Infos-miettes (5) (11/10/2009)
RUZENA, PARLEZ-MOI DE GRENOBLE...
Ruzena continue son petit bonhomme de chemin. Ses dessins pleins de lianes et d'homuncules étrangleurs, de spectres aux yeux vides, de serpents jaillissant lentement du prolongement de branches ou de cuisses, atterrissent à Grenoble dans les locaux de la galerie Ex Nihilo, présentés à côté d'oeuvres d'Eric Gougelin et à l'initiative de Jean-Louis Faravel de l'association Oeil'Art.
L'exposition se déroulera du 15 au 31 octobre prochain, 8, rue Servan (c'est dans le centre du vieux Grenoble, ancien quartier des antiquaires). Le vernissage aura lieu le jeudi 15 octobre à partir de 18h30.
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LOUIS PONS, Dessins Anciens
Des dessins de Louis Pons sont annoncés à la galerie de Béatrice Soulié, rue Guénégaud, pour une exposition de six jours (du 20 au 25 octobre) qui se prolongera ensuite dans une galerie voisine, la galerie Sellem, rue Jacques Callot, du 29 octobre au 21 novembre. Chez Mme Soulié, ce sera ouvert aussi le dimanche, et le vernissage aura lieu le mardi 20 octobre.
ART BRUT NEERLANDAIS
L'exploration systématique de l'art brut par pays continue vaillamment. Pas un pouce de terrain qui n'échappera! Ce sont nos amis bataves qui passent demain au crible. C'est chez Christian Berst dans sa galerie ex-Objet Trouvé (j'en connais pour qui cette galerie n'a pas le droit de changer de nom). Voici les créateurs sélectionnés: Rieka Bettink, Siebe Wiemer Glastra, Ylonka Elisabeth Jaspers, Ron Oosterbroek, Evert Panis, Han Ploos van Hamstel, Micha Stanojevic et Roy Wenzel, le seul dont j'avais jusque là entendu parler. Pas de Willem Van Genk? Pas grave, ce n'est personnellement pas le créateur que je retiens le plus en Hollande... Dans cette exposition, ma curiosité se porte vers monsieur Glastra, à ce que j'en suppose en me basant sur le site de la galerie bien sûr.
"Made in Holland", l'art brut néerlandais, du16 octobre au 28 novembre 2009. Vernissage le jeudi 15 octobre de 18h à 21h.
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SOIREE d'HOMMAGE à MADELEINE LOMMEL
C'est programmé dans le cadre de l'expo, dont j'ai déjà parlé ici, "Les Chemins de l'art brut 8", à l'auditorium de l'INHA, la salle Walter Benjamin, dans le passage Colbert (entrée indifféremment par la rue des Petis Champs ou la rue Vivienne à Paris). Cela aura lieu le jeudi 22 octobre à 18h30. Sera projeté à cette occasion le film de Claude et Clovis Prévost (dont j'ai mis en ligne ici et là sur mon blog quelques photogrammes grâce à l'obligeance des Prévost), qui est un montage d'entretiens réalisé avec les fondateurs de l'Aracine, Madeleine Lommel, disparue comme on sait en avril, Claire Teller et Michel Nedjar.
A signaler qu'un catalogue d'environ 180 pages paraît seulement ces jours-ci pour accompagner l'exposition. Il s'agit d'une "promenade chronologique commentée" par divers intervenants, divers témoins de l'histoire de l'Aracine, notamment durant la période entre 1982 et 1996, date du départ de la collection vers le futur LaM de Villeneuve-d'Ascq.
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ANATOMIA METAMORPHOSIS
L'exposition de l'automne dans la galerie ABCD à Montreuil a déniché un titre bien pédant cette année, je trouve. Faut croire que "Métamorphose anatomique", ça faisait péquenot. Sont invitées sur les cimaises les figures hésitant entre pure ornementation et spéculation botanique (ou anatomique, donc) d'Anna Zemankova et les plongées tourbillonnantes au sein du corps par Lubos Plny. Un film sur ce dernier sera également présenté. Par ailleurs, a été montrée à quelques privilégiés, l'avant-première du film de Bruno Decharme intitulé "Rouge Ciel", traitant de l'art brut, de son histoire, de sa réception chez quelques amateurs, et interrogeant des créateurs eux-mêmes, notamment ceux que Bruno Decharme est allé filmer à diverses reprises. Espérons que ce film pourra être rapidement visible d'un plus grand nombre de passionnés.
