Gaël Dufrène, les trains circulent dans l'art dit "brut" (02/06/2018)
Gaël Dufrène, que l'on nous présente atteint du syndrome d'Asperger, ce qui paraît doter les individus qui en sont le siège d'une mémoire hors du commun, va bénéficier d'une exposition de ses dessins (noir et blanc, couleur) qui représentent souvent des trains, mais aussi des moteurs, des voitures... très bientôt dans la galerie parisienne de la Fabuloserie (du 2 juin au 13 juillet, vernissage samedi 2 juin de 16 h à 21 h, 52 rue Jacob, Paris dans le VIe ardt, tél: 01 42 60 84 23). J'avoue sans honte que je n'avais pas encore entendu parler de lui, même s'il avait déjà été présenté à l'Outsider Art Fair de Paris sur le stand de la galerie Hervé Courtaigne en 2016. Il est défendu également par l'association EgArt qui se préoccupe de promouvoir des "artistes" atteints de divers handicaps auprès des structures d'exposition (ce qui est très bien, mais on attend également l'entreprise ou l'association qui s'occuperont de dénicher la créativité et l'originalité actuelles, handicaps ou pas, sans se préoccuper des modes, de l'audimat, originalités marginalisées avec lesquelles des passions non mercantiles, non en représentation, peuvent entrer en résonance).
Expo Gaël Dufrène bientôt à la Fabuloserie Paris ; du train envisagé comme dessin et comme jouet ? "Bijou mécanique"...
Cette association EgArt paraît posséder une collection ("l'Art sans exclusion" voir son dossier de presse) où l'on a rassemblé habilement des auteurs bruts répertoriés dans les collections homonymes (serviraient-ils de cautions?) – l'incontournable Robillard et ses sempiternels fusils, par exemple, ou encore Zemankova, Hofer... – à côté de créateurs contemporains "porteurs de handicaps" que met en avant cette association, par exemple ce Gaël Dufrène, mais aussi un certain Jérôme Turpin, dont les œuvres possèdent en effet de l'intérêt. Même si, en ce qui concerne Dufrène, je trouve que cela commence à faire un peu poncif, les dessins minutieux d'engins et de mécaniques. En effet, cela fait déjà quelque temps que l'on nous met sous les yeux des montreurs de machines (les machines à coudre d'Ezékiel Messou, les cortèges de trains de Braillon – dont on m'a récemment appris qu'il aurait cesé de dessiner : voici donc qu'il a opportunément trouvé un remplaçant! –, les plans de machines de Perdrizet, les voitures de Serge Delaunay, les rangs d'oignon de façades de trains d'Hidenori, les trolleys ou les gares de Van Genk, etc.). Certes, cependant, on reconnaîtra chez Dufrène, un traitement des machines ou des véhicules où la méticulosité mémorielle le dispute à une certaine tendresse du graphisme.
Gaël Dufrène, "Citroën de 1955 type Azu 2 chevaux", photo Caté/EgArt ; ce dessin sera exposé à la Fabuloserie parisienne..
John Martin, sans titre (camion), vers 2008, provenance Creative Growth Center, ph. et coll. Bruno Montpied ; dessiner d'après nature, avec des déformations découlant du manque de science esthétique de l'auteur autodidacte, peut apparaître chez les animateurs d'ateliers d'art-thérapie comme un passage obligé, faisant partie d'un cahier des charges, même si le résultat est à l'occasion intriguant...
