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25/08/2012

Hommage à Cecilia Gimenez, rénovatrice et profanatrice, massacrée par les journalistes

    Cecilia Gimenez, dame d'un âge avancé, à Borja en Espagne, repeignait depuis quelque temps, "restaurait", disent les média, un portrait du Christ datant du XIXe siècle, au reste assez banal, un Ecce Homo signé d'un certain Elias Garcia Martinez. Et voila-t-y pas que des bonnes âmes érudites de la région, probablement plutôt du genre bigot, s'émeuvent de ses exploits de peintre amateur devant ce que les media appellent un "massacre" de l'œuvre originale, pourtant vulgaire saint-sulpicerie ne pouvant causer le moindre début d'émotion chez un sincère amateur d'art. Mme Gimenez a en effet, tel Mr.Bean dans le premier long-métrage qui fut consacré à ses tribulations au cinéma (il modifiait en éternuant dessus puis en tentant de réparer son dégât, une toile célèbre de Whistler, je crois...), passablement modifié un portrait du Christ, réalisant involontairement un portrait assez singulier auquel l'œil s'attache en dépit des commentaires goguenards et crétins des journalistes (il ne faut pas se fier à la qualité médiocre – voulue? – de la reproduction ci-dessous, à la télévision on voit mieux l'image de Cécilia Gimenez).

 

massacre d'Elias Garcia Martinez, ecce homo.jpg

A droite la nouvelle oeuvre brute, plus frappante que l'original je trouve, due à Cecilia Gimenez

"Grossier dessin d'enfant", dit le commentaire journalistique dans la vidéo ci-dessus (plutôt moins agressive que d'autres de ses confrères)... Et pan sur les dessins d'enfant!

    Méconnaissable est le crapaud de Nazareth désormais... Mais pour combien de temps encore? Tous les journaux, le web, la télévision ont fait des choux gras de l'information, tombant à matraques raccourcies sur la pauvre octogénaire dont on apprend depuis quelques heures qu'elle est alitée, "victime de crises d'angoisse". Un beau résultat pour ces "grands professionnels de l'information"! Et bien sûr, on cherche à ricaner, à se gausser, à faire rire de cette dame, comme si on voulait, ce faisant, se décharger de la colère devant le constat de ce qui ressemble en fait ici à une profanation de l'icône christique, qui doit rester tabou, inviolable, immuable surtout. On veut que soit effacé le plus vite possible cet odieux saccage (avec l'octogénaire en prime?).

     Cependant une pétition circule déjà pour tenter de sauver l'oeuvre – car c'en est une – que je trouve pour ma part plus brute ou populaire qu'expressionniste, comme elle est qualifiée dans cette pétition. Courage Cecilia, relevez-vous, vous n'êtes pas seule, il n'y a pas que des détracteurs, ailleurs on vous admire!

 

Massacre, l'octogénaire créatrice.jpg

Cecila Gimenez


Commentaires

Merci à cette paroissienne inspirée qui a transformé cette banale bondieuserie du XIXe en une petite icône vivante et émouvante. Une bel acte BRUT !
BD

Écrit par : BD | 25/08/2012

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Pour ma part, entre la peinture aux saintes huiles et la peinture à l'eau bénite, je ne choisis pas...

Écrit par : L'aigre de mots | 25/08/2012

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Aigre de mots, c'est votre droit de ne pas vouloir vous intéresser à cette représentation new look du christ, même si je trouve personnellement votre attitude un peu psycho-rigide.
Dans le portrait modifié par Mme Gimenez, peut-être est-il loisible d'apercevoir une autre figure, modification de sens dérivée à partir de la figure christique classique, celle peut-être qui correspondrait davantage à la figure mythique du persécuté, ce qu'est en train de devenir sous nos yeux d'ailleurs l'auteur même de cette modification qui fait hurler les bien-pensants, Mme Gimenez elle-même...

Écrit par : Le sciapode | 26/08/2012

Aigre de mots ...c'est vraiment du n'importe quoi votre réponse ....ce n'est pas de l'eau bénite mais de la peinture à l'huile en cas ou vous ne le sauriez pas !..
que vient faire l'eau bénite dans votre ..réflexion ??.....

Écrit par : àvraidire | 27/08/2012

Si les "Cécilia Gimenez" avaient été plus nombreuses à l'époque de Léonard de Vinci, elles auraient pu massacrer ce que l'on considère, aujourd'hui, comme des chefs d'oeuvre. Et il se serait trouver un "poignard si peu subtil" pour les applaudire et les glorifier. Alors je suis d'accord : le Ecce Homo n'a pas la reconnaissance mondiale de la Joconde, mais il n'empêche que les gens du coins y été attaché. Tss, vous confondez mépris de la religion et amour de l'art. Pathétique.

Écrit par : mais non | 26/08/2012

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Si ma tante avait des moustaches, ce serait mon oncle, monsieur "Mais non".
Quant à l'argument sur les gens du coin qui étaient attachés à cette saint-sulpicerie, qu'en savez-vous? Vous êtes si introduit que cela à Borja? C'est le genre d'argument démago, ou jésuite, qui me hérisse au plus haut point, voyez-vous.

