24/07/2019
Pareidolies, comme s'il en pleuvait
Les pareidolies, ces projections de la mémoire qui reconnaît des visages, des corps, des objets, des expressions dans le spectacle du monde autour de soi, ne sont pas toujours aussi subjectives qu'on veut bien le dire. Car si d'autres que nous reconnaissent les mêmes identifications dans les accidents des formes naturelles ou manufacturées, c'est qu'elles ont tout de même une part de caractère concret, objectif. Et donc qu'elles ne relèvent pas tant de l'hallucination, mais plutôt d'une mémoire collective propre à une communauté de gens, qui gardent leur œil aux aguets... Sans compter qu'il existe parfois des figurations tout à fait patentes pour l'ensemble de la population mondiale sur les écorces, les surfaces des volcans, dans les nuages, sur les murs lépreux, les concrétions des grottes, le mobilier urbain, les bouches de métro, les pignons des maisons, les taches des bandes piétonnières, etc., dont Internet fait en permanence son miel, comme cette "tête à Toto" qui se dessina un jour à la surface de la lave d'un volcan...
Grimace volcanique dans un cratère de l'archipel d'Hawaï, juillet 2016.
L'ami Darnish a retrouvé des photos de 2011 prises à Rennes sur des troncs d'arbres. C'est mon prétexte pour enfiler des perles sur un collier, en en proposant quelques autres (comme je l'ai déjà fait, de-ci de-là, sur ce blog) pour leur faire cortège... D'autres photos : de moi, d'autres amis, ou venues du Net...
Photos Darnish, à Rennes, 2011.
Ceci dit, cette excroissance invraisemblable, mais authentique, captée dans le Bois de Vincennes en 2013 par Myriam Peignist, est nettement plus extraordinaire... Comme si l'arbre s'était mis à cauchemarder, possédé par un singe s'incarnant dans son écorce.
Apparition d'un colérique (marc de café au fond d'une casserole), photo Bruno Montpied, 2015.
Un livre pour la jeunesse des éditions Grandir, d'auteurs japonais qui traquent les apparitions de figures dans des bourgeons.
Photo Tadao Tominari et Toru Mogi.
Photo Tadao Tominari et Toru Mogi.
Photo Bruno Montpied, 2010, Paris 18e ardt.
Là, c'est peut-être trop beau pour être vrai, ce torse féminin "découvert" dans une cuillère de yaourt un matin... photo non référencée trouvée sur le net...
L'idole de Port-la-Nouvelle, à la jupe vorace... ph. B.M., 2014.
Transmission de pensée (algues séchées et criblées de sable), plage près de Concarneau, ph. B.M., 2014.
Visage dans un imperméable accroché à un portemanteau, Lyon, 2016, ph B.M.
Elevage d'hallucinations, plage de Saint-Malo, 2010, ph. B.M ; voilà bien un lieu idéal pour les amateurs de bord de mer et chasseurs de pareidolies, on élève avec ces brise-lames rognés par le sel et le temps des apparitions fantastiques de tous ordres, voir ci-après... : Les totems de St-Malo...
L'affligé, St-Malo, 2010, ph. B.M.
L'ébaubi, St-Malo, 2010, ph. B.M.
Le soupeseur, St-Malo, 2010, ph. B.M.
Un nez, que dis-je un nez, un roc, une péninsule..., St-Malo, 2010, ph. B.M.
Et, pour clore provisoirement cette série, cette cuvette de W-C abandonnée, humiliée, dans la rue Francœur, dans le 18e ardt parisien, 2019, ph.B.M....
00:09 Publié dans Art immédiat, Art visionnaire, Littérature jeunesse, Photographie, Poésie naturelle ou de hasard, paréidolies | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pareidolies, photo visionnaire, hallucinations visuelles, marc de café, bruno montpied, darnish, brise-lames de saint-malo, poésie naturelle, éditions grandir, choeur des bourgeons d'hiver | Imprimer