Je me méfie donc... Plus ça va, en effet, plus le désir d'acquérir de l'art brut va en grandissant. Il faut fournir de l'aliment à cette curiosité. D'où peut-être cette multiplication de créations ayant beaucoup de points communs, avec parfois, çà et là, ce qui ressemble à des ersatz. Les biennales qui se succèdent à la collection de l'Art Brut de Lausanne, ces derniers temps, participent peut-être même du mouvement, avec leurs thématiques uniformisantes ("Véhicules," "Architectures", "Corps"...). De plus, du côté des ateliers d'art pour handicapés, on oriente – volontairement, ou involontairement (le plus souvent certainement involontairement) – les "travaux" des participants aux ateliers en suivant ces thèmes, tant le besoin est grand d'intégrer les participants de ces ateliers au commun de la foule des artistes patentés ("art sans exclusion" dit bien l'intention...). Les véhicules, les vedettes du petit écran, les machines, les œuvres d'art réinterprétées... Et les marchands, voire certains musées ou collections, gagnent ainsi du temps pour agrandir leurs réserves et leurs stocks, en se fournissant directement auprès des ateliers pour handicapés. Ceux-ci ont le vent en poupe, et qui irait critiquer cela? Il est bienpensant de ne rien redire à ce retour en force de l'art des handicapés (je dis "retour", car cela avait déjà été tenté dans les années 1970-1980 ; je me souviens ainsi de Jean Revol et de son "Art originaire" qui mettait déjà en avant l'art des handicapés, avant que cela ne retombe comme un soufflé). D'autant qu'il arrive qu'on y rencontre aussi, de temps en temps, quelques grands créatifs (Paul Duhem, Oskar Haus, Kevin Raffin de l'atelier de la Passerelle à Cherbourg – atelier que je défends régulièrement sur ce blog – Alexis Lippstreu, Yves Jules, ou Philipe Lefresne et Fathi Oulad de l'ESAT de Ménilmontant...).
Philippe Lefresne, la vache de Claude François, provenance atelier de l'ESAT de Ménilmontant, vers 2013, coll. et ph. B.M.
Kevin Raffin, Catch, 45x65cm, février 2013, provenance Atelier de La Passerelle de Cherbourg, coll. et ph. B.M.
Et pourtant, et pourtant, comme chanterait Charles Aznavour, l'art brut – l'oublierait-on? – fut inventé pour nous dévoiler un autre type d'art, un art-chiendent, orienté et téléguidé par personne, surgissant incognito, individuellement, dans des lits non préparés pour lui, de manière parfaitement anarchique et niant superbement les hiérarchies, les divisions du travail, les classes sociales. Mon livre récent, Le Gazouillis des éléphants, même s'il a recueilli de nombreuses critiques positives (dans la presse des tribunes littéraires surtout) dans certains media, propose nombre de créateurs répondant à ces critères. Est-ce pour cette raison, que très peu de gens – malgré les compte-rendu positifs, et les ventes épuisant le stock en très peu de temps – ont su jusqu'à présent les remarquer nommément ? Je ne suis pas loin de m'en convaincre...
00:29 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : fabuloserie paris, gaël dufrène, egart, art des handicapés, syndrome d'asperger, moteurs, machines, art brut, poncifs de l'art brut, collection de l'at brut de lausanne, ateleirs pour handicapés, esat de ménilmontant, atelier la passerelle | Imprimer
Commentaires
C'est vrai que ces dessins qui rappellent les croquis de voitures que l'on pouvait voir dans l'Auto-journal dans les années soixante et soixante-dix, ne présenteraient pas un intérêt fantastique si on ne savait rien de la biographie de leurs auteurs. C'est là que le bât blesse. Et en même temps, cela dit, pour nous, c'est une jolie représentation, mais pour ce créateur, c'est sans doute un accomplissement, le résultat d'une intense pulsion créatrice. Notez quand même que cette deux-chevaux type AZU 1955 est ici modifiée par le dessinateur. IL ne se contente pas de la simple représentation fidèle. Aviez-vous remarqué qu'elle n'était pas montée de pneus, qu'elle circulait les jantes à nu sur des rails? Il en fait des petits wagons automoteurs, de ses voitures, M. Dufrêne.
Écrit par : Isabelle Molitor | 02/06/2018
Oui, c'est juste madame Molitor, la remarque sur les jantes (je n'avais pas encore perçu ce détail, à vérifier sur d'autres véhicules représentés, eux aussi sur des rails, comme des sortes d'autobus que j'ai fait qu'entrapercevoir sur internet jusqu'à présent, ils sont peut-être exposés ces derniers à la Fabuloserie). Et c'est également vrai que cette installation de voitures sur des rails a quelque chose d'utopique, et donc de merveilleux, qui rachète de la sécheresse du dessin presque scientifique.
Écrit par : Le sciapode | 05/06/2018
M. Dufrêne a même ajouté un troisième projecteur au-dessus de la cabine de la fourgonnette, féru qu'il est de locomotives, à l'image de ce qu'il en est sur les motrices modernes des chemins de fer.
Écrit par : Isabelle Molitor | 08/06/2018
Quelques points qui me semblent importants à propos de Gaël Dufrène :
- Il ne vit pas dans une institution. Il ne développe pas son « travail » dans le cadre d’un atelier (art thérapie).
