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01/06/2015

Cinéma documentaire autour des arts singuliers: le Festival Hors-Champ à Nice

     Comme tous les ans à pareille époque revient le festival du Film d'Art Singulier organisé par l'association Hors-Champ en plusieurs points de la ville de Nice, dans l'auditorium de la bibliothèque Louis Nucéra, dans celui du MAMAC et apparemment aussi, et cela c'est une première, à l'Hôtel Impérial, le charmant hôtel d'un autre temps où se retrouvent d'année en année tel ou tel invité de l'association. Je me souviens en particulier d'y avoir pris le petit déjeuner en compagnie à la fois de Claude Massé, de Caroline Bourbonnais et de Francis David, réunion improbable, sous les dorures, les grands miroirs aux cadres richement ornés, les tentures, le plafond peint de la salle à manger des baies de laquelle l'œil se laissait caresser par le spectacle des palmiers défendant l'entrée de l'hôtel. Quel magnifique endroit si bien à l'écart...




Vidéo ultra-courte prise dans la salle d'attente due l'Hôtel Impérial, à Nice,

 

Friedrich Schroder-Sonnenstern, Napoléon apparemment.png

Un dessin de Friedrich Schröder-Sonnenstern représentant semble-t-il Napoléon, récupéré via internet sur le blog True Outsider

 

     Comme on le voit sur le programme inséré ci-avant, hommage sera de nouveau rendu au cours de ce festival à Caroline Bourbonnais par l'association qui l'invita à plusieurs reprises pour les films faits  par Alain Bourbonnais par exemple. Le 6 juin, personnellement j'aurais bien vu le film sur Schröder-Sonnenstern (25 min.) ainsi que celui de Bruno Decharme, probablement un des derniers que ce réalisateur par ailleurs collectionneur de l'association ABCD a dû réaliser, sur Hans-Jorg Georgi (12 min), ce créateur d'une escadrille de coucous déglingués qui avait beaucoup impressionné les visiteurs lors de l'exposition de la collection à La Maison Rouge récemment (en tout cas bien plus que les œuvres en diagrammes et autres numérologies prétendument "art brut" de la section "Hétérotopies").

 

Expo Maison Rouge, avions Georgy 3.jpg

Hans-Jorg Georgi, l'escadrille de la Maison Rouge, expo ABCD, ph (sur mobile pas terrible) Bruno Montpied, 2014 ; la scénographie était pour beaucoup dans le choc ressenti à la vue de ces maquettes faites de bric et de broc ; elle avait été réalisée paraît-il avec l'assentiment de l'auteur

 

Commentaires

Un lien vers un essai fort intéressant qui peut-être aidera le "poignard subtil" à entendre quelque chose à l'art brut.

la Diagonale de l’art - Une œuvre d’art a-t-elle toujours un sens ? - Libération.fr

Un ami qui vous veut du bien

Écrit par : un ami qui vous veut du bien | 18/06/2015

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Il ne s'agit en l'occurrence pas "d'entendre quelque chose à l'art brut", monsieur qui prétend me vouloir du bien et qui parle sur un ton quelque peu condescendant, mais plutôt en ce qui me concerne, d'aimer quelque chose dans l'art brut. Sans obliger personne à me suivre ou non dans cette voie.
Or du côté de la galerie Berst (en train de devenir pour moi la Galerie Beurk), il y a de moins en moins de choses à aimer là-bas.
Et je donne un conseil aux spéculateurs qui seraient tentés d'aller croiser dans ces parages. Il y a fort à parier que les soi-disant pépites nouvelles d'un art brut relooké aux couleurs de l'art contemporain cérébral qu'on nous donne à voir Passage des Gravilliers - comme dans ces contes de sirènes donnant sur les plages des bijoux à ceux qui les épient - ces "pépites" finiront par ressembler furieusement à des petites crottes! Il suffira de laisser passer un peu de temps de retour chez vous...

Écrit par : Le sciapode | 19/06/2015

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L'œuvre de John Urho Kemp, défendue bien maladroitement par les thuriféraires de la Galerie Christian Berst, ressortit moins de l'art brut que des écrits bruts fondés sur une obsession mathématique. C'est ce qui la différencie de l'œuvre d'un Perdrizet, dont l'aspect graphique et plastique évident lui permet d'entrer pleinement dans l'art brut. Il faudra un jour que ces messieurs du genre de l'imposteur « qui vous veut du bien » comprennent que toute forme d'expression et de création n'est pas artistique, et que ce qui distingue l'art d'autres formes expressives et créatives, c'est précisément le recours aux sens : la vue pour les arts visuels, l'ouïe pour les arts musicaux, le goût pour les arts culinaires, l'odorat pour la parfumerie, le tact pour les arts tactiles qu'ont pratiqué les futuristes et le surréaliste Jan Svankmajer, sans oublier le sens interne de l'imagination pour la poésie.

