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Rechercher : la maison sous les paupières

Nostalgie du Paris populaire récent

     Dans les commentaires à ma note du 19 août dernier, nous évoquions, Régis Gayraud et moi, un restaurant antillais où nous avions déjeuné (d'un assez médiocre boudin créole ma foi) au 31, rue des Vignoles dans le XXe ardt de Paris. Il s'appelait Les Chutes du Carbet.Les Chutes du Carbet sur l'Ile de Basse-Terre, Guadeloupe.jpg C'était une petite maison avec véranda et un petit étage en retrait, comme une paillotte de bord de mer qui aurait été parachutée au beau milieu de Paris, une sorte de guinguette en somme. Une bouée était accrochée à l'entrée du restaurant, ancrant dans l'esprit l'impression d'être dans un lieu maritime.

Restaurant antillais Les Chutes du Carbet,août 2000, ph.Bruno Montpied.jpg
Restaurant disparu, Les Chutes du Carbet, ph.Bruno Montpied, 2000

     De mauvaises chaises étaient disposées vaille que vaille sur la terrasse en ciment, deux ou trois arbres aux troncs passablement conséquents bordaient cette dernière, une fresque quasi naïve tentant d'égayer le décor.

Les Chutes du Carbet,la terrasse,ph.Bruno Montpied, 2000.jpg
Ph. BM, 2000
Les chutes du Carbet,le pêcheur, ph Bruno Montpied, 2000.jpg
Le pêcheur, ph. BM, 2000

    On apercevait un autochtone qui jetait ses filets dans la mer, un phare au lointain (d'où la bouée...). Un grand tambour, voisinant avec une machette et un décor de palmes, achevait de donner une touche tropicale à l'estaminet... L'endroit était sans apprêts, on y respirait une grande nonchalance, un détachement comme dirait un ami musicien, mot qu'il emploie toujours en dernière extrémité pour qualifier en l'occurrence le jazz des Noirs américains, synonyme de feeling. Autant dire que le lieu était interdit aux bégueules, tant y régnait l'esprit des vacances éternelles et le dégoût du travail (ce qui n'était peut-être pas étranger, en même temps, à la qualité médiocre du boudin...).

Les Chutes du Carbet,le tambour, ph. Bruno Montpied, 2000.jpg
Tambour et machette, ph.BM, 2000

     Les propriétaires ont changé par la suite. Si vous passez chez Temporel dans la rue des Vignoles, voici le restau new look que vous rencontrerez, intitulé dans une connaissance poussée de ses futurs clients: "Mondes Bohèmes". Les deux arbres ont été abattus, une serre s'élève désormais à côté de la terrasse. Plus de fresque naïve... Irions-nous encore nous enivrer dans un tel lieu si propre sur lui? Rien n'est moins sûr.

Les Mondes bohèmes ex-Les Chutes du Carbet, ph. Bruno Montpied, 2009.jpg
Les Mondes bohèmes, ex-Chutes du Carbet, ph.BM, 2009

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”Drauliany narod” (”Le peuple de bois”) , un film de Victor Asliuk sur Mikalaj, créateur d'un petit monde menacé

     Si vous êtes à Paris cette semaine, je vous invite à aller découvrir un petit documentaire cinématographique inconnu des amateurs d'environnements spontanés (je gage), notamment du grand manitou des rencontres autour des arts singuliers qui se tiennent annuellement à Nice, j'ai nommé Pierre-Jean Wurst... Je dois son signalement à Remy Ricordeau qui l'a répéré dans la programmation du Cinéma du Réel, festival de cinéma documentaire qui se tient actuellement à Paris dans différents lieux pour peu de jours.