Écrit par : Le sciapode | 26/08/2012

Il faut dire, cher Sciapode, que les représentations du Christ, je n'en ai que foutre, à moins qu'elles ne soient dues au pinceau d'un Grünewald ou d'un Filiger. De toute manière, l'intention de Mme Gimenez n'était en rien profanatrice, et la prétendue profanation n'est que le piteux résultat d'une incompétence technique. Je ne vois pas là non plus, hélas, l'expression d'une quelconque imagination qui rachèterait, par le détournement, même dans une perspective apologétique, un tableau de facture conventionnelle. Cela dit, la réaction des journalistes bien-pensants criant en meute « haro sur le baudet » dénote chez eux un complet mépris pour une des trois vertus théologales : la charité. Au moins, sous Torquemada, on eût sauvé l'âme de la malheureuse en l'envoyant au bûcher...

Écrit par : L'aigre de mots | 26/08/2012

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Aigre de mots a une manière beaucoup plus subtile que vous d'argumenter, Sciapode. Votre pauvre réponse, ni drôle, ni convaincante, ni même originale prouve la mince profondeur de votre idée : Elle a peint sur Jésus-le-crapaud alors applaudissons !
Et oui, je suis de Saragosse et si vous parlez espagnol ou si vous savez taper sur "google traduction" vous pouvez lire ce lien (du centre d'étude de Borjia) et vous asseoir sur votre pédanterie :http://cesbor.blogspot.com.es/2012/08/un-hecho-incalificable.html.
Vous vous hérissez pour un rien il me semble. Affligeant.

Écrit par : mais non | 26/08/2012

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Mais non, "mais non", ce n'est pas tant le fait que Mme Gimenez ait peint sur le crapaud qui m'a retenu. C'est d'abord que je me suis dit, en voyant le résultat de la "piteuse" restauration, pour employer les termes du "subtil" Aigre (comme vous dites, en distribuant lourdement vos bons ou mauvais points de subtilité aux uns et aux autres), que la peinture obtenue par la dame pleine de bonnes intentions n'était pas aussi mauvaise que d'aucuns ont bien voulu le dire.
Je reconnais par ailleurs, ô Aigre, que les intentions de la dame n'étaient pas profanatrices, comment pourrais-je prétendre le contraire? C'est le résultat qui l'a été.
Je pense au fond que Mme Gimenez devrait se lancer dans la peinture pour elle-même plutôt que de se faire la main sur les christs de sa région. Elle a un talent brut qui s'ignore de toute évidence.
Quant au texte du centre d'étude de Borja - vous vous êtes planté dans le libellé du lien au fait, ce serait plutôt celui-ci: http://cesbor.blogspot.com.es/2012/08/un-hecho-incalificable.html -, je ne vois pas en quoi il fait progresser le schmilblic entre nous. Pour eux, il y a eu vandalisme, bon, OK, on avait compris.
Mais je le répète, il y a eu aussi révélation d'un talent brut. Ce qui n'est pas perceptible par beaucoup, comme vous et l'Aigre apparemment.

Écrit par : Le sciapode | 26/08/2012

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Merci à Cecilia GIMENEZ qui nous offre là une création franchement dissidente (cf l'académie académique de Bègles) de l'art saint-sulpicien.
Acte de foi ? peinture-prière ?...cela me rappelle notre SERAPHINE de SENLIS qui,au début 20ième, avait peint en rose la statue de la vierge . De nuit et en loucedé .
On comprend pourquoi TF1 et autres metteurs en disponibilité de cerveaux pour coca-cola ont voulu ridiculiser Cecilia .
...imaginons mes frères des prières chantées pinceaux et palettes en mains...avec les enfants au premier rang ... une pensée solidaire pour les PUSSY RIOT de Moscou...

Écrit par : Bx | 27/08/2012

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Dites-donc, monsieur Bx, qu'entendez-vous par ce lourd pléonasme "d'académie académique" de Bègles? Vous en dites trop ou pas assez. On aimerait que vous nous éclairassiez les lanternes au sujet de ce Bègles et de son académie. Dans le coin, on connaissait surtout la morue jusqu'à présent, et un maire moustachu plutôt grande gueule à ce que je sache. Serait-ce que vous vouliez évoquer ce faisant une certaine création "franche"?

Écrit par : Grain de sel | 02/09/2012

J'abonde dans votre sens, je pense que la foi est artistique.La dame était religieuse,et sa peinture sacrée. Elle ne pouvait plus attendre et les gens autour d'elle, la voyaient peindre, leur consentement était atteint en l'absence d'opposition.Ecclésiastique et population l'ont laissée peindre sans intervention. je pense donc qu'elle était dans son bon droit.

Écrit par : Gimenez | 10/10/2012

Alléluia ! d'accord en partie avec Bx qui tout de même a tendance à tout mélanger. Pussy Riot ok, mais alors pourquoi ne pas prier pour les martyrs d'Alep, les enfants prostitués de Manille, les Roms expulsés, les pédés persécutés, les femmes en burqa et tous ceux qui souffrent d'hémorroïdes? Sans oublier Saint Delarue !
MFG (Mesure il Faut Garder).

