04/04/2022
Bruno Montpied s'expose... à Lyon, à la galerie Dettinger
C'est ma troisième exposition personnelle à la galerie d'Alain Dettinger, place Gailleton à Lyon, dans la Presqu'île, et cette fois j'occupe tout l'espace de la première salle d'exposition (enfin presque tout, car il y a toujours, comme en double file, de l'art africain de ci, de là – l'autre cœur de cible de la galerie parallèlement aux arts plastiques contemporains).
Bruno Montpied, Destins croisés, technique mixte sur papier, 30 x 30 cm, 2021.
"Diableries et autres destins croisés", tel est le titre que de concert, Alain et moi avons arrêté pour cette monstration qui durera du 8 avril 2022 prochain (date du vernissage) au 30 du même mois (avec peut-être, c'est à l'étude, un petit prolongement en mai). Cela réunit deux titres de dessins, "Diableries" et "Destins croisés" (voir ci-dessus). Trois petites semaines d'expo(-vente), ouverte du mardi au samedi. Trente dessins en couleur de format carré, 30 x 30 cm... Que j'aurais voulu au départ intituler "Carrément" au lieu du titre final, plus poétique certes, mais moins lié au concept de base de l'expo, ce format carré justement.
Certes, il n'est pas d'une originalité absolue d'employer ce format carré, mais dans mon cas si, car je l'ai rarement utilisé. Il fallait jusque-là que ce soit ou portrait, ou paysage, il n'y avait pas de milieu...
Et puis, d'un coup, cela m'a paru nécessaire, obligatoire, le carré résolvait le problème, la composition automatique aurait ainsi toute latitude de se déployer dans tous les sens, sans être bridée par les dimensions différentes des deux paires de bords. C'était comme si je voyais ce carré sans tenir compte de ses dimensions, 20 x 20 cm, 30 x 30 cm, ou plus grand encore, comme une étendue blanche sans limites, permettant l'essor des lignes et des couleurs avec la plus grande des libertés. Je mets ici en ligne quelques-unes des peintures dessinées – à moins que ce ne soit des dessins peinturlurés – tous produits en l'année 2021. En espérant que les amateurs soient nombreux à passer dans cette galerie enchanteresse durant ce bref laps de temps prochain...
Bruno Montpied, Effroi devant le Dieu de la viande, technique mixte sur papier,30 x 30 cm, 2021.
Bruno Montpied, Un cannibale bossu au bord de la mer, technique mixte sur papier, 30 x 30 cm, 2021.
Bruno Montpied, Le Club des dégoûtés, technique mixte sur papier, 30 x 30 cm, 2021.
Bruno Montpied, L'écraseur et la chouette au bord de la mer, technique mixte sur papier, 30 x 30 cm, 2021.
Bruno Montpied, Onze nés des strates, technique mixte sur papier, 30 x 30 cm, 2021.
Article de Christian Noorbergen dans l'Artension de mars-avril 2022. Merci à lui pour ces mots si flatteurs.
17:50 Publié dans Art singulier, Art visionnaire | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : bruno montpied, diableries et autres destins croisés, galerie dettinger-mayer, exposition bruno montpied, dessins peinturlurés, peintures dessinées, art singulier, dessin surautomatique, cannibale bossu, bord de mer, dégoûtés, dieu de la viande, christian noorbergen | Imprimer
Commentaires
Des dessinures et des peinturseins de très haute tenue. Remarquable, carrément !
Écrit par : L'aigre de mots | 04/04/2022
Répondre à ce commentaireFormidable! Bon vernissage et bonne expo Bruno!
Écrit par : Darnish | 06/04/2022
Répondre à ce commentaireLa qualité est là évidemment mais est ce que les prix vont être démocratiques.
Écrit par : henri-jean Coudy | 07/04/2022
Répondre à ce commentaireDans une galerie, il y a forcément la marge prise par le galeriste qui a ses charges, son travail pour se fidéliser une clientèle, se bâtir une ligne. Ici le galeriste est à toute épreuve de ces points de vue. Le prix est partagé en deux entre le galeriste et l'artiste (qui de son côté a la charge de faire encadrer ses dessins, ce qui se paye). Il s'efforce de mettre les œuvres qu'il vend à un prix abordable. Etant entendu qu'il ne s'agit pas non plus de brader ces mêmes œuvres.
Par rapport aux galeries autres, je trouve que les prix chez Dettinger restent accessibles, pour un amateur ayant tout de même un minimum de moyens, et prêt à se procurer une œuvre dont il a besoin.
Écrit par : Le sciapode | 07/04/2022
De plus, Alain Dettinger encourage toujours les jeunes collectionneurs.
Écrit par : Le sciapode | 07/04/2022
bravo Bruno, bien mérité
bonne expo !
x
Écrit par : x | 07/04/2022
Répondre à ce commentaireMerci mister X. Viendrez-vous demain?
Écrit par : Le sciapode | 07/04/2022
Répondre à ce commentaireNon hélas, je décroche la mienne...
Écrit par : x | 08/04/2022
Je vous écris de Lyon où j’étais ce soir au vernissage de M. Montpied à la galerie Dettinger-Mayer, place Gailleton. Que les amateurs de ramasse-sirènes, que les contempteurs du diable à viandes, que les fondus de sports divers, que les redresse-cannibales et tous les autres gratteurs de diables se précipitent chez le bon Alain Dettinger pour contempler les quadrangles anti-malevitchiens s’il en est que nous offre notre ami le Sciapode! Vous resterez longtemps devant ces magnifiques œuvres regorgeant de détails comme à l’accoutumée chez ce peintre automatique poussé par ses pinceaux dans les retranchements de sa psyché à la fois grinçante et enjouée où se cachent encore et toujours des personnages qui naissent de personnages qui naissent de personnages. Avec les années, M. Montpied se fixe des canons, des charges et des objectifs et c’est tant mieux. Ici c’est un chromatisme bleu, ou là rouge, ou là encore d’un subtil havane clair, avec sa dominante qui donne un éclairage particulier au dessin, et partout ce format carré qui, par sa simplicité, soulage le regard, lequel peut plus sereinement s’offrir à la contemplation des mondes compliqués. « La transmission automatique », cette exposition aurait pu s’appeler ainsi. Pour assez bien, je crois, connaître l’œuvre de M. Montpied, il m’est apparu que jamais il n’était arrivé à ce degré de maîtrise, à cette homogénéité de la série présentée. Prenez vite d’assaut le courrier de Lyon, et dépensez sans compter pour vous offrir un ou plusieurs de ces petits bijoux d’humour coloré.
Écrit par : Régis Gayraud | 08/04/2022
Répondre à ce commentaireRemarquable, cher Bruno !
Écrit par : Sasha Vlad | 05/05/2022
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