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10/01/2014

Adieu Horace... Que ton souvenir ne s'efface pas

Horace Diaz: 1928-2013

Un-beau-portrait-d'Horace.jpg

Photo Bruno Montpied, juillet 2012


Commentaires

7h du matin. Je vais nonchalamment sur le Poignard et voilà. L'émotion me prend. Difficile de dire ses sentiments, quand il s'agit d'un vieil homme qu'on a très peu connu. Comment ne pas paraître exagéré aux yeux des Béotiens? Mais cet homme-là, c'était Horace. Il comptait pour plusieurs, et les quelques heures passées avec lui avaient de quoi nous réconcilier avec l'humanité entière. (Entière? Voire... Non, lui savait faire le tri, même à 84 ans). C'était en juillet 2012, il nous avait reçus si gentiment, sans compter son temps, nous avait longuement expliqué son travail, ses statues de béton coloré qui peuplaient d'animaux sa maison, son terrain, transformant son passage du vieux Lodève et son bout de zone industrielle en zoo préhistorique, en ferme pétrifiée. C'était aussi sa drôlerie, sa vivacité, sa hargne intacte contre les curés, les fascistes, les bien pensants, si claire et si nette. Dans cette drôle de ville de Lodève qui sent la bagarre et la discorde, il faisait briller le soleil de la Révolution espagnole. J'ai devant moi ce matin le petit oiseau de béton rose qu'il m'avait offert. Ce peut-il que les objets le ressentent quand ils sont orphelins? Nous le sommes tous, ce matin, les magnifiques objets et nous les pauvres hommes, nous qui aimons la liberté et l'indépendance d'esprit. Oui, adieu Horace. Que ton souvenir ne s'efface pas.

Écrit par : Régis Gayraud | 10/01/2014

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"Sa hargne intacte contre les curés, les fascistes, les bien pensants, si claire et si nette..." J'étais présent à vos côtés, Régis, rappelez-vous... Et un troisième larron aussi... Je trouve que vous radicalisez un peu trop les propos d'Horace (O désespoir). Sa hargne contre les curés et les fascistes (les franquistes plutôt), c'est un peu exagéré, me semble-t-il. Il était parti d'Espagne alors qu'il avait un peu plus de huit ans. Son père (maçon comme lui le devint par la suite) était Républicain, antimilitariste, et ne toucha jamais aux armes, comme je l'ai noté d'après ses propos. La détestation à l'égard des curés, je ne l'ai pas remarquée, moi, mais peut-être, avec ce vieil homme "qu'on a très peu connu" (passer juste quelques heures avec lui suffit-il à le caractériser autant?), n'avons-nous pas entendu les mêmes choses? Moi, occupé à faire des photos potables, je n'étais pas toujours présent à ses côtés. J'ai cependant demandé au troisième larron, qui m'a confirmé n'avoir rien entendu d'aussi caractérisé contre les curés que ce que vous dites.

Écrit par : Le sciapode | 12/01/2014

¡Hasta siempre, Horacio! ¡Qué la tierra te sea ligera!

Écrit par : Isabelle Molitor | 10/01/2014

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Et André Hardy qui vient de disparaître également, il n'a pas droit à une petite notice nécrologique ? Voir cette note sur son jardin extraordinaire:

http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/apps/search/?s=Andr%C3%A9+Hardy

Écrit par : RR | 10/01/2014

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Oui, oui... Ça vient... un peu de patience... En plus, c'est moi qui vous en ai averti...

Écrit par : Le sciapode | 12/01/2014

Mais mon cher Sciapode, c'est justement parce que c'est vous qui m'en avez informé que je me suis permis de manifester mon étonnement. Sinon je me serais contenté d'en informer le lecteur et vous par la même occasion.

Écrit par : RR | 12/01/2014

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Je trouvais que cela faisait un peu lourd d'annoncer les deux en même temps. Maintenant grâce à vous c'est fait.

Écrit par : Le sciapode | 12/01/2014

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Oh, la lourdeur ne vous effraie pas toujours, Mister!

Écrit par : Siger du Haryag | 12/01/2014

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Et vous non plus, mon cher. Peut-être sommes-nous tous un peu lourdauds chacun à notre tour, et heureusement d'ailleurs.
Quant à moi, je n'en rougis pas, c'est un peu de glaise collée à mes chausses d'arpenteur des contrées de l'art pur qui doit contribuer à m'empêcher de m'élever tout à fait jusqu'aux plus hautes sphères intellectuelles, altitudes où je suis sûr que vous tenez à nous faire croire que vous vivez peut-être?

Écrit par : Le sciapode | 12/01/2014

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