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05/06/2008

Poignard subtil et première dent

    Ca fait déjà un an que je creuse mes galeries, que je jette mes passerelles et mes filets. Le poignard qui n'est que subtil n'a j'espère jusque là blessé personne. Alors, continuons de ce pas, de ce parasol monopodique qui nous abrite des rayonnements néfastes et nous cache la vue de ce qui ne nous touche pas.

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Merci à Frédérique M. pour le gâteau gonflable

22/02/2008

Disparition de Ruth Henry

     J'ai appris très subrepticement, dans une "Lettre du Musée" de Laduz envoyée aux amis du musée, sous la plume de Jacqueline Humbert la disparition de Ruth Henry.

    Allemande, elle vivait à Paris depuis longtemps, ancienne épouse du dessinateur humoristique surréaliste Maurice Henry, correspondante de presse en France. Elle était surtout la grande introductrice de l'oeuvre d'Unica Zürn dans notre pays. C'est  à elle que l'on doit la traduction des deux principaux livres d'Unica, L'Homme-Jasmin" et "Sombre Printemps". Récemment, elle avait également publié les Lettres que lui avait envoyées cette extraordinaire voyante qu'était Unica Zürn (publiées malheureusement à un trop faible nombre d'exemplaires). On l'entend  lire la présentation de cette correspondance sur le site du Centre international de Poésie de Marseille.

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     Peut-être ne s'en est-on pas encore totalement aperçu en France, mais c'est aussi au style de Ruth Henry que l'on doit la révélation des écrits d'Unica. Par la grâce de la traduction, sa voix est indissolublement liée à celle d'une Zürn plus tout à fait "unique-a". De cette passeuse précieuse, il est bon que l'on se souvienne aussi.

07/07/2007

Christine Bruces (26 mai 1956-7 juillet 2001)

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Christine Bruces sur le trône prolétaire de Picassiette en 1982 à Chartres. Photogramme B.Montpied, extrait des Jardins de l'Art immédiat, films en Super8 de 1981 à 1992.
Le simple est posé à portée de main
La simple lit dans ses yeux.
Le miroir les regarde en souriant
Mais les jalouse en secret.
Au-dessus d'eux dans un marécage,
Une libellule se mire et se croit belle
Aux bornes de leur jardin,
Le monde est inversé.
Les moustaches de la voisine
Débordent la clôture des idées permises
Tandis qu'un gendarme bêle au lointain
Et qu'un hanneton saoul pisse dans la soupe.
"Ah, fillette, tu ne m'avais pas tout dit.
Si, mais ce n'était pas grand-chose."
Ritournelle et hirondelle les jours d'orage
Font toutes deux mêmes ravages.
Christine Bruces
Bruno Montpied
(1983)
(Poème publié dans La Chambre Rouge n°4/5, 1985)