1 L'auteur des "Barbus Müller" démasqué ! (1er chapitre) ; une enquête de Bruno Montpied, avec l'aide de Régis Gayraud (12/04/2018)

     Je gage que ces mots, "les Barbus Müller" ¹, ne sont pas nécessairement des plus connus des lecteurs de ce blog, alors que, parallèlement, chez les amateurs pointus d'art brut (au sens historique du mot), ces mêmes termes ont une consonance quasi mythique, tout auréolées d'énigme que sont les sculptures qui portent ce surnom.

Affiche les Barbus Müller 1979 m Barbier Mueller (2).jpg

Le "Barbu Müller" reproduit sur cette affiche appartenait à Joseph Müller ; il est toujours dans les collections du musée Barbier-Mueller à Genève ; affiche, coll. Bruno Montpied.

 

     Lorsque j'ai commencé de m'intéresser à l'art brut en 1979-1980, comme un fait exprès, et comme par un coup du sort (un merveilleux coup du sort), je suis personnellement d'abord tombé sur ces fameux Barbus...

    Or, ces derniers personnages étaient eux-mêmes à l'origine de la collection d'art brut que débuta Dubuffet vers 1946-1947...

    Cela se passait à Genève, en 1980, où je fis un voyage en compagnie de Christine Bruces (j'avais alors 26 ans et elle, 24). Nous visitâmes des musées, et entre autres, nous tombâmes sur le musée d'art tribal Barbier-Mueller (fondé en 1977 par Jean-Paul Barbier-Mueller, le gendre du collectionneur Joseph Müller, musée toujours ouvert aujourd'hui). Il était fort réputé pour la richesse et la qualité de ses collections. Cependant, ce qui m'y frappa dès l'entrée, ce ne fut pas l'art tribal, ce fut l'affiche de l'exposition qui s'était tenue dans ses murs l'année précédente, en 1979 (voir ci-dessus), où l'on découvrait une fascinante   et surtout énigmatique, quoique européenne a priori – figure taillée dans une matière granuleuse, et aussi – et surtout – une mince plaquette blanche intitulée L'art brut, Fascicule I, Les Barbus Müller et autres pièces de la statuaire provinciale, avec pour nom d'éditeur, au bas de la couverture, Gallimard. Cette plaquette, que j'achetai immédiatement, était en réalité le fac-similé d'un fascicule que Dubuffet avait fait imprimer par Gallimard en 1947. Cet éditeur ne voulut pourtant jamais la diffuser, l'histoire de l'art brut lui imputant même un pilonnage ultérieur. Quelques exemplaires échappèrent à cette destruction incompréhensible, dont celui de Joseph Müller qui avait laissé photographier sept sculptures de sa collection pour les besoins de cette plaquette. Ce fut grâce à cet exemplaire, réchappé "des flammes" en quelque sorte, que le musée réitéra – en 1979 donc – l'édition manquée de 1947... Cette plaquette est devenue  rare elle-même par la suite. Qui la rééditera à nouveau?

couv fascicule sur les Barbus 1947.jpg

Le fascicule n°1 de l'Art Brut, réédition de 1979, "premier fascicule" manqué, puisque le Fascicule n°1 – plus officiel – de l'Art Brut date de 1964, dix-sept ans plus tard donc... ; retenez bien la figure qui était exposée sur cette couverture, nous allons la retrouver plus tard dans cette série de notes... ; la photo en noir et blanc l'éclaircit quelque peu, lui donnant une apparence assez voisine à celle d'un pain sculpté ; elle est aujourd'hui conservée au Musée des Confluences à Lyon ; archives B.M.

