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15/03/2015

Quatre de mes anciens films en projection, à l'époque où j'étais cinéaste amateur

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    Vendredi 20 mars, je participe avec quatre de mes anciens films tournés  en super 8 au Festival 8-9,5-16 de cinéma amateur des Pavillons-sous-Bois (Seine-St-Denis).  Ces derniers chiffres représentent les formats de cinéma acceptés par le festival en question, organisé conjointement par le CECAS de la ville des Pavillons-sous-Bois et la revue Cinéscopie animée entre autres par Michel Gasqui, un amoureux du cinéma amateur en format argentique, et notamment du cinéma Super 8. Je ne connais pas les autres participants à la programmation de cette édition, et ne peux donc rien en dire (mais je le ferai dès que je les aurai vus, si émotion il y aura...). Il semble tout de même qu'on ait affaire à des œuvres de création, fiction ou documentaire, et non pas à du cinéma de famille (l'anniversaire du petit dernier, les noces d'or de Papy et Mamie, etc., cinéma contre lequel a priori je n'ai rien, je m'empresse de le dire), et peut-être même des œuvres naïves comme il y a de l'art naïf.

 

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L'auteur au bord de la Manche, au cours d'un autre tournage, celui d'un film précédent appelé "Conversation aigre sur les malheurs du temps", 1977 ; ph. Jacques Burtin

 

 

    En ce qui me concerne, je prête quatre petits films tournés quasiment sans montage ultérieur, il y a trente ans, soit donc dans les années 1980. Ils se voulaient pour trois d'entre eux, Sur les trottoirs de nos villes, Œillères, et Ecrin de Sable,  comme des documentaires poétiques. Le quatrième, Un Paysage Changeant, est un minuscule film d'animation réalisé image par image avec les moyens du bord dans le petit studio que j'occupais à l'époque. Ils sont tous en Super 8 et sonorisés. Voici leurs "fiches techniques":

 

"Sur les trottoirs de nos villes (sonore, stéréo, 1981-1983, env. 4 min.)

“Sur les trottoirs de nos villes” est un poème visuel accompagné de deux textes, un de moi, et un tiré de Henri Michaux qui est une promenade effectuée au ras des trottoirs de Paris (dans le XIème) afin de tenter de révéler la beauté méditative des lignes et matières présentes sur le sol d’une ville, aussi suggestives et esthétiques pour l’esprit que des œuvres d’art abstrait telles qu’on peut les admirer dans les musées. L’art abstrait, seulement, dans ce cas, on marche dessus tous les jours…

 

Œillères (sonore en mono, 1985-1986, env 12 min.)

“Œillères” est une promenade à la surface de visages scrutés avec une certaine effronterie, de façon parfois fort insolente sous le nez des intéressés, au cours de deux tournages effectués à deux moments différents de l’année dans l’hippodrome d’Auteuil, du côté de la pelouse au milieu des turfistes aux allures fiévreuses de drogués du jeu. La musique lancinante de Mal Waldron et Marion Brown (un morceau nommé adéquatement “Contemplation"…) accompagne cet essai de portraits d’hommes en addiction au jeu, distillant une atmosphère de drame et de dépression. A signaler, pour ceux qui le connaissent, l'apparition à de certains moments, mêlé à la foule des turfistes, d'un certain Régis Gayraud, habitué de ce blog, et aussi d'un Roland Chelle, auteur du recueil "Vers luisants" à l'enseigne de la Petite Chambre Rouge.

 

Ecrin de sable (sonore, mono, 1988, env.11 min.)

“Ecrin de sable”, pareillement, est un poème visuel cherchant à mettre en lumière le merveilleux brut d’une plage où le sable est comme un écrin à des dizaines et des dizaines d’objets laissés là par la mer, coquillages, cailloux luisant comme des bijoux, épaves, etc. C’est une tentative d’hommage à la poésie brute d’une plage, avec sa lumière et ses cimaises horizontales.

 

Un paysage changeant (sonore en stéréo, 1983, env. 2min.)

“Un paysage changeant”, sur une musique extrêmement rythmée de Spike Jones, est un film d’animation réalisé avec de la peinture et divers petits accessoires. C’est comme un tableau essayant de se faire en direct devant la caméra, le tout en manifestant un rythme non prévu au départ et en réalité improvisé au tournage image par image, puis davantage révélé au visionnage par adjonction de la musique burlesque de Spike Jones."

Avis aux curieux donc...