25/11/2013
Apparition de Fatima-Azzahra Khoubba
Voici une dessinatrice lyonnaise, d'origine marocaine, que la Galerie Alain Dettinger nous propose du 30 novembre au 10 janvier 2014, pour les fêtes de fin d'année entre autres donc, dans une exposition intitulée "confidence à un perroquet".
Ne dirait-on pas une variante de l'art dit fractal, tel que l'illustre un certain Jean Corrèze du côté de Bordeaux? Un art de l'échancré, de l'aber ou du fjörd appliqué aux silhouettes inconsciemment surgissantes dans ces îlots bleus et rouges? Car on voit bien des ombres de personnages fantomatiques sur ce dessin reproduit en couverture du carton d'invitation, paraissant danser dans un grand frou-frou de loques effilochées. Ronde, flottement de figures indistinctes, parentes, dans d'autres dessins, de formes moins identifiables comme des taches, des graphismes informes, tavelures abstraites chargées de figurer des pensées ou des humeurs sans signification claire, toutes flottant dans un espace indéfini. Peut-être analogues à ces taches de peau qui apparaissent avec l'âge sur le dos de nos mains et plus généralement de notre corps... Qui sont comme des avertissements, des signaux...
Petite vidéo sur le vernissage de la galerie Dettinger le 29 novembre dernier
09:57 Publié dans Art moderne ou contemporain acceptable, Art singulier | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : fatima-azzahra khoubba, galerie alain dettinger, perroquet, taches, graphismes indéfinis, silhouettes, art fractal, jean corrèze | Imprimer
Commentaires
Dans ces lambeaux qui volent, ces dentelles ornitomorphes, il y a de la fluidité d'Unica, du fragmentaire de Madge, du duveteux de Laure. Certes, je ne connais de cette dessinatrice que cette oeuvre, et surtout, je ne voudrais pas à mon tour remuer les eaux boueuses de l'analyse sexuelle de l'art qui voudrait classifier les oeuvres selon le genre de leurs auteurs, cette pensée critique pour concierges, mais pour une fois...
En tout cas, j'aime ces meidosems tiraillés entre le désir de saturer le support et la civilité qui leur instruit de se maintenir à bonne distance les uns des autres, tandis que chacun rêve d'une vie dans les plis.
Écrit par : Régis Gayraud | 29/11/2013
Répondre à ce commentaireIl y a sans doute une erreur sur le site de la Galerie Dettinger où l'invitation à l'exposition nous indique une ouverture le samedi 30 novembre et un vernissage le vendredi 29... octobre. C'est sans aucun doute vendredi 29 novembre, c'est-à-dire ce jour.
Écrit par : Régis Gayraud | 29/11/2013
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