Écrit par : MFG | 27/08/2012

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elle a quand meme massacrée l'oeuvre du départ ..et avec de la peinture à l'huile ........

Écrit par : àvraidire | 27/08/2012

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Il est vrai qu'à l'acrylique fluo le résultat eût été plus convaincant.
Au fait les restaurateurs professionnels patentés de la Chapelle Sixtine n'ont-ils pas repeint en couleurs de bande dessinée le chef d'œuvre de Michel-Ange ? J'ai même entendu parler d'une sacrée polémique à ce sujet...

Écrit par : L'aigre de mots | 27/08/2012

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Moi, je lui trouve une parenté avec certains tableaux d'Odilon Redon à ce Christ repeint ; ça n'a frappé personne?

Écrit par : Emmanuel Boussuge | 28/08/2012

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Odilon Redon, c'est un peu trop cultivé comme référence. Tu te bases sur une vague parenté de forme, en pensant sans doute à ce dessin au fusain je crois qui représente une sorte de cyclope.
Il faut dire aussi que le résultat photographié dans les média montre un état de la peinture refaite qui n'était, aux dires mêmes de Mme Gimenez, qu'un état transitoire, une esquisse préparatoire. Il aurait fallu la laisser terminer pour voir le véritable résultat final qu'elle pensait comme une restauration fidèle.
Actuellement, on ne se base que sur une esquisse préparatoire. En tant que telle, à cause de ses formes vraiment simplifiées, cette peinture est bien plus proche d’œuvres d'art populaire ou d'art brut que de peintures expressionnistes, symbolistes, type Gauguin ou Redon, voire Munch (certains ont pensé à la rapprocher du Cri, c'est décidément trop d'honneur, et un peu ridicule). La référence à Boix-Vives, cet autre autodidacte au style chamarré, expressif, tout en restant proche de l'art stylisé des graffiti, me paraît plus juste personnellement.
En marge du scandale que son essai de restauration amateur a causé, je persiste à penser que Mme Gimenez a révélé un talent de dessinatrice autodidacte proche de l'art brut (je suis là entièrement d'accord avec "BD", collectionneur qui fait autorité sur la question de l'art brut).

Écrit par : Le sciapode | 02/09/2012

un air de Gauguin aussi et Boix-Vives.

RB

Écrit par : RB | 28/08/2012

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et pourquoi pas MFG ? pour quelqu'un de mesuré je vous trouve bien excessif...perso,j'aime sans mesure les Séraphine,Cecilia...les Pussy...Boix-Vives...des gens généreux.. . et je déteste sans mesure les avares de sentiments...

Écrit par : Bx | 29/08/2012

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Je m'excuse ca m'a fait bcp rire MDR MDR MDR

Écrit par : Alejandra Pérez | 29/08/2012

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Ce qu'elle fait couler d 'encre, ou plutôt d'octets, pour bien peu de chose, cette dame Gimenez ! Mamma mia! (comme on dit à Bègles...)

Écrit par : L'aigre de mots | 02/09/2012

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Je me demande, l'Aigre, si vous n'êtes pas affecté en profondeur d'une cécité à l'égard de la création brute, tant qu'elle n'est pas encore dûment référencée...?

Écrit par : Le sciapode | 02/09/2012

je suis certain que le chris apprécie

Écrit par : david | 02/09/2012

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Cela n'aurait rien d'étonnant, quand on connaît son côté bêlant.

Écrit par : l'Antéchrist | 04/09/2012

Il ne s'agit nullement de références, cher Sciapode, mais de teneur visionnaire, de puissance imaginative et d'émotion ressentie : toute création brute n'est pas bonne, il en a aussi de médiocres ou d'insipides. A mes yeux, naïfs, sans doute, la retouche de Madame Gimenez fait partie de celles-ci. Point.

Écrit par : L'aigre de mots | 02/09/2012

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Nullement, monsieur l'Aigre, je pense au contraire que toute création brute est bonne en réalité... Car arriver à exprimer le brut du vécu, du ressenti, du rapport à la vie, à mon sens (c'est tout le sujet de ce blog), c'est déjà un exploit, qui relève peut-être du don (ce qui fait que cette poésie n'est peut-être pas tant que cela réalisable par tous), et qui surtout a une vertu en soi révolutionnaire: elle remet en cause l'ordre de ce monde, l'économie, le raisonnable, les valeurs établies, la morale, etc.
Mme Gimenez possède sans le savoir une étincelle de ce don. Il convenait donc de le glorifier et de la défendre. Désolé que vous ne le sentiez pas... Sans doute par manque de naïveté assumée peut-être?

Écrit par : Le sciapode | 04/09/2012

Odilon Redon, je ne pensais bien sûr pas mettre les deux sur un même plan, encore moins à déceler une influence, mais il y a quelque chose de simultanément rond et pointu chez Redon que je retrouve dans le christ retouché de Mme Gimenez. Redon avait d'ailleurs aussi fait un christ avec des sortes d'aiguilles en apesanteur autour de la tête en guise de couronne d'épines "explosée".

