Cagnotte à faire grossir pour que se réalise un film sur Picassiette (11/11/2023)
https://www.proarti.fr/collect/project/le-grand-reve-disi...
Ci-dessus donc le lien et le teaser (la bande annonce, en bon français...) pour aller voir si les lecteurs de ce blog veulent ajouter leur morceau de vaisselle cassée au projet de faire un film sur Raymond Isidore, dit Picassiette. Personnellement, je me retiens, cherchant moi-même des sous pour financer mon prochain livre aux éditions du Sandre (qui sera un prolongement/variante au précédent livre, le Gazouillis des éléphants, qui fut édité à une époque où les subventions (mécènes, régions, état) existaient encore...).
A signaler, en regardant la bande-annonce, que l'on y rencontre une "animation" de Raymond Isidore, qui m'intrigue. Est-elle basée sur des photographies, a-t-on engagé un sosie? On le fait parler aussi... tout cela rend perplexe.
10:20 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : picassiette, pawel lisiak, la boîte à songes, cinéma et arts populaires spontanés, rue du repos chartres, raymond isidore, environnements populaires spontanés | Imprimer
Commentaires
On en fait, bien des choses, avec l'IA....
Écrit par : Atarte | 11/11/2023
Oui! On le fait même danser sur la bande-son !! Hi hi...
Écrit par : Isabelle Molitor | 11/11/2023
Ce qui ne me gêne pas, à condition que ce soit dûment justifié ou précisé comme artifice.
Écrit par : Le sciapode | 11/11/2023
Trop alambiqué...
Écrit par : Darnish | 11/11/2023
En fait, en se renseignant un peu, notamment en allant voir sur les sites locaux, on découvre que le personnage de Raymond Isidore est interprété par un journaliste de Dreux, Olivier Bohin. C'est donc bien un acteur en chair et en os, mais la manière d'incrustation dont est filmée la bande annonce est assez déroutante, et à la limite déplaisante.
Écrit par : Régis Gayraud | 13/11/2023
En fait, en se renseignant un peu, notamment en allant voir sur les sites locaux, on découvre que le personnage de Raymond Isidore est interprété par un journaliste de Dreux, Olivier Bohin. C'est donc bien un acteur en chair et en os, mais la manière d'incrustation dont est filmée la bande annonce est assez déroutante, et à la limite déplaisante. Et puis, même cette manière hybride mélangeant dans le même film à la fois un aspect documentaire, avec des interviews, et des acteurs figurant les personnages qui en sont l'objet (morts depuis perpète) a tendance à me mettre mal à l'aise. Je veux bien qu'on cherche l'effet de réel, mais je suis assez perplexe sur le principe et sur le résultat. Quant au psy de service, il est proprement ridicule.
Écrit par : Régis Gayraud | 13/11/2023
Je fais écho à ce que dit Régis. Le psy, qui s'appelle Paul Fuks, tient, dans cette bande-annonce un discours idiot. Lorsqu'il dit que Picassiette ne représentait pas des choses existantes, c'est stupide. Ses mosaïques sont parsemées d'églises, et parmi elles, la Cathédrale de Chartres qu'il apercevait à l'horizon de son quartier Saint-Chéron, ou bien depuis le cimetière où il travaillait à l'entretien. Il a aussi reproduit un.portrait de Landru, démarqué un tableau de la peintre naïve Madeleine Luka, fait son autoportrait en compagnie de son épouse...
Écrit par : Le sciapode | 13/11/2023
La mode est à la reconstitution...Comme si ça n'était pas assez "vendeur" de n'utiliser que des images d'archives, des témoignages, des photographies, etc...Un documentaire sur la piraterie? On embauche trois clampins déguisés en pirates pour les faire rejouer des scènes avec faux bateau et bruitages ad hoc...Un documentaire sur la grande guerre? On embauche encore trois clampins qui jouent les poilus, avec de la fausse boue sur la tronche...un documentaire sur Picassiette? Ben...idem...Comme si le spectateur ne pouvait pas se passionner pour un sujet si on ne lui donnait pas l'illusion d'y être!
Écrit par : Darnish | 13/11/2023
Oui, c'est une mode assez funeste, il est vrai, et qui ne date pas d'hier. A propos de reconstitution , cela peut parfois toucher même des propos attribués à l'auteur dont on ne possède aucune parole. Je me souviens comme j'avais été gêné d'entendre vers 1991, dans le film fait sur le sculpteur.naïf de la Creuse François Michaud, des propos qu'aucun sous-titre n'indiquait comme n'émanant que de la plume d'un écrivain régional contemporain, s'étant projeté à l'intérieur de ce sculpteur qui créa entre 1850 et 1880. Il fallait attendre le générique à la fin, si je me rappelle bien, pour découvrir que les propos avaient été fabriqués (pas seulement reconstitués, en fait).
Écrit par : Le sciapode | 13/11/2023
Vous verrez que quelque bonne âme voudra forger de bric et de broc, un jour prochain, des propos pour Antoine Rabany, le paysan que j'ai identifié comme l'auteur des sculptures appelées Barbus Müller par Dubuffet. Cela est en germe déjà dans l'article de Dominique Allios et Barbara Delamarre dans le catalogue qu'édita l'année dernière le MARQ de Clermont-Ferrand où dans l'expo sur Dubuffet en Auvergne ces deux auteurs émirent des hypothèses parfaitement gratuites, étayées par aucune preuve, sur diverses interventions d'Antoine Rabany qu'ils imaginaient tout simplement, mais auxquelles, tant leur désir d'apporter du nouveau était grand, ils avaient très envie de croire - finissant par y croire, et les assénant comme vraies aux lecteurs du catalogue.
Écrit par : Le sciapode | 13/11/2023
Ptet même qu'un jour ce sera vous qui serez "reconstitué" dans un film...allez savoir...
Écrit par : Darnish | 14/11/2023