07/11/2010
Musique d'outre-normes, suite
Ajoutons quelques codicilles à ma note précédente sur les musiques dites ailleurs "outsider", et suite à l'intervention d'un sagace commentateur nommé Psalphon (pas d'araignée au psalphon, j'espère), peut-être venu de Belgique, et qui renvoyait par lien à une publicité pour un CD édité par Art en Marges sur les "musics in margin" (musiques en marge, quoi ; volume 2), notamment au joliment nommé Normand L'amour, Québécois passablement illuminé, et assez inattendu comme chanteur-parleur d'un certain âge. Voir cette vidéo (entre autres), particulièrement originale, par le langage semble-t-il proche du yaourt, voire entièrement réductible à lui, qu'il développe.
Et puis, essayons de donner quelques exemples de la musique d'André Robillard à l'ami Régis, pour ne plus le laisser dans les affres de l'ignorance. Voici un extrait d'un CD à l'assez vilaine jaquette (encore un sévice de J-P. Nadau) intitulé "Rythmé brut, raw music", édité à la fin des années 1990 je pense par In-Poly-Sons (1, route St-Urbain, 54110 Rosières-Aux-Salines ; encore disponible peut-être chez le disquaire Bimbo Tower, passage St-Antoine, dans le 11e ardt à Paris). Ce morceau présente l'avantage de rassembler plusieurs échantillons des talents musicaux et sonores variés de Robillard, puisqu'il y joue de l'accordéon, use de percussions les doigts passés dans des cartouches, et s'exprime aussi dans la poésie sonore qui fait sa marque.
23:34 Publié dans Art Brut, Musiques d'outre-normes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : andré robillard, musiques outsiders, normand l'amour, poésie sonore, art et marges | Imprimer
Commentaires
Un langage proche du yaourt ? Vous voulez dire du yogourt, autrement dit du ouïgour comme l'avait affirmé l'inénarrable Kouchner l'année dernière lors des émeutes au Turkestan chinois à propos de ce peuple d'Asie centrale. Cette chronique est donc à ranger à la rubrique curiosité langagière. Sinon c'est à n'y rien comprendre, à moins que vous n'ayez jamais mangé de yaourt.
Écrit par : RR | 08/11/2010
Répondre à ce commentaireFaites-vous mine d'ignorer le sens argotique du mot yaourt? Cela veut dire aussi dans la langue verte (argot de musicos?) "charabia", "par glissement de verlans", précise François Caradec dans son dictionnaire du français argotique et populaire chez Larousse.
Rien à voir, directement, avec le lait fermenté, sauf pour la ressemblance sans doute avec la bouillie.
Écrit par : Le sciapode | 08/11/2010
Répondre à ce commentaireCher Sciapode, ce Québecois est un fameux zig, et outre cette vidéo, le lien Youtube nous présente d'autres de ses chansons qui sont toutes plus farfelues l'une que l'autre. Merci, c'est une vraie découverte musicale. Son "yaourt" me rappelle la nouvelle au nom évocateur de "Dë eg tàr tönh chtîk" que j'avais écrite dans ma folle jeunesse.
Au passage, je signale une exposition pas trop mauvaise même si absolument absconse pour les non-initiés sur le lettrisme et Isou à Toulon, en ce moment.
En revanche, hélas, je n'ai pas pu ouvrir la vidéo de Robillard, même si j'apprécie à s avaleur votre attention.
Écrit par : Régis Gayraud | 10/11/2010
Répondre à ce commentaireVous nous mettez l'eau de vie à la bouche : on aimerait lire dans quelque revue votre œuvre de folle jeunesse au titre si lettristo-zaoumique... Pourquoi pas dans Recoins, puisque tout le monde en parle dans les salons où l'on pense, aujourd'hui.
Écrit par : L'aigre de mots | 10/11/2010
Répondre à ce commentaireCe n'est pas une vidéo pour Robillard mais une piste musicale de CD que j'écoute personnellement par le truchement de Windows media player. N'avez-vous pas quelque programme susceptible de lire de la musique sur votre computer, cher Régis?
Écrit par : Le sciapode | 10/11/2010
Répondre à ce commentaireVoilà ce que me dit M. Safari, le type enfermé dans le capot à l'arrière de l'écran de mon ordinateur : " La page « Musique d'outre-normes, suite : Le Poignard Subtil » contient des donnés de type MIME « application/x-oleobject ». Comme vous ne possédez pas de module externe capable de gérer ce type MIME, ce contenu ne peut être affiché". Pourtant, j'entends bien la musique quand je lis la vidéo de Johnston ou celle de la jeune Hongroise, par exemple.
D'autre part, pour répondre à l'Aigre de mots, oui bien sûr, "Dë eg tàr tönh chtîk" mériterait une édition préfacée, annotée et commentée, de même que "Tawanga", "Panique à l'hospice", "Pour faire pleurer les vieilles grands-mères", et autres écrits de jeunesse, et je ne désespère pas de convaincre un jour M. Hénéreff. C'est vrai qu'il est un peu agaçant de voir des Ouelbec représenter la Literatür, mais ça a toujours été un peu comme ça, non?
Écrit par : Régis Gayraud | 11/11/2010
Répondre à ce commentairePourquoi pas une Pléiade "Ecrits de djeunesse"? Pour les "Ecrits de vieillesse", on pourra toujours attendre les années 2050...
Écrit par : L'aigre de mots | 11/11/2010
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