- Il dessinait bien avant que l’association EgArt le découvre.
- Il s’étonne que ses dessins entrent dans le champ de l’Art (Art Brut ou autre). Pour lui, ce sont des « dessins techniques », « des dessins industriels »
Michel l’égaré
Écrit par : Michel l'égaré | 02/06/2018
Merci de vos remarques, Michel.
Observez que je ne crois pas dire ci-dessus que ce M. Dufrène travaille au sein d'une institution. Je n'ai pas encore trouvé beaucoup d'information à son sujet d'ailleurs.
C'est surtout d'autres créateurs défendus par l'association EgArt qui paraissent provenir d'ateliers.
Et, oui, je dois dire que, si ce que vous nous rapportez de l'opinion qu'a Dufrène de ses dessins est véridique, je suis d'accord pour y apporter un certain crédit. Qu'est-ce qui relève de l'art brut dans sa production, effectivement très proche du dessin technique? L'échange de commentaires avec Isabelle Molitor ci-dessus, cependant, pourrait peut-être représenter un début de réponse...?
Écrit par : Le sciapode | 05/06/2018
Concernant cette association Egart, le recrutement des artistes sur "dossier de candidature" est plutôt étonnant.
Écrit par : FM | 04/06/2018
ah bon FM ? et "plutôt étonnante" en quoi ? il faut bien voir à quoi ressemble le travail de quelqu'un avant de pouvoir dire s'il est interessant ou pas, non ?
et comment le fait-on si on n'a pas un bref cv de la personne et quatre ou cinq photo de son travail
car c'est uniquement cela que demande EgArt, et rien de plus, vous aurier du aller sur leur site avant de parler
ensuite ce n'est pas parcequ'on établi un "dossier" qu'on est dans une structure policièro-militaire, il faut arrêter la parano post 68arde, elle saoûle
et enfin ce n'est pas le handicap; quelle qu'il soit et quelle que soit sa dimension qui fait l'artiste, merci, je suis assez bien placé pour en parler, vous je ne sais pas car moi je met mon nom en bas, j'assume mes propos
enfin comme l'écrit souvent Bruno, la mode qui veut que l'on commence de s'extasier dès qu'une presonne différente commence d'écrire quelques lettres sur une feuille est assez crétine
cordialement
Écrit par : yves d'anglefort | 07/06/2018
Yves, vous vous emballez peut-être un peu vite. Moi, en lisant les mots de FM, j'abondais queque peu du côté de "l'étonnement". Car, dans le cas d'une association qui se voue principalement à défendre l'intégration, l'inclusion d'artistes "différents" (soit porteurs de différents handicaps, pas tous équivalents, loin de là d'ailleurs), on peut se dire que, si l'on songe surtout à ces participants "différents" des ateliers, l'appel à candidatures ne peut s'adresser qu'aux animateurs des structures d'art-thérapie et autres CAT auxquels ils participent, et non pas aux créateurs eux-mêmes.
Car les handicapés d'eux-mêmes, on suppose qu'ils ne se connectent pas au site internet d'EgArt, et si leurs animateurs d'ateliers le leur suggèrent, ce sera probablement plus la décision de ces animateurs que la leur. Non?
L'occasion est ici donnée de chercher à préciser de quels handicaps on parle. Certains d'entre eux n'empêchent pas de répondre à ce genre d'appel à candidature. Vous en êtes un exemple, Yves, vous qui animez un site internet sur vos dessins et vous présentez comme un bipolaire. Ne jugez pas pourtant à la lumière de votre unique cas...
Gaël Dufrène et son autisme reflétant un syndrome d'Asperger paraît lui aussi tout à fait capable de vivre en autonomie et de défendre son travail. Mais ce n'est pas le cas de trisomiques, ou d'autres handicapés plus ou moins lourds. On imagine mal Judith Scott répondre à ce genre d'appel à candidatures...
Vous voyez ce que je veux dire?
Et que les plus savants que moi dans ces domaines m'excusent si je fais preuve d'approximations dans l'évocation de ces handicaps divers, après tout, le grand public, auquel j'appartiens, manque passablement d'informations fines sur le sujet.
Et c'est souvent, du reste, à la faveur de ce vide informatif que prospèrent toutes sortes d'interprétations et commentaires discutables.