 

     J'y insiste : c'est donc dans ce musée Barbier-Mueller que je tombai sur ces étranges sculptures, et non pas dans la Collection de l'Art Brut de Lausanne, où je ne pus aller que quelques années plus tard (mais je me souviens encore du choc ressenti à l'intérieur de cet extraordinaire endroit !). Je ne sais combien de Barbus furent exposés en 1979 au musée Barbier-Mueller. Avait-on réuni tout ce que l'on pouvait regrouper comme pouvant faire partie du même ensemble? Je ne sais. Le musée a dû garder ces renseignements dans ses archives. Mais probablement pouvait-on y admirer au moins les sept sculptures que Joseph Müller, le beau-père du fondateur du musée,  avaient acquises (le musée Barbier-Mueller en possède désormais dix). C'est lui, le collectionneur qui paraît en avoir eu le plus grand nombre. C'est grâce au fascicule de 1947-1979 que l'on peut ainsi dénombrer qui possédait ces statues à cette époque. Dubuffet y a publié un court texte qui donne la liste des collectionneurs avec le nombre de possessions : Joseph Müller (7), Charles Ratton (qui en avait 4), le sculpteur Saint-Paul (1), Henri-Pierre Roché (3) et un "musée de Lyon" (1 ; celle mentionnée et reproduite ci-dessus).

9 Barbu (2), coll Ratton 2.jpg

"Barbu Müller" reproduit dans le fascicule de 1947-1979, ayant appartenu à Charles Ratton.

 

     La difficulté, qui s'est imposée au fil des décennies pour les amateurs de ces sculptures, tient surtout au manque d'informations quant à l'attribution certifiée de telle ou telle statue à un seul auteur. Dès le fascicule publié avec deux textes de Dubuffet, puis en 79, d'un troisième texte, dû à un rédacteur anonyme du musée Barbier-Muller, on s'aperçoit que ces pièces ne sont attribuées à aucun auteur, en dépit du fait que Dubuffet subodore  tout de même un auteur unique ("On dirait que plusieurs sont l'œuvre du même homme") et qu'il est d'origine provinciale... 

      Ce corpus fut dénommé – par Dubuffet lui-même – "Barbus Müller" (parce que d'après lui, plusieurs personnages sculptés arboraient des barbes – ce qui est loin d'être évident, à bien examiner le fascicule et les 16 sculptures photographiées, on ne trouve de nettement barbue qu'une seule tête, et encore (voir ci-dessous)... –, et que Joseph Müller en possédait plusieurs). En dépit de son approximation, ce sobriquet fit son chemin et s'imposa, du moins tant qu'il s'appliqua à un ensemble cohérent. Avec le temps, on commença cependant à voir apparaître des sculptures qui s'éloignaient stylistiquement du premier ensemble, et, comme par coïncidence, le sobriquet des "Barbus Müller" se corrompit et l'on se mit à parler de "Barbier-Müller"...

       Comment – sur quoi – doit-on se fonder pour délimiter le plus précisément possible le corpus?

2 Barbu, coll Müller 2 (2) .jpg

Le "Barbu Müller": barbu, vraiment? Ou bien, plutôt lippu? Extrait du Fascicule n°1 de l'Art Brut de 1947, rééd. 1979.

 

     La réponse est à rechercher avant tout du côté des matières employées, granit ou roche volcanique, et surtout, du style et des caractéristiques figuratives de ces personnages schématiques : yeux proéminents, tantôt percés, tantôt à fleur de tête, arcades sourcilières très marquées, de même que des nez  imposants et forts, bouches très larges, comme lippues, une certaine rondeur des formes, sans doute due à la dureté de la pierre qui imposait au tailleur de pierre des raccourcis dans ses figurations (un peu comme dans le cas de l'ermite de Rothéneuf, l'abbé Fouré, qui tailla plus de 300 rochers de la côte malouine entre 1896 et 1908, dates qui ont de fortes chances d'être contemporaines de la taille des sculptures dites des Barbus Müller, comme on le verra plus tard ; Fouré, confronté à la dureté du granit, opta vite pour des formes rognonneuses...). Et je souligne que le style  de ces sculptures est en effet suffisamment marqué pour que différents collectionneurs, ayant trouvé ces pièces chez des antiquaires différents (à Paris, à Macon, à Lyon), les aient tout de même associés en un corpus unitaire, certes sous le regard de Dubuffet, mais aussi après lui.

