02/01/2020
Art de rue discret, pour happy few et autres amateurs de messages subliminaux en lisière de mobilier signalétique
Amusant que des gus aient investi des panneaux de sens interdit, tout près de la Halle Saint-Pierre, à Montmartre, car, entre autres, cela joue sur les mots. Ces sens nouveaux sont autrement interdits car relevant d'une forme de vandalisme, bien bénin certes, mais allez savoir, avec tous les pisse-froid qui peuvent croiser dans les parages... Et les spectateurs – sûrement pas nombreux – qui les auront aperçus, d'en rester eux-mêmes tout interdits. car, sans être géniaux par l'image obtenue par détournement du graphisme initial, les images réalisées – un tailleur de bloc blanc, un porteur de planche blanche – sont finement insérées dans le panneau circulaire, si évanescentes (en dépit de leur présence indiscutable) qu'on ne les aperçoit pas. Même les conducteurs de voitures, plus occupés à leur conduite qu'à repérer ce street art discret ne doivent guère les percevoir... Les deux significations sont unies indissolublement sur un même support, tout en diffusant rigoureusement, sans que l'une masque l'autre, leurs deux sens distincts.