29/01/2009
Un visionnaire et un introverti à la langue de bois
Ce personnage ne se dresse plus dans le lit du Fango, rivière délicieuse qui descend d'un mont appelé Extrême, où je me souviens de baignades, ponctuées de land art songeur, dans une eau si claire et si douce qu'on croyait se baigner dans une ambroisie. C'était en l'an 2000, il n'y avait aucun astronef dans les cieux, aucun futurisme en action, juste du soleil, des ânes qui tournicotaient et brayaient (c'est ça l'imparfait de braire?) devant deux pauvres rares pompes à essence au hameau du Fango, une rivière asséchée après une inondation, ce qui avait laissé une grande étendue aride de galets, de plantes épineuses, d'os blanchis sur lesquels je dessinais à l'encre noire et de l'espace pour rêvasser, imaginer des mini interventions sur les supports naturels, des cailloux peints que je scellais dans les dalles polies du lit du torrent, sachant pertinemment que le flot viendrait leur faire justice plus tard...
22:17 Publié dans Poésie naturelle ou de hasard, paréidolies | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : fango, poésie naturelle, bois flottés | Imprimer
Commentaires
C'est justement ce que je regretterai de laisser dans ce monde du visible aprés ma mort. Ces formes poétiques. Ce monde imprévisible et étrange. Cette poésie quotidienne, ce qui me maintient en vie.
Écrit par : josé | 30/01/2009
Répondre à ce commentaireSquelette d'oiseau de mer après le reflux des océans.
RG
Écrit par : regis gayraud | 01/02/2009
Répondre à ce commentaireEt la roche de l'île Callot, ça vous inspire pas?
Écrit par : Le sciapode | 01/02/2009
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