     Une autre réponse, plus secrète, doit exister, mais il faudrait pouvoir aller la chercher, justement, dans les traces qu'a pu laisser Dubuffet dans ses rapports avec ces collectionneurs ou ces marchands chez qui il découvrit les sculptures. Peu de noms, du côté des antiquaires chez qui les pièces avaient atterri, ont circulé ². Il paraît sûr que Dubuffet a fait photographier (par un bon professionnel : Henri Bonhotal, au nom relevé par Sarah Lombardi, et Baptiste Brun dans son texte L'Atlas de Jean Dubuffet: place nette pour l'art brut, paru dans les Albums photographiques de Jean Dubuffet publiés  en 2017 par la Collection de l'Art Brut et les éditions Cinq Continents) les 16 sculptures de son fascicule de 1947, d'abord chez les collectionneurs qui les lui avaient révélées. C'est ainsi qu'il procédait pour acquérir des pièces pour sa collection naissante d'art brut. Il créa un réseau d'amateurs, de marchands, d'experts, de poètes, de critiques, etc., pour lui permettre d'amasser des informations. Mais il n'eut pas la possibilité d'acquérir les plus remarquables Barbus photographiés, la Collection de l'Art Brut n'en possède au bout du compte qu'assez peu (3).

19 Barbu (2), CollArt Brut 1 (buste de femme, cab-A701).jpg

Ce "Barbu"-ci fait partie de la Collection de l'Art Brut à Lausanne, sous la cote d'inventaire cab-A701, et il est intitulé "buste de femme"... ; Il ne figure pas dans les Barbus reproduits dans les Albums photographiques de Jean Dubuffet, ni dans ceux reproduits dans le fascicule n°1 de 1947-1979 ; on notera que la couleur permet de mettre en évidence le type de matière sculptée, ici visiblement une roche volcanique ; on ne l'associe aux Barbus Müller que  par certains points communs stylistiques, les lèvres lippues, les arcades sourcilières marquées... et par le type de pierre.

 

       Car c'est à noter : il n'y a que trois "Barbus Müller" dans la Collection de l'Art Brut, désormais à Lausanne comme on sait, ouverte au public depuis 1976. Peut-être ne sont-ils arrivés en outre  qu'après l'enquête photographique de 1947. J'en reproduis un premier ci-dessus. Un second est un personnage appelé "L'évêque" et portant une barbe (voir p.16 des Albums photographiques de Jean Dubuffet), ce qui représente un deuxième cas pouvant justifier le sobriquet pileux inventé par Dubuffet...  Un troisième, d'allure plus germinatif et grumeleux, lui aussi visiblement en basalte, peut se voir à la p. 17 du même ouvrage (on peut le voir aussi dans l'article de Sarah Lombardi, publié dans Arts et Culture 2017, cité plus haut). A ces trois pièces, on peut  en ajouter trois autres, étiquetées "HC" (c'est-à-dire "Hors Collection", et qui ne purent donc être acquises par Dubuffet, et Lausanne ensuite), reproduites toujours dans ce même volume des Albums photographiques de Jean Dubuffet), dont une qui ressemble à un étrange ver.... Cela m'amène à 22 pièces dans l'inventaire que je tente de bâtir peu à peu ici, nécessaire pour délimiter le corpus dont nous parlons.

24  Barbu, Arch phot de dubuf, HC 3 (2).jpg

Un "Barbu" très vermiculaire, avec toujours de gros yeux cependant et un nez marqué (des caractéristiques du visage de leur auteur?)... Extrait des Barbus Müller "Hors Collection" reproduits dans les Albums photographiques de Jean Dubuffet.