Écrit par : Emmanuel Boussuge | 03/09/2012

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Moi je lui vois un petit côté Jim Morrison en fin de vie à ce portrait retouché :

http://cbswcbs.files.wordpress.com/2011/10/jim-morrison_beard-600-copy1.jpg%3Fw%3D600

Écrit par : Cosmo | 04/09/2012

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Et puis elle lui a ajouté l'enroulement parchemin du bas, Mme Gimenez.
Moi j'aime bien l'effet moumoute, peluche d'ourson, sous lequel a disparu la couronne d'épines.
En plus si elle l'a fait avec dévotion, elle est irréprochable.
Alors combien de fois faudra-t-il le répéter à ces idolâtres ?

Écrit par : Valérie | 05/09/2012

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Bonjour, pas tellement un commentaires mais plutôt une réponse groupée.
Avant tout, deux petites précision qui, je pense, on leur importances.
Je ne suis pas chrétien et je me moque un peu du coté religieu, blasphéme etc d'une oeuvre.
Deuxiémement je suis restaurateur (de meubles) ce qui peu expliquer ce qui suis.
Personnelemnt, l'oeuvre de madame gimenez ne me derangerait pas si elle l'avait faite sur un mur blanc ou sur une toile.
c'est une façon de voir les choses ou certains crieront au génie et d'autre à l'horreur, mais de tout temps il y a eu ce type de discours et avec des artistes qui depuis sont devenues des légendes (personnelement picasso ............)
Mais le problème est qu'elle à recouvert une peinture existante, qui (mais ce n'est pas ma spécialité) n'avait pas besoin d'être recouverte.
En restauration, on se doit d'être humble et de ne pas mettre "sa patte" mais au contraire que sont travail se voit le moins possible en restant le plus fidèle (en bien mais aussi en mal) à l'oeuvre original.
Donc artiste géniale ...... je ne juge pas mais pourquoi pas.
restauratrice ......... là je juge et pour moi c'est trés loin d'être le cas.
pour information, il m'arrive régulièrement de passer plus de temps (le double voir le triple) à réparer une pièce de bois (traverses de sieges par exemple) que d'en refaire une neuveetc etc.
Bonne continuation.

Écrit par : david | 12/09/2012

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Mais sachez que j'ai le plus grand respect pour les restaurateurs professionnels et leur humilité qui les honore dans le travail qu'ils font. Ça n'est pas le problème. Et je ne dis pas que Mme Gimenez est géniale. Simplement qu'elle a trahi, en croyant faire une restauration, un brin de talent naïvo-brut. Si vous consultez plus avant le contenu de mon blog, vous verrez que c'est à ce titre que j'ai cru devoir rendre hommage à cette "œuvre" (ce début d’œuvre qui n'était à dire vrai qu'une esquisse, un état inachevé de la restauration complète qu'elle comptait bien mener à terme avant que les média ne lui tombent dessus à bras raccourcis).
Le mal n'est pas si grand cela dit, vu la qualité assez convenue de la peinture d'origine. On a d'autant plus voué cette dame aux gémonies que sa restauration hasardeuse s'était effectuée sur ce qui reste une icône tabou pour beaucoup. Il y a eu profanation (involontaire).

Écrit par : Le sciapode | 12/09/2012

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Bonjour, je ne suis pas d'accord avec le côté début de restauration non fini.
Le peu que je connais de ce type de restauration (pour l'avoir parfois fait et souvent fait faire et avoir regardé par curiosité professionnelle) je ne pense pas que ce « début » est vraiment dans l’esprit d'une restauration.
Ce type d’acte n’est que le sommet visible de ce qui se passe tous les jours.
Le manque de moyen des églises (qui l’aurait restauré avant ? Et à quel prix ?) et la confiance dans les premiers venus en sont responsables à mon sens.
Hélas ce genre d’agissement n’est pas anodin mais le reflet de la société actuelle.
Tout et n’importe qui se prend pour un restaurateur et « casse » les prix, ce qui nuit au vrai professionnel du domaine.
Je sais, je défends ma paroisse (pour rester dans le côté religieux) mais si les prix sont souvent élevés ce n’est pas pour rien.
C’est dans ce but que j’ai publié mon commentaire, chaque jour sont massacrés des meubles (et sans doute beaucoup d’autres objets ), souvent par manque de connaissances (à la rigueur), mais plus pour des questions d’argent « facile » (hélas).
Il est bon parfois de rendre hommage à toutes celles et à ceux qui travaillent dans l’ombre pour que les œuvres puissent être vues encore dans 100, 200, 300 ans.
Après … Il est vrai que régulièrement je « massacre » des meubles car je dois choisir entre restauration, valeur du meuble à l’époque, aujourd’hui possibilités financière, etc.
Bonne continuation.