Exposition du 10 octobre au 29 novembre, galerie ABCD, 12, rue Voltaire, 93100 Montreuil. Ouvert les samedis et les dimanches de 12h à 19h.
20:39 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : ruzena, art singulier, faravel, louis pons, peuchmaurd, art brut hollandais, madeleine lommel, anatomia metamorphosis | Imprimer
Commentaires
Erreur, cher Sciapode, des oeuvres de Willem van Genk seront bien exposées à la Galerie Objet trouvé le 15 octobre, à ce qu'indique le carton d'invitation. Et je m'en réjouis, car ses villes hallucinées présentées à Gand au Musée du Docteur Guislain m'ont fasciné.
Écrit par : L'aigre de mots | 11/10/2009
"Des" oeuvres, dites-vous? Moi, je n'en vois qu'UNE d'annoncée sur ce carton dont vous parlez (peut-être du reste celle qui est reproduite sur le carton). L'auteur du texte déplore de ne pas voir plus de Van Genk circuler (supposant sans doute que cela trouverait des acquéreurs). Personnellement, je m'en satisfais. J'en avais ras la soupière de ses rails, de ses gares "hallucinées" comme vous dites, de ses tramways, de ses trains, de ses villes striées aux couleur sales qui me donnaient le cafard... Elles peuvent bien rester au fond de leur fondation. Et comme ça, cela oblige les amateurs d'art brut à aller chercher du nouveau.
Écrit par : Le sciapode | 12/10/2009
Mais relisez-vous donc, cher Sciapode! Dans votre présentation de l'exposition, vous souligniez expressément l'absence de Van Genk! Que vous soyez insensible à ses rails, gares, villes cafardeuses, soit, et peu me chaut; mais ne prétendez pas d'abord qu'on ne verra point d'oeuvres de Van Genk le 15 octobre pour admettre cinquante lignes plus bas qu'on en verrait UNE, qui figure justement sur le carton d'invitation. Dois-je y voir de l'incohérence, de la mauvaise foi, les prodromes de la maladie d'Alzheimer ? Je vous laisse choisir en toute humilité... Quant à mon pluriel, il n'a rien de singulier, puisqu'il ne fait que reprendre le libellé de la galerie : « Travaux de etc. » On peut donc supposer, voire espérer, que plusieurs oeuvres de chaque créateur seront exposées. Enfin, à quand une grande expo Van Genk, que je puisse tout acheter et spéculer à la hausse, et m'en foutre plein les fouilles quand je les revendrai dans dix ans!
Écrit par : L'aigre de mots | 12/10/2009
Dans ma note, quand j'écris "Pas de Van Genk?", il faut entendre "Pas TROP de Van Genk"... Je ne fais que reprendre le regret de l'auteur du texte du carton d'invitation de la galerie, que vous n'avez pas non plus lu attentivement. "Les travaux de" visent les auteurs dont je dresse la liste dans ma note et qui ne comprennent pas Van Genk. Celui-ci est difficile à produire visiblement, et finalement on n'en a trouvé qu'un à se mettre sous la dent, ce qui équivaut presque à l'absence complète, étant donné d'une part la célébrité du personnage dans l'art brut néerlandais, et d'autre part que cette exposition sera consacrée davantage à des nouveaux venus.
Permettez-moi aussi de vous dire M. L'aigre de mots que vous avez tendance à chercher la petite bête. Je vous laisse en conséquence clore ce débat légèrement stérile, si vous en éprouvez le besoin.