Écrit par : Le sciapode | 08/06/2018
Bonjour, avez-vous l'intention de rééditer votre livre "le gazouillis des éléphants", qui est introuvable hormis à prix prohibitif chez des bouquinistes ? Ce serait vraiment bien !
Écrit par : Anouk | 21/01/2020
Bonjour Anouk,
Merci de votre intérêt.
Mon éditeur me dit que c'est toujours d'actualité, mais, mais, le temps passe... La décision ne dépend donc pas de moi. Si elle en dépendait, il y aurait beau temps qu'une réédition aurait été faite, et même que le premier tirage (3000 exemplaires) aurait été plus important... 5000 par exemple. Mais c'est plus facile à dire après, et quand on ne tient pas les cordons de la bourse... Avec des "si", on mettrait Paris dans une bouteille comme vous savez...
Écrit par : Bruno Montpied (le sciapode) | 21/01/2020
Je comprends... c'est bien dommage ! J'espère malgré tout que cette réédition se fera un jour.
Écrit par : Anouk | 22/01/2020
« Si ma tante en avait, ce serait mon oncle », disait-on dans mon enfance prolétaire.
Écrit par : Félicie Corvisart | 22/01/2020
On ne dit pas plutôt "prolétarienne" quand il s'agit d'un adjectif, chère Félicie? "Prolétaire" est un substantif, pas un adjectif, il me semble. Attention à ne pas succomber à la mode des pseudo-adjectifs du genre "rue piétonne" ou "résidence étudiante". C'est horripilant. Il faudrait demander à l'Aigre de mots ce qu'il en pense, c'est lui, le grand maître du bon usage, sur ce blog.
Écrit par : La cuistre légère | 28/01/2020
Bonsoir, l'art des marges attire et intéresse de plus en plus de gens, et quand on commence à s'y intéresser forcément on tombe chez vous, votre blog est incontournable tout comme l'est celui de Sophie "grigris", par la somme d'artistes qu'elle présente et vous, par l'approche critique et l'intransigeance que vous manifestez. Bref c'est pour dire que si vous avez aussi vite vendu 3000 exemplaires, c'est qu'il reste un vivier d'acheteurs potentiels et qu'une réédition serait vivement souhaitable ! Si l'éditeur hésite, pourquoi ne pas vous tourner vers une souscription ? Bravo pour votre blog et bonne continuation.
Écrit par : Anouk | 22/01/2020
Je suis persuadé comme vous que l'art des marges, comme vous dites, attire de plus en plus de gens. C'est évident. Mais le monde de l'édition reste relativement frileux encore, peu audacieux, ouvrant ses portes que lorsqu'ils sont sûrs du gain d'avance, avec des locomotives, des célébrités... Les musées eux travaillent de préférence avec des chercheurs sortis du sérail, des écoles de conservateurs, des universités. Les francs-tireurs dans mon genre; on dirait qu'ils s'en méfient. Et du côté des petits éditeurs, avec qui cela dit il est bien plus agréable de traiter, et où l'on se sent plus libre aussi (comme dans le cas des éditions du Sandre), il y a encore peu de personnes prêtes à se lancer.
Écrit par : Le sciapode | 22/01/2020
"Les Gris-gris de Sophie", blog incontournable… Hum! Laissez-moi en douter...
Écrit par : Atarte | 28/01/2020
A Atarte : si. Lorsque je recherche un artiste brut ou singulier je tombe, la plupart du temps, sur ce blog des Grigris dont l'objectif, effectivement, n'est pas de produire du discours intellectuel assorti d'une kyrielle de commentaires pédants, comme ici. Sur cet autre blog, l'auteure va à la rencontre de quantités d'artistes, visitant leurs ateliers, les suivant au fil des années, se donnant la peine de réaliser des reportages photos et donnant toujours les informations essentielles (éléments de biographie, adresses utiles, etc) afin de faciliter notre découverte des dits artistes alors OUI, c'est un blog incontournable quand on s'intéresse à cet univers. Cordialement.
Écrit par : Anouk | 28/01/2020
Anouk, il me semble que vous vous emportez un chouïa : "...produire du discours intellectuel assorti d'une kyrielle de commentaires pédants, comme ici...", comme vous y allez...!