 

      Un vingt-troisième Barbu est à retrouver dans les archives de la Collection de l'Art Brut, comme me l'a aimablement communiqué son documentaliste, Vincent Monod.  En effet, en 1953, Dubuffet remercia un certain M. P. Demeny pour la photo d'une statuette d'un style pouvant permettre de l'attribuer à la série des Barbus Müller.

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Un Barbu Müller repéré par un certain P. Demeny, qui logeait à Paris, "Barbu" inédit, photo Archives de la Collection de l'Art Brut, Lausanne ; à noter le socle visible sur la photo : on ne sait pas où a pu être prise la photo : en Auvergne? Ailleurs? Dans la lettre que Dubuffet adressa à ce M. Demeny (également conservée à Lausanne à la CAB), Dubuffet lui parle d'un docteur de Tarbes qui lui a signalé une autre sculpture de même type, découvert chez un antiquaire de la région de ce médecin.

 

       Un vingt-quatrième cas, appartenant au LaM de Villeneuve-d'Ascq, est classé par moi comme un Barbu Müller authentique (je m'en expliquerai dans le 5e chapitre de ce blog), digne de figurer parmi les Barbus authentifiés, voir ci-dessous...

17 Barbu  LaM Villeneuve d'Ascq.jpg

Barbu Müller de la collection d'art brut du LaM ; troisième exemple de barbe... ; A noter, comme me l'a signalé Savine Faupin, la conservatrice de la collection, que l'on trouve, sur cette tête au moins, des traces de bleu dans les pupilles en creux : l'auteur avait-il peint en bleu les yeux de certaines de ses statues?

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Barbu Müller, avec l'aimable autorisation de The Museum of Everything.

 

        Enfin, on peut classer parmi les Barbus authentiques également cette autre figure  ci-dessus appartenant à The Museum of Everything en Grande-Bretagne. La preuve de son authentification se révélera dans les chapitres suivants de cette enquête, c'est d'ailleurs la même que celle qui a trait à la pièce du LaM, barbue, reproduite au-dessus de celle de The Museum of Everything...

      Hormis ces vingt-cinq cas reposant sur une documentation historique, on peut citer cependant quelques autres pièces présentées comme des Barbus dans diverses collections (au LaM ³, dans la collection ABCD, et à The Museum of Everything), mais qui demandent vérification pointilleuse pour être complètement rangées dans ce corpus, selon moi. Elles ne figurent pas dans le fascicule de Dubuffet de 1947-1979, ni dans ses Albums photographiques. Je n'en ai trouvé aucune trace dans les autres documents que j'ai découverts par la suite, documents qui permettent d'authentifier les dits Barbus Müller et que je publierai dans les notes à suivre sur ce blog. Parfois, certains possèdent quelques traits stylistiques en commun avec les Barbus, parfois ils n'en possèdent aucun. En voici quelques exemples:

présentés comme des BARBUS-MULLER, mais pas selon moi, coll ABCD.jpg

Coll. ABCD ; cette sculpture – par ailleurs intrigante et singulière – a davantage de points communs avec des pierres gravées de Jean Pous, autre auteur classé dans l'art brut, qu'avec les Barbus Müller (cependant, voir le commentaire, après notre chapitre 6, du responsable de la collection ABCD, Bruno Decharme, qui donne l'origine de cette pierre).

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Pareil ici, pour The Museum of Everything : ces pièces paraissent très inhabituelles, quoique ce ne soit pas un argument suffisant pour les rejeter ; le grand personnage de gauche, qui semble se rapporter à une femme enceinte (avec une étrange position de sa tête) provient de la collection de Tristan Tzara ; le masque à droite est plus problématique, fragmenté comme il est...

 

LaM Barbu Müller .jpg

Ce Barbu du LaM ressemble fort à un personnage religieux, tel qu'on aurait pu le retirer d'une église à la statuaire extrêmement archaïque ; c'est certes stylistiquement une pièce proche des autres Barbus authentiques ; il n'apparaît cependant dans aucune documentation photographique d'après guerre sur les Barbus... Mais c'en est tout de même peut-être un...!

