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11/10/2015

Fondation de la collection de monographies "la Petite Brute"

     La Petite Brute, collection que je dirige, répond à une demande de l'éditeur de l'Insomniaque qui souhaitait qu'on lance une série de titres sur des créateurs d'art brut, ou d'art naïf inventif, ou d'environnements populaires du type de ceux dont je parle dans Eloge des Jardins Anarchiques (éditions l'Insomniaque, 2011), voire sur des thèmes en liaison avec les arts de l'immédiat (poésie naturelle, figures du fantastique social dans la rue, anonymes de l'art populaire, etc.). Chaque titre devant comporter un texte rédigé de façon primesautière, non universitaire, plutôt poétique et littéraire, suivi d'un album de reproductions.logo avec titre en arc-de-cercle.jpg

     Le choix des auteurs se portera avant tout sur des sujets choisis en dehors des circuits commerciaux de l'art, puisqu'il s'agit de mettre en lumière une créativité éparse dans la population, qui ne se destine pas nécessairement à faire l'objet d'un marché, mais qui se déploie plutôt dans le désir d'embellir la vie quotidienne, en la magnifiant, en l'enchantant, voire au passage en la critiquant, miroir installé sur le bord du chemin de la vie comme disait (à peu près) Stendhal...

 

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     Les deux premiers titres sortent cet automne. Mardi 13 octobre (l'ouvrage est du reste d'ores et déjà disponible à la librairie de la Halle Saint-Pierre), on trouvera en librairie Visionnaires de Taïwan de Remy Ricordeau, consacré à une demi douzaine d'environnements découverts par l'auteur dans l'île de Formose, en différents points de cette terre. On y rencontrera dans la neuve perspective proposée par Ricordeau notamment les œuvres de Lin Yuan qui avait été exposé il y a quelques années dans l'expo "17 Naïfs de Taïwan" à la Halle St-Pierre. Mais à côté de lui, se déploient également différentes autres créations parfaitement inconnues et inédites, prouvant s'il en était besoin que la création spontanée est une pratique des plus répandues dans le monde, les territoires de l'Asie n'en étant pas épargnés, et commençant à largement intéresser les amateurs et les chercheurs d'art brut (dont bien entendu les marchands toujours à l'affût et attentifs à être les premiers à poser le pied - et la griffe - sur les nouvelles œuvres découvertes).

 

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Bestiaire de Wu Tanlai, ph. Remy Ricordeau, 2014

 

    Le deuxième titre est de Bruno Montpied, votre serviteur, Andrée Acézat, oublier le passé. Il sera disponible en librairie à la mi novembre (le diffuseur de l'Insomniaque est désormais Les Belles Lettres). Acézat, j'en ai déjà beaucoup parlé sur ce blog, était une peintre secrète qui produisit durant une cinquantaine d'années dans la région bordelaise (elle vivait à Talence avec son mari Lino Sartori, devenu sur le tard et par contagion un sculpteur et peintre singulier autodidacte ; le livre montre également quelques-unes de ses œuvres) des tableaux d'une facture banale relevant de ce que l'on appelle la peinture de genre, nus, natures mortes, paysages du bassin d'Arcachon, etc. Elle se décida, peut-être par contrecoup d'un cancer, sur le tard à 70 ans, à tout rejeter pour se mettre à créer un cortège de figures grotesques, caricaturales inspirées des personnages qu'elle croisait dans sa vie quotidienne. Ses peintures prirent alors un aspect expressionniste naïf très singulier. 

 

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Andrée Acézat, sans titre renseigné, 65 x 50 cm, peinture sur toile, 1996, coll. privée, région bordelaise, ph. Bruno Montpied

 

 A signaler: les deux auteurs, Remy Ricordeau et Bruno Montpied signeront leurs livres respectifs, tout en dialoguant avec les amateurs, dans le cadre de l'Outsider Art Fair, sur le stand tenu par la librairie de la  Halle Saint-Pierre le samedi 24 octobre à 15h à l'Hôtel du Duc, rue de la Michodière, dans le IXe arrondissement de Paris.

(Si vous ne trouvez pas les livres chez votre libraire habituel, n'hésitez pas à le commander, le diffuseur étant les Belles Lettres)

Commentaires

Elle a l'air bien gentille cette petite brute en robe de mariée qui marche d'un bon pas vers son destin que l'on devine heureux. Vive la mariée, et donc VIVE LA PETITE BRUTE !
(Qu'elle vive 10 000 ans disent les chinois)
On ne sait pas qui est le mari mais on préfère ne pas le savoir.

Écrit par : Zébulon | 13/10/2015

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Moi je la vois porter plutôt une chemise de nuit assez moulante en haut, tandis qu'elle a gardé ses bas roses et ses jarretelles. Plutôt coquine la soi-disante mariée...

Écrit par : James Song | 15/10/2015

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Une robe de mariée moulante et peut-être même transparente, des bas rose et des jarretelles affriolantes, voilà qui fait en effet une mariée coquine que ne désavoueraient sans doute pas nombre de créateurs malicieux et quelque peu grivois qui sont l'objet de cette collection, si j'ai bien compris.

Écrit par : Zébulon | 15/10/2015

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Euh... Grivois?

Écrit par : Le sciapode | 15/10/2015

Moi, elle me fait penser, depuis le premier jour où je l'ai vue, à la petite ogresse du livre pour enfants "Le Déjeuner de la petite ogresse" d'Anaïs Vaugelade (éd. L'Ecole des loisirs).

Écrit par : Isabelle Molitor | 16/10/2015

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Je signe de mon nom véritable pour applaudir au flair de Madame Molitor. Cela n'est pas du tout aventuré comme hypothèse. Lisant depuis des années des albums aux enfants des écoles dans le cadre de mon métier d'animateur de BCD (Bibliothèques Centres de Documentation), j'ai eu quelquefois l'occasion de lire l'album d'Anaïs Vaugelade. Ce peut être une réminiscence en effet lorsque cette jeune demoiselle qui a servi de logo pour La Petite Brute est apparue sur ma feuille blanche. Son véritable nom au fait est "Cuisse de nymphe", et le titre du dessin original est "Cuisse de nymphe part en vadrouille".
Si je peux me permettre de faire un écart dans l'immodestie, je trouve cela dit que ma Cuisse de nymphe est nettement plus séduisante que la petite ogresse vaugeladienne. Le dessin d'Anaïs Vaugelade du reste est assez dépouillé, voire presque étique...

Écrit par : Bruno Montpied | 16/10/2015

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