Écrit par : david | 16/09/2012

Je ne signalais, cher monsieur David, le fait que ce n'était qu'une esquisse de restauration non pas pour dire que Mme Gimenez allait améliorer son travail (améliorer dans le sens de la restauration) mais pour signaler que l'image présentée était un état transitoire (certes dans un massacre de l’œuvre originale, tout le monde est d'accord là-dessus) et non un résultat final. Peut-être aurait-elle bousillé la peinture au point de rater même l'image brute qu'elle avait produite à ce tournant de sa "restauration-bousillage"...
Encore une fois, ce n'est pas le processus de restauration ratée qui m'intéressait ici, mais bien l'image obtenue que les journalistes dans leur cécité esthétique remarquable n'ont absolument pas remarquée, hurlant surtout à la maladresse et en creux aussi à la profanation.

Écrit par : Le sciapode | 16/09/2012

En una época donde cada obra de arte esta inventada , protegida, cosa de museo ; donde las criticas , los especialistas y los guardianes del templo reinan sobre los artistas, distribuyendo privilegios, títulos y a veces desgracias, Cecilia nos ha dado una lección, reanudando, a pesar de ella, los fundamentos del arte que son la fe, la verdad y la acción. Claro, su restauración del Ecce Homo es, como restauración de una pintura antigua, un desastre total. Pero, simultáneamente, Cecilia ha transformado (seguramente sin quererlo ) con espontaneidad e inocencia, una obra muy poco conocida y casi olvidada en un icono del arte popular contemporáneo. Hoy en dia, el Cristo de Cecilia ha dado la vuelta al mundo ; su imagen se ha multiplicado sobre soportes tanto innumerables como valiosos ; los curiosos, los visitantes, los turistas afluyen a la iglesia de Borja como nunca …

!Que fenómeno ! ¿Como no preguntarse ? (tambien, interrogar es una función del arte). Cecilia, a pesar de ella, ha invertido los valores usuales de la cultura. Es único. No se puede hacer de nuevo porque lo que es magnifico en lo que Cecilia ha hecho no es el producto de su pintura pero sí lo es la verdad, el corazón y la inocencia con que lo ha hecho. Son cualidades del alma que no se copian. Por eso he deseado pintar el retrato de Cecilia, vestida con mi propio traje de pintor para decir que la obra de arte no es el Cristo que ha restaurado en Borja sino la persona misma de Cecilia y mas, para decir que en el arte de la vida, lo mas importante no es el resultado de lo que hacemos (o intentamos hacer) pero sí lo es el corazón, la verdad y la sinceridad que aprovechamos para hacerlo.

Écrit par : lefeuvre | 03/02/2013

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! Algunas noticias del Alto Aragonsobreel retrato de Cecilia Gimenez:

http://www.diariodelaltoaragon.es/SuplementosNoticiasDetalle.aspx?Sup=3&Id=791701

Un saludo!

Eric Lefeuvre

http://www.dessinsericlefeuvre.com

Écrit par : lefeuvre | 03/02/2013

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Je remercie Eric Lefeuvre de son commentaire dont je partage l'essentiel. Et je tente de le traduire avec l'aide de Google traduction (ce qui n'est pas forcément gagné d'avance...) afin d'aider les francophones à comprendre plus aisément ses propos:

"À une époque où chaque oeuvre a été inventoriée, protégée, devenue une chose de musée, où les critiques, les spécialistes et les gardiens du temple règnent sur les artistes, en distribuant des privilèges, des titres et parfois des disgrâces, Cecilia nous a donné une leçon, en renouant malgré elle avec les fondements de l'art que sont la foi, la vérité et l'action. Bien sûr, sa restauration d'Ecce Homo, du point de vue de la restauration d'une peinture ancienne, est un désastre total. Mais, en même temps, Cecilia a métamorphosé (sans doute involontairement), avec spontanéité et innocence, une œuvre très peu connue et quasi oubliée en une icône de l'art populaire contemporain. Aujourd'hui, le Christ de Cecilia a fait le tour du monde ; son image s'est multipliée sur des supports aussi précieux qu'innombrables, les visiteurs curieux, les touristes affluent comme jamais à l'église de Borja...

Quel phénomène! Comment ne pas se poser des questions? (Aussi, interroger est une fonction de l'art). Cécilia a renversé malgré elle les valeurs usuelles de la culture. C'est unique. On ne peut pas le refaire une seconde fois, parce que ce qui est magnifique dans ce que Cecilia a fait, ce n'est pas le produit de sa peinture, mais cela tient à la vérité, au cœur et à l'innocence dont elle dispose. Ces qualités de l'âme ne peuvent être copiées. Donc, je voulais faire le portrait de Cecilia, portant mon propre costume de peintre pour dire que l'œuvre d'art ne tient pas au Christ qui a été restauré dans l'église de Borja, mais à la personne de Cecilia, et en plus, pour dire que dans l'art de la vie, la chose la plus importante n'est pas le résultat de ce que nous faisons (ou tentons de faire), mais que c'est le cœur, la vérité et la sincérité qui nous ont servi à l'obtenir."

Lefeuvre parle d'un portrait apparemment dans ce texte. S'il veut nous le communiquer qu'il ne se gêne pas...

