28/05/2014
17e festival du film d'art singulier à Nice
Des films "d'art singulier", dit l'affiche de l'association Hors-Champ, animée entre autres par Pierre-Jean Wurtz... Mais cette étiquette est ici comprise comme englobant à la fois des sujets en rapport avec des auteurs d'art brut et des sujets concernant des artistes plus ou moins marginaux, ce qui ajoutera à la confusion ambiante dans la réception par le public non prévenu des créateurs mis en lumière dans ces films. Le "singulier" est entendu ici comme ce qui relève de l'originalité, une inventivité sincère vécue à plein, sans que les animateurs de Hors-Champ ne s'attardent beaucoup sur la médiatisation donnée par les auteurs eux-mêmes à leurs travaux.
"C'est pas le moment de fermer les yeux", affiche du 17e festival concoctée paraît-il par Fabienne Hyvert
Il y a de tout dans cette sélection printanière et niçoise (c'est sans doute la spécialité de la salade du même nom qui a prévalu), qui s'étendra sur deux jours: l'éditeur Robert Morel, le petit musée de Pierre Martelanche, Antonio Roseno De Lima (un inconnu de moi), Arthur Bispo de Rosario, Guy Brunet qui revient avec des "Templiers", et Jean-Marie Massou tel que filmé par Antoine Boutet (et fort défendu par moi sur ce blog), tout ceci de 14h à 17h30 à l'auditorium de la Bibliothèque Louis Nucéra. A la librairie Masséna, de 19h à 20h30 il y aura un supplément avec un film sur Mary Barnes, en présence d'Alain Bouillet (qui on l'espère s'est remis d'un problème de santé).
Samedi matin, l'empereur, sa femme et le petit prince iront peut-être voir de 10h 30 à 12h, les "Visions singulières" de Mario Del Curto et Bastien Genoux (avec je crois Yvonne Robert et Joël Lorand?). Après un bon petit repas entre intervenants (Hors-Champ a la spécialité de faire venir les réalisateurs, voire les créateurs, les ayant-droits, etc., pour parler du contexte des films), la séance reprendra à 14h pour aller jusqu'à 17h30 avec ACM par Guillaume Cliquennois, Gustav Mesmer (cet homme qui s'était mis en tête de voler comme les oiseaux, à la façon peut-être des pionniers de l'aviation?), un "balayeur de vélodrome" (le programme n'en dit pas plus, mais ce genre de titre par son côté énigmatique est fait pour nous allécher), Jean Branciard (que mes lecteurs ont appris à connaître sur ce blog je pense), une petite rareté sur Pierre Avezard filmé sur son lieu d'origine par Marie-Louise Plessen et Daniel Spoerri (rien que cela mériterait un aller-retour Paris-Nice), et ce ne sera pas tout, consultez le programme. Comme chaque année, une programmation fertile en surprises, et en petits aperçus précieux sur l'art primesautier.
22:05 Publié dans Art Brut, Art singulier, Cinéma et arts (notamment populaires), Environnements populaires spontanés, Littérature | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : hors-champ de nice, festival du film d'art singulier, pierre-jean wurtz, petit-pierre, daniel spoerri, art singulier, cinéma et arts populaires, acm, gustav mesmer, le balayeur du vélodrome, jean branciard | Imprimer
Commentaires
Programmation très alléchante en effet. Si le manège de petit Pierre qui est programmé est le petit film qui avait été tourné pour la télévision allemande, c'est effectivement une petite merveille à ne pas rater.
Par ailleurs j'aime beaucoup le mot d'ordre et le graphisme de l'affiche.
Écrit par : RR | 28/05/2014
Répondre à ce commentaireQuel petit film pour la télévision allemande, cher RR? Pensez à mes lecteurs moins informés que vous... et à moi aussi qui ne vois pas non plus à quel doc vous faites allusion...
Écrit par : Le Sciapode | 29/05/2014
Quelle affiche, quel massacre typographique...
Je sais bien que c’est la mode, mais, c’est le sens qui en prend un fameux coup, et on sait où ça mène.
Un jeu sur les « E » bof, pourquoi pas (si ça débouchait sur du sens, ça gênerait pas). Mais il existe des polices dessinées étroites. Tripoter l’échelle verticale ou horizontale (chasse) aboutit automatiquement à un massacre. La chasse ou la casse. Eric Gill a-t-il passé une partie de sa vie à créer et à régler sa plus célèbre police pour qu’on lui claque ainsi le beignet en 10 secondes 3/10 ?
Et « pencher » (?) un Bodoni n’a jamais donné de l’italique. Le Bodoni italique existe ;-))
C’est du grand n’importe quoi.
Et 17° c’est sûrement plus fort à avaler que 17e, mais quel est le sens de ça ?
Etc.
& quel dommage pour l’image de cette manifestation.
Non, on ne peut tout se permettre.
Mais, toujours, merci pour ce précieux blogue !
K.-G. D.
Écrit par : Karl-Groucho D. | 29/05/2014
Répondre à ce commentaireJe ne suis pas spécialiste de la typographie, Karl-Groucho, mais je peux vous donner mon sentiment d'observateur lambda. Je vois cette affiche ainsi: les E placés en sens inverses paraissent dessiner une sorte de fenêtre pour le moment ouverte mais qui peut être sur le point de se refermer, massacrant les autres lettres donnant le message que ce n'est pas le moment de fermer les yeux. Elle se refermera si l'on ferme les yeux... Donc, décidément, à nous de ne pas les fermer, Mister D., en s'arc-boutant sur des certitudes qui sentiraient un peu trop l'école.
Par contre, d'accord avec vous, je ne vois pas pour le moment ce qu'apporte le ° à côté de 17.
Écrit par : Le Sciapode | 29/05/2014
Karl-Groucho, vous êtes un sot.
Écrit par : Régis Gayraud | 29/05/2014
Répondre à ce commentaire«Un sot en trois lettres, mon fils!» On croirait entendre madame Pernelle...
Écrit par : L'aigre de mots | 30/05/2014
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