    Drauliany narod, (Le peuple de bois, merci Régis), cela s'appelle, et c'est d'un certain Victor Asliuk, cinéaste en Biélorussie. En 28 minutes, ce dernier présente "Mikalaj" (il paraît que c'est le prénom Nicolas), "vieil homme solitaire [qui est] le seul habitant d'un village au sein de la plus grande forêt d'Europe, Belovezhskaya Pushcha. Il fait revivre son monde [probablement le monde rural auquel il reste attaché] à travers des centaines de figurines en bois qu'il confectionne. Les personnages se transforment en une société où l'on naît, travaille, divorce, et où une bombe nucléaire menacerait l'existence même de ce petit peuple" (notice du programme du Cinéma du Réel). Cela passera au cinéma le Nouveau Latina (20, rue du Temple dans le IVe ardt) en deux séances, une à 21h le jeudi 28 mars, et une autre le dimanche 31 mars à 15h. En seconde partie, sera projeté un long-métrage, "Mitote" d'Eugène Polgovsky, à propos de rites populaires sur la place principale de Mexico. "Drauliany narod" est projeté en version originale sous-titrée en français et en anglais.

     Je n'avais jusqu'à très récemment que l'image ci-dessous, récupérée du programme du Cinéma du Réel, à vous soumettre pour que vous vous fassiez une petite idée... Voici à présent, insérée un peu plus bas une petite vidéo déposée sur YouTube, signalée par Mister Gayraud, où l'on voit l'intérieur de la maison de "Mikalaj", et ce dernier en train de chanter, danser avec une de ses créatures (ce qui fait penser à Eugène Santoro, à qui du reste Mikalaj ressemble assez physiquement, et qui chevauche une de ses sculptures en forme de cheval comme s'il était vrai dans un autre film).

 

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Mikalaj Tarassiuk (voir commentaire de Régis Gayraud à la suite de cette note) au milieu de son village miniaturisé ; on distingue -je sais, fort mal...- des personnages en petites statuettes restituant peut-être les saynètes habituelles de la campagne en Biélorussie

"Postaci" d'Inga Sakuta,2010

Enfin, voici le film de Victor Asliuk qui fut projeté au Nouveau Latina le 28 et le 31 mars à Paris (merci à Henk Van Es de son aimable signalement, on se reportera d'ailleurs à son propre blog où il a mis d'autres vidéos en ligne au sujet de Nicolas Tarassiuk):

 

Le peuple de bois, film de Victor Asliuk

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Art populaire, le retour? Une vente à Marseille

    Je dois à un correspondant mystérieux l'information qu'une vente d'art populaire curieux a lieu ce jour à Marseille via la maison de vente aux enchères Leclère, sans doute en écho de l'ouverture prochaine (le 7 juin prochain) du MUCEM (Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée) à côté du Vieux-Port et du Fort Saint-Jean (de multiples expositions y sont prévues à partir de cette date qui plus est). C'est la collection de Marc Billioud montée "durant quarante ans" avec la collaboration de Jean-Yves Roux (qui fait une présentation dans un petit court-métrage incrusté dans le catalogue éléctronique de la vente) qui est dispersée ici, avec un catalogue sur papier à la clé. Les objets et peintures offerts à la vente sont suffisamment beaux, émouvants et intriguants pour que j'en extrais ici cinq pièces, choisies arbitrairement, enfin pas tout à fait. elles correspondent  à ce que j'aurais acheté si j'en avais eu les moyens...

 

  moine montrant ses attributs 11,5 cm.jpg                                                                     moine indécent, H 36 cm.jpg

Deux moines quelque peu indécents... Collection Billioud

homme posant culotte (Provence ptêt), 29x19 cm bois peint.jpg

Anonyme, 29 x 19 cm, bois peint, coll Billioud (je trouve à cet homme au canotier un aspect proche des personnages des dessins animés de Paul Grimault, le réalisateur du Roi et l'oiseau...)

