du livre, la qualité des photos, l'art de Gabriel Albert, simple et direct, lumineux, et du style descriptif et clair, surtout clair, des auteurs de l'ouvrage. Il y a dans ce livre une passion de la clarté, qui me touche particulièrement. Effectivement, cela nous met à cent coudées des habituelles parlotes pour le coup véritablement insipides de tant de fanzines du milieu "singulier".
D'autre part:
Sur la qualification d'art brut concernant cette oeuvre d'un autodidacte rural. C'est là où je diverge des auteurs du livre. Comme le soulignent Michel Valière et Emmanuel Boussuge, c'est évidemment l'écart entre les sources d'inspiration de Gabriel Albert, ces images prises dans des magazines (comme l'ont fait d'autres autodidactes, tel Emile Taugourdeau dans la Sarthe par exemple, ou tant d'autres créateurs de l'art populaire, la copie détournée étant une technique à la base d'une grande majorité de productions populaires), c'est cet écart entre images copiées et les oeuvres obtenues à partir d'elles qui est intéressant. Et pas seulement, Michel Valière, comme vous l'écrivez, dans l'aspect vestimentaire, parure, mais surtout dans le STYLE employé par Albert.
Cette démarche du créateur, s'inspirant de quelques images préexistantes, empruntées au grand art ou à la culture de masse, les faisant passer à la moulinette d'un regard et d'un façonnage saturés d'inconscience créatrice, l'apparente infiniment plus à l'art NAIF qu'à l'art brut. Celui-ci est en effet marqué par la situation secrète de ses productions, leur aspect souvent cahotique, parfois abstrait, ultra inconscient (ce pourquoi l'art brut regardait les surréalistes), très éloigné en tout cas d'une référence au spectacle du monde extérieur.
Gabriel Albert est en réalité un sculpteur naïf.
Le terme n'est plus aussi en vogue que celui d'art brut que l'on met aujourd'hui à toutes les sauces, parfois de façon démagogique, pour capter l'attention, d'une façon très publicitaire, des gens que l'on veut à toute force convaincre. L'utilisation, dans ce livre, du terme art brut, confusionniste, est peut-être la seule approximation que j'ai envie de réfuter. Surtout quand je me réfère à la volonté de passion "raisonnée" que Michel Valière nous a exposée ci-dessus!
Écrit par : Le sciapode | 28/07/2011
A Michel Valière,
Avant de préciser mon commentaire, je voudrais redire mon admiration pour le travail réalisé, et l'énergie sans doute passionnée nécessaire (et palpable) pour faire aboutir un tel projet.
J'ai quelques réserves sur certains aspects du livre, mais je ne voudrais pas que mon développement paraisse exagérément critique, dans l'ensemble mon avis est très nettement positif. Et permettez-moi de faire amende honorable, cher Michel, si j'ai utilisé des qualificatifs "chiffonnants".
J'avais bien compris la part des contraintes "institutionnelles" qui "neutralise" nécessairement en quelque façon le style mis en œuvre. Je regrette, c'est vrai, le poids de cette contrainte aussi "raisonnée" soit-elle, mais enfin je comprends aussi parfaitement sa pertinence stratégique dans le cadre d'une entreprise de sauvegarde extrêmement estimable.
Peut-être regretté-je plus encore de peu entendre la voix de Gabriel Albert. J'imagine bien que la place disponible était limitée, mais sans sortir de l'objectivité résolument mise en œuvre, il aurait peut-être été possible d'insérer (en fin d'ouvrage, par exemple) quelques extraits de transcriptions des entretiens que vous avez eu avec lui ou une petite anthologie des textes qui lui ont été consacrés. Excusez-moi pour ces remarques un peu dérisoires dignes d'un inspecteur des travaux finis, mais il y a une dimension des créations de Gabriel Albert que je retrouve difficilement dans l'ouvrage - celle qui se rattache à une forme d'humour et de verve populaire - et je me demande pourquoi.
