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Rechercher : La Passerelle à Cherbourg

Acézat, un talent à Talence

     Du 7 septembre, ça vient de commencer donc, jusqu'au 30 octobre, comme me l'ont signalé divers amis, Anne, Alain et récemment Jérôme en commentaire, on poura avoir l'occasion d'en découvrir plus au sujet d'Andrée Acézat qui est exposée avec son mari Lino Sartori (peintre-sculpteur talentueux lui aussi) et Jean-Claude Delannoy au Forum des Arts et de la Culture de Talence, en Gironde.

 Acézat, exposition Comédies Humaines, Forum des Arts et de la Culture de Talence, automne 2010.jpg

 

Andrée Acézat, sans titre, 1999, Exposition "Comédies humaines" à Talence

 

     Elle vient de nous quitter, l'année dernière, apprend-on dans le mince dépliant édité à cette occasion. Il est dit aussi dans le même texte de présentation que, née en 1922,'et après avoir passé ses années de formation à l'Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux, sa peinture bifurqua dans les années 80 vers "l'art singulier" ("l'art brut", est-il écrit aussi, mais là on commet à mon avis une erreur, devenue hélas assez commune, lorsque l'on confond l'expression primitiviste "singulière" pratiquée par une artiste avec le primitivisme brut des créateurs collectionnés par Dubuffet, gens n'ayant rien à voir avec le monde des professionnels de l'art). Il paraît évident que Mme Acézat, par ses "bonshommes" ressemblant à des poupées, dans un dessin empruntant beaucoup à l'art des enfants, a fait acte d'allégeance à une certaine forme de primitivité dans l'art, et qu'elle a dû par la même occasion rejeter une certaine science de l'expression acquise aux Beaux-Arts.

 

Quelques peintures d'Andrée Acézat, Forum des Arts et de la Culture de Talence, 2010.jpg

 

      Ses personnages, avec leurs gros yeux comme implorants parfois, ou tout bonnement pleins d'innocence,  retiennent aisément le regard je trouve.

 

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14/09/2010 | Lien permanent

Franck Montardier, à la fois déroutant et familier

     Laurent Jacquy m'informe d'une exposition mystérieuse qui va bientôt s'achever à l'espace d'exposition le Safran à Amiens. Elle a ouvert le 7 janvier dernier et se termine le 11 février prochain. J'ai tardé à la répercuter sur ce blog. Mais tout n'est pas perdu, on la reverra du 14 mars au 15 avril 2011 à la galerie des Beaux-Arts d'Abbeville (18, rue des Capucins, tél: 03.22.24.41.15 ; le lieu dépend de l'école municipale des Beaux-Arts de la Communauté de Communes de l'Abbevillois).

Franck Montardier expo Safran 2011.jpg

    Mystérieuse? Oui, un peu, car j'ai l'impression que le peintre présenté, Franck Montardier, n'est guère connu, en dehors de la Picardie, et que les rares images visibles de son travail s'apparentent à des sortes d'esquisses jetées à la diable sur des supports de fortune, loin de toute volonté esthétisante, tant paraît pressante la nécessité de dire quelque chose avec des dessins, des traces colorées que l'on n'estime pas utile d'insérer dans une composition... Comme si l'on voulait en priorité fixer des empreintes brutes des sensations vécues.

Figures-visages,-acryl-toil.jpg

Franck Montardier, Figures, visages, acrylique sur toile

 

    Un dossier de presse était joint à l'information de l'expo, confirmant le peu de sacralisation du créateur vis-à-vis des matériaux de sa quête: "Planches trouvées, plaques d'aggloméré, cartons, toiles ou chiffons sont autant de supports possibles pour déployer une imagerie à la fois familière et déroutante". Ce dossier comporte d'autres remarques qui m'ont titillé. "Franck Montardier n'a aucune référence historique et ne s'inscrit dans aucune école ou filiation artistique. Il ne se reconnaît pas non plus comme artiste ni même peintre et n'a aucune ambition artistique". Il ne se reconnait pas comme artiste, il crée avant toute chose dans un état d'urgence. L'oeuvre, nous dit-on (je n'ai vu que quelques pauvres reproductions, ce qui ne m'embarrasse nullement pour annoncer d'avance le probable intérêt que l'on doit pouvoir éprouver à la rencontre d'une telle production, étant donné les signaux envoyés), se déploie du côté des portraits, des saynètes, des paysages, s'attardant par moment sur le thème des bateaux, qui a notre agrément (et même notre agréement) sur ce blog... Il semble bien que les travaux de ce monsieur ressemblent en définitive à une sorte de carnet de ses voyages intérieurs, centré avant tout sur le désir de capter des bribes de la vie telle qu'elle va, bien plus que sur le fait de bâtir une oeuvre esthétique. C'est le genre de démarche qui  a bien sûr toutes les chances de nous captiver, au Poignard subtil.