Écrit par : L'aigre de mots | 19/06/2015

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Intéressant... que pensez vous de M. Way, Z. Kosek, ou dans une autre catégorie. R. Opalka, L. Derobert pour ne citer qu'eux?
Le curieux

Écrit par : le curieux | 19/06/2015

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Je n'en pense rien. Je m'en fous.
A part Kosek, dont les numérotations me paraissent fort insuffisantes pour faire une œuvre mais qui à l'occasion pourrait faire l'objet d'un intéressant récit de ses visions, intersignes et autres coïncidences, ce qui est une autre forme d'expression n'ayant plus rien à voir avec l'art dit brut (une littérature du visionnaire?). Art dit brut dont je ne suis pas si obsédé que cela à défendre absolument la notion. Dans l'art brut, ce qui m'intéresse, ce sont les créateurs (et pas les "artistes") qui manifestent l'art au cœur de notre vie quotidienne en provenance de n'importe lequel d'entre nous dans une abolition des classes et un dédain implicite des professionnels de l'art. Mais pas un art du gribouillis, du chiffrage mystico-dingo, des diagrammes prises de tête, dans lesquels quelques penseurs cérébraux iront tirer une fois de plus la preuve d'une quelconque divinité qui tire les ficelles de ce bas monde. Ce qui me semble bien à l'œuvre chez certains commentateurs par les temps qui courent (notamment dans l'article de "Libération.fr" que vous avez cru bon de me faire lire ; car chers lecteurs qui lisez ces commentaires, il faut savoir que "le curieux", "????" et "l'ami qui vous veut du bien" écrivent avec le même ordinateur, semble-t-il).
Ces odeurs d'encens, c'est un vieux truc qu'on nous ressert périodiquement pour donner l'impression au public que l'art est toujours aussi sacré, et donc pas fait pour qu'il le pratique et fasse de sa vie une durée poétique. Cet art sacralisé ne pouvant être le fait que de personnages à part, sans commune mesure avec le vulgaire, n'est-ce pas? Et puis d'un point de vue monétaire, cela rend les œuvres plus rares, plus valorisables, plus chères...

Écrit par : Le sciapode | 19/06/2015

Etonnant comme ce blog est truffé d'aigreurs et d'insultes:
"Galerie Beurk"
"petites crottes"
"thuriféraires"
"imposteur"
Dans une salle autour d'un débat sur ces questions qui sont somme toutes honorables, pertinentes, voire intéressantes ; bref, qui portent à penser (un peu), seriez-vous, messieurs, aussi goujats???

Écrit par : ???? | 19/06/2015

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"Ce blog est truffé d'aigreurs et d'insultes"? On voit que vous l'avez peu lu. Les insultes y sont à la vérité plutôt rares. Des critiques un peu agressives, certes il y en a parfois.
Avons-nous toujours le droit à la libre expression? Dès qu'on l'exerce, on taxe ça d'aigreur, ou bien on fait passer celui qui l'exerce pour un déséquilibré, ou un caractériel, un instable, un grincheux... Procédés de nouveaux jésuites en somme.
A côté des ces critiques, il y a tout de même bien plus d'articles et de notes louangeuses. Mais vous ne les avez probablement pas lus, tant il est d'usage de ne faire que passer sur les blogs, lecteur à zappette que vous êtes...

Écrit par : Le sciapode | 19/06/2015

A mon avis Mr le point d'interrogation, vous ne devriez pas vous faire passer pour plus naïf ou plus innocent que vous n’êtes. Vous ne pouvez pas écrire (ou tout au moins défendre) une remarque sentencieuse et passablement insultante dans sa forme et vous étonner ensuite de la volée de bois vert qu'elle suscite en retour. En langage contemporain on appelle cela "troller": faire une provocation et rajouter ensuite de l'huile sur le feu pour exciter vos contradicteurs et s'en offusquer.

L'article promotionnel sur la galerie Berst de Libération sus-cité est une caricature de l'indigence intellectuelle jargonneuse qui prétend aujourd'hui orienter l'art brut vers une dimension conceptuelle qui lui est évidemment étrangère. L'intention est évidemment marchande car des gribouillis mathématiques se vendront évidemment autrement si on les présente comme relevant d'une nouvelle branche de l'art brut. Le bon bourgeois toujours à l’affût de la nouveauté s'y laissera sans doute prendre (comme toujours) et les affaires de Mr Berst ne s'en porteront assurément que mieux, mais cela contribuera tout aussi assurément à créer de la confusion (qui permet de faire avaler toutes les couleuvres) et à dévaloriser sensiblement l'art brut en le ravalant au tout venant de la production artistique contemporaine. Tout ça relève finalement d'un nihilisme intéressé très en phase avec les nouvelles valeurs dominantes qui promeuvent la "rebelle attitude" ou honorent la folie pour mieux aseptiser la vie.

Écrit par : Zébulon | 19/06/2015

"Thuriféraires" n'est ni une aigreur, ni une insulte (même si le dictionnaire nous signale qu'il s'agissait de clercs chargés de trimballer les encensoirs...). A l'occasion, ce peut être même une flatterie... dans le sens de flagornerie...

Écrit par : Le correcteur | 19/06/2015

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