Gabriel Papel, recueil d'histoires avec ill gouache et aquarelle.jpg

Page extraite d'un recueil de contes et histoires divers illustrés à la gouache ou à l'aquarelle par un certain Gabriel Papel

Avion ds un paysage, huile s carton, 39x48,5 cm.jpg

Huile sur carton, 39 x 48,5 cm ; curieuse peinture naïve au verso de laquelle se trouverait un monogramme en lien avec Séraphine de Senlis (pourtant le style de cette peinture en paraît fort éloigné)

                                                 

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Mort d'un auteur d'art brut classique et mystérieux, Francis Palanc

     Je viens de découvrir sur le site de la collection d'Art Brut de Lausanne l'annonce de la disparition à l'âge de 86 ans de Francis Palanc (né en 1928, il vient de mourir le 30 avril 2015), cet ancien pâtissier, qui avait mis au point un système de création plastique à base de coquilles d'œuf pilées, et divers autres procédés dérivés de sa profession de pâtissier destiné à transcrire selon lui le plus adéquatement possible les mouvements de sa pensée, iansi que de donner des formes géométriques aux mots. On se reportera utilement à la note signée par Pierre Chave sur le site web de la Collection de Lausanne, le fils d'Alphonse Chave qui défendit dans sa galerie de Vence, les Mages, dans les années 50-60 l'œuvre de ce créateur ultra-secret. Palanc, après avoir aussi intéressé Dubuffet qui l'incorpora à la Collection de l'Art Brut, eut un jour un mouvement de colère en constatant que son indépendance risquait d'en prendre un coup du fait de la vente de certaines de ses productions par Chave. Il cessa toute activité plastique en apparence. Mais il paraît, si l'on suit les conclusions quelque peu sibyllines de la note de Pierre Chave, qu'il reprit ses activités en secret par la suite. Pierre Chave ne dit cependant pas si cela s'accompagna d'œuvres nouvelles que Palanc aurait pu laisser derrière lui...?

 

Francis Palanc, mort le 30 4 2015 à 86 ans Vence.jpg

Francis Palanc à l'époque de sa découverte par Alphonse Chave et Jean Dubuffet, 1962 ; ph. sur le site de la collection de l'Art Brut

palanc, oeuvre, fasci de l'art brut n°1, 64.jpg

"Tu ne trace rien ce/que tu vie seulement te/trace dans la mesure ou ce que tu/vie est inconnu de tous, même de toi " ; dans ce poème, les mots aux lettres et aux tracés géométrisés sont censés prendre davantage de vie et dévoiler leurs vertus ; forme de graphisme qui n'est pas sans se rapprocher d'un autre créateur plus connu cette fois, à savoir Christian Dotremont, le poète Cobra, qui créa des logogrammes, poèmes tracés sans souci de lisibilité, les lettrages prenant des formes détachées de leur conventionnel graphisme (on a pu en voir récemment à la Halle St-Pierre au premier étage dans l'expo des "Cahiers Dessinés" ainsi qu'à la Maison de Balzac dans une expo sur la lettre dessinée, dont le concept semble avoir été suggéré par Pierre Alechinsky

 

 

     Ce créateur a une biographie, un profil psychologique qui restent largement mystérieux. On nous décrit le personnage comme de nature "compliquée" sans nous en dire plus. Depuis 1964 et le premier fascicule de l'Art Brut ("Palanc l'écrituriste", notice due à Jean Dubuffet qui y signalait déjà l'arrêt "depuis deux ans" de la production de Palanc, à laquelle il avait alors substitué l'écriture de "poèmes géométriques"), on n'a pas eu beaucoup plus d'éclaircissements sur l'œuvre à suivre de notre ex-pâtissier à l'esprit bien sophistiqué.  

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Rencontre avec Roméo, un film improvisé par Jacques Burtin et Bruno Montpied, 2015

       On a fait du cinéma sans que je m'en aperçoive. "On", c'est surtout Jacques Burtin qui s'était muni d'une caméra tandis que j'avais un appareil photo pour aller prendre quelques images des girouettes animées (whirligigs), des vire-vent, de M. Roméo Gérolami, il y a presque un an à Bléneau (Yonne). Moi, je faisais l'interviewer.

