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13/08/2021

Aube Breton-Elléouët expose ses collages avec les tableaux de coquillages de Youen Durand

     L'association des Amis de Youen Durand,  ce Breton qui dirigeait la Criée de Lesconil, auteur d'une trentaine de petits chefs-d'oeuvre en mosaïque de coquillages, continue son travail méritant de passeuse de mémoire au service de l'art d'un autodidacte de grand talent. Pour cet été, du 17 août au 5 septembre 2021, elle a eu l'idée de lancer une invitation à Aube Breton-Elléouët, qui a des attaches en Bretagne (son mari était le poète et peintre breton Yves Elléouët, disparu trop tôt), afin qu'elle prête des collages. Le goût du merveilleux est le point commun qui rassemble les deux créateurs, pourtant de cultures différentes. Aube, fille d'André Breton comme on sait, si elle est aussi la fondatrice de la collection de DVD, Phares, consacrée à 24 figures du surréalisme, "éditée à fonds perdus", montre régulièrement sa sensibilité à l'égard des autodidactes qui vont dans le sens du merveilleux (elle était présente ainsi à la première, à la SCAM, du film "Bricoleurs de paradis" que j'ai co-écrit avec son réalisateur Remy Ricordeau en 2011).

Invitation vernissage YD invite AEB recto.jpg

Flyer verso YD invite ABE.jpg

      Parmi les collagistes actuels, Aube Elléouët représente une figure éprise de la quête d'une image la plus unitaire possible, allant dans le sens du poème visuel merveilleux. Le n° 150 de la petite revue Regard, de l'artiste Marie Morel, vient de lui avoir été justement consacré, en avril dernier, avec une minuscule interview illustrée de plusieurs belles reproductions de ces collages. Je ne suis peut-être pas très bien informé à ce sujet, mais il me semble que les interviews d'Aube Elléouët ne sont pas fréquents.

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      Ici, cependant, je dois faire une parenthèse au sujet de ce numéro de Regard. Il contient une petite brochure encartée, qui reproduit des petits textes d'un M. Francis Pellerin qui à un moment se met à parler d'Eric Le Blanche... Dont les lecteurs de ce blog – ou de la revue Création Franche, ou encore de la revue Artension, auxquels j'ai donné des articles pour faire connaître ce peintre et dessinateur introverti et secret, qui avait peint l'intérieur de sa maison en Vendée dans le plus grand secret – se souviendront que j'ai déjà abondamment parlé (en lui consacrant de plus, en mars 2019, un film en auto production, L'Homme qui s'enferma dans sa peinture qui fut programmé à la Halle Saint-Pierre au mois de juin suivant).

Flyer film sur ELB par BM à la Halle SP.JPG

Le flyer que j'auto-éditai en juin 2019 pour présenter mon film sur Le Blanche à l'auditorium de la Halle Saint-Pierre et en débattre avec le public ; la réalisation du film est signée dans le générique de mon nom et de celui de Burtin, mais ce dernier est surtout participant de ce film en tant que conseiller technique, car bien qu'autodidacte, il maîtrise fort bien cet aspect dans la création d'un film ; c'était entre autres raisons (il fut un ami aussi autrefois, avant, hélas, de devenir une grenouille de bénitier) pour cela que j'avais recouru à lui, pressé que j'étais par le risque d'effacement de l'intérieur de la maison de Le Blanche, dont m'avaient alerté les cousins d'Eric.

 

      Ce M. Pellerin, hélas, est fort mal informé. S'il l'avait été, je veux croire qu'il n'aurait pas écrit ces mots dans ce petit livret de Regard: "...Le peintre et cinéaste Jacques Burtin s'investit totalement depuis quelques années afin de faire connaître cette œuvre hors normes, exceptionnelle. il a réalisé des films (que j'ai vus), a créé une association, organisé des expositions (une, d'importance, devrait avoir lieu cet automne à la Vendéthèque de la Châtaigneraie) et construit un site internet que je vous conseille vivement de visiter..." Quelle prétention, et quel tour de passe-passe...

