Que nos confrères de Belvert et d'Animula nous pardonnent (ça commence comme une prière), mais nous allons devoir leur repomper (pour le premier) et pomper (pour la seconde) certaines images d'esquifs qui traînent dans leurs colonnes (en y ajoutant cependant nos forts grains de sel).
Notre excuse est d'avoir initié la confrontation bateaux pop/bateaux bruts (sur Belvert, s'entend, et en fournissant déjà les photos), du temps où nous hésitions encore à franchir le Rubicon de la création de blog.
Nous voudrions maintenant réaliser un petit rassemblement des objets maritimes en question, des bateaux, sur une SEULE page, bien persuadé que le thème contient sûrement d'autres éléments à verser au dossier, mais en permettant aux amateurs de s'instruire des différences à relever, des parallèlismes, de la plus ou moins grande dose de fantaisie appliquée à ces diverses rêveries flottantes:
Pour commencer, une maquette de bateau anonyme photographié dans le département "Marine populaire" du musée rural des arts populaires de Laduz:
Puis un bateau sculpté par un créateur rangé dans l'art brut, Auguste Forestier, intitulé "Le Myra" (ancienne collection Docteur Ferdière, photo 1990: Bruno Montpied):
Restons dans l'art brut en ajoutant ce bateau de Carlo M. (à ne pas confondre avec Carlo Zinelli). Sa maquette s'appelle "Le sozialist" et fait partie des collections du musée de la Waldau près de Berne (photo Paul F.Talman). Nous l'avons extraite du catalogue de l'exposition de 1996 au Centre Culturel Suisse à Paris, "Le Dernier Continent, ou la Waldau, asile de l'art":
A présent de l'art fait en prison par un certain Agostini ("fait à la prison St-Paul en 1936",
dixit Animula Vagula qui l'a récemment remis en lumière en allant dénicher sa reproduction dans un vieux numéro de magazine):
Cela n'est pas loin de Carlo M., non? Peut-être dans une variante plus rigolarde...
Ce qui nous amène à une veine plus enfantine, une poterie populaire trouvée sur la base Joconde (photo
Philippe Motte, Zoom Studio) et qui appartient au
musée du Berry à Bourges (le même musée qui héberge des Pierre Petit mais ne les montre jamais...). C'est une arche de Noé dûe aux potiers Jean Lerat et Armand Bedu (second quart du XXe siècle):
Puis, pour ne pas quitter le cher André Bindler (voir note précédente), voici le bateau que le catalogue "Un Art autre, un autre art" (expo organisée par Traces+Signes Sundgau en 1982 à Altkirch en Alsace, présentait, en précisant que sa coque avait été taillée avec la technique du sabotier:
Art naïf?
Et que penser alors de ce brave Claude Poulllaouec, natif de Plougonvelin dans le Finistère posant devant les escadres anglaises au cours d'un passage en rade de Brest qu'il a si poétiquement représentées dans les années 1900 (une inscription parle de 1905), et dont, semble-t-il, il ne reste comme traces que d'anciennes et rares cartes postales, du type de celle que je présente ci-dessous?
J'avoue avoir une toute particulière prédilection pour ce type de peinture. Qu'est-elle devenue hélas...:
Je dois marquer ma gratitude une fois de plus à la collection Humbert du musée de Laduz ainsi qu'à Marie-José Drogou à qui je dois la découverte de Poullaouec dont quelques cartes (il semble qu'il y ait quatre cartes différentes sur ce créateur) sont présentées dans leur département de sculpture populaire.
Agrandissons son coin inférieur droit, on y reconnait le fort Berthomme (avec à côté peut-être la propre maison de Poullaouec, à Trez-Hir, un lieu-dit de par là-bas?), le phare de la Pointe Saint-Mathieu...
Pour finir, un dernier hommage à ce musée en concluant sur les bateaux en bouteille qu'il ne faudrait pas oublier de citer dans un rassemblement de corpus comme celui que nous tentons ici:
Commentaires
Il ne suffit pas d'accumuler à la queue leu leu pour faire sens. Ca fait nombre, mais ça ne montre qu'une quantité ... Vous qui...eh bien attachez-vous à dégager des topiques, des motifs, des éléments itératifs ou au contraire uniques, etc... Dites-nous ce qui a présidé à leur confection, les contextes...
Sinon, je vous mets en ligne sur une chaîne concurrente tous les ex voto marins, toutes les maquettes, les bateaux uniques en Lego etc, etc... et les chefs d'œuvre de mon pote Biniou.
Salut Bob.
Écrit par : L'Impertinent | 08/07/2007
... et corrigez, SVP l'impertinente fôooooooote d'ortoograffe: mais à remplacer par mets dans le précédent message...
Chalut ! puisque vous parlez si bien batôoo.
Écrit par : L'Impertinent | 08/07/2007
Merciiiii de votre promptitude à redresser les torts infligés à l'orthographe...
Les gars qui "pillent" les épaves c'est des naufrageurs... Vous allez vous faire taxer de naufrageur de blogs ! Si Belvert tombe sur votre page-ci, il est bien capable de nettoyer ses pages de bateaux...
Il est vrai qu'ils sont mieux amarrés chez vous, mais svp, mettez un peu de sauce autour qu'on s'instruise un peu en batellerie "spontanée".
Saperlipopote ! Tonnerre d'icitte !
Écrit par : L'Impertinent | 08/07/2007
Bon, monsieur l'Impertinent, qui m'avez l'air remonté comme une horloge (ça doit être un effet en miroir des camés du Tour qui vient de commencer chez les rosbeefs, vous tâtez vous aussi de l'EPO?), je m'en vais tâcher de vous concocter du contexte pour mes petits bateaux. Ca vous enquiquine quand il n'y a que de l'image, hein? On vous sent passionné de paroles, le mot vous manque et tout est dépeuplé, vous n'êtes pas du Midi ou je me trompe?
Écrit par : Le Sciapode | 08/07/2007
Sans doute, sans doute. Je crois que seul le langage peut unir, réconcilier les humains. Les images offrent une explosion de sens (le langage aussi, il est vrai, mais se prête mieux à la rationalisation) au gré de l'imaginaire de chacun.
Aussi, la conjonction des deux me paraît-elle préférable.
Oh, et puis zut, faites ce que vous voulez... et ne soyez pas OMBRAGEUX comme le pilote de Belvert!!!!!!!!!!!!!!!!!
Écrit par : L'IMMMMMMMPERTINENT | 10/07/2007