Recoins n°4 (02/12/2010)
Les recoins se sont agrandis, la revue, pour les besoins de ce n°4, a repoussé les murs comme on dit pour se donner un peu plus d'air (format 25x20cm). Si je n'arrive pas à me départir de l'impression que la revue par certains aspects de sa mise en pages tient un peu comme à distance les sujets qu'elle présente à ses lecteurs, du fait du corps des caractères qui reste encore trop petit pour mes yeux fragiles, je comprends par ailleurs qu'étant donné la richesse des matières traitées dans ce numéro, les rédacteurs (tous des passionnés et des bénévoles) aient été placés devant des choix cornéliens sur la question de la mise en pages. On retiendra donc avant tout la nette amélioration de cette dernière, ainsi que de la ligne éditoriale.
Pierre Darcel, danseurs bretons en ciment couvert de coquilles de moules, coques, berniques, coquilles Saint-Jacques, ph. (inédite) Bruno Montpied, 2010
Il s'est passé en effet quelque chose de plus, la revue a basculé dans une autre ère il me semble. On est là face à un saut qualitatif indéniable. Un de ses plus grands mérites est son excellent équilibre en dépit de sa variété. Car le sommaire marie les environnements spontanés (c'est moi qui m'y recolle avec un article sur un site nouveau en Bretagne, de Pierre et Yvette Darcel, statufieurs et mosaïstes, du côté de St-Brieuc), à la boxe, le rock n'roll, le blues ou la country, voire la musique antillaise d'avant le zouk (tiens il y a aussi un texte de Cosmo Helectra sur la musique de ski nautique, Cosmo un habitué de nos parages et animateur de l'émission Songs of praise sur Aligre FM tous les lundis soirs). Le mixage continue avec des articles sur un auteur de livres anticléricaux du XVIIIe siècle, plus une très belle étude de Bertrand Schmitt sur un créateur tchèque Vladimir Boudnik (non, ni beatnik, ni spoutnik, quoique nom-valise on dirait, comme fait à partir des deux). Sont également convoqués deux très beaux textes de Régis Gayraud à thématiques contrastées (démontrant une fois de plus le grand talent du bonhomme, et je ne dis pas ça parce que c'est un ami, c'est plutôt le contraire, c'est parce qu'il crée aussi des choses de ce calibre qu'il est mon ami), une (trop) courte intervention d'Olivier Bailly sur Robert Giraud, une notice d'André Vers sur le Vin des Rues de Giraud, de l'art populaire dans les oratoires du Cantal,
des compte-rendus de divers livres, des aphorismes (d'Olivier Hervy, en petite forme, j'ai trouvé), des brèves de comptoir comme celle-ci:
"La fin du monde, c'est mieux à la campagne, tu te fais pas piétiner"
(Tirée d'une anthologie de Jean-Marie Gourio, concoctée par l'auteur à partir de propos tenus dans les bistrots, pratique certes antérieure à Gourio, mais mettant en relief l'indéniable esprit des rues, volatil, anonyme, difficile à fixer en littérature, une création littéraire immédiate en quelque sorte)
Sommaire de Recoins n°4
Au sein de ce sommaire éclectique, et parce qu'il faut bien se limiter sur ce blog à quelques détails seulement, les deux interventions sur lesquelles j’ai tendance à focaliser sont celles de Régis Gayraud pour son texte « Méritoires d’outre-terre, feuilleton (1) », et l’étude de Bertrand Schmitt sur le poète, plasticien et théoricien tchèque Vladimir Boudnik.
Du premier, on peut retenir son étourdissante habileté à plonger le lecteur dans un climat de pur onirisme qui a cette particularité de ne pas se cantonner au réveil - à cet entre deux où la conscience pas encore complètement extirpée du sommeil vacille entre deux mondes - mais bien plutôt à s’étendre progressivement, insidieusement à tout l’ensemble de l’activité diurne. Monde renversé, où la veille devient territoire du rêve, ce qui n’est pas sans laisser le lecteur au bord d’une certaine angoisse assez voisine de celle qui préoccupe un Roger Caillois par exemple dans les expériences qu’il relate dans son petit livre L’Incertitude qui vient des rêves. Régis l’a déjà écrit ailleurs (dans une enquête sur les rêves publiée naguère par le groupe de Paris du mouvement surréaliste –auquel soit dit en passant appartient Bertrand Schmitt), les rêves ont pour lui un autre aspect que celui de révéler des désirs enfouis et refoulés, selon la doctrine freudienne. L’activité onirique brasse les cartes des situations possibles, se prêtant ainsi à une véritable combinatoire des situations qui pourraient se produire. Ce qui explique qu’elle puisse prendre l’aspect d’un terrain propice aux prémonitions. Il semble que le texte de Régis publié dans ce nouveau numéro de Recoins joue quelque peu avec ce désir d’anticipation. Comme si l’auteur cherchait à diriger son destin, comme d’autres cherchaient à diriger leurs rêves.
