04/10/2015
L'éducation criminelle (Journal de voyage en Espagne 2)
On est arrivé à Foix la ville où ma foi on n'a pas vu de marchand qui grommelait dans sa barbe de vieux Juif d'autrefois "c'est la dernière fois que je vends du foie dans cette ville de Foix...". On descend dans un petit restaurant où servent deux charmantes serveuses. Derrière nous, une chaise haute pour bébé comporte sur la tablette destinée à recevoir les assiettes et autres pots pour un possible mouflet un tranchoir assez semblable à un massicot placé devant une esquisse de boulier fixé à la tablette.
La chaise pas électrique mais c'est tout comme... Ph. Bruno Montpied, août 2015
Il n'en faut pas plus à Régis pour imaginer tout à coup que cette chaise sert à dresser les enfants contre les comptes et le calcul. La mère, ou le père, qui a inventé ce dispositif veut empêcher sa progéniture d'accéder au boulier. Le petit qui voudrait tendre sa mimine potelée vers les boules aux couleurs au demeurant bien désirables serait obligé de passer les doigts sous le couteau. Une bonne secousse – et hop! – il aurait d'un coup sec quelques doigts en moins... De l'éducation version parents psychopathes...
23:40 Publié dans Délires d'interprétation | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : éducation de psychopathe, délire d'interprétation, chaises pour bébé, tranchoirs, massicots, humour noir, journal de voyage en espagne, boulier | Imprimer
Commentaires
Les doigts d'enfant panés frits dans l'huile bouillante sont un plat délicieux. Plus les enfants sont jeunes, plus la chair se détache facilement des petits os, et si l'on choisit des doigts de nourrissons, les os sont si fins qu'ils peuvent être consommés avec la chair. Je conseille une sauce au bleu, ou un simple filet de vinaigre de Xeres. Un vin blanc jeune en accompagnement fera l'affaire.
Écrit par : Régis Gayraud | 10/10/2015
Répondre à ce commentairePour tous les amateurs, un petit recueil de textes bien cuisinés de Remy de Gourmont, «Apologie du cannibalisme», vient de paraître aux éditions La part commune. Une succulente façon de commémorer le centenaire de la mort de ce grand désosseur d'idées.
Écrit par : L'aigre de mots | 10/10/2015
Répondre à ce commentaireTous les lardons sont bons si l'on choisit bien la sauce.
Écrit par : Argo | 11/10/2015
Répondre à ce commentaireC'est peut-être pareil avec l'humour noir.
Écrit par : Le sciapode | 11/10/2015
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