"Aux confins de l'art brut et de l'art académique". Je persiste à trouver les deux qualificatifs malheureux. Tout à fait d'accord avec Bruno. L'exigence de Gabriel Albert ne fait pas de doute, mais quels étaient les critères lui permettant de juger ses productions satisfaisantes ou non, voilà qui n'est pas si facile à rattacher à une quelconque perspective académique. Vous faites un parallèle, cher Michel, avec les artistes classiques de la statuaire grecque ou romaine. Outre que notre connaissance des préoccupations exactes de ceux-ci n'est pas nécessairement établie avec une précision absolue, il me semble difficile de la rattacher, elle -même, directement à celles des courants proprement académiques, qui ont pu s'en réclamer mais qui sont plus modernes. Ceux-ci sont marqués par une exigence d'imitation des grands maîtres antiques, mais aussi par une connaissance de l'histoire de l'art et une conscience de sa propre situation dans ce cadre. Comme beaucoup de créateurs d'environnements et autres artistes populaires, Gabriel Albert nourrissait sans doute une exigence de faire aussi "ressemblant" que possible, mais il est bien certain que son positionnement quant à l'histoire de l'art (que ce soit dans la catégorie de l'art brut ou dans une éventuelle perspective académique) lui passait par-dessus la jambe. C'est bien d'ailleurs cette liberté-là - qui tranche avec le conformisme des artistes académiques anciens ou modernes (je pense aux artistes dits contemporains, dont on a bien souvent l'impression qu'ils remplissent avec application scolaire une copie hyper-consciente de leur situation historique mais dénuée de toute spontanéité ou élan véritable) - qui rend ses travaux et ceux des créateurs populaires en général si attachants et si précieux. En d'autres termes, si le "ressemblant" de Gabriel Albert a bien sûr ses exigences, il est je crois d'abord fondé sur des critères personnels bricolés en autodidacte qui me paraissent aussi éloignés que possible de ceux de l'imitation académique.
Excusez-moi de m'être de nouveau étendu si longuement sur ce point.
Avec mon amical salut.
PS : Vos histoires avalojoloises (oui, oui, on peut dire comme ça) aiguisent fort ma curiosité. Accepteriez-vous de m'en dire plus?
Bruno pourrait vous donner mes coordonnées personnelles.
Écrit par : Emmanuel Boussuge | 28/07/2011
@ E.B.
Monsieur LSP, alias, Bruno, vous refilera mes coordonnées, mes câbles et sans câbles... et je vous narrerai un peu de ma passion historique pour les Cantaliens de la Planèze et surtout deux des familles dudit Valuéjols de mon enfance, à qui je dois et le mot et le goût et l'odeur et la chose : lo cambajon (prononcez si vous voulez: lo cambadzou !)
Merci de votre lecture, de vos remarques et de vos analyses, qui donnent leur sel et la fleur à l'œuvre de Gabriel Albert.
Vous comprenez aussi une de mes craintes - même si je sais que la peur n'évite pas le danger ! - que quelques êtres malveillants à l'esprit destructeur s'emparent de l'ensemble des critiques pour préparer l'autodafé du jardin, propriété de la commune, ne l'oubliez pas. Et un vote négatif est si vite obtenu dans de si petites communes...
D'où mon insistance pédagogique, distanciée pour échapper aux vents dévastateurs éventuels. Bref, vous avez saisi tous les enjeux, et je crois pouvoir désormais vous compter au rang des " Amis du Jardin de Gabriel ", tout à fait pacifique et passionnée.
Bruno me communiquera donc vos coordonnées personnelles.
Bien à vous et à B.M.
Écrit par : Michel Valière | 28/07/2011
"avalojoloises"... Comme vous y avalavalez, mon cher. Serait-ce à Valuéjols qu'on a valinaventavez le Javanais?
Écrit par : Le sciapode | 28/07/2011