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Rechercher : épis de faîtage

Disparition de Ruth Henry

     J'ai appris très subrepticement, dans une "Lettre du Musée" de Laduz envoyée aux amis du musée, sous la plume de Jacqueline Humbert la disparition de Ruth Henry.

    Allemande, elle vivait à Paris depuis longtemps, ancienne épouse du dessinateur humoristique surréaliste Maurice Henry, correspondante de presse en France. Elle était surtout la grande introductrice de l'oeuvre d'Unica Zürn dans notre pays. C'est  à elle que l'on doit la traduction des deux principaux livres d'Unica, L'Homme-Jasmin" et "Sombre Printemps". Récemment, elle avait également publié les Lettres que lui avait envoyées cette extraordinaire voyante qu'était Unica Zürn (publiées malheureusement à un trop faible nombre d'exemplaires). On l'entend  lire la présentation de cette correspondance sur le site du Centre international de Poésie de Marseille.

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     Peut-être ne s'en est-on pas encore totalement aperçu en France, mais c'est aussi au style de Ruth Henry que l'on doit la révélation des écrits d'Unica. Par la grâce de la traduction, sa voix est indissolublement liée à celle d'une Zürn plus tout à fait "unique-a". De cette passeuse précieuse, il est bon que l'on se souvienne aussi.

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Le Musée de Montmartre en péril

LAISSERONS-NOUS DISPARAITRE LE MUSEE DE MONTMARTRE ?

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     Le Musée de Montmartre, patrimoine des Montmartrois, risque de mourir par la volonté de sa tutelle, la Mairie de Paris, qui vient de décider, sans préavis, de lui couper toute subvention.

   Installé au 12, rue Cortot à Paris 18ème depuis 50 ans, par la Société du Vieux Montmartre, association née en 1886 et reconnue d'utilité publique en 1967, ce Musée associatif, devenu Musée de France en 2003, va attirer, cette année, avec ses 6000 œuvres d'art et objets de collection, plus de 50 000 visiteurs venant de France et de l'étranger.

    La Société du Vieux Montmartre et son Musée sont donc condamnés à disparaître faute de subventions si nous laissons faire la Mairie de Paris, privant ainsi pour toujours Montmartre et les Montmartrois de leur Association et de son Musée, et donc de leur histoire.

    C'est le cœur et la mémoire de Montmartre que l'on va tuer.

   Mobilisons-nous pour que les élus parisiens (Mairie du 18ème et Mairie de Paris) reviennent sur leur décision.

    Pour vous opposer à la mort du Musée, merci de signer cette pétition: http://www.petitionduweb.com/LAISSERONS_NOUS_DISPARAITRE_...

(Appel transmis par Rodolphe Trouilleux que je répercute volontiers sur ce blog)

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10/11/2009 | Lien permanent

Petit Jean de la côte

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Masque de Yannig an Aod, pierre trouvée, photo Benoît Jaïn, 2006 

    "Concernant le caillou, certes, il a la couleur et les formes "circonvolutionnées" de l'étron mais il n'en a guère la consistance ni la masse ! Hauteur : 10,5 cm, roche très dure et très, très dense, je n'ai pas pu encore déterminer sa nature... Un caca préhistorique fossilisé alors... Des petits coquillages blancs se sont incrustés dans les cavités (yeux et bouche) ce qui facilite sa lecture (pupille, dents)... Si tu publies la photo de cette bizarrerie, "Masque de Yannig an Aod", c'est mieux comme titre ("Petit Jean de la côte", c'est la version "littorale" de l'Ankou, dans les légendes de Basse-Bretagne, il pousse un cri à dresser les cheveux sur la tête,  les jours de brume, du style : "IOU-IOU")."

    Benoît Jaïn (courriel à BM)

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03/11/2009 | Lien permanent

La montagne de la tête

    Ce soir, j'ai envie de m'épancher, de me répandre à propos d'un de mes dessins produit durant ces deux derniers jours. Vite arrivé... Et pourtant, pour une fois, j'en suis fort satisfait. C'est un bébé qui n'a pas l'air comme les autres. Dans le flot (façon de parler!) de ma production, il y a en effet pas mal de clones, de répétitions, de visages et de compositions déjà-vus. Des leitmotivs, des séries, des obsessions, des façons de composer ou de tracer qui reviennent régulièrement, parfois après de longues éclipses, mais tout de même persévérantes, refaisant surface fidèlement de loin en loin. Et puis, il y a les cas à part, les enfants uniques, les solitaires, et c'est généralement à ceux-ci que je m'attache, que je n'aime pas vendre et laisser partir. Le dernier venu est du lot.