*

       Je m'arrêterai, pour les besoins de cette enquête destinée à décrire comment je suis parvenu à établir l'identité du créateur des sculptures appelées "Barbus Müller", aux 25 cas bien homogènes inventoriés ci-avant. Ils suffisent en effet. 

     Il est de bon ton, et comme convenu, chez les commentateurs de l'art brut, de considérer les Barbus comme pouvant provenir de plusieurs auteurs différents, et surtout, de les considérer comme étant plongés dans un mystère et une énigme que l'on finit par désirer consubstantiels à leur nature. Ne l'a-t-on pas suffisamment répété que personne n'arriverait jamais à savoir d'où viennent ces fameuses statues, d'autant moins que, stylisées et sobres comme elles sont, louchant du côté de l'archaïsme, on peut leur trouver des dizaines d'origines diverses, certains n'hésitant pas à les voir comme provenant de l'Océanie, ou bien des Antilles, voire d'autres contrées exotiques ? Il est aisé d'interpréter ainsi – en se laissant entraîner par des formes ultra simples – sans se méfier que, devant tant de sobriété, il est facile de vaticiner à qui mieux mieux, la réduction de la palette d'expression plaçant ces œuvres à d'innombrables carrefours de multiples cultures d'autodidactes en tous genres...

       En me fondant – et en me limitant aux plus repérés comme provenant d'une même source – sur les 25 cas ci-dessus inventoriés,  je vais démontrer que ces Barbus ne sont dus qu'à un seul auteur (comme l'avait subodoré Dubuffet), et qu'ils peuvent  se voir attribuer maintenant un géniteur nommément désigné. Par conséquent, ils pourront alors, peut-être, être débaptisés et perdre leur sobriquet de "Barbus Müller", ne correspondant plus à rien quand on sait. Mais je ne vais plus me contenter d'une analyse stylistique. 

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¹ On trouve aussi, et ce d'une façon assez récente (dans les notices de la collection d'art brut ABCD par exemple), la graphie "Barbier-Mueller", qui est erronée, obtenue par approximation et contiguïté du nom du musée où des sculptures sont conservées avec le sobriquet inventé par Dubuffet.

² Hormis celui de Maurice Brossard (installé dans les années 1930 au 4, rue de l'Annonciade à Lyon), nom révélé par Olivier Bathelier, dans son article «L'authenticité mystérieuse de la "statuette fétiche granit"», Les Cahiers du Musée des Confluences, volume 8 : L'Authenticité, 2011, pp. 107-114. L'auteur de cet article précise que la statuette, celle qui était reproduite sur la couverture du fascicule sur les Barbus Müller (voir reproduction ci-dessus), est entrée dans les collections du musée, aujourd'hui celui des Confluences, en 1934. Elle avait été achetée pour la somme de 1200 frs. Les conservateurs l'avaient étiquetée comme provenant peut-être des îles Marquises (!) puis des Antilles... Voir l'article complet ici. Ce qui est très intéressant dans cet article, ce sont les questions de l'auteur relatives à une possible supercherie venue de l'antiquaire. Nous allons retrouver ce genre de questionnement un peu plus loin, comme on le verra.

³ Cependant le LaM a produit l'ensemble des Barbus qu'il abrite dans ses collections, en compagnie d'autres pièces, jamais montrées (à ma connaissance), au cours de l'exposition "L'Autre de l'Art, Art involontaire, art intentionnel en Europe, 1850-1974", présentée du 3 octobre 2014 au 11 janvier 2015 à Villeneuve-d'Ascq. Ces pièces, telles qu'on peut les voir dans le catalogue de cette expo (que j'ai chroniquée partiellement en son temps sur ce blog), paraissent du même style que celui qui permet d'identifier les Barbus Müller (hormis peut-être un ou deux cas?).

 

(Fin du premier chapitre : à suivre...)

 

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