04/10/2015
L'éducation criminelle (Journal de voyage en Espagne 2)
On est arrivé à Foix la ville où ma foi on n'a pas vu de marchand qui grommelait dans sa barbe de vieux Juif d'autrefois "c'est la dernière fois que je vends du foie dans cette ville de Foix...". On descend dans un petit restaurant où servent deux charmantes serveuses. Derrière nous, une chaise haute pour bébé comporte sur la tablette destinée à recevoir les assiettes et autres pots pour un possible mouflet un tranchoir assez semblable à un massicot placé devant une esquisse de boulier fixé à la tablette.
La chaise pas électrique mais c'est tout comme... Ph. Bruno Montpied, août 2015
Il n'en faut pas plus à Régis pour imaginer tout à coup que cette chaise sert à dresser les enfants contre les comptes et le calcul. La mère, ou le père, qui a inventé ce dispositif veut empêcher sa progéniture d'accéder au boulier. Le petit qui voudrait tendre sa mimine potelée vers les boules aux couleurs au demeurant bien désirables serait obligé de passer les doigts sous le couteau. Une bonne secousse – et hop! – il aurait d'un coup sec quelques doigts en moins... De l'éducation version parents psychopathes...
23:40 Publié dans Délires d'interprétation | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : éducation de psychopathe, délire d'interprétation, chaises pour bébé, tranchoirs, massicots, humour noir, journal de voyage en espagne, boulier | Imprimer
31/08/2015
Un peu d'anticléricalisme primaire, pour se rafraîchir (Journal de voyage en Espagne 1) )
Vu à La Bastide de Sérou (Ariège), août 2015, photo Bruno Montpied
Cet été, on est parti à trois camarades en direction de l'Espagne. On nous promettait le grill. Le "on" en a été pour ses frais. Il n'a pas fait trop chaud. La canicule, on l'a laissée derrière nous en France, ou sur les plages de la Costa Brava où il était hors de question qu'on aille se faire rôtir.
En Ariège, pour commencer, il faisait bon. Surtout du côté du charmant village perché de Carla-Bayle (prononcez bien Ba-ïe-le... sinon vous passerez pour un ignoble Parigot). Après y être passé - c'était là notre troisième étape, en direction de la frontière - un panneau nous a tiré l'œil. A La Bastide de Sérou. C'est Régis qui l'a vu le premier. Moi j'ai vu le "SUR" bleuté, presque imperceptible (pour les sympathisants seulement?), qu'une main anticléricale avait rajouté, nous offrant ainsi un caviardage par ajout, si j'ose m'exprimer ainsi (parce que le caviardage consiste plutôt à retirer qu'à augmenter), qui rendait plus parfait le télescopage de la miction et du couvent.
23:49 Publié dans Art immédiat, Graffiti, Inscriptions mémorables ou drôlatiques | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : anticléricalisme, journal de voyage en espagne, couvent, miction, caviardage par ajout | Imprimer