 

 

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Bruno Montpied, La Montagne de la tête, 29,7x21 cm, 2013

 

     De taches d'encre semées au début, distribuées aléatoirement sur la feuille de papier, avec des frottages de mine de plomb, de crayons noirs dont les traits, les gribouillis furent étalés au doigt - technique souvent utilisée ces temps derniers - peu à peu, en rajoutant ici et là des traits apposés comme souvent, au jugé, a fini par émerger tout d'un coup une tête, une énorme tête, aux dimensions d'un paysage. Fichée, tel un chef coupé sur une pique de Sans-Culotte, mais cette fois au sommet d'un pic, d'une montagne à l'horizon. Cette dernière se reconnaît du reste grâce à ses verts pâturages où paissent de drôles de ruminants, où se pavane un volatile faisant l'important. Des têtes monumentales de ce calibre, je n'en ose pas si souvent que cela. Je l'ai laissée venir par hasard, elle s'est imposée à mon regard, plusieurs heures après avoir été dessinée, ou du moins après que les traits, les frottis et les taches qui la constituent eurent été posés, chargés de représenter autre chose, en l'occurrence des surfaces abstraites, et des corps en équilibre improbable (le personnage ocre) ou comme virevoltant...

     Tout à coup, je vis une tête aux yeux complètement assymétriques, une mèche lui tombant tout du long de sa joue droite, manquant de couvrir la bouche ocre (qui est simultanément le corps du personnage en équilibre), vaguement boudeuse, mais aussi à l'expression résolue, têtue. Ce personnage ocre tend le bras gauche vers l'œil droit de la tête géante comme cherchant à recueillir ce globe oculaire prêt  à se détacher de son orbite telle une larme en formation. De son bras droit, il tient en équilibre sur une barre, où reposent également ses deux jambes (une "cinquième jambe" qui a tout l'air d'une espèce de phallus considérable se fait sentir ou embrasser par les lèvres lippues d'une ombre de bestiole, hésitant entre ombre et nuage...). La barre paraît tenue assez fermement dans un manchon, ou un immense gant de boxe d'un ocre presque brun, placé sous le menton d'un personnage barbichu assis sur un curieux fauteuil rouge (un fauteuil dont le dossier rampe en épousant le bas du dos du barbichu). Ce dernier porte des sortes de minuscules nattes rigidifiées, hérissées et terminées par des perles. De la tête gigantesque poussent des excroissances ténébreuses qui ressemblent à des cornes assez semblables  à celles d'un bouc. Est-ce le Diable ?

     Souvenir, réminiscence d'une randonnée ancienne en montagne dans le Mercantour avec Christine, lorsque au bout de trois ou quatre jours d'ascension continue depuis la mer Méditerranée, voyant à l'horizon le col vers lequel nos pas nous portaient et nous emportaient, nous rêvions sur le nom de cette barre rocheuse plus haute que tous les reliefs avoisinants, le Pas du Diable, immense chaos rocheux que nous escaladâmes dans un silence sauvage, des filaments nuageux glissant par-dessus nous qui montions, épuisés et oppressés? Au sommet, après un petit défilé, nous trouvâmes un petit lac comme un miroir de bijoutier, et en dessous une étroite vallée très minérale qui par un sentier artificiellement tapissé d'un semis de gravier écru et bordé de fleurs fragiles et minuscules nous permit de descendre, en extase, vers la Vallée des Merveilles où d'autres randonneurs nous attendaient, ayant transformé par l'affluence de leurs tentes de camping le site en un nouveau Woodstock transféré par magie (si l'on peut dire...) dans les Alpes.   

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Chaîne de métamorphose

    Suite à l'expo "La Chasse à l'objet du désir" qui s'est tenue en juin à Montréal, j'ai reçu une proposition de participation à une chaîne de création interminable où il s'agit de transformer, au départ, une gravure ancienne représentant la coupe d'un cerveau, de participant en participant en une métamorphose continue. C'est David Nadeau qui a lancé ce projet et qui s'en fait l'écho sur un blog créé tout exprès, appelé La Vertèbre et le Rossignol, sous-titré "Expérimentations surréalistes". On clique ICI (je mets le lien en capitales pour les Clermontois myopes). On vous y dira tout ce que vous voulez savoir pour participer à votre tour au jeu des re-créations infinies.

