De l'art déchiré à Rouen (11/05/2010)
Voici qu'une nouvelle édition du festival Art et Déchirure s'annonce du 19 au 30 mai à Rouen. Je n'y suis jusqu'à présent jamais allé, question de décalages, de disponibilités. Car question sources de découvertes, je crois qu'on peut avoir là-bas des surprises, la quête des organisateurs (Joël Delaunay entre autres) étant d'aller plutôt du côté de l'inconnu pour y chercher du nouveau, en évitant la redite. C'est un festival consacré à diverses formes d'expression, il y a des expositions d'arts plastiques - ce qui m'intéresse avant tout - mais aussi de la danse, du théâtre (cette année, entre autres spectacles, j'ai noté qu'une actrice jouait l'histoire de Petit-Pierre sur scène), etc. Il faut aller butiner sur le blog du festival et de l'association, où chacun trouvera son miel dans le programme qui s'y trouve détaillé.
J'ai fait mon propre "marché" en consultant ce programme, et j'ai retenu, du côté des classiques de l'art singulier, ou en passe de le devenir, l'expo Marie-Rose Lortet (à Petit Quevilly), celle de Joël Lorand (pas forcément une nouveauté, là, mais on a plaisir à suivre son cheminement d'année en année), celle d'Alain Lacoste (qui a au même moment une rétrospective à Laval à l'Espace SCOMAM, du 10 avril au 4 juillet), ou du côté de l'art brut André Robillard dont on paraît exposer les fusils et autres créations faites en marge du spectacle Tuer la Misère .
Et puis du côté des créateurs moins connus, et nouveaux au bataillon, j'ai été intrigué par un portrait de femme imaginaire dû à Martine Mangard, un dessin de Catherine Ursin aussi (merci à elle pour nous avoir transmis l'info du festival), et plus encore par une oeuvre de Caroline Dahyot que présente sur le blog du festival le chercheur et collectionneur Alain Bouillet. Ce dernier, dont j'aurai bientôt l'occasion de citer une autre intervention prochaine, présente également, dans le cadre de ce festival, de l'art brut polonais, duquel il avait déjà eu l'occasion de parler dans le n° 31 de Création Franche (sept 2009).
20:13 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut polonais, art et déchirure, caroline dahyot, alain bouillet, art singulier, petit-pierre, alain lacoste, andré robillard | Imprimer
Commentaires
"Du côté de l'art brut André Robillard dont on paraît exposer les fusils"
Il semblerait que ces fusils soient l'oeuvre d'une collaboration entre André Robillard et Alexis Forestier, donc pas du 100% Art-brut-André-Robillard !
Écrit par : Axel | 15/05/2010
Il faudrait vous montrer plus précis: de quelle sorte est la "collaboration" que vous évoquez, excusez-moi, assez vaguement? Il y a déjà eu pas mal de rumeurs sur des "collaborations". On fournit, paraît-il (toujours des "il paraît"...), à Robillard des éléments pour ses assemblages, est-ce de cela que vous parlez? Et l'important n'est-il pas de constater avant tout si l'oeuvre est forte ou non? Art brut ou pas, faire une oeuvre collectivement peut avoir son intérêt de plus.
Je vous renvoie à une note que j'avais insérée en mars 2009:
http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2009/03/30/fusils-chinois-rapide-6h46-et-chasseurs-bombardiers-du-reve.html
Écrit par : Le sciapode | 15/05/2010