    Il faut rétablir quelque peu la vérité et mettre certains points sur les i. D'abord il est tout à fait exagéré de présenter "l'œuvre" d'Eric Le Blanche comme "hors-normes" (au départ Le Blanche s'inspirait de la peinture gréco-latine...) et "exceptionnelle" (ce n'est pas par la qualité de ses peintures et dessins que Le Blanche est intéressant – comme je le dis dans mon film de mars 2019, film qui a précédé ceux de Burtin qui s'est empressé de faire les siens pour supplanter la communication que j'avais initiée autour de Le Blanche (à la suite de la demande de sa famille) – c'est par son comportement de peintre introverti projetant son imaginaire et ses admirations artistiques tout seul à l'intérieur de sa maison entre deux séjours à l'hôpital.

      M. Burtin ne s'investit pas depuis "quelques années" (cette façon de s'exprimer donne l'impression que Burtin s'occupe de Le Blanche depuis toujours et surtout seul, ce qui est faux (en réalité c'est moi qui lui ai fait découvrir l'existence de la maison de Le Blanche en août 2018, en l'engageant à tourner des images pour le film que je désirais faire ; j'étais venu un mois auparavant, en juillet 2018, faire tout un reportage photo à la demande de la famille, Soizic et Jean-Louis Sapey-Triomphe, que j'avais rencontrée à la Halle Saint-Pierre en juin 18). Quand M. Pellerin parle ainsi de Burtin, il valide, peut-être sans le savoir, une imposture qui me paraît en train de se mettre en place à l'instigation de ce même Burtin (ce dernier cherche en effet à monopoliser la communication autour de Le Blanche afin de propager sa vision idéaliste et réactionnaire du personnage).

     Ce serait oublier, non seulement ma propre action, mais aussi celle de l'Association Arts Métiss', en Vendée, à La Chemillardière, qui fut la première, avec ses animateurs, Laurent Pacheteau et Jean-Pierre Rouillon (ce dernier ayant acheté beaucoup de dessins qui traînaient par terre dans la maison lors d'une vente aux enchères, où ni moi, ni les parents de Le Blanche, et encore moins le sieur Burtin, n'étaient présents), à monter la plus complète des expositions¹ sur Le Blanche, les 4 et 5 juillet 2019, à partir des éléments du décor de la maison Le Blanche qu'ils avaient contribué à faire sauver (j'ai gardé moi-même quelques dessins), entre autres par les affaires culturelles du département de la Vendée (via M. Julien Bourreau) qui acheta au nouveau propriétaire de la maison les volets et les portes intérieures de la maison Le Blanche (située dans le village vendéen de Vouvant). "L'association" de M. Burtin, le site internet qu'il a créé, représente surtout avant tout lui-même, et sa femme. Son action tend à imposer, par une sorte de confiscation de l'interprétation du phénomène de cette maison peinte intérieurement, une seule façon d'envisager le phénomène, à base d'idéalisme et de religiosité des plus ringards. Le bouffon "Institut Eric Le Blanche" qu'il a inventé, au titre ridiculement trop grand pour son sujet et trop pompeux pour être honnête, est de l'ordre de l'auto proclamation, servant avant tout à faire la promotion dudit Burtin, se prenant pour un génie (chose que personne n'a vraiment envie de vérifier) et projetant cette illusion sur le pauvre Le Blanche, qui, effectivement, était un peu mégalomane lui aussi... C'est là sans doute la seule justification de l'hystérique activité de l'ineffable M. Burtin...

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¹ Ils en ont monté une autre, plus récemment, cet été même, aux Sables d'Olonne, les 2 et 3 juin à l'Abbaye d'Orbestier.

02/07/2019

Rappel: l'exposition Eric Le Blanche commence le 4 juillet...

     Petit rappel pour les amateurs intéressés à en savoir plus de visu sur Eric Le Blanche, cet artiste autarcique, replié sur lui-même, schizophrène, dont je défends la mémoire et la projection picturale sur les murs extérieurs, et surtout intérieurs de sa maison, vécue comme un cocon, une seconde peau, maternelle, familiale, à Vouvant, en Vendée (maison aujourd'hui remodelée, aux décors effacés): une exposition à l'Espace Jean Galipeau ouvre ce jeudi 4 juillet (jour de vernissage, débutant à 18h30, discussion sur l'oeuvre et l'art brut à 20h30 en ma présence et celle de Jacques Burtin, ainsi que des membres de l'association Arts métiss organisateurs de la manifestation). On pourra y découvrir un certain nombre de portes peintes recto-verso, prêtées par le service du patrimoine culturel de la Vendée (qui a acheté une vingtaine de portes et volets peints), des photos des fresques à l'intérieur de la maison (dont certaines prises par votre serviteur), des nombreux dessins sur papier et carton, divers documents... L'exposition  dure jusqu'au 1er septembre.