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Quelques sujets de Roméo Gérolami, vus depuis la route en contrebas, ph. Bruno Montpied, 2014

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Un homme en train de scier du bois, ph. BM, 2014

 

     Ce dernier, ancien motoriste chez Lancia, Alfa-Roméo, et BMW, spécialiste de la résolution des énigmes mécaniques en tous genres, chercheur du mouvement gravitationnel (un mouvement que l'on fait démarrer et qui ne s'arrête plus, s'alimentant de lui-même grâce à une batterie se rechargeant), inventeur de la porte fermable et ouvrable sans serrure, autrefois collaborateur de la Caméra Invisible pour laquelle il concevait des voitures démarrant sans conducteur, ce dernier (de son point de vue: accessoirement) est aussi l'auteur d'une série de girouettes animant des saynètes peintes sur tôle quelque peu naïves. J'ai beau l'interroger sur son talent de dessinateur naïf, il n'en a cure et me renvoie sans cesse à sa passion centrale: la mécanique.

 

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Un buveur de vin (qui a fait des réserves), ph. BM, 2014

  

       On trouve ainsi entre autres un hélicoptère, un oiseau donnant la becquée à son petit, un pêcheur, un cheval caracolant, un coureur cycliste, un homme en train de scier une bûche, un bouliste, un buveur de vin et des avions bien sûr, comme il arrive d'en voir dans pas mal de jardins ici et là. Des animateurs de saynètes activées par le vent, on en trouve rarement par contre. C'était une tradition plus fréquente il y a des dizaines d'années, mais avec le recul du bricolage et de l'ingéniosité, cela tend à disparaître.

        Pour voir le film, c'est ci-dessous (ça dure 18 min 24):

RENCONTRE AVEC ROMÉO (Nouvelle version) from Jacques Burtin on Vimeo.

 

      A signaler que c'est une version légèrement différente de ce film qui a été projetée récemment à la Maison du Tailleu le 28 août dernier à Savennes dans la Creuse dans le cadre de mon exposition de dessins.

 

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Un tableau comme on les aime, vers lesquels il faut aller à présent...

Tableau renversant figuratif et merveilleux.jpg

Auteur masqué, titre inconnu...

 

     L'autre jour, en me promenant dans mes archives iconographiques numérisées, j'ai découvert, ou redécouvert ce tableau que j'avais photographié je ne sais où, au gré d'une balade, peut-être dans un musée. Il m'a de nouveau frappé (j'écris "de nouveau", car si je l'ai photographié – alors que je n'ai pas noté sa référence très clairement, et qu'apparemment il relève d'un champ d'exploration qui n'est pas, ou qui n'est plus, souvent le mien – c'est qu'il m'avait déjà frappé une première fois), ce qui n'est pas si fréquent. On aperçoit parfois pour la seconde fois des images que l'on avait aimées sur le moment mais dont le charme, la surprise, se sont évaporés à la deuxième rencontre. Ce qui n'est pas le cas ici. Celui-ci m'a encore captivé.

     Il y a du Van Gogh qui souffle à l'intérieur, la folie – la tourmente – en moins, il me semble. Le paysage se soulève comme pris d'une danse de Saint-Guy.

 

Extrait de Paracelse, de Georg Wilhelm Pabst (1943, en Allemagne) ; du Michaël Jackson avant l'heure...

 

   Les pitons, les maisons, les chemins, tous se mettent à onduler telles des bayadères envoûtées, comme les personnages du film de Pabst ci-dessus (une surprise là aussi, que j'ai dénichée  en cherchant l'orthographe de Saint-Guy). Les nuages et les buissons eux-mêmes partent en sarabande. Le paysage, au départ classique, un peu fauve, ondoie, part en vrille, littéralement, travaillé de tourbillons, comme si de l'intérieur germait un outre-paysage, plus abstrait, plus surréel, délaissant la référence aux paysages réalistes. Ce tableau réalise la prouesse de marier figuration d'après motif avec figuration ne renvoyant qu'à elle-même, dans un jeu détaché de la copie du monde environnant.

