16/05/2010
Je vois un pays désertique
Paysage désertique (image dans une bâche sur le parapet du pont de Sully, Paris 4e ardt), ph BM 2010
Je vois un pays blanc, désertique, une forte casemate se dessinant à l'horizon de ce monde unicolore, où traînent des ombres sales, et le spectre d'une tête aux orbites creuses, la gueule édentée ouverte pour happer, ou pousser une plainte. Comme de la poussière, soulevée perpétuellement par des bourrasques, trouble le regard de ses grains virevoltant en tous sens. Un cerf-volant inattendu en ces lieux est relié à un fil qui provient de l'ombre sale, tenu par une main que je ne discerne pas, noyée qu'elle est dans l'obscurité de ce qui est peut-être en définitive une caverne. Je devine que dans la bâtisse trapue à l'horizon se tient prostré un roi déchu, la tête tombant sur sa poitrine, les yeux à demi clos, la couronne d'un or ayant perdu tout éclat posée de guingois du fait de l'inclinaison. Je viens de loin pour lui parler.
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Suite à l'interprétation "automatique" ci-dessus, Gilles Manero m'a renvoyé le paysage "bâchique" modifié (numériquement?) par ses soins, voici le résultat:
03:39 Publié dans Poésie naturelle ou de hasard, paréidolies | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie naturelle, taches interprétées, images doubles, délire d'interprétation | Imprimer
Commentaires
Je vois la pluie qui bave à la source
le sursaut scandé par le frottement hâtif
le corps de l'oiseau
et l'escargot qui perce les oreilles du chat
Écrit par : Valérie | 16/05/2010
Répondre à ce commentaireJe vois un grand crustacé d'une espèce légèrement mélancolique, un cafard pris dans le brouillard, l'image saisie furtivement d'une âme en peine fixée dans un homard.
Écrit par : régis gayraud | 19/05/2010
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