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30/03/2009

Fusils chinois rapide 6h46 et chasseurs bombardiers du rêve noir, André Robillard

   Du 28 mars au 19 avril, les sculptures d'assemblage et les dessins d'André Robillard viennent faire un tour plus conséquent que dans le passé (voir la présentation de la collection Eternod-Mermod) au musée de la création dite franche, à Bègles. Un vernissage, pardon l'inauguration, aura lieu le vendredi 3 avril, un peu confidentiel comme voudrait peut-être le suggérer ce terme d'inauguration placé là pas au hasard...

André Robillard,un dessin interplanétaire, Donation l'Aracine, LaM de Villeneuve-d'Ascq, expo les chemins de l'art brut, St-Alban-sur-Limagnole, 2007.jpg
Dessin interplanétaire de Robillard, de la donation de l'Aracine du MAM de Villeneuve-d'Ascq, pour l'expo Les Chemins de l'art brut à St-alban-sur-Limagnole en 2007 ; à signaler que la fusée fonce droit sur la "planète Vénus"... ; photo BM

   Cela a lieu en parallèle avec une autre série de représentations du spectacle Tuer la misère (voir ma note du 3 juin 2008 ) qui se tiendra à Bordeaux (au "TNT Manufacture de Chaussures", tél: 05 56 85 82 81, représentations les 7, 8 et 9 avril). Ce sera l'occasion de constater comment évolue le travail de Robillard, sur lequel j'ai entendu ces jours-ci de nombreuses rumeurs, sur des collectionneurs qui rafleraient son travail, sur une certaine excitation bref qui l'entourerait, lui dont la réputation de créateur de l'art brut ferait tourner la tête à nombre de rapaces...

Robillard devant une affiche consacrée à Lobanov, ext du film de Claude et Clovis Prévost, Visites à André Robillard,-.jpg
André Robillard, bien armé, avec l'affiche d'une expo Lobanov (avec qui il devient de la plus grande banalité de le comparer) ; extrait du film de Claude et Clovis Prévost, Visites à André Robillard, 2007 (merci pour la capture à Frédérique Michaudet) 

    Les performers du spectacle, Charlotte Ranson et Alexis Forestier, demandent régulièrement à Robillard de décorer de ses oeuvres les scènes où ils jouent, où il clame ses diatribes en langages martien ou allemand guttural burlesque. Sont-ce ces oeuvres-là aussi qui seront présentes? Peu d'oeuvres proviendront de la collection permanente du musée en tout cas (une ou deux ?). Quelques collectionneurs, dont Frédéric Lux, déjà cité ici, ou Michel Leroux, ont prêté des éléments de leurs trésors. Reste à savoir s'il n'y a pas au fil du temps (André Robillard crée ses fusils et autres  depuis les années 60), comme dans le cas d'autres créateurs qui n'arrivent pas toujours à faire face à la demande trop pressante des "clients", une dévitalisation et une tendance à l'inachèvement embryonnaire des oeuvres de la part de cet étonnant créateur qui reste une véritable force de la nature (toujours solide malgré ses soixante-dix ans dépassés).

Invitation à l'exposition André Robillard au musée de la création franche, 2009.jpg
 Ce fusil d'André Robillard me paraît un peu bâclé comparé à ceux qui sont faits d'assemblages de matériaux récupérés qui ont fait sa célébrité (voir l'image précédente) ; le créateur se presse-t-il trop? Un collectionneur rencontré récemment m'a raconté que certains lui fourniraient des vraies crosses de fusils pour qu'il puisse confectionner plus vite ses oeuvres... Ce qui est le meilleur moyen de détruire la cote future de ces oeuvres vite faites mal faites...

 

Commentaires

André Robillard devant une affiche de Zinedine Zidane auquel il est beaucoup moins tendance de le comparer. Et pourtant? Bientôt un Robillard surmédiatisé au musée Grévin?
C'est curieux, est-ce la convergence des informations sur Robillard et sur Madeleine Lommel dans votre blog? J'ai vaguement le souvenir d'une après-midi à l'Aracine où se trouvait beaucoup de monde dont un Robillard au visage plutôt inquiétant, voire angoissant, mais aussi déjà un peu cabotin? Pouvez-vous me préciser si cela est possible?
Quant au rapprochement avec Lobanov, c'est finalement seulement une évidence thématique, est-ce que ça a vraiment un sens supérieur du point de vue pictural?
Régis

Écrit par : Régis Gayraud | 17/04/2009

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Désolé, Régis, je n'ai que peu de souvenirs d'être allé avec vous à un de ces vernissages à l'Aracine. J'ai même été surpris à dire vrai de vos souvenirs à ce sujet. Robillard, je ne l'ai jamais vu directement à l'Aracine. Au premier vernissage de 1984, je crois me souvenir que j'étais arrivé après sa prestation à l'accordéon, dont tout le monde me parla ce soir-là après coup. J'ai eu l'impression que je ne l'avais jamais rencontré avant ces derniers mois. Mais je peux me tromper, avoir oublié...
Robillard cabotin? Vous faites fausse route je crois. Ou alors c'est un cabotinage très naïf, comme celui d'un enfant. Le mot ne lui va pas...
La ressemblance avec Lobanov se fait bien entendu sur la convergence des thématiques. Cependant, il y a aussi une naïveté commune aux deux. Ce mot de naïveté étant selon moi à utiliser faute de qualificatif plus adéquat pour désigner ce drôle de mélange d'expression enfantine et de regard à culture adulte...

Écrit par : Le sciapode | 17/04/2009

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Il existe un cd du spectacle"tuer la misère" et c'est vraiment bien.

Écrit par : dahyotcaroline | 04/06/2010

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