Une éolienne bizarre, interprétation paranoïa-critique n°2 (14/08/2020)
Photo Bruno Montpied, près de Laval (Mayenne), août 2020.
Aux abords de Laval, alors que Régis Gayraud et moi-même nous nous faisions la réflexion que les parages de la ville de Rousseau et de Jarry, en venant de l'est, n'étaient aujourd'hui pas bien beaux (avec les ronds-points, les échangeurs en veux-tu, en voilà...), nous avisâmes tout à coup un édifice en ruine qui ressemblait à une vieille éolienne¹. N'était-ce que cela? Deux hypothèses surgirent alors en nous...
Interprétation paranoïa-critique (l'instrument de supplice ou le dispositif optique), par Régis Gayraud et Bruno Montpied, août 2020.
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¹ A priori, il aurait pu s'agir d'une éolienne de Bolée (pompant l'eau grâce à l'énergie du vent), du nom de son inventeur, Ernest-Sylvain Bollée (1814-1891), comme me l'a suggéré mon corressondant, Eric Bougréau, de Tours. A l'intérieur, elle comportait un tableau électrique. Cette éolienne, cependant, ne paraît pas figurer dans la liste des éoliennes répertoriées sur Wikipédia, où la seule encore en place est localisée à Villiers-Charlemagne. La nôtre est située à Bouge (joli nom...) dans la commune de Louvigné, à quelque dizaines de mètres de la D57. D'après notre camarade émérite historien des techniques en tous genres, Régis Gayraud, il s'agirait plus exactement d'une éolienne de Girard (au nom prédestinant, puisqu'une éolienne, ça gire pas mal). Mais, comme on l'aura compris, ce fut, devant cet édifice, inconnu de nous sur le moment, un beau prétexte à interprétation paranoïa-critique, improvisée de la même manière que celle que nous avions réalisée au cours d'un périple précédent, dans l'Allier, à St-Pardoux, voir note plus ancienne, le 12 mars dernier.
19:55 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : éolienne de bolée, délires d'interprétation, paranoïa-critique, instruments de torture, spectre des couleurs, régis gayraud, bruno montpied | Imprimer
Commentaires
Vous avez raison, cher Sciapode, il s'agit sans nul doute d'une roue de fortune. C'est le dixième arcane du tarot fixé dans le paysage. Avez-vous croisé l'ermite et sa lampe? Regardez autour de vous, vous devez non loin apercevoir la maison-dieu, et le pendu, et le chariot, et toutes les autres lames qui mènent à Laval où le Fol, sous les traits du père Ubu, préside à l'ombre d'une muraille.
Écrit par : Isabelle Molitor | 23/08/2020
Vous avez raison, Isabelle, nous aurions dû être plus attentif. Le matin même, nous étions à Sainte-Suzanne, un ancien village de cartiers où la présence du tarot se manifeste par de grandes enseignes représentant les arcanes majeurs le long de certaines façades. En quittant le village, nous avons vu le pendu. Juste après, nous avons visité la basilique d'Avesnières qui renferme une très-curieuse statue dont vous parlera peut-être le Sciapode, et le chariot tirait à hue et à dia.
Écrit par : Régis Gayraud | 23/08/2020
A coup sûr, c'est le ventilateur de Gargantua.
Écrit par : L'aigre de mots | 23/08/2020
C'est sûrement un truc pour recevoir les messages des extra-terrestres.
Écrit par : Darnish | 23/08/2020