Expo à l'espace Galipeau.JPG

Vue partielle de l'expo en cour de montage à l'Espace Jean Galipeau, ph. Laurent Pacheteau ; on discerne de gauche à droite, une photo d'un profil peint sur la façade sur rue, puis, en dessous, le bas-relief des "fées" (photo d'Elizabeth Hours) qui était sur cette même façade, deux autres photos des dessins sur la façade sur rue, et de la façade sur jardin avec le cartouche où ELB avait écrit "Villa Palatine", pour intituler sa maison, des photos montrant les visages d'ELB et de sa mère Jeanne Lagaye, des photos de l'intérieur de la maison, une fresque au plafond et la manteau de fourrure qu'aimait porter à l'occasion ELB dans les rues de Vouvant, enfin une photo prise avant la dispersion des meubles en 2017 où l'on voit un détail d'une toile de l'oncle d'ELB, le peintre Rousseau Decelle, placée devant une pile de dessins A4 ; on a positionné également à côté de cet ensemble de photos une toile de Rousseau Decelle représentant sous les traits d'une baigneuse la mère d'ELB, Jeanne posant pour son beau-frère peintre.

Expo Galipeau les portes.JPG

Autre vue de l'expo en cours de montage: on aperçoit ainsi au premier plan deux portes avec un côté seulement de leurs peintures, et au second plan une autre porte montrant une forme fantomatique du genre monstre qui était la porte de la cuisine donnant sur le jardin ; par ailleurs les membres d'Arts métiss ont également accroché au mur plusieurs dessins, présentés tantôt sous-verre (sans luxe superflu), tantôt nus, parfois même se chevauchant, afin de tenter de restituer la présentation d'origine voulue par ELB, qui, quant à lui, ne se souciait nullement d'exposer devant un public autre que lui-même ; le mettre en scène aujourd'hui d'une manière académique avec cadres, éclairage ad hoc, comme on expose des artistes patentés, est à mon sens un début de trahison par rapport à la manière d'ELB de vivre son art, très quotidienne, fondue avec sa vie. Arts métiss a bien été obligée, dans son projet de montrer ces extraits de l'oeuvre en trois dimensions, oeuvre en perpétuelle métamorphose, très inscrite dans une temporalité, d'opérer une "trahison". Elle l'a fait, semble-t-il, en essayant de trahir le moins possible... C'est pourquoi des films, dont celui que j'ai réalisé en compagnie de Jacques Burtin, Eric Le Blanche, l'homme qui s'enferma dans sa peinture, ainsi qu'un extrait de ce dernier (la traversée de la maison en un long plan-séquence), seront projetés durant l'exposition, celui que je viens de citer devant être projeté le jeudi 24 juillet à 20h30, toujours à l'espace Jean Galipeau.

 

    Attention, il est indiqué sur le flyer et dans les coupures de presse parues sur l'expo que l'Espace Galipeau se situe à St-Mesmin. Cela se situe plus précisément sur la commune de St-Mesmin. En réalité l'Espace, qui est une grange aménagée, jouxtant la crêperie "Chez Chmi", est  dans le hameau de La Chemillardière. Voir les cartes ci-dessous. Je dis cela évidemment pour les amateurs qui ne seraient pas du coin...

Région globale avec emplacement expo.JPG

La région où se situe l'exposition, en dessous de Cholet, la Vendée.

Emplacement par rapport au bourg de St-Mesmin.JPG

La situation du hameau de La Chemillardière avec son Espace Jean Galipeau, placé au nord-ouest du bourg de St-Mesmin.

Ouest-France 29-30 juin 19.jpg

Article dans Ouest-France, illustré par une photo de dessins d'Eric Le Blanche. Merci à Laurent Pacheteau pour la communication de cet article.

Eric Le Blanche ressuscité (BMontpied), Artension n°156, juil-août 19.jpg

Paru dans le dernier numéro d'Artension (le n°156 de juillet-août 2019), cet encart, dû à votre serviteur, Bruno Montpied, à l'intérieur d'un article plus général sur la dimension immobilière des habitants-paysagistes naïfs ou bruts, "Fantaisies immobilières au pays des habitants-paysagistes", inséré lui-même dans un dossier sur les "Maisons de rêve".