Écrit par : Le sciapode | 03/02/2013

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Merci pour ces échanges de point de vue. Ne sachant trop comment m'y prendre pour vous adresser une image du portrait que j'ai fait de Cécilia Gimenez, je vous adresse à l'invitation du sciapode un lien à copier dans la barre derecherche. Il devrait vous dirigervers la page de mon site où apparait le portrait de Cécilia Gimenez.

http://www.dessinsericlefeuvre.com/pages/figures-acryliques/figures-acryliques-1.html

En espérant que ça marchera et bien à vous,

Eric lefeuvre

Écrit par : lefeuvre | 04/02/2013

Holà! la définition des fondements de l'art par le señor Lefeuvre me paraît bien suspecte ! La foi ? mais laquelle, quand tant d'artistes sont sans foi ni loi; si c'est la foi dans leur art, qu'on parle alors d'une passion immanente à l'acte même de créer. La vérité ? mais, l'art, fût-il le plus naïf, n'a rien à voir avec la vérité : l'artiste ne cesse de se servir d'artifices, de leurres, d'anamorphoses et de trompe-l'œil; dès que l'enfant représente sur un bout de papier une maison ou un arbre, ne se met-il pas à mentir, à nous tromper, à nous entraîner dans le monde féerique de l'illusion ? Non, la vérité n'est assurément pas le fondement de l'art, elle n'est même pas le fondement de la science, la pauvrette, car ce qui fonde la science, c'est bien plutôt la passion de la vérité que la vérité elle-même. Quant à l'action, elle n'est jamais première chez l'artiste, sinon elle ne lui laisserait guère le loisir de créer; l'action, il peut s'y livrer parfois, par un surcroît de puissance créatrice, lorsque le moment lui paraît nécessaire ou propice; mais elle ne saurait fonder en aucun cas son geste, qui est d'abord au sens premier un geste de désœuvrement. Le véritable artiste n'est-il pas un désœuvré qui, en passant, fait des œuvres ?

Écrit par : L'aigre de mots | 03/02/2013

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Vous jouez avec les mots, signor Aigre. J'entends dans ce texte de M.Lefeuvre la "foi" au sens profane du terme, la foi dans ce que l'on fait. Voudriez vous donc rayer le mot foi du vocabulaire? Ne seriez-vous pas victime en l'espèce - comme me l'avait reproché, il y a fort longtemps, un vieil ami - d'un petit accès de "fétichisme des mots"?
La vérité ne serait pas un fondement de l'art? Et si on l'entend, comme moi ici, au sens de sincérité absolue, cette vérité prend un autre accent qui pourrait bien avoir affaire avec les fondements de l'art. Du moins de l'art comme je l'entends. Qui est loin de se résumer seulement à un terrain de jeu pour tous les faux-semblants.
Et l'action, n'est-elle pas ici synonyme de la vie? C'est du moins comme cela que je l'avais personnellement compris dans cette diatribe à laquelle j'ai trouvé par ailleurs un côté exalté bien accordé à la culture espagnole telle que je l'imagine. La vie qui passe dans l'art, ce que je recherche personnellement dans l'art dit brut, ou l'art de l'immédiat. La vie comme un arbre de paradis.

Écrit par : Le sciapode | 03/02/2013

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Un enfant ne ment pas quand il représente une maison ou un arbre, il me semble, simplement sa représentation est directe, spontanée, ancrée dans l'instant, et n'est pas aux prises de jugements de valeur qui vont commencer à se mettre en place au moment de l'adolescence.

Le jeu des illusions nous est présent pour l'expression de toutes sortes de réalités, dont les correspondances nous ouvrent à d'autres possibles, et qui recèlent sans doute quelques vérités.
Pour pouvoir se conjuguer au singulier, peut-être faudrait-il que tout cela exprime de l'universel, enfin bon...

Écrit par : Le loup vert | 04/02/2013

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Je me suis tenue volontairement à l'écart de cette polémique depuis qu'elle fleurit sur le blog, mais finalement, puisque la soupe est remise au feu, j'y ajoute mon bout de lard. Voyez-vous, moi, je ne suis pas sûre, mais pas sûre du tout qu'elle ne l'ait pas fait exprès, la Cecilia, de l'amocher à ce point, son héros. C'est vrai que le résultat ressemble à ce qui arrive à la "Mère de l'artiste" de Whistler une fois passée dans les mains de Mr.Bean, mais la comparaison s'arrête là. Involontaire? Voire... La bigote confite de dévotion, je la sens bien en ultra-coincée, racornie, blanchie comme une endive par la fréquentation des cryptes et des confessionnaux, mais aussi, chez elle, cachée derrière ses rideaux qu'elle entrouvre de temps à autre quand passe dans la rue un homme musclé, la trentaine, barbu, le teint hâlé. Ses siestes sont pleines de ces hommes-là, dans sa tête seulement. Elle les aime encore jeunes mais déjà expérimentés, sains, pleins de sèves, machos, manuels, garagistes, plâtriers, camionneurs. Elle aime le type qui, sur la place principale de Borja, devant la collégiale, revêtu d'une peau d'ours des Pyrénées, été comme hiver, mais plus encore l'été quand il fait torride mais qu'il y a quelques touristes en ville, se fait photographier avec les gamins. L'homme-ours, elle l'imagine le soir quand il rentre dans son bouge de la ville basse, dégoulinant de sueur, et qu'il ôte sa peau puante, et là, franchement, elle aimerait bien lui offrir tout ce qu'il veut pour qu'il passe une bonne soirée. Bien sûr, jamais elle ne le fera, mais ça la hante, elle en rêve, et finalement, elle repeint ce Christ qu'elle a toujours trouvé minable, décharné, avec ses trois poils au menton, pour matérialiser son rêve. Pour ça, ce tableau m'amuse, mais seulement pour ça. Rien que pour ça, bien sûr, il faudrait le laisser comme ça, ne pas revenir en arrière. Sinon, il est quand même assez moche. (Odilon Redon!... Laissez-moi rigoler...)