Franck Montardier 1.jpg 

 

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06/02/2011 | Lien permanent

Une sirène africaine à Pamiers

     Les Amoureux d'Angélique m'ont fait un magnifique cadeau avant l'heure, en se baladant aux Puces de Pamiers, où ils ne se sont pas pâmés devant des puciers, non, au contraire, ils sont tombés sur une petite merveille, une sirène à queue bifide, c'est-à-dire deux queues. Qui a tout l'air d'une Mami Wata, avec ce serpent qui lui passe sous les reins, en tout cas, eux comme moi avons plaisir à nous l'imaginer... Elle valait 1 €. Comme quoi nul besoin de s'en aller faire ses emplettes avec la Jet Set de l'art brut du côté des grandes foires d'art brut à la mode pour trouver de la poésie populaire à portée de tout un chacun.

 

 

Anonyme,-sirène-(mami-wata-.jpg

Anonyme, sirène, peut-être une Mami Wata africaine, des traces de trous sur le haut de la pièce peut laisser imaginer qu'elle servit peut-être de figure de proue sur quelque grosse barque, comme image propitiatoire chargée d'éloigner les  esprits malins des eaux  ; dénichée par Martine et Pierre-Louis Boudra à Pamiers, 2010, photo BM

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Touche française à la Galerie Impaire

     La Galerie Impaire est sympa. Elle ouvre ses portes, jusqu'ici consacrées aux créateurs américains contemporains et (surtout) souffrants d'incapacités mentales (autrement dit des handicapés mentaux), à quelques créateurs et artistes alternatifs, "singuliers", français.

J-C.Philippi spectres 1.JPG
Jean-Christophe Philippi, spectres 1

 Une exposition, proposée au départ par Gaëla Fernandez, l'animatrice de la galerie, qui a fait entièrement confiance à  Jean-Christophe Philippi, l'un des exposants (et pas des moindres), s'y tiendra du 25 février au 4 avril 2010 (vernissage le 25 février). Ce sera l'occasion pour les amateurs parisiens de découvrir des oeuvres sincères rarement montrées dans la capitale, toutes sélectionnées par le co-curator ci-dessus nommé (Cocurator, nos amis américains n'ont pas l'air de se douter que cela peut prêter chez certains esprits mal tournés à la galéjade). D'ailleurs, étant donné la nationalité french des artistes sélectionnés, on aurait dû parler, comme me l'a écrit Jean-Christophe Philippi, de "cocorico-curator".

Pierre Albasser, dessin sur carton d'emballage de saucisson.jpg
Pierre Albasser, dessin sans titre sur papier d'emballage de saucisson... Vers 2008, ph. Bruno Montpied
Géha, Enveloppe de lettre,vers 2000.jpg
Geha (Gudrun Erika Herrmann Albasser), enveloppe ornée envoyée vers 2000 à BM

    Elle réunira (entre autres, pour savoir tous les noms des artistes exposés on se reportera au site de la galerie) Pierre Albasser, pour une fois présentée avec son épouse Geha (connue pour ses travaux d'art postal mais non limitable à cela), Gérard Sendrey, Jean-Paul Henry (un handicapé pas assez connu), les dessins et peintures semi naïfs du Mayennais Patrick Chapelière,Patrick Chapelière,coll. Michel Leroux.jpg des oeuvres d'Alain Pauzié (qui se faisait rare, à Paris tout au moins), des peintures d'Yvonne Robert (que le texte anonyme qui présente l'expo sur le carton d'invitation virtuel que l'on m'a envoyé associe aux ex-voto, mais qui sont plutôt de simples saynètes de la vie quotidienne qui ont retenu l'attention de Mme Robert, dont on n'est pas sûr même qu'elle les envisage sous un angle caricatural).

     Yvonne Robert figure dans la collection de l'art brut à Lausanne.

Yvonne-Robert,On l'appelait la rouge....jpg
Yvonne Robert, "On l'appelait la rouge Séraphine n'avait que cette jupe un jour lasse de sa misère elle posa sa bourse vide sur la table et partit se jeter dans le ruisseau", peinture sur papier, 2008, coll. BM
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Jean-Michel Chesné, 2009, ph BM
Tous les visuels présentés dans cette note proviennent de mes archives photo. Elles ne préjugent en rien de ce qui sera montré dans cette exposition au nom de chaque créateur.

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Suggestion pour des cercueils imagés à la française

    Entré un peu par erreur dans le Grand Palais à Paris en croyant y trouver une exposition d'art forain (quelques figures de carrousel - ânes, chevaux, cochons, dragon, éléphant... - venues du musée des arts forains de Bercy étant bien présentes, maigres cautions artistiques), j'ai découvert qu'il s'agissait surtout d'une banale fête foraine. J'ai erré sous la verrière Belle Epoque, certes chef-d'oeuvre de l'architecture métallique fin XIXe, en grignotant des bons churros et autres gaufres belges.