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La coupe du cerveau, l'image initiale envoyée par David Nadeau

 

    Curieusement, David Nadeau a déjà décomposé les interventions en deux séries. Du coup on obtient plusieurs chaînes. Vous choisissez celle que vous voulez (peut-être même que vous pouvez participer à toutes). Moi de mon côté, après avoir renvoyé mon intervention (visible sur le blog en question), j'ai continué en solo à interpréter le cerveau découpé afin d'en tirer une œuvre finie, une modification. Avis aux amateurs de cadavres exquis donc...

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25/07/2014 | Lien permanent

Le site de Picassiette vandalisé!

     Est-ce un signe des temps obscurs qui approchent, je ne sais, mais comment expliquer cet incroyable fait-divers rapporté par l'Echo Républicain (merci à M. Bézelin qui me l'a communiqué), selon lequel l'œuvre de Raymond Isidore, dit Picassiette, à Chartres, a été vandalisée par un individu qui a sauté les grilles de clôture du site dimanche 26 février, entre 17h et 18h (il a été filmé par des caméras de surveillance). Il s'en serait pris essentiellement – l'article n'est pas très disert sur l'étendue du saccage – à la maquette de la cathédrale de Chartres qui est scellée sur  le tombeau dans la Cour Noire, juste après la maison, si je me souviens bien de la disposition des lieux. Il l'aurait brisée en une quarantaine de fragments...

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La maquette de la cathédrale de Chartres au-dessus du tombeau, ph. Jérémie Fulleringer, parue dans l'Echo républicain.

    Bien sûr, on peut imaginer que le vandale, probablement passablement déséquilibré, qui a commis cet acte aberrant sera retrouvé, puisqu'il a été filmé, et l'on en saura peut-être alors davantage sur ses motivations. S'il ne s'en est pris qu'à la cathédrale en miniature, c'est peut-être déjà une indication.. L'acte a en tout cas quelque chose de particulièrement révoltant lorsqu'on veut bien se rappeler tout ce qu'a pu endurer déjà de son vivant Picassiette lui-même, en butte aux moqueries de toutes sortes de la part de gens à l'entendement limité (pour ne pas dire plus). Et cela nous prouve aussi que le fait de bâtir ou de créer en plein vent des œuvres ou des monuments d'art anticonformiste n'a pas tant que cela le vent en poupe. II y a toujours quelques (?) crétins qui rôdent. Et certains partis politiques aux conceptions culturelles bornées ont peut-être plus d'influence qu'on ne le croit généralement sur ce genre d'excités.

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Extrait de Poésie pas morte, 1961.

 

     Les internautes qui en sauraient plus à Chartres même sont priés de nous faire savoir les développements de l'affaire...  

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Vices de qualité

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Devanture de teinturerie, Rue Bouchardon, Paris, Xe ardt, photo Régis Gayraud, 2017.

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Ce qu'il fallait voir... (dans ces "vices" promis par une teinturerie, à quoi correspond l'initiale "E"? Erection à sec?), ph. Régis Gayraud (détail), 2017.

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Ame blême... Hisserie (boutique où on hisse?)... ph Régis Gayraud, vue sur la même teinturerie...

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Frère de tout le monde...

       Frère de tout le monde, voici qui peut parfois entraîner de lourdes responsabilités... Bonne année nouvelle à tous, cela dit.

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Dessin de Huub  Niessen, Brother of everybody...

 

       A signaler en 2017 deux événements me concernant de près : une exposition Bruno Montpied-Huub Niessen à la Galerie Dettinger-Mayer, 4 place Gailleton à Lyon 2e ardt – du 17 mars au 7avril –... et la parution de mon nouveau livre, un inventaire des environnements populaires spontanés, intitulé Le Gazouillis des éléphants, (sortie prévue à l'automne 2017, aux éditions du Sandre). Cela devrait être un gros ouvrage plein d'images et de textes inédits, de quoi faire le panégyrique d'une véritable France parallèle des créateurs ingénus inconnus...

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Cette annonce figurait dans la dernière carte de vœux des éditions du Sandre en 2016, avec les parutions à venir...

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Repasseuse de patates chaudes...

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Bruno Montpied, La repasseuse de patates chaudes, dessin au stylo Bic sur nappe en papier, 2005 ; (en écho à un commentaire récent de Zébulon à propos d'un autre dessin, de 2017, En marche..., récemment mis en ligne sur ce blog.

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12/05/2017 | Lien permanent

Du bon usage des doigts de fée

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Ah les charmants télescopages... Cela faisait longtemps qu'on n'était pas retombé sur un beau : merci à Fatimazara Khoubba et Alain Dettinger pour cette photo judicieusement enclenchée ce jour-là, à Annecy, 2014

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