Vladimir Boudnik, du cycle Variations sur le test de Rorschach, 1967 (extrait des illustrations de la revue Recoins)
L'étude de Bertand Schmitt qui présente le fort peu connu Vladimir Boudnik (1924-1968) m'a fait l'effet d'une véritable illumination. J'ai reconnu en lui - comme certainement cela a été le cas pour la rédaction de Recoins (il faut repérer dans la revue les photos d'Emmanuel Boussuge qui comme moi s'intéresse de fort prés aux images créées par le hasard, figures anthropomorphes des ferrures de portes, piquets de clôture, taches diverses) - un précurseur, ou un continuateur, de la création immédiate. Ce poète, plasticien, et théoricien tchèque, instruit des ravages profonds induits dans l'âme des hommes par les désastres de la Seconde Guerre Mondiale, chercha à créer une nouvelle forme d'expression qu'il appela "l'explosionnalisme", qui consistait entre autres à pousser les individus dans la rue à projeter leurs inconscients à travers les traces existant sur les murs. "Armé de fusains, de craies, de graphites, il lit et interprète les vieux murs, fait surgir de la chaux des fantômes endormis". Ce que Bertrand nous apprend des actions et de la quête de Boudnik le montre assez parallèle avec les idéaux des membres contemporains du groupe Cobra, convaincus de la transfusion de l'art dans la vie quotidienne des classes populaires, ou d'un Dubuffet, également contemporain, qui découvrait à cette époque-là le génie populaire individualiste des oeuvres de ce qu'il appela "l'art brut". Il écrit les phrases suivantes, qui font indéniablement écho à l'illustration et à la défense de la poétique de l'immédiat que je cherche à promouvoir sur ce blog: "Un [...] appel à la création immédiate et concrète avait été exprimé dans le premier manifeste de l'explosionnalisme...". "Cette exhortation à la création collective, directe et populaire contient aussi une remise en cause du statut séparé de l'artiste professionnel". Et voici aussi cette phrase empruntée aux écrits de Boudnik: "Regardez autour de vous! Sur le mur sale, le marbre, le bois... Ce que vous voyez est ce qui est à l'intérieur de vous. Ne sous-estimez pas les taches. Faites-en le tour avec votre doigt, redessinez-les sur le papier... Saisissez votre monde intérieur." C'est la leçon de Léonard de Vinci proposée à l'homme du commun! Travaillant en usine, il va former des groupes de prolétaires à l'étude et à la création de formes inspirées d'images aléatoires comme les taches, les traces que l'on trouve communément autour de soi (les nuages, les signes sur les peaux de bananes, n'est-ce pas Bruly-Bouabré?...). Il organise des expositions dans les couloirs de son usine "au grand ébahissement des cadres et des ouvriers"...
Extrait d'un documentaire sur Boudnik sur You Tube (plusieurs oeuvres de cet étonnant expérimentateur sont ainsi visibles ici)
Il expérimente à tout va (il fera ainsi une suite d'interprétations des tests de Rorschach), cherchant apparemment à ce que suggère Bertrand Schmitt dans son si éclairant article à partir en quête des secrets de la matière, de l'énergie génitrice présente au sein de celle-ci. Bref, on a là à l'évidence une étude tout à fait passionnante, et rien que pour ces textes-ci, la revue Recoins dans ce n°4, a déjà rempli son office d'illuminatrice. J'encourage naturellement tout un chacun à s'enquérir du reste de son contenu.
