Armand Goupil au gré des blogs (24/03/2009)
Je ne me souviens plus comment je suis tombé sur le site du mouvement ambiphoque.... Oui, vous avez bien lu, ambiphoque. Cela renvoie à une librairie, située à Paris, 10, rue des Ecoles dans le 5e ardt, à ma surprise (je viens tout juste de m'en aviser ; au fait, tout prés de la Sorbonne, comme ça, le mouvement aurait peut-être mieux fait de s'intituler amphi-bock...). Je ne l'ai jamais vue, cette librairie-là, pourtant j'y passe souvent. C'est sans doute de création récente? Va falloir s'en assurer en y allant physiquement. Ce mouvement ambiphoque, correspondant à un désir de faire voler des êtres pourvus de nageoires, dixit un des deux libraires, Claire Ambi (l'autre se prénomme Julien, comme il est dit sur le site web de la librairie), s'intéresse en tout cas à Armand Goupil, comme mézigue. Je renvoie à la note que leur blog a mise en ligne à la date du 18 mars dernier.
Ce peintre m'intrigue et me séduit beaucoup, au point que je lui ai consacré un article dans la revue Création Franche n°29 en avril 2008. J'en ai peu parlé sur ce blog en fait, je ne sais pas pourquoi, d'autres sujets ayant pris le dessus entre temps. Deux notes seulement, pas particulièrement centrées sur le Goupil (cliquez sur ce mot et puis ici aussi) en question, ont reproduit deux peintures photographiées chez un brocanteur qui m'avait laissé les prendre avec beaucoup de complaisance (merci à Jean-Philippe Reverdy). Je vais essayer de réparer cet oubli dès aujourd'hui. D'abord en publiant l'image que m'a transmise Claire Ambi, qui l'a aussi insérée sur son propre blog, Ambiphoque, (voir image ci-dessus) et en signalant d'autres peintures du même Goupil sur un autre blog, celui d'un M.Yves Barré, intitulé Ah Oui... Suivre les liens... Et puis, en mettant en ligne de temps à autre d'autres peintures de Goupil, comme celle ci-dessous, qui montre que le monsieur aimait les calembours traduits en images.
Armand Goupil, on ne sait que très peu de chose sur lui, il serait mort en 1965, avance Ambiphoque (c'est vrai que la plupart des peintures vues de lui ne dépassent pas cette date). Des brocanteurs (Philippe Lalane par exemple qui m'a mis à l'origine sur la piste de ce peintre) le présentent comme un instituteur qui aurait peint à la retraite, "de 1953 à 1964"... La famille vivrait toujours dans la Sarthe. Ce serait elle qui aurait décidé de disperser chez un brocanteur l'oeuvre de leur aïeul (au moins deux mille oeuvres...). Mais tout ceci n'est que bruits et rumeurs, sur lesquels personnellement j'ai résolu sciemment de divaguer à loisir, en reconstituant rêveusement les motivations de l'artiste telles qu'on peut les découvrir présentes au gré des peintures que j'ai pu photographier en un beau choix (50 environ), un jour à Chatou... C'est ce qui a servi pour l'article que j'ai publié dans Création Franche. Cependant, je reconnais que ce texte peut se réduire en définitive à un pur délire d'interprétation! Qui sait...? Par le détour du délire, j'ai pu toucher à quelque port aussi bien...
00:32 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : armand goupil, ambiphoque, art singulier | Imprimer
Commentaires
Ah c'est rigolo, parce que je viens juste de tenter d'en peindre une, de funambule, mais dont le traitement de couleur m'exaspère assez pour que je la relègue dans un coin (a priori elle aurait en commun de se fournir chez la même marchande de bas verts).
http://img14.imageshack.us/img14/5838/funambule01.jpg
A quelle heure ce vernissage ?
Écrit par : Valérie | 24/03/2009
Bonjour !
Je dois ajouter quelques corrections aux informations transmises précédemment : cette peinture est bien une gouache et non une huile, elle date de 1963 et non de 1965.
Je suis vraiment ravie de pouvoir partager cet intérêt pour la peinture d'Armand Goupil et reviendrai partager les éventuelles informations que je pourrais glaner sur ce peintre.
Nous sommes bien contents aussi d'avoir découvert par ce biais un site d'aussi grande qualité.
