Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/02/2010

Touche française à la Galerie Impaire

     La Galerie Impaire est sympa. Elle ouvre ses portes, jusqu'ici consacrées aux créateurs américains contemporains et (surtout) souffrants d'incapacités mentales (autrement dit des handicapés mentaux), à quelques créateurs et artistes alternatifs, "singuliers", français.

J-C.Philippi spectres 1.JPG
Jean-Christophe Philippi, spectres 1

 Une exposition, proposée au départ par Gaëla Fernandez, l'animatrice de la galerie, qui a fait entièrement confiance à  Jean-Christophe Philippi, l'un des exposants (et pas des moindres), s'y tiendra du 25 février au 4 avril 2010 (vernissage le 25 février). Ce sera l'occasion pour les amateurs parisiens de découvrir des oeuvres sincères rarement montrées dans la capitale, toutes sélectionnées par le co-curator ci-dessus nommé (Cocurator, nos amis américains n'ont pas l'air de se douter que cela peut prêter chez certains esprits mal tournés à la galéjade). D'ailleurs, étant donné la nationalité french des artistes sélectionnés, on aurait dû parler, comme me l'a écrit Jean-Christophe Philippi, de "cocorico-curator".

Pierre Albasser, dessin sur carton d'emballage de saucisson.jpg
Pierre Albasser, dessin sans titre sur papier d'emballage de saucisson... Vers 2008, ph. Bruno Montpied
Géha, Enveloppe de lettre,vers 2000.jpg
Geha (Gudrun Erika Herrmann Albasser), enveloppe ornée envoyée vers 2000 à BM

    Elle réunira (entre autres, pour savoir tous les noms des artistes exposés on se reportera au site de la galerie) Pierre Albasser, pour une fois présentée avec son épouse Geha (connue pour ses travaux d'art postal mais non limitable à cela), Gérard Sendrey, Jean-Paul Henry (un handicapé pas assez connu), les dessins et peintures semi naïfs du Mayennais Patrick Chapelière,Patrick Chapelière,coll. Michel Leroux.jpg des oeuvres d'Alain Pauzié (qui se faisait rare, à Paris tout au moins), des peintures d'Yvonne Robert (que le texte anonyme qui présente l'expo sur le carton d'invitation virtuel que l'on m'a envoyé associe aux ex-voto, mais qui sont plutôt de simples saynètes de la vie quotidienne qui ont retenu l'attention de Mme Robert, dont on n'est pas sûr même qu'elle les envisage sous un angle caricatural).

     Yvonne Robert figure dans la collection de l'art brut à Lausanne.

Yvonne-Robert,On l'appelait la rouge....jpg
Yvonne Robert, "On l'appelait la rouge Séraphine n'avait que cette jupe un jour lasse de sa misère elle posa sa bourse vide sur la table et partit se jeter dans le ruisseau", peinture sur papier, 2008, coll. BM
Jean-Michel-Chesné,-dessin-.jpg
Jean-Michel Chesné, 2009, ph BM
Tous les visuels présentés dans cette note proviennent de mes archives photo. Elles ne préjugent en rien de ce qui sera montré dans cette exposition au nom de chaque créateur.

Commentaires

Merci pour ces informations sur la Galerie Impaire ; je m'attends donc à y voir d'autres inventions aussi étonnantes que celles que vous nous présentez ici, tels ces dessins sur papier d'emballage de saucisson de Pierre Albasser !
(je me permets de faire un petit lien vers votre blog sur cette actualité).
Cordialement,
Martine Zimmer

Écrit par : Martine Zimmer | 15/02/2010

Répondre à ce commentaire

Plus que le saucisson ici, c'est surtout la forme de l'emballage qui, déplié, offre une contrainte pour le graphisme tout à fait stimulante (cela dit c'est étonnant qu'un emballage pour saucisson se révèle d'une forme aussi insolite, une fois mis à plat).
Connaissant Pierre Albasser, je le devine très excité par le défi. Car de même que dans certains autres exercices de création avec contraintes librement consenties (comme dans les travaux de l'Oulipo), il se trouve obligé à des acrobaties graphiques du fait de ces obstacles qui l'amènent sur des chemins qu'il n'aurait pas empruntés s'il avait créé sans cadre. Il se choisit des obstacles en somme pour atteindre à plus de liberté.

Écrit par : Le sciapode | 15/02/2010

Répondre à ce commentaire

Contraintes (à la mode oulipienne, il y en a de "tordues", si j'en crois l'ouvrage "Du potentiel dans l'art" !) qu'en effet certains parviennent à transformer en espaces d'inventivité, ici avec (je trouve aussi) un superbe graphisme ! J'ai hâte de découvrir les oeuvres de Pierre Albasser et celles des autres exposants.

Écrit par : Martine Zimmer | 15/02/2010

Répondre à ce commentaire

Écrire un commentaire