PS: J'offre un de mes petits dessins à qui trouvera le nom du peintre au tableau renversant (Mais, Régis  Gayraud, vous ne jouez pas! Désolé... Laissez une chance aux autres sur ce coup...). Et essayez, please, de ne pas recourir à internet, c'est trop facile, soyez honnête, ne vous fondez dans vos hypothèses que sur vos connaissances ou intuitions.

Le premier à donner, en commentaires (l'horaire d'arrivée de ces derniers faisant foi), le nom en question choisira parmi les deux dessins ci-dessous:

La petite sorcière, 21x14,5 cm, 2017 (2).jpg

Bruno Montpied, La Petite sorcière, 21x14,5cm, 2017.

Le clown triste,14,5x21cm, 2017 (2).jpg

B.M., Le Clown triste, 14,5 x 21 cm, 2017.

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Eric Le Blanche, l'homme qui s'enferma dans sa peinture, un film de Bruno Montpied et Jacques Burtin

     Pour présenter cette nouvelle découverte liée à l'art brut et aux environnements intérieurs d'autodidacte – des peintures murales dans une maison ouverte seulement après la mort de leur auteur, Eric Le Blanche (1951-2016), à Vouvant, en Vendée (une terre de créateurs populaires en plein air ou en intérieur), et des milliers de dessins punaisés par-dessus, par un créateur inconnu ayant œuvré dans un secret quasi complet (souffrant d'une schizophrénie qui le coupait apparemment du monde extérieur) – j'ai choisi cette fois, non pas le livre ou la revue sur papier, mais le cinéma documentaire. En compagnie d'un collaborateur cinéaste lui-même autodidacte (quoique savant et fort bon technicien formé sur le tas, comme on dit), Jacques Burtin – qu'on aura déjà aperçu sur certaines pages de ce blog – nous avons en effet terminé en mars dernier, en auto-production, un film de 85 minutes, Eric Le Blanche, l'homme qui s'enferma dans sa peinture. Ce n'est pas le premier long-métrage sur un auteur unique d'art brut, car nous avons été doublés par un film sorti l'année dernière sur Robillard par Henri-François Imbert, nous nous contenterons d'être dans le peloton de tête...

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Eric Le Blanche, fresques murales dans sa chambre, ph. Bruno Montpied, juillet 2018.

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Eric Le Blanche, fresque dans l'escalier menant à l'étage, représentant Eve, ph. B.M., juillet 2018.

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Eric Le Blanche, fresque sur les murs, les portes dans une chambre à l'étage, ph. B.M., juillet 2018.

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Deux dessins d'Eric Le Blanche, gouache ou cirage sur cartons, coll. et ph. B.M.

 

     Je présente le film à l'auditorium de la Halle Saint-Pierre, en avant-première, le samedi 22 juin à 15h (réservation conseillée). Voir la newsletter pour prendre contact avec la Halle. Je serai présent à cette occasion pour répondre à d'éventuelles questions et faire face aux éventuelles remarques.

      C'est une première étape avant l'édition ultérieure en DVD, je l'espère bien.

    Par ailleurs, à partir du jeudi 4 juillet (jour du vernissage où toutes et tous passant par la Vendée cet été sont bien entendu invités) jusqu'au dimanche 1er septembre 2019, aura lieu une exposition, organisée par l'association Art Métiss',intitulée "Eric Le Blanche, art brut" à l'Espace Jean Galipeau, dans le hameau de La Chemillardière, sur la commune de St-Mesmin, non loin de Vouvant. Voir le flyer ci-dessous pour plus de renseignements (ou bien, pour plus de lisibilité, voir le PDF).

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       Nous projetterons dans le cadre de cette expo le film Eric Le Blanche, l'homme qui s'enferma dans sa peinture, le 24 juillet à 20h30. Là aussi, je serai présent, ainsi que peut-être aussi le deuxième réalisateur, Jacques Burtin.

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06/06/2019 | Lien permanent

Le dessin surréaliste en 2019....

Le dessin surréaliste en 2019.JPG

     Voici que reprend le cycle d'expositions que le peintre, essayiste et poète du Groupe de Paris du mouvement surréaliste, Guy Girard avait entamé l'année dernière avec "le collage surréaliste", et ce toujours dans la même galerie Amarrage, rue des Rosiers, en lisière des Puces de St-Ouen.