A très bientôt,
Claire
Écrit par : Claire Ambi | 24/03/2009
Attention de ne pas revenir trop vite sur votre interprétation du 3 tracé par Goupil. Il les fait très semblables à des 5, semble-t-il. Comparez votre baigneuse à ma funambule, datée elle aussi de 1965. Là, le 5 paraît plus évident. Mais on peut le confondre avec un 3 sur votre baigneuse. Donc, difficile à dire...
Écrit par : Le sciapode | 24/03/2009
Le justaucorps de cette danseuse de corde, qui va de la pointe des orteils à l'aréole des seins (à ne pas confondre avec l'auréole du saint), est assez épatant et plutôt rare, le dégradé de vert et le liseré rouge ne gâchant rien. Une subtilité est de remarquer que la plante des pieds reste non recouverte de tissu. Ce qui peut faire songer à une histoire racontée par un certain Challamel sur les "amuseurs de la rue":
« Ce qui m’intriguait fort quand je faisais partie du cercle entourant des danseuses de corde, c’était la peine que l’on prenait de mettre du blanc d’Espagne sous la semelle de leurs escarpins. -Pourquoi cela, demandais-je ? - Comment tu ne devines pas ? C’est pour que le pied du danseur ou de la danseuse ne glisse pas. Je me figurais que ce blanc avait des vertus merveilleuses, presque magnétiques, et qu’il aimantait pour ainsi dire les pieds de l’acrobate. Dans les villages aux jours de fêtes, la danseuse de corde apparaît aux paysans telle qu’une princesse ou une fée. Ah ! Vincent j’avoue. La mère Nicolas sait tricoter des bas, mais pas tricoter des jambes. Eh ! Eh ! Eh ! » Une fée bien en chair, qui mène de la tête aux pieds.
Merci pour cette belle image qui attise les rêves.
Écrit par : Myriam Peignist | 24/04/2009
Bonjour,
Je possède plusieurs oeuvres d'Armand Goupil, paysages, scénes loufoques sur des cartons.
Serai intéressé à connaître pour étudier possibilté de présenter une exposition.
Que les personnes intéressées me contactent...;hammch@hotmail.fr
Écrit par : hamm | 22/05/2009
Bonjour
Pour la date, je suis formel, il s'agit bien de 1963. Mon père est décédé en juin 1964.
J'ai aussi des doutes sur l'usage de la gouache, je pensais que mon père n'utilisait que la peinture à l'huile dont il préparait lui-même les mélanges.
Écrit par : A.Goupil (fils) | 05/09/2010
Merci de votre contact, M. Goupil (fils)!
Tous les amateurs vont bientôt en savoir davantage sur votre père grâce aux informations biographiques que vous avez eu la gentillesse de me communiquer. Je travaille à les mettre en forme, ce sera pour très bientôt.
Votre père avait un joli petit talent au service d'une inspiration fantaisiste souvent érotico-anticléricale.
Écrit par : Le sciapode | 05/09/2010
Bonjour
Je possède plusieurs peintures sur carton de Goupil mais j'en voudrais en de plus grands formats ... Quelqu'un a-t-il quelques tableaux à proposer? Merci,
Antonio.
sorpiao@yahoo.fr
Écrit par : antonio cagianelli | 08/06/2011
message pour le monsieur qui vend le Goupil
pouvez vous m 'appeller car je ne plus votre n.
le mien est
0661884040
merci
Antonio
Écrit par : antonio cagianelli | 28/11/2011
A quand un nouvel article sur Armand Goupil, quand je pense que je suis passé devant deux caisses complètes de ses oeuvres, à Paris, lors d'une brocante !
Les informations biographiques seraient une vraie source d'inspiration je suppose pour un bel article à la sauce "subtil" !
Écrit par : Patrick | 12/05/2012
Bonjour Patrick,
Avez-vous pris le temps de regarder les autres notes que j'ai consacrées sur ce blog au même Goupil? Notamment celle-ci (la plus directement biographique)?: http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2010/09/05/maitre-goupil-peintre-cachottier.html
La totalité des notes sur lui étant à regarder à: http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/search/Armand%20Goupil
Enfin, avez-vous pris garde à la revue "303" et à son n° spécial "art brut, outsider, modeste", n°, de janvier 2012 que j'annonçais dans la note suivante:http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2012/02/10/303-n-119.html , où se trouve notamment un article de mézigue sur Goupil, avec des images inédites?
Cela peut aider à compléter l'information que vous cherchez au sujet d'Armand Goupil, non?
Écrit par : Le sciapode | 12/05/2012