Recoins est disponible en écrivant et en s'abonnant 13, rue Bergier, 63000 Clermont-Ferrand. Adresse e-mail: revuerecoins@yahoo.fr
A signaler également ce jeudi soir 2 décembre au Kiosque/Images, 105, rue Oberkampf, la présentation de l'ouvrage Les 12 travaux d'Hercule, édité par Recoins et Cie, sur les dessins de Pascal, un des créateurs fréquentant le foyer d'arts plastiques La Passerelle à Cherbourg (voir les notes que j'ai consacrées sur ce sujet).
La revue est disponible également sur Paris à la librairie de la Halle Saint-Pierre (XVIIIe ardt), ainsi que chez Bimbo Tower, passage Saint-Antoine dans le XIe arrondissement. D'autres librairies seront bientôt pourvues à leur tour.
10:18 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : recoins, vladimir boudnik, régis gayraud, emmanuel boussuge, franck fiat, julie girard, environnement spontanés, pierre darcel, robert giraud, andré vers, bertrand schmitt, boxe, rock n'roll, cosmo hélectra, musiques populaires | Imprimer
Commentaires
Quand la ville noire se couvre de neige, que le ciel clos comme une porte d'étain boucle définitivement la voie à tout espoir, que se fait soudain plus présent cet extrait d'angoisse pourtant toujours latent, dont seule Clermont-Ferrand, depuis que Pascal y a saisi les secrets de la pression atmosphérique, conserve le secret de la bonne torréfaction (ici on broie du noir et on fait du pneu), il est bon de revenir vers "Recoins", et de remercier le Poignard subtil de si bien relayer ce qui nous maintient dans cet état transitoire qu'on nomme la vie, coincée entre deux néants.
Écrit par : Dereliction63 | 30/11/2010
Ce numéro est superbe, et correspond à l'idée de ce qu'est une revue pour moi : des écrits à conserver pour la vie.
Je suis extrêmement fier d'y avoir publié un texte et encore plus des illustrations que je n'avais pas vu avant, je n'aurais pas pu rêver mieux.
Écrit par : Cosmo | 01/12/2010
Ce nouveau numéro de Recoins marque incontestablement un saut qualitatif dans la teneur et la tenue de cette courageuse revue clermontoise. Le rock and roll, la boxe et l'art brut font toujours excellent ménage, le jeu de découpage central nous ramène avec humour aux activités enfantines, l'article de Bertrand Schmitt sur Vladimir Boudnik restera dans les annales de la meilleure critique d'art et le texte de Régis Gayraud sur un chemin interdit à la prêtraille n'est pas un simple forage autobiographique, mais se lit avec délectation comme un poème en prose sur la magie des lieux. On attend d'ores et déjà avec impatience le numéro 5 de Recoins.
Écrit par : L'aigre de mots | 03/12/2010
Vous rappelez-vous, cher Sciapode, notre chère vieille amie lettriste - oh! ça nous rajeunit point - qui soupirait : "Ah, les phrères Gayraud, yapa addirh, keski sav bien fer leur publicité" (excusez l'orthographe, mais les lettristes, ils parlent comme ils écrivent)? Eh bien, tout en vous remerciant de ces gentils mots, et en louant de même les auteurs des commentaires non moins laudateurs (il faut savoir s'avouer flatté) qui pleuvent sur "Recoins" et mes petits papiers proclamés "poèmes en prose", je souhaiterais attirer votre attention sur le dernier numéro de la revue "Empreintes" (n°16) éditée par Claude Brabant, tenancière de cette valeureuse galerie "L'Usine" qui nous en a tant fait voir. Dans ce beau numéro, vous trouverez un article de mon frère Joël sur sa collection (il n'aime pas trop ce mot, mais comment dire autrement?) de prospectus de marabouts africains, accumulée depuis plus de trente ans au gré de ses divagations parisiennes. Une vraie pratique de l'ésotérisme typographique, qui dénote une conscience immédiate du pouvoir magique des mots et des signes et retrouve parfois des chemins voisins de ceux des papillons dadaïstes, ou du lettrisme, justement, mais au service de l'envoûtement (et d'une syntaxe déficiente). Cela devrait vous intéresser. C'est du populaire, du vrai, du pur jus. Et vous reconnaitrez quand même que ça n'est pas si phréquent, phynalement, que je phasse de la publicité pour mon phrère.