On dirait que le mot "intellectuel" vous donne la jaunisse, c'est cela? Sachez qu'à mes yeux en tout cas, il resplendit souvent de mille feux. Ce ne peut être un stigmate, mais bien dans (presque) tous les cas un compliment.
Quant aux commentaires "pédants", sachez encore qu'ils sont proférés à 95% par provocation sur ce blog. C'est sûr que ce n'est pas en lisant les "Grigris" de la dite Sophie que vous pourriez vous aider à vous familiariser avec ce genre d'humour...
Écrit par : Le sciapode | 29/01/2020
Je n'ai rien contre le fait d'être intellectuel (pour rappel je venais pour acquérir votre livre et donc, son (votre !) contenu ! Mais le mépris pour ce qui ne l'est pas, ça oui, je trouve cela redoutable et c'est, à mon sens, une forme de bêtise que l'on voit à l'oeuvre dans de nombreux commentaires que vous justifiez en plus. Finalement ce dédain pour le blog des Grigris m'enseigne beaucoup sur vous et ceux qui vous commentent. Souvent celui qui méprise ne perçoit pas son propre ridicule. La passion, la curiosité, le partage, sont des valeurs à mon sens tout aussi hautes que la maîtrise d'une pensée élaborée si elle ne sert qu'à produire un discours sclérosé. J'espère que "la dite Sophie" ne vous lira jamais, tant vous êtes blessant, quant à moi, j'arrêterai de le faire.
Écrit par : Anouk | 29/01/2020
Alors, là, oui, vos commentaires deviennent de plus en plus agaçants et confus.
Il n'y a bien entendu pas, de ma part en tout cas, la moindre intention de condamner ce qui n'est pas intellectuel. Tout ce blog, de même que tous les écrits que je consacre à la défense et l'illustration des créateurs hors système des beaux-arts, le prouvent suffisamment, il me semble. Vous vaticinez complètement.
Je ne "justifie" pas tous les commentaires qui arrivent après mes notes. Tant qu'ils ne sont pas trop lourds, ou trop hors-sujet, voire insultants, et pire, diffamatoires, je les laisse passer, sans tous les cautionner pour autant. Je laisse aux auteurs de ces commentaires la responsabilité de leurs écrits.
Concernant ladite Sophie et ses grigris, je ne les méprise pas. Je n'en apprécie pas plus la forme (blog foutoir, peu digeste, recourant à des flopées de photos par paresse à former des pensées et des analyses) que le fond. Lorsque l'on y trouve des clichés et des lieux communs à la pelle, quand ce n'est pas des soulignements de réflexions du réactionnaire le plus rance où l'on exalte les "valeurs sûres: religion, travail, famille" (voir une note sur la créatrice Monique Vigneaux), aux relents pétainistes, je pense avoir raison d'en être écœuré. Cela n'a rien à voir avec le mépris, mais tout à voir avec une constatation d'opposition, l'affirmation d'une opinion.
Ce qui n'est pas synonyme de mépris, chère Madame.
Écrit par : Le sciapode | 29/01/2020
Vous me trouvez agaçante et confuse, encore une fois vous êtes dans la position l'intellectuel qui juge, nous en resterons donc là. Au vu de ce que vous dites et qui est assez délirant il ressort surtout que vous devez avoir une rancune ou un contentieux avec "la dite Sophie" (déjà pour la nommer ainsi)... peut-être l'amertume d'avoir un blog moins bien référencé (je tombe plus souvent chez elle que chez vous) ou une inimitié qui ne me concerne pas et dont je ne veux rien savoir. Sur le contenu il me semble que les démarches sont différentes et complémentaires : elle ne cherche pas à produire du discours (je le répète) mais à montrer ! Alors forcément il y a des images !
Quant à moi simple passante qui glane des infos sur un sujet qui me passionne, je vais passer mon chemin. Dire que je venais dans la plus totale bienveillance à la recherche de votre livre. Mais que c'est désagréable les gens comme vous. Fuyons !
Écrit par : Anouk | 30/01/2020
Eh bien, fuyez, et bon débarras.
Écrit par : Le sciapode | 30/01/2020
Quel sacré diapason, cette Anouk, du gnangnan à la mode jusqu'à l'agressivité aigre! On a envie de lui dire :"Pète un coup, ça t'aérera, ma jolie!".
Écrit par : Isabelle Molitor | 30/01/2020