12/11/2014
De l'art de contrepéter
L'autre jour, sur FR3, le lundi 21 octobre à 13h07 précisément, passe devant mes yeux un sujet sur les "saveurs de saison", pour l'occasion, "L'amande du Gard". Or, la lecture de nombreuses contrepèteries m'incline à les renifler dès qu'il s'en présente cachées dans tel ou tel groupe de mots d'allure bénigne. Et là, je flaire le bon coup, il y a des sons qui alertent. Mais hélas, elle n'est pas parfaite, elle est à moitié phonétique: "La mangue du dard". Voulue par le rédacteur secret du sujet? On se le demande parfois. Voyez plutôt ci-dessous l'affiche que la ville de Paris avait laissé passer voici un ou deux ans sur ses nombreux panneaux d'affichage J-C Decaux...
Tabou ou à bout? sept jours sur sept, et toute l'année
00:14 Publié dans Curiosités, modifications et divertissements langa, Inscriptions mémorables ou drôlatiques | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : contrepéteries, jeux de langue, langage caché | Imprimer
Commentaires
Très astucieux commercialement parlant... L'auteur, poète-linguiste à ses heures, sait qu'ainsi son affiche va entrer dans l'histoire des affiches. En effet, il sait qu'elle va être lue, analysée et re-diffusée par les moyens modernes depuis le Canard avec ses chaines jusqu'au blog de la jambe unique etc... Son audience sera ainsi étendue: tout bénéf pour les promoteurs de la plage estivale parisienne ; et pour l'affichiste, aeterna gloria !
Bonne pêche !
Écrit par : Michel Valière | 12/11/2014
Répondre à ce commentaireJe préfère penser que la contrepèterie est involontaire, que c'est l'inconscient de l'affichiste qui lui joue des tours, d'autant plus pendables que l'expression contrepétante va être lue par des milliers de gens qui ne la remarqueront pas pour ce qu'elle est, mais l'enregistreront à leur tour dans les bas-fonds de leur inconscient, où elle mènera son inlassable travail de taupe du désir.
Écrit par : L'aigre de mots | 12/11/2014
Répondre à ce commentaireBah... c'était l'équipe à Delanoë... L'un dans l'autre, les deux suppositions sont plausibles....
Écrit par : Pat Atarte | 13/11/2014
Répondre à ce commentaireEt vous avez remarqué, j'espère, l'image de l'affiche. Un jeune garçon, vu de dos, sur le gland d'une marelle dont la hampe est coupée par le cadrage (la forme de la marelle eût été trop directement suggestive). Non, cher Aigre, désolé, mais je ne suis vraiment pas sûr que ce soit seulement inconscient. C'est une facétie homosexuelle, et au demeurant assez réussie, et un message pas subliminal du tout : "Si votre verge est à bout quand vous allez draguer sur les bords de Seine, n'oubliez pas que ça, c'est tabou (ça, c'est-à-dire les enfants)" - et on est bien d'accord.
Écrit par : Isabelle Molitor | 13/11/2014
Répondre à ce commentaireSubtil, certes, chère Isabelle, mais il ne faudrait pas croire que l'inconscient ne l'est pas non plus.
Écrit par : L'aigre de mots | 14/11/2014
Répondre à ce commentaireVous avez raison, généralement, sur l'inconscient, mais pour le coup, je pense que c'est très conscient. Ce genre de détente à deux coups - si je puis dire! - fait partie des us et coutumes homosexuels. Un coup pour le commun des mortels, un coup pour les initiés.
Écrit par : O-90 | 16/11/2014
Vivement que les hétéros soient en minorité, alors, pour que je ne fasse plus partie du commun des mortels.
Écrit par : L'aigre de mots | 16/11/2014
Répondre à ce commentaireDétrompez-vous, cher Aigre, comme tous les hétéros vous êtes un homo qui s'ignore (dans le meilleur des cas) ou refoulé (dans le pire). Demandez à vos amis homos, ils vous le diront tous.
Écrit par : zébulon | 16/11/2014
Répondre à ce commentaireEt vice-versa, je suppose?... Homo qui s'ignore? Voire... Ce sont les christian gays américains qui, voulant réintégrer l'Eglise, diffusent cette vision essentialiste ("C'est pas nous, c'est Dieu..."). On pourrait aussi dire, pour paraphraser l'autre, qu'on ne naît pas homo, on le devient...
Écrit par : O-90 | 18/11/2014
Mais allez dire à vos amis homos qu'ils sont des hétéros qui s'ignorent, voire des hétéros refoulés. Ils vont hurler à l'homophobie ! Pour calmer tout le monde, je pourrais prétendre, en plein accord avec l'ami Freud, qu'on est tous bisexuels, avec ou sans préférences pour tel ou tel sexe, voire les deux. Mais ce qui fait le fond de ma pensée, c'est ceci : autant d'individus, autant de sexes. Je crois d'ailleurs l'avoir dit il y a fort longtemps.
Écrit par : L'aigre de mots | 16/11/2014
Répondre à ce commentaireCa va, je vous dérange pas?
Écrit par : Le sciapode | 18/11/2014
Répondre à ce commentaireScusez, Sciapode, c'est vous-même qui avez tendu ces verges... non ?
Écrit par : Zeb | 18/11/2014
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