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23/05/2016

Jean-Marie Massou traverse le mur des sons

     Dans un commentaire récent, M. Olivier Brisson donne des nouvelles fraîches de Jean-Marie Massou toujours bon pied, bon œil, au fond des forêts du côté de Marminiac, dans le Lot. Apparemment, s'il ne va plus au fond des galeries qu'il creusa une bonne partie de sa vie (depuis les années 1980 à peu près), il se concentrerait désormais sur des enregistrements de ses complaintes sur magnétophones à cassettes. Et bien entendu, il ne dételle pas quant à la grande prémonition de son existence, qui consiste à prophétiser la fin du monde et par conséquent à tenter de convaincre le reste de l'humanité de cesser de procréer.

    Olivier Brisson a rédigé à ce sujet un article ma foi excellent dans une revue appelée Revue et corrigée, n°106, où il conclut à l'existence d'une possible musique brute (je préfère dire "d'outre-normes") ; un enregistrement serait à l'étude, wait and see... :

Commentaires

Jean-Marie Massou est un sage, qui a compris parfaitement que la démographie galopante qui a sévi au XXe siècle est la cause essentielle de tous les dérèglements climatiques que nous subissons actuellement. Aucune rationalisation de la production et des échanges, y compris par le moyen d'un changement radical de système social, ne peut permettre à une population pléthorique de vivre décemment sur une Terre trop étroite. Si l'on veut sauver la planète, la politique d'enfant unique à la chinoise est insuffisante, mais il faut des solutions plus radicales, comme promouvoir une éthique mondialisée de non-remplacement d'un humain sur deux pendant deux ou trois générations, afin de ramener la population mondiale à deux milliards d'habitants tout au plus. Sinon, la plupart de ceux qui vont naître aujourd'hui seront assurés de mourir de faim ou de calamités dites naturelles, mais en fait provoquées par l'absurde prolifération d'une espèce – la nôtre – au dépens de tout l'écosystème. Et inéluctablement, dans le cours d'un mouvement déjà bien entamé, le désert grandira, la banquise fondra, la barrière de corail pourrira, la vie sauvage s'éteindra, la beauté des choses disparaîtra.

Écrit par : Félicie Corvisart | 26/05/2016

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Assez d'accord avec vous, mais qui prendra jamais de telles décisions?

Il faudrait plutôt accentuer la recherche spatiale afin de découvrir le moyen de terraformer d'autres planètes (voir la trilogie Mars la rouge, Mars la verte, Mars la Bleue) et d'y répandre ensuite le surplus des populations humaines appelées à devenir de nouveaux pionniers.

Écrit par : Le sciapode | 27/05/2016

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Pour vivre dans des conditions encore plus réifiées, artificielles et inhumaines que sur Terre, non merci !

Écrit par : Félicie Corvisart | 27/05/2016

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Je soupçonne, sous le masque de cette Mme Corvisart, le germe de quelque apprentie dictatrice particulièrement réactionnaire auprès de qui les tyrans que l'on a déjà vu surgir sur Terre feraient pâle figure...

Écrit par : Django | 27/05/2016

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Hum, Django... Non, Félicie n’a pas tort. L’idée assez effrayante d’aller conquérir les planètes les plus proches pour y implanter des colonies humaines passe encore dans l’oeuvre d’un utopiste généreux comme NIkolaï Fiodorov, qui dans sa gentille « Philosophie de la Cause commune », à la fin du XIX e siècle, entendait supprimer la mort, faire revivre les défunts et imaginait cette colonisation d’autant plus facilement qu’une fois la mort domptée, raisonnait-il avec quelques tours de passe-passe logiques, le temps l’était immédiatement aussi, et donc aussi l’espace. Mais ce qui plait souvent dans l’atelier de l’utopiste devient carrément épouvantable sitôt transposé dans l’usine du dictateur. C’est là qu’il faut le trouver, le fameux germe. Toujours chez les Russes, savez-vous que Fiodorov était le seul de ces vieux penseurs russes chrétiens (Fiodorov était prêtre) qui trouvait grâce aux yeux de Lénine. Comme quoi les dictateurs savent trouver des sources. Dans la même veine, je vous propose de lire l’Etoile rouge d’Alexandre Bogdanov, compagnon de Lénine (jusqu’à un désaccord profond), celui-là, qui raconte la colonisation de Mars. Une belle société sans classe, mais d’une angoisse mortelle. (L’étoile rouge, comme symbole du monde meilleur prophétisé sur Mars et représenté sur terre par l’Etat soviétique, survivra à la disgrâce de Bogdanov... et même à la rechristianisation de la Russie, en haut des tours du Kremlin).

Écrit par : Régis Gayraud | 27/05/2016

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