10/08/2019
Réhabiliter l'art naïf de qualité, trier le mauvais grain de l'ivraie...
Louis-Auguste Déchelette
Erich Bödeker, Autoportrait assis sur une chaise, musée de Thurgovie, Suisse.
Erich Bödeker, groupe, photo transmise par les Amoureux d'Angélique.
Erich Bödeker, Famille royale (?), photot transmise par les Amoureux d'Angélique.
Bruno Bruno, Romantica, huile sur toile, 65 x 50 cm, Lyon, 1973, ph. et coll. Bruno Montpied ; ce tableau a été chiné à l'origine par Jean-Louis Cerisier qui a eu la gentillesse de me le céder.
L. Plé, sans titre (un homme en train de se noyer), huile sur toile, 22,5 x 33,5 cm, sd (milieu XIXe siècle ?), ph. et coll. B.M.
Abram Topor, un paysage, collection privée région parisienne (Abram était le père de Roland Topor), photo B. M.
E. Daider, Le Grand bal, bas-relief en plâtre peint, oeuvre découverte par Claude Massé, don famille Michel, Atelier-Musée Fernand Michel,1970 ; ph. B.M. ; cet auteur est inconnu, ce me semble dans le corpus connu de l'art naïf, du moins dans celui qui a été circonscrit par les livres de Jakovsky ou de Bihalji-Merin ; de celui-ci, on consultera toujours avec fruit, pour se faire une idée des plus qualitatives et variées, son monumental ouvrage, rédigé en compagnie de Nebojša-Bato Tomašević, L'Art naïf, Encyclopédie mondiale, paru chez Edita en 1984.
12:47 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Art naïf, Surréalisme | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : art naïf, art brut, surréalisme et art naïf, déchelette, louis roy, trouillard, séraphine, fejes, bosijl, réalisme intellectuel, beranek, trillhaase, erich bödeker, anonymes naïfs, bruno bruno, anatole jakovsky, otto bihalji-merin, abram topor | Imprimer
09/09/2017
Une fiction sur le Facteur Cheval bientôt au cinéma : la mode "Séraphine"
Le Séraphine de Martin Provost a été un succès et a contribué à faire connaître Séraphine Louis, la peintre visionnaire naïvo-brute de Senlis. Oui? Je commanderai bien un sondage pour savoir combien de spectateurs après le film seront allés se plonger dans les quelques livres existant sur la peintre (signalons au passage une référence récente, fort sérieuse, enrichie de témoignages de première main, le Séraphine Louis, d'Hans Körner et Manja Wilkens, paru chez Reimer/Benteli en 2009). Le film permettait en tout cas de découvrir de nombreux tableaux de Séraphine, magnifiquement photographiés, mais souffrait du choix de l'actrice, Yolande Moreau, au physique marqué par la gourmandise et l'épicurisme, qui ne correspondait en rien, selon moi, à l'austère physique de la véritable Séraphine de Senlis, confite dans la frustration et le refoulement, ce qui la conduisit vers les exubérantes turgescences de ces bouquets de fleurs hésitant entre l'enfer et le paradis...
Séraphine Louis, les seules photos que l'on ait d'elle, prises il me semble par Anne-Marie Uhde (sœur de Wilhelm Uhde ; à signaler: le LaM préparerait une expo sur ce critique d'art-collectionneur pour bientôt).
Yolande Moreau, photographe non identifié.
Les producteurs de cinéma ont dû se dire, tiens? Séraphine, ça a marché, pourquoi ne pas continuer? Si on allait chercher aut'chose du côté des Bruts... Et c'est tombé sur le Facteur Cheval. Le réalisateur qui a été sollicité est Nils Tavernier, le fils de Bertrand, qui a avoué ne pas connaître un mot sur le fameux Facteur il y a un an. Je ne reprocherai rien à ce sujet. Après tout, tout le monde peut faire un bon film ou un bon livre sur un thème qu'il a découvert depuis peu. Non, ce qui m'amuse dans cette histoire de tournage, c'est le casting, là encore. Si je n'ai rien contre Jacques Gamblin, que je trouve tout à fait adapté au personnage de Ferdinand Cheval, j'ai plus de réticences vis-à-vis de l'actrice destinée à jouer sa femme : Laetitia Casta... Et pourtant, j'apprécie cette actrice, belle et intelligente. Mais, le physique, là aussi, ne correspond guère. Et mieux que de longues palabres, autant confronter la femme du rôle et le modèle original en photo. C'est comme si, comme me le suggérait un camarade récemment, on proposait Paméla Anderson pour jouer la femme de Picassiette (au nom de cette théorie que peu importe la ressemblance physique, un acteur peut tout jouer...)!
La Famille Cheval, la femme de Ferdinand qui avait l'air brave mais pas très sexy.. (Tandis que la fille, Alice. n'avait pas l'air de rigoler tous les jours...)
Et Laetitia Casta en mannequin qui va certainement apporter un autre souffle à la vie de Ferdinand...
12:33 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Art naïf, Art visionnaire, Cinéma et arts (notamment populaires) | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : séraphine, séraphine louis, facteur cheval, biographies filmées, cinéma et art brut, environnements spontanés, palais idéal, martin provost, laetitia casta, nils tavernier, wilhelm uhde, hans körner et manja wilkens | Imprimer