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20/06/2014

La Collection de l'Art Brut à Lausanne fait son cinéma en plein air

    Qui disait que la Collection de l'Art Brut ne montrait les productions de l'art brut que dans le secret du Château de Beaulieu où elle est ouverte au public depuis 1976? A l'occasion d'une soirée unique, au soir du 5  juillet prochain à 22h, la voici qui invite Pierre-Jean Wurtz, l'émérite animateur de l'Association Hors-Champ à Nice, à présenter une soirée "open air", comme elle dit (gagnée elle aussi par la mode des anglicismes), dans ses jardins ouverts pour l'occasion au public. Seront projetés trois films: deux courts documentaires français, "Les tourne-vents d'André Pailloux" d'Andress Alvarez et Philippe Lespinasse (10 minutes, 2014), "Dans la cour du roi Arthur" de Yohann Laffort 11 minutes, 1998) et "L'immortalité en fin de compte", film canadien de Pascale Ferland (81 minutes, 2003). Je n'ai pas vu le premier, consacré pourtant à un créateur que j'ai beaucoup aidé à révéler dans mon livre Eloge des Jardins Anarchiques ainsi que dans le film de Remy Ricordeau, Bricoleurs de paradis (52 min, 2011), à savoir André Pailloux (le flyer consacré à l'annonce de cette soirée lausannoise est du reste illustré d'une de mes photos, très recadrée, montrant le site de Pailloux, une fois de plus métamorphosé, comme cela arrive chaque année, l'auteur le rénovant, le  modifiant, le repeignant régulièrement suite aux aléas climatiques et à l'usure rapide des matériaux).

Flyer jardins de l'art brut avec Pailloux,  5 juil 14.jpg

Le flyer annonçant la soirée du 5 juillet 2014, photo Bruno Montpied

     Par contre je connais mieux les deux autres, le film de Laffort sur Arthur Vanabelle, dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises dans mon livre là aussi, mais également sur ce blog. C'est un très bon court-métrage, on peut y aller de confiance. Le film de Pascale Ferland, idem. Il est fort agréable à suivre, les trois créateurs présentés à l'intérieur étant tous aussi originaux les uns que les autres, Léonce Durette, Roger Ouelette, Lionel Thériault. Il est assez rare en visionnant un film qu'on puisse autant sentir sur nos fronts passer l'air pur, frais, tonique et venté que l'on imagine souffler en permanence sur les rives du Saint-Laurent, le grand fleuve de mer hanté de bélougas et autres orques.

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