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20/05/2008

Abdelkader Rifi est parti lui aussi, on ne m'en avait rien dit

    En me baladant sur le net, cherchant tout autre chose en fait (comme d'habitude), je suis tombé sur la triste nouvelle, incidemment annoncée sur le blog du festival Art et Déchirure qui se tient en ce moment à Rouen (expo, films...), de la disparition d'Abdelkader Rifi. Cela fait déjà trois ans qu'il nous a quittés. Et cela faisait bien plus longtemps que je pensais à lui, de façon toute intermittente, comme on peut le faire à propos de tant de choses dans ce monde plein à ras bord de tant d'informations à la fois tristes et belles, tellement plein qu'on est parfois tenté, comme disait récemment un libraire de mes amis de tout laisser aller pour préférer se concentrer sur le vide... Oui, j'aurais dû... Pourquoi s'être livré à tant de procrastination (je crois que ça veut dire ça...) tant de temps...? Parce qu'on se figurait que peut-être, on aurait gêné à vouloir venir demander des nouvelles de la création que ce monsieur menait, très enfantine, très pimpante, colorée et gaie, l'affichant sur les murs de sa maison... Je l'avais du moins subodoré en entendant quelque racontar sur lui, sans doute infondé, mais qui avait fait son impression sur mon imagination.

    Et maintenant, devant la brutale nouvelle glanée au coin du bois virtuel, je suis bien sûr que je ne me rebaignerai plus deux fois dans le même fleuve, façon de parler, car les paroles qui sortaient de la bouche de Rifi, entrevu autrefois dans les locaux de Neuilly-sur-Marne au Château-Guérin vers 1984, tenaient davantage du ruisseau, mais qu'importe, les petites rivières font aussi bon usage pour les amateurs de vraie poésie.

    J'insère à la suite la petite notice recopiée du blog Art et Déchirure (curieusement au fait, ce blog porte le nom de José Pierre dans son adresse URL... sorte d'hommage?):

Abdelkader Rifi et sa femme, Gagny, photo provenant du blog d'Art et Déchirure.jpg
Photo extraite du blog Art et déchirure

"Rifi (1920 – 2005)

Né en 1920, Abdelkader Rifi a travaillé très jeune comme maçon. C’est au petit jour, avant de partir pour ses dix heures de travail quotidiennes, qu’il se mettait à peindre, composant à petits traits, à petits points, d’un pinceau unique trempé directement dans la couleur pure du tube et sur des matériaux divers : papier, carton, contreplaqué, portes de placard de récupération,…un monde paradisiaque. Fleurs et oiseaux multicolores, petits animaux, espèces végétales diverses, vasques et urnes naîtront ainsi des mains de cet artisan maghrébin. Parfois, ces jardins primordiaux s’engendrent à partir d’une nébuleuse spiralée faite de points polychromes qui impulse une dynamique tournoyante à ce microcosme symbolique. Dans la banlieue parisienne où il résidait [Gagny], Abdelkader Rifi, avait construit, au coeur d’un petit lopin de terre, une maison dont il avait décoré l’extérieur et l’intérieur à l’instar de ses dessins : oiseaux, plantes et fleurs en mortier peint pour en orner les façades ; grandes peintures sur papier pour en illuminer les pièces. “J’ai des jardins plein la tête “ disait-il d’un sourire radieux. "

   

MASSIF EXCENTRAL (14): Soulier, Masseboeuf, Canis et Mamelle

   Clermont-Ferrand, ville des prédestinants, pourrait-on ainsi l'appeler? Notre correspondant Régis Gayraud y chasse pour nous depuis quelque temps déjà ce que d'autres sur d'autres sites ont appelé des "aptonymes" et que je me contente d'appeler des noms prédestinants. Quel régal, qu'on en juge...

Photo Régis Gayraud, plaque de kinésithérapeuthe, Clermont-Ferrand, 2001.jpg
Photo R.Gayraud, Clermont-Ferrand, 2001
Photo Régis Gayraud, Clermont-Ferrand, 2001.jpg
Photo Régis Gayraud, Clermont-Ferrand, 2001

   Notre correspondant naguère nous avait aussi envoyé un entrefilet sur une affaire de "chiens écrasés" (paru dans La Montagne du 17 janvier 2002), comme on dit en argot journalistique, ou plutôt en l'occurrence de chiens volés... Ce n'était pas les noms des jeunes prévenus dans l'affaire qui faisaient réfléchir mais bien le patronyme de leur avocat, le bien nommé Maître Jean-François CANIS... Ce qui, pour nos lecteurs non latinistes, veut dire "chien". Normal, dés lors, qu'il ait tenu à défendre ces amoureux trop zélés des animaux?

    Régis, enfin (tout au moins dans le cadre de cette note...) lit le Monde avec attention et y déniche certaines perles à la rubrique nécrologique... Comme au sujet de cette Nicole Mamelle, "chercheuse engagée au service de la santé périnatale", hélas décédée en novembre 2005:

Article Jean-Yves Nau, Le Monde, 1er décembre 2005.jpg
Article de Jean-Yves Nau du Monde du 1er décembre 2005