Faute de grive, on mange du pou (18/01/2012)
On va encore dire qu'on est des pouilleux à Ménilmuche, mais c'est tout à fait faux. Là-bas, on n'en trouve plus, car on a trouvé le moyen de les accommoder, les poux (mais pas les joujoux, hiboux, choux, cailloux), en filet ou en cuisse par extraordinaire, témoin l'énigmatique enseigne de rôtisseur ci-dessous, vue ces jours derniers au sortir du métro (qui me permet de commencer une nouvelle catégorie "enseignes fautives mais suggestives")...
Ménilmontant, janvier 2010, "cuisse, filet, aile de pou" (saviez-vous que les poux avaient des ailes comme les anges?)... et pou-vez-vous me dire ce que fait là cette araignée sous verre? Photo Bruno Montpied
13:16 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poux, ménilmontant, lapsus, coquilles, erreurs cocasses, inscriptions insolites, enseignes insolites, rôtisseurs | Imprimer
Commentaires
Vous ne savez donc pas que les araignées se mangent ? Dans le Sud Est asiatique les mygales grillées sont par exemple une friandise que l'on déguste dans la rue, un peu comme ici les cornets de frites ou les barbes à papa de la fête à neuneu.
Et dans de nombreux pays du Sud on se délecte également de divers insectes (grillons entre autre) qui sont réputés pour leur apport en protéines.
Écrit par : RR | 19/01/2012
Tu pourrais proposer le pilon de pou aux papous (dans la tête)...
Écrit par : gilles manero | 19/01/2012
Voilà qui ressemble fort à mes "Jeux idiots", alors je me permets de proposer:
une cuisse de pou...ffiasse
une aile de pou...pée
un filet de pou...ssière.
Écrit par : Anne Marbrun | 19/01/2012
Joli...
Écrit par : Le sciapode | 20/01/2012
La cuisse de pouffiasse, moi, j'adore.
Si vous permettez que je dédore un peu votre trouvaille, je ne pense pas qu'il s'agisse de cuisse de pou, mais de tout autre chose, quoi? mais quoi? Voici en même temps les prémisses d'une nouvelle recherche, d'un nouveau dossier que je vous propose et que j'appellerai : " les inscriptions sérieuses modifiées par grattage intelligent". Dans le métro d'autrefois, le vrai, celui avec les sièges en bois en seconde classe (les wagons verts) et en cuir noir en première (les wagons rouges et le demi-wagon du milieu), vous souvenez vous de ces inscriptions portées sur les vitres en sérigraphié jaune : Place réservé aux mutilés de guerre"? qui étaient, par grattage, invariablement modifiées en "place réservées aux mutilés de cul", voire en "places réservées aux utiles de cul"? Cela fait partie des petites mythologies parisiennes qu'on aimeraient bien retenir de toute la force de nos petits bras du XXe siècle, pour en faire partager le charme au siècle suivant qui nous pousse vers la porte.
Écrit par : Régis Gayraud | 01/02/2012
Mon cher Régis,
La rubrique en question a déjà un nom bien connu : "caviardages", l'ignoreriez-vous, vous, l'expert en langage?
J'aurai un livre pour la jeunesse à signaler sur ce thème d'ailleurs, un véritable tour de force. Faut que j'y repense...
Mais, en l'occurrence, ces filets de pou n'ont pas été grattés, à ce que j'ai pensé sur le moment. Il s'agit plutôt de hasard, selon moi, des lettres qui se sont décollées toutes seules, et que les propriétaires de la rôtisserie ont ignoré, parce qu'ils s'en foutent, qu'ils ne voient rien, etc.
Écrit par : Le sciapode | 01/02/2012
Elles se sont décollées toutes seules, et uniquement celles-là, ces trois-là à chaque fois les mêmes, et pas une seule autre à côté? Vraiment toutes seules? Quelle intelligence ces lettres!
Écrit par : Régis Gayraud | 02/02/2012