Écrit par : Régis Gayraud | 07/12/2010
Cher Régis,
A la lecture de votre texte dans cette dernière livraison de Recoins (dont je félicite au passage Bertrand Schmitt pour son excellent texte sur Vladimir Boudnik dont j'ignorais l'existence), je suis resté perplexe à l'évocation de "l'odeur typique d'un vieux store à lamelles de bois recuit par le soleil". Si je peux en effet imaginer qu'un tel store puisse avoir une odeur, l'adjectif "typique" m'intrigue particulièrement. N'en ayant personnellement jamais humé je suis donc condamné à imaginer. Et comme je ne suis pas doué d'une imagination aussi fleurie que la vôtre, j'en suis venue à la banale conclusion que ce devait être un mélange d'odeur de bois sec et de vieille poussière. Mais alors, me suis-je dit, en quoi cette odeur est typique d'un store puisque n'en n'ayant jamais reniflé aucun, je connais pourtant cette odeur. C'est donc que je m'étais trompé car dans ce cas elle ne serait pas typique. Vous comprenez maintenant devant quelle incompréhention je me trouve. A défaut de pouvoir m'en faire une idée par moi-même, vous serait-il donc possible d'éclairer ma chandelle sur les caractéristiques olfactives de tels stores qui sont, vous le reconnaitrez, assez rares dans la région parisienne.
Amicalement
RR
Écrit par : RR | 15/12/2010
Mon cher RR, je n'irai pas me réfugier derrière le petit doigt du professeur de littérature qui vous dirait : "Mais voyons, élève Royce (Rolls est votre prénom, I presume) ne confondez pas le narrateur homodiégétique (si tant est qu'on puisse déceler la moindre diégèse dans cette prose-là) et l'auteur, or, là, vous vous adressez à l'auteur, qui ne saurait vous répondre en lieu et place d'un narrateur forcément limité à son existence d'encre et de papier, et ne saurait donc, non plus, lire votre commentaire" (j'ajoute que moi aussi, comme le narrateur, par exemple, j'ai du mal à dormir sur le coeur, et quand j'ai lu cette dernière remarque sous la plume de mon narrateur, je me suis dit "Diable! Lui aussi?" C'est vrai qu'on peut parfois confondre). Je n'irai pas me défausser derrière de telles arguties. Permettez! Pour qui passa son enfance à bovariser derrière une fenêtre en contre-mansarde pratiquée dans la pente de zinc d'un sixième étage parisien, l'odeur de tels stores à fines lamelles de bois - qu'on allait acheter une fois tous les cinq ans peut-être chez le marchand de couleurs du Faubourg Saint-Martin, où ça sentait si bon le mélange de balai et de savon (autre parfum typique), et qui sont monnaie courante aux fenêtres de toutes les mansardes parisiennes (et pas seulement les mansardes, et pas seulement à Paris, il y en avait plusieurs très vieux ayant la même odeur dans la maison où je me suis installé il y a quelques années dans ma bonne cité auvergnate de Crèveront-Fermemand) - est bien connue et bien entêtante. Il y a en cette odeur plusieurs arômes, de poussière - de la bonne poussière grasse de ville où dominaient encore alors les effluves de houille, surtout en nos abords de gare de l'Est - de bois bien sûr, de ficelle - les lames sont reliées perpendiculairement entre elles par de fines cordelettes - et de soleil, de vent, de pluie, de neige et de grêle. Mais vous êtes un homme du regard, or c'est le privilège des grands myopes - laissez-nous ça - de développer les sens inférieurs, dont l'olfaction. Et puis peut-être n'avez-vous pas assez bovarisé, malgré votre jeunesse normande, où alors est-ce le crissement typique et la sensation désagréable du rêche des doubles rideaux de tulle sur les carreaux qui tiennent lieu pour vous de madeleine. Et puis peut-être - et ne voyez nulle malignité dans cette suggestion - devriez-vous parfois déposer sur la table le baudrier de la raison.
Écrit par : Régis Gayraud | 15/12/2010
Bigre! Je relis ma réponse à votre commentaire et je me rends compte que cette réponse a une vague odeur de Cocteau. Voyez-vous à quelle extrémité vous me menez!
Écrit par : Régis Gayraud | 15/12/2010
Pourquoi Cocteau, se demanderont certains?
