Rappel: l'exposition Eric Le Blanche commence le 4 juillet... (02/07/2019)
Petit rappel pour les amateurs intéressés à en savoir plus de visu sur Eric Le Blanche, cet artiste autarcique, replié sur lui-même, schizophrène, dont je défends la mémoire et la projection picturale sur les murs extérieurs, et surtout intérieurs de sa maison, vécue comme un cocon, une seconde peau, maternelle, familiale, à Vouvant, en Vendée (maison aujourd'hui remodelée, aux décors effacés): une exposition à l'Espace Jean Galipeau ouvre ce jeudi 4 juillet (jour de vernissage, débutant à 18h30, discussion sur l'oeuvre et l'art brut à 20h30 en ma présence et celle de Jacques Burtin, ainsi que des membres de l'association Arts métiss organisateurs de la manifestation). On pourra y découvrir un certain nombre de portes peintes recto-verso, prêtées par le service du patrimoine culturel de la Vendée (qui a acheté une vingtaine de portes et volets peints), des photos des fresques à l'intérieur de la maison (dont certaines prises par votre serviteur), des nombreux dessins sur papier et carton, divers documents... L'exposition dure jusqu'au 1er septembre.
Vue partielle de l'expo en cour de montage à l'Espace Jean Galipeau, ph. Laurent Pacheteau ; on discerne de gauche à droite, une photo d'un profil peint sur la façade sur rue, puis, en dessous, le bas-relief des "fées" (photo d'Elizabeth Hours) qui était sur cette même façade, deux autres photos des dessins sur la façade sur rue, et de la façade sur jardin avec le cartouche où ELB avait écrit "Villa Palatine", pour intituler sa maison, des photos montrant les visages d'ELB et de sa mère Jeanne Lagaye, des photos de l'intérieur de la maison, une fresque au plafond et la manteau de fourrure qu'aimait porter à l'occasion ELB dans les rues de Vouvant, enfin une photo prise avant la dispersion des meubles en 2017 où l'on voit un détail d'une toile de l'oncle d'ELB, le peintre Rousseau Decelle, placée devant une pile de dessins A4 ; on a positionné également à côté de cet ensemble de photos une toile de Rousseau Decelle représentant sous les traits d'une baigneuse la mère d'ELB, Jeanne posant pour son beau-frère peintre.
Autre vue de l'expo en cours de montage: on aperçoit ainsi au premier plan deux portes avec un côté seulement de leurs peintures, et au second plan une autre porte montrant une forme fantomatique du genre monstre qui était la porte de la cuisine donnant sur le jardin ; par ailleurs les membres d'Arts métiss ont également accroché au mur plusieurs dessins, présentés tantôt sous-verre (sans luxe superflu), tantôt nus, parfois même se chevauchant, afin de tenter de restituer la présentation d'origine voulue par ELB, qui, quant à lui, ne se souciait nullement d'exposer devant un public autre que lui-même ; le mettre en scène aujourd'hui d'une manière académique avec cadres, éclairage ad hoc, comme on expose des artistes patentés, est à mon sens un début de trahison par rapport à la manière d'ELB de vivre son art, très quotidienne, fondue avec sa vie. Arts métiss a bien été obligée, dans son projet de montrer ces extraits de l'oeuvre en trois dimensions, oeuvre en perpétuelle métamorphose, très inscrite dans une temporalité, d'opérer une "trahison". Elle l'a fait, semble-t-il, en essayant de trahir le moins possible... C'est pourquoi des films, dont celui que j'ai réalisé en compagnie de Jacques Burtin, Eric Le Blanche, l'homme qui s'enferma dans sa peinture, ainsi qu'un extrait de ce dernier (la traversée de la maison en un long plan-séquence), seront projetés durant l'exposition, celui que je viens de citer devant être projeté le jeudi 24 juillet à 20h30, toujours à l'espace Jean Galipeau.
Attention, il est indiqué sur le flyer et dans les coupures de presse parues sur l'expo que l'Espace Galipeau se situe à St-Mesmin. Cela se situe plus précisément sur la commune de St-Mesmin. En réalité l'Espace, qui est une grange aménagée, jouxtant la crêperie "Chez Chmi", est dans le hameau de La Chemillardière. Voir les cartes ci-dessous. Je dis cela évidemment pour les amateurs qui ne seraient pas du coin...
La région où se situe l'exposition, en dessous de Cholet, la Vendée.
La situation du hameau de La Chemillardière avec son Espace Jean Galipeau, placé au nord-ouest du bourg de St-Mesmin.
Article dans Ouest-France, illustré par une photo de dessins d'Eric Le Blanche. Merci à Laurent Pacheteau pour la communication de cet article.
Paru dans le dernier numéro d'Artension (le n°156 de juillet-août 2019), cet encart, dû à votre serviteur, Bruno Montpied, à l'intérieur d'un article plus général sur la dimension immobilière des habitants-paysagistes naïfs ou bruts, "Fantaisies immobilières au pays des habitants-paysagistes", inséré lui-même dans un dossier sur les "Maisons de rêve".
10:47 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : éric le blanche, association arts métiss, espace jean galipeau, la chemillardière, st-mesmin, vendée, vouvant, villa palatine, éric le blanche l'homme qui s'enferma dans sa peinture, bruno montpied, muralisme spontané, artension n°156, les maisons de rêve | Imprimer
Commentaires
bonjour ,
j'avais bien aimé votre notice sur l'exposition consacrée à Antonio Ligabue, ainsi que le petit film accompagnant votre propos.
Bien cordialement.
kolotoko
Écrit par : kolotoko | 03/07/2019
Pas d'inquiétude, monsieur Kololototoko-Totoro, la note sur Ligabue revient dans quelques jours. Je l'ai simplement déplacée à samedi, parce que j'avais oublié ce rappel à propos d'Eric Le Blanche.
Donc, patience... dans l'azur...
Écrit par : Le sciapode | 03/07/2019
Quel magnifique exemple de muralisme spontané! J'en suis toute chose, cela me fait des chatouillis partout!
Écrit par : Isabelle Molitor | 04/07/2019
Dites donc, j'ai eu l'occasion de lire votre article sur les habitants-paysagistes dans "Artension". M'est avis qu'il y a de" la théorie" dedans! Et juste avant, j'avais lu celui de Marc Décimo dans le dernier numéro de "Viridis candela". Eh bien, je suis drôlement surpris, car il n'y a pas de théorie dans son article!! Or, c'était point lui qui minimisait votre rôle, dans sa critique de votre "Gazouillis" sortie dans une publication académique, en faisant de vous un simple compilateur? C'est drôle comme les noms d'oiseaux, ça se finit toujours dans un miroir!
Écrit par : Atarte | 04/07/2019