Écrit par : Isabelle Molitor | 04/02/2013

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Beh, dites-donc, Isabelle Molitor, vous en savez des choses de ce qui se passe dans la tête de Cecilia Gimenez. Vous la connaissez, peut-être ?

Effectivement, les spéculations galopantes font couler beaucoup d'encre, on dirait !

Écrit par : Le loup vert | 04/02/2013

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Mais non lycanthrope glauque (vert), Isabelle fait de la littérature et surfe pour ce faire sur le fantasme du palefrenier, l'homme sauvage quoi.

Quant à la phrase finale de Mme Molitor, sur la mocheté supposée du tableau, je la trouve hors sujet. Pour l'apprécier, il faut tenir compte du mouvement de transformation de l'image initiale à ce singe inachevé. Du crapaud on passe au singe, qui dans son barbouillage sommaire et brut, touche plus le spectateur que l'icône inodore de départ. Ecce homo, en effet, dépouillé de ses artifices, plus vrai que nature.

Écrit par : Le sciapode | 04/02/2013

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Ah, d'accord, autant pour moi, je n'étais pas au fait des surfs littéraires d'Isabelle Molitor.

Cher Sciapode, auriez-vous reçu du caca d'oie sur votre voûte plantaire qui vous aurait provoqué une malencontreuse brûlure, à moins que vous n'ayez roulé dans la flaque aux têtards ?
Je sais que vous n'aimez pas cette couleur, mais affubler ainsi la verdeur de mon pelage du terme de glauque, voyons.
Je suis lustré, moi.

Écrit par : Le loup vert | 04/02/2013

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Je ne déteste pas autant que j'ai pu le dire le vert. C'est pour certains verts que je fus sévère. Le vert-de-gris par exemple. Glauque est une très belle couleur savez-vous? C'est, avant que le langage courant lui attribue un sens négatif (dérivé peut-être de sa sonorité caverneuse), la couleur de la mer un bleu mêlé de vert, rien de plus riche donc comme teinte. Lycanthrope glauque, c'était histoire de jouer de façon oulipienne avec les synonymes.
Et pourquoi avoir pris ce pseudonyme? J'espère qu'il n'y a aucune référence à Claude Seignolle et son récit "Les Loups Verts"... Qui je crois -je n'ai pas lu le livre- désignent les soldats allemands pendant la seconde guerre.

Écrit par : Le sciapode | 04/02/2013

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Je ne savais pas que glauque était une couleur, chouette, j'en apprends tous les jours.
J'avais envie d'un pseudo.
Donc mon âme, un beau matin se perdit en lectures mahayanistes, puis je fus emportée en de longs vols planés sur l'Ouvert, alors voilà.
Une sainte victoire, quoi.

Écrit par : Le loup vert | 04/02/2013

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Je ne connaissais pas non plus le bouquin de Seignolle. Les allemands appelés loups, oui je l'ai entendu dans la chanson de Reggiani.

J'ai passé mon enfance dans un petit village de l'Yonne qui s'appelle La Ferté Loupière, et qui doit sans doute son nom à une époque où les hordes de loup étaient encore légion. Ce n'est pas anodin.

Écrit par : Le loup vert | 05/02/2013

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"Glauque est une très belle couleur"? Monsieur le Sciapode, je trouve ça hors-sujet.

Écrit par : Isabelle Molitor | 06/02/2013

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Trouver laid ou beau une image brute, que je persiste à penser involontaire dans ce cas, me paraît inadapté. A moins de redéfinir ce qu'on entend par beauté. L'icône de départ était belle,mais vide. Moche, l'image à l'arrivée? Normal, par rapport à la beauté creuse de l'origine. Ce moche-là recèle du coup une nouvelle forme de beauté.