Écrit par : Le sciapode | 15/12/2010
Cette manière poétaillante vaguement symbolisante de manier l'emphase pour parler d'un store + ce ton de floue supériorité pour parler à un ami + le saupoudrage littéraire qui sonne faux.
Écrit par : Régis Gayraud | 15/12/2010
Mais non, mais non, votre réponse est parfaite. J'en retiens le mélange d'odeurs de balai et de savon auquel on ajoute quelques arômes de bonne poussière grasse, une pincée d'effluves de houille, quelques fragances de ficelle et de fines cordelettes, sans oublier bien sûr la senteur d'un vieux bois sec et le tout saupoudré délicatement d'esprits de soleil, de vent, de pluie, de neige et de grêle pour obtenir enfin cette "odeur typique de vieux store à lamelles de bois recuit par le soleil". Vous ne pouviez pas être plus précis. Voilà en tous cas une recette arômatique originale à soumettre aux parfumeurs toujours à l'affût de nouvelles effluves. "Store" de chez Dior, par exemple, pour viser une clientèle troisième âge nostalgique encore trop peu portée à se parfumer. Je vous laisse bien sûr les droits sur cette lumineuse idée...
Écrit par : RR | 15/12/2010
Je me permets de rectifier l'assertion incroyablement optimiste du narrateur autodiégétique johanno-coctalien concernant la fréquence du changement de store dans le gourbi familial : ce n'était pas tous les cinq ans qu'intervenait cette procédure, mais au bas mot tous les dix, voire plus encore. Lorsque les cordelettes effilochées menaçaient ruine totale, que les lamelles s'effrangeaient dramatiquement sur les bords, laissant passer de plus en plus effrontément la lumière, et qu'après que les parties les plus usées, vers le haut notamment, eurent été amputées par le père mû d'un héroïque élan chirurgical, il ne restait qu'un moignon de store gagné par la gangrène, l'on se décidait, avec un pincement au cœur, à balancer la loque de bois sec aux ordures et l'on allait chercher à la quincaillerie Fruit, rue des Martyrs, un remplaçant tout neuf, qui enchantait le nerf olfactif des petits et des grands d'un merveilleux parfum de résine fraîche et de colles synthétiques : «Fleur de bouge», de Gayraud.
Écrit par : L'aigre de mots | 15/12/2010
Mais, bon sang de bois, n'y aura-t-i donc personne pour leur dire à ces aigres et autres Gayraud qu'on n'en a rien à battre de leur stores et de leurs ficelles qui puent? OK, "j'ai souffert dans ma jeunesse", on connaît le refrain!
Écrit par : Anna Cariâtre | 15/12/2010
Monsieur l l'Aigre, je regrette, c'était bien tous les cinq ou - allez - six ans et c'était bien chez le droguiste du Faubourg Saint-Martin. Et l'odeur était bonne, pas désagréable. Non seulement vous essayez de me voler mon style, mais vous voulez aussi me voler mes souvenirs. Ca m'apprendra à répondre à ce genre de questions, car bien sûr, ces discussions ne peuvent que polluer ce que j'ai voulu écrire. Bon, ok, c'est le métier qui rentre. Quant à vous, ma chère Anna au grand pied, vous auriez bien raison, mais vous noterez que je n'ai jamais geint sur une quelconque "souffrance" de jeunesse. Ma vie n'est pas construite sur des ressentiments. Je n'ai fait que répondre à l'interrogation de RR et il se trouve que cette interrogation portait sur le seul détail de mon feuilleton qui renvoyait un peu à un souvenir d'enfance. J'ai eu tort de répondre sur le blog et non en privé, et sur ce, je me tais. Ouvrez les chenils et que les bêtes sortent.
Écrit par : Régis Gayraud | 16/12/2010
Je n'avais pas fait gaffe que tu avais ajouté le documentaire (tronqué) sur Boudnik. Très intéressant même sans sous-titres...
Écrit par : Emmanuel Boussuge | 16/02/2011
Il m'arrive en effet de rajouter quelques cerises sur mes gâteaux, généralement quelques jours après la première insertion des notes. Ca oblige à revenir en arrière de temps à autre, que tout ne s'enfouisse pas trop dans l'oubli des archives du blog...
Écrit par : Le sciapode | 16/02/2011