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Régis Gayraud, Pêcheurs d'âmes, 18 x 24 cm, 2019.

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Bruno Montpied, Les Trois Grâces, technique mixte sur papier, 30,5 x 23 cm, 2019. PH. B.M..

 

    En tant qu'ami du groupe, je prête outre trois de mes dessins (le cahier des charges de l'expo exigeait le noir et blanc, condition qui n'a pas été suivie par nombre de participants, mais personnellement, je m'y suis tenu), trois œuvres de ma collection. il s'agit d'un dessin au crayon, accompagné d'un collage de tarlatane sur papier photographique, dû à Gilles Manero, d'un dessin plus ancien de l'Islandais Alfred Flóki (dont j'ai parlé naguère sur ce blog) et d'un dessin d'un anonyme, vraisemblablement du XIXe siècle, présentant quatre personnages caricaturaux énigmatiques (j'en ai également déjà parlé sur ce blog lorsque je venais de l'acquérir).

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Anonyme du XIXe siècle, sans titre, crayon graphite sur papier, 24 x 34 cm, sd. Photo et coll. B.M.

 

     Autour de ce dernier, le groupe au cours d'une de ses réunions hebdomadaires a proposé un jeu à certains de ses membres et amis. Que s'est-il passé "une heure après" sur la scène où se trouvent les quatre personnages de mon dessin? Les résultats de cette "heure d'après" seront présentés dans l'exposition de St-Ouen. Enfin, j'ai également prêté un dessin collectif fait par mézigue en compagnie de Guy Girard et de feue Sabine Levallois.

      L'expo dure du 19 septembre au 20 octobre. On vous attend nombreux au vernissage le jeudi 19 à partir de 18h30. A signaler le jeudi 3 octobre une projection de "surprises cinématographiques" (je me suis laissé dire qu'il s'agirait de dessins animés d'inspiration surréaliste).

      L'expo poursuivra ensuite sa route, pour une majeure partie des œuvres présentées chez Amarrage, à la Maison André Breton animée par l'association La rose impossible à Saint-Cirq-Lapopie du 25 octobre au 22 novembre (inauguration le vendredi 25 octobre à 19h)  

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Des Joseph Donadello à vendre

      Aperçues récemment chez un ami collectionneur qui souhaite s'en défaire, voici quelques peintures de Joseph Donadello sur panneaux de bois, dans des dimensions variant entre 32 x 38 cm et 30x50 cm (voir les dimensions exactes par œuvre ci-dessous. On sait que ce dernier a créé un environnement de statues et maquettes, pour leur majorité en ciment coloré en Haute-Garonne, je lui ai consacré un chapitre dans mon livre de 2011, Eloge des jardins anarchiques, et il est également mentionné, plus succinctement, par une notice dans mon prochain ouvrage, Le Gazouillis des Eléphants.

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Le jardin de Joseph Donadello en 2008, ph. Bruno Montpied.

 

    Ces dernières années, Joseph Donadello, persuadé que ses œuvres ne lui survivraient pas si elles restaient autour de ou dans sa maison, en a cédé et vendu un nombre assez considérable. Le musée des Amoureux d'Angélique au Carla-Bayle dans l'Ariège en possède une sélection conséquente. Personnellement, j'en conserve aussi. Les œuvres ci-dessous mises en ligne sont à vendre, au nombre de cinq. Leurs prix sont peu élevés (me contacter en privé), c'est surtout une affaire d'aficionados attachés à préserver la mémoire de cette création particulière d'Occitanie et qui revendent des œuvres acquises sans idée spéculative.