Écrit par : Le sciapode | 06/02/2013

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C'est peut-être cet aspect involontaire, cet instant d'inattendu qui fait alors voler l'ancien en éclat, qui est beau en soi.
Ceux de nos contemporains qui veulent volontairement s'en prendre à ce genre de représentation ne dépassent désormais guère le seuil d’une provoque creuse qui sature l’opinion.
L'aura religieuse autour du tableau de départ avait certainement disparu sous le noir de fumée des cierges, ne demandant qu'à être ravivée, on pourrait le croire d'après les faits relatés par Eric Lefeuvre.
Si l’on s’en tient à la confusion qui persiste entre l'éternité du divin et le caractère pérenne d'un tableau dont la représentation peut sensibiliser, voire jouer un rôle d’intermédiaire d'avec le divin, alors ça, pour les bigots confits dont l'éternité rime avec la fixité du temps, c'est terrible. Et en touchant au tableau de départ, on à réveillé l'idée de l'icône.

Écrit par : Le loup vert | 07/02/2013

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Vous allez voir que bientôt, y aura des miracles sur sa tombe, quand elle sera morte. Ca commence à me gonfler, cette idolâtrie.

Écrit par : Isabelle Molitor | 07/02/2013

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Loup vert ou fermé je ne sais, je comprends assez malaisément vos développements qui me paraissent assez confus au bout du compte. En fait j'ai bien l'impression que vous tentez de nous refourguer le même argument éculé des grenouilles de bénitier, "si vous êtes contre dieu, vous lui rendez hommage", comme ça on ne peut rien faire, ligotés les mécréants...
"L'aura religieuse" comme vous dites, "ne demandait qu'à être ravivée"... Vous voyez? Vous voulez nous refiler de l'eau bénite l'air de pas y toucher.
Ben non, je soutiens mordicus que Mme Gimenez n'a rien ravivé de religieux, et n'a pas recréé une nouvelle icône sacrée (marre du sacré!). C'est une drôle de figure profane, mi simiesque, mi humaine, qui a surgi, la tête incongrument ceinte d'une peluche-bandage, les yeux percés de trous blancs, la bouche effacée, aveugle (c'est Cecita Gimenez qu'il faudrait appeler sa génitrice), muette (on lui a confisqué la parole)... Où est l'icône?
Allez promener ailleurs votre encensoir, Mme Loup Vert.

Écrit par : Le sciapode | 07/02/2013

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Je ne vous refourgue rien du tout, il est clair que vous n'avez pas besoin de moi pour interpréter au pied de la lettre ou de travers ce que j'ai écrit.
Faut quand même que vous en ayez une sacré couche pour ne pas comprendre que je parlais d'une situation et non du tableau lui-même.
Et si vous avez des problèmes à bouffer du curé, ce n'est pas une raison pour me le recracher à la gueule.

Écrit par : Le loup vert | 08/02/2013

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Si vous ne voulez pas être interprétée de travers, écrivez droit. On finit par se perdre dans une prose aussi amphigourique.
Avec Isabelle Molitor, au moins on comprend tout. Ce qui n'empêche pas la belle écriture.

Et l'on se demande pourquoi, puisque j'en tiens une telle couche, vous fréquentez si souvent les pages de commentaires de mon blog.

Écrit par : Le sciapode | 08/02/2013

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Eh bien je n'ai pas de prétentions littéraires, si ça ne vous dérange pas, donc j'écris comme j'écris. Parfois c'est histoire de voir un peu plus loin que le doigt du sage montrant la lune.

Je fréquente vos pages parce qu'elles sont intéressantes, que je partage souvent le même regard que vous sur bien des choses, et que je fréquente certainement les mêmes expositions.

(nos commentaires se sont croisés, on dirait)

Écrit par : Le loup vert | 08/02/2013

Plus clairement, je n'ai pas dit que Cécilia Gimenez avait recrée une icône sacrée, car sacrée c'est vous qui l'avez rajouté. On vit dans un monde bourré d'icones profanes quoi qu'il en soit.
Il faudrait peut-être aussi ne pas systématiquement mettre dans le même pot sacré, religieux et mystique, ça éviterait des confusions il me semble..
Sinon je soutiendrais volontiers que le profane ravive souvent le religieux, que ça le rend plus humain, moins distant.
Et ne me dites pas que je repasse un coup d'encensoir, il me semble avoir parlé plus haut d'idôlatrie (Valérie).
Sur ce, bon jour.

Écrit par : Le loup vert | 08/02/2013

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La Molitor semble souffrir des fantasmes inassouvis qu'elle prétend découvrir en notre Cécilia, ça nous la rend plutôt sympathique, elle qui râle souvent ; Isabelle on aime vous servir de divan.
La Cécilia est folle dans le sens d'une dichotomie schizophrène ou plus exactement d'un trouble dissociatif de l'identité, elle est à la foi : une batracienne d'eau bénite et à la peinture : une expressionniste en herbe.
Le Feuvre nous donne à voir les deux aspects ce janus féminin, les réunissant dans ce
portrait-tableau "dichroïste", il l'habille d'une blouse "michelangélique" la chausse de lunettes
embuées et la décoiffe d'un "vent malin".
L'Ecce Homo de Ponce ou celui de Nietsche, deux surhommes, ont maintenant un concurrent, celui de la peinture cécilienne au regard naïf, à la parole floue, à la couronne adoucie, il est plus réel c'est un homme d'aujourd'hui. Ecce homo.

Écrit par : Jacques LHOUMEAU | 11/02/2013

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