27/04/2010
Dessin de feu
Dans cette immensité blanche, tapis de neige d'une bitte d'amarrage, attendait une figure de feu. Coulée de rouille faite femme. Ou petit enfant né du hasard, lutin songeur et renfermé, un peu hâbleur cependant, la bouche entrouverte sur une réflexion qui meurt au bord des lèvres. En contrebas, un autre individu est sur le point de naître. Très opaque, comme calciné, figure charbonnée, le torse à peine esquissé, tourné de trois-quart. Tous deux sortent fumées d'une lampe invisible, génies inaperçus sur la rive du bassin portuaire, guettant peut-être le navire qui les embarquera, futurs passagers clandestins.
16:53 Publié dans Poésie naturelle ou de hasard, paréidolies | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poésie naturelle et de hasard, images doubles, paranoïa-critique, délire d'interprétation | Imprimer
Commentaires
Très belle l'image de ce fœtus de feu, la rouille t'inspire, mais où est la Sirène ?
Écrit par : Gilles | 28/04/2010
Répondre à ce commentairePour ma part, j'y vois à droite plutôt une sorte de spermatozoïde. Ce qui sur une bitte d'amarrage ne serait pas si mal venu. La tache à gauche serait un petit ovule perdu là.
RG
Écrit par : régis gayraud | 28/04/2010
Répondre à ce commentaireLa sirène, je n'ose le dire tant cela paraîtra trivial pour une sirène, est peut-être dans la contrepèterie cachée dans mon texte, cher monsieur Gilles.
Écrit par : Le sciapode | 28/04/2010
Répondre à ce commentaireÉcrire un commentaire