Écrit par : Le sciapode | 12/10/2009
Les cartons n'étant plus guère de nos jours envoyés sur beau et franc bristol, mais expédiés par la voie électronique, ils recèlent des doubles fonds que le Béotien numérique que je me flatte d'être ne songe point à ouvrir. Mais je viens de procéder à cette opération et ai lu la présentation de l'exposition par le galeriste; je comprends maintenant votre affirmation sur l'unicité de l'œuvre de van Genk exposée. Mais pour clore ce débat aussi stérile qu'un cadre stressé, je vous rappellerai quand même que « pas » ne saurait être en aucun cas synonyme de « pas trop ».
Écrit par : L'aigre de mots | 13/10/2009
Gna-gna-gna...
Écrit par : L'aigre à deux têtes | 13/10/2009
Du calme ! Du calme ! Il y aura "UN" van Genk, un atypique même, sans de ses "rails, de ses gares "hallucinées" (...) de ses tramways, de ses trains, de ses villes striées aux couleur sales qui (...) donnaient le cafard". Un van Genk râleur, rageur, et drôle (si ! si !)
Quant à ceux "pour qui cette galerie n'a pas le droit de changer de nom", j'en salive déjà d'entendre leurs arguments. Pour ce qui est de m'en dénier le "droit", je les imagine sacrément autorisés ! Peut-être oeuvrent-ils dans l'ombre, sans que je le sache, à raison de 6 jours sur 7 et depuis plus de 4 ans à maintenir ce frêle esquif à flot. Et tout ça sans que je le sache. Un tel dévouement devrait forcer mon respect, alors qu'ils n'hésitent surtout pas à se signaler.
Écrit par : Christian Berst | 15/10/2009
J'ai envie de vous renvoyer en écho votre "du calme! Du calme!", M. Berst... La façon que j'ai employée pour rappeler aux amis qui n'ont pas encore pris l'habitude de parler de la galerie Christian Berst au lieu de la galerie Objet Trouvé (qui est un nom auquel tout un chacun, aimant les images, a bien le droit de vouloir rester quelque temps encore attaché), c'était juste une manière de souligner ce changement d'enseigne. Les gens en question n'ont pas de griefs à votre encontre, au contraire même. C'est juste un banal problème de mémoire.
Je viendrai voir votre Van Genk atypique, mais pas le soir du vernissage, tranquillement, dans l'anonymat des jours ordinaires.
Écrit par : Le sciapode | 15/10/2009
Cher Sciapode, dans ce cas il faut veiller au bon emploi des mots : il y a un monde entre dénier le "droit" de changer de nom et avoir des difficultés à perdre ses habitudes, voire éprouver de la nostalgie pour l'ancien nom. La décision n'a pas été facile à prendre de mon côté, malgré les incitations nombreuses et de longue date à davantage "incarner" la galerie.
Quoi qu'il en soit, je n'en voudrais à personne d'avoir des difficultés à oublier la galerie objet trouvé, signe que ce nom s'est profondément enraciné dans leur esprit. Je le prends donc volontiers comme un hommage au travail accompli.
Je vous encourage évidemment à venir voir un van Genk dans un registre tout de même assez différent (une sorte de plaidoyer pour lui-même autant qu'un pied de nez à ce qu'on appelait "les grands naïfs" et autres "peintres du cœur sacré", déçu qu'il était de n'être pas lui-même considéré comme un de ces grands-là)
Écrit par : Christian Berst | 15/10/2009
Mettez ça, cher M. Berst, sur le compte de ma déraisonnable passion pour l'ambiguïté. Car je m'efforce généralement d'employer les bons mots, sans pour autant dédaigner le bon mot, sans rechercher non plus ce dernier à toute force. Je ne peux pas faire grand chose non plus, songez-y tout de même, contre les interprétations multiples. Cela nous donne cela dit l'occasion de dialoguer, et c'est donc déjà très positif.
Écrit par : Le sciapode | 15/10/2009
Le latin est la langue qu'utilise le plus souvent Lubos Plny dans ses dessins. ANATOMIA METAMORPHOSIS en est extrait.
Lydia (responsable de la galerie abcd)
Écrit par : Lydia | 16/10/2009