    Une révélation m'est alors venue: si l'on devait imaginer des cercueils où enterrer nos contemporains, comme au Ghana, les ânes et les cochons  à la Bayol seraient tout indiqués... Un dernier tour de manège et, la comédie finie, au lit, ou plutôt au trou !

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Ane et cochon de carrousel, provenance Musée des arts forains, exposition Jours de fêtes au Grand Palais, décembre 2009, ph. Bruno Montpied

 

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01/01/2010 | Lien permanent

Marielle Magliozzi monte à Paris

    Samedi 23 janvier prochain à l'auditorium de la Halle Saint-Pierre, rue Ronsard à Paris sous le Sacré-Coeur toujours aussi boursouflé, nous aurons l'occasion de rencontrer Marielle Magliozzi qui, afin de présenter de manière vivante son récent ouvrage, Art brut, architectures marginales, un art du bricolage, paru à L'Harmattan en 2008 (je l'ai évoqué en juillet 2008), fera un exposé accompagné de quelques images. Début de la causerie prévue à 15h et durée de la prestation environ une heure. Votre serviteur aménera pour l'occasion, afin de seconder Miss Marielle, une copie du petit film en super 8 (tourné en 1987) qu'il a consacré au "caillouteux" Marcel Landreau (ancien cheminot, ancien pâtissier), ce qui sera une occasion de voir à quoi ressemblait le jardin d'origine avec sa procession de mariage, son manège, sa cathédrale, ses personnages arcimboldesques en silex collésMarcel Landreau, détail de ses statues en silex collés à Mantes-la-Jolie, 196, photogramme Bruno Montpied.JPG (le film -muet- montre le manège de danseurs en silex en train de tourner), dont certaines pièces, a-t-on appris récemment ont été heureusement préservées, suite à leur déménagement par leur auteur dans les Deux-Sèvres au début des années 1990. Marielle Magliozzi, je l'ai déjà dit, illustrera son exposé de quelques images se rapportant à la vingtaine d'environnements qu'elle aborde dans son ouvrage et elle évoquera la question de la délicate question de la pérennité de ces excentriques ouvrages créés dans l'immédiateté la plus radicale, sans  souci généralement de leur postérité. Rendez-vous donc à la Halle samedi!

Mais attention, il est prudent de réserver sa place, car la salle est petite... 01 42 58 72 89   

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L'ombre à la fenêtre

     L'homme ou la femme a projeté son bras en avant de son corps, la main tendue vers l'objet de sa convoitise.

Ombre sur un conduit métallisé, Lascombes,2009,photo Bruno Montpied.jpg
Photo Bruno Montpied, Lascombes, 2009
     Elle avance à pas feutrés, sur la pointe des pieds en équilibre parfait sur la grosse branche de l'arbre qui s'étend devant la fenêtre de la chambre où je dors, la percevant tout de même à travers mes paupières fermées. La silhouette est mince, enveloppée d'une robe ample. Ses contours sont vaporeux, elle paraît comme fumante... L'objet convoité se dessine à gauche du cadre, c'est le dôme, la pointe de coupole d'un édifice religieux. La main va bientôt se saisir de sa pointe et soulever le dôme comme un vulgaire couvercle de cloche à fromage. Une boîte de Pandore, à n'en pas douter.

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14/07/2009 | Lien permanent

Pensons-nous à la même chose?

     Oui, pensons-nous à la même interprétation devant une image sans identification précise, image qui sollicite l'imagination? Je propose un jeu encore, dire ce que l'on voit dans l'image insérée ci-dessous. Je donnerai, seulement au bout d'un moment, ma propre interprétation (le titre de la photo qui existe donc avant les interprétations des lecteurs que j'espère voir venir). A mes yeux, c'est évident (surtout dans ce cadrage resserré sur un seul détail au sein d'une série de formes dûes à un raclement). Mais "l'évidence" est-elle la même pour tous?

       Donc, pour vous que représente cette image?

Photo Bruno Montpied, Brioude, 2007.jpg
Photo Bruno Montpied, Brioude, 2007

 

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Longue vie à Claude Ponti

     Rien à dire. Il suffit de feuilleter, L'Almanach Ouroulboulouck par exemple (2007)...

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1ère page de couverture
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Avec Blaise, le poussin masqué, personnage à la Hitchcock, réapparaissant sans arrêt marginalement dans les albums de Claude Ponti (et parfois aussi de façon tout à fait centrale)
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A bon entendeur, salut!

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Lecoeur à l'ouvrage

   Nouvelle découverte toute chaude de ce jour, dernier d'octobre (et date de naissance de mon défunt père qui souffrit longtemps...du coeur précisément). A Paris, dans le 20e arrondissement. L'assurance d'être bien soigné par un prophète en son pays...

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(Photo B.Montpied)

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31/10/2007 | Lien permanent

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