01 Ciovana (2), AOUT 2013, signé au dos Bepi Donald, 32x38cm.jpg

Joseph Donadello, Ciovana (sic, en réalité, ce doit être le prénom Giovanna), peinture sur bois aggloméré (1 cm d'épaisseur), daté août 2013 et signé au dos "Bepi Donald" (le surnom de Donadello), 32 x 38cm, ph. B.M. VENDUE

03 Silvie (2), fait le 8 10 2001, 31x40cm, signé au dos.jpg

Joseph Donadello, Silvie, "fait le 8 10 2001", 31 x 40cm, signé au dos, peinture sur bois aggloméré (1,5 cm d'épaisseur), ph. B.M. VENDUE

04 Sisi (Sissi) (2), Fait le 10-9-1988, 46X35 env.,signé au dos.jpg

Joseph Donadello, Sisi (Sissi), "Fait le 10-9-1988", 46 X 35 cm env., signé au dos, peinture sur panneau de bois (1 cm d'épaisseur ; au verso, on trouve un essai de coulure, expérimentation dont Donadello était de temps à autre adepte), ph. B.M. PLUS A VENDRE

05 Ss titre (2), le 7-11-1999, 30x50cm,  signé au dos.jpg

Joseph Donadello, sans titre, "le 7-11-1999", 30 x 50cm,  signé au dos, peinture sur bois aggloméré (1,5 cm d'épaisseur), ph. B.M. VENDUE.

02 Le beau Richard (2), tempé moins 4; fait le 4 12 1998, (repeint le 9 7 2011 ptet), 32x44 cm.jpg

Joseph Donadello, Le beau Richard (titre donné au verso en dépit du prénom Pierre apposé sur le personnage au recto, Donadello n'est pas à une contradiction près), avec, marqué au verso: "tempé moins 4; fait le 4 12 1998", (tableau probablement repeint le 9-7-2011, comme il est indiqué sur le panneau en bas à gauche ; il est également probable que les inscriptions du verso correspondent à un état plus ancien du tableau), 32 x 44 cm, peinture et collage sur panneau de 0,5 cm d'épaisseur, ph.B.M. PLUS A VENDRE

 

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Onirographies sauvagesques d'un côté et cinéma différent de l'autre...

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      Le 11 octobre, demain jeudi, il va falloir que je me coupe en deux, car la soirée propose deux événements, le vernissage de l'exposition de collages de Pierre-André Sauvageot à la Galerie l'Usine dans le XIXe ardt,, expo intitulée "Onirographies" (Pierre-André Sauvageot était exposé récemment aussi à St-Ouen dans l'expo collective "Le collage surréaliste en 2018", qui vient d'être prolongée jusqu'en décembre, par l'association La Rose Impossible, sous d'autres cieux, à St-Cirq-Lapopie, dans l'ancienne Auberge des Mariniers, plus célèbre pour avoir été aussi un temps la maison d'André Breton), et une projection de huit petits films "hors-les-normes" dus à des francs-tireurs excentriques du cinéma, à 20h dans le Ve ardt.

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Pierre-André Sauvageot, Pigeons de Moscou, collage.

 

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1 Programme de la séance de cinéma "hors-les-normes" du 11 octobre au Grand Action

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     Ce programme qui prendra place dans une belle salle du cinéma Grand Action rue des écoles dans le Ve ardt parisien sera présenté par les trois mousquetaires du cinéma "différent", voire "hors-les-normes", Florian Maricourt, Boris Monneau (du groupe "Margins", c'est-à-dire "Marges", mais en anglais, comme d'hab', c'est plus à la mode...) et Théo Deliyannis du Collectif Jeune Cinéma. Cinq auteurs apparemment fort excentriques sont présentés donc, Horst Ademeit, Enrique Ley, Alain Bourbonnais (avec son court-métrage de fiction qui met en scène sur l'île de Groix ses créations carnavalesques qu'il appelait des "Turbulents"), Georges Andrus et Le Déboucheur. Andrus est un poète des irisations sur bulles de savon, Ademeit paraît s'exciter sur des phénomènes inexpliqués et des décryptages magiques d'après retransmission de tirages du Loto (il me paraît relever davantage à ce titre de l'immense cohorte des "fous littéraires" que de l'art brut où on le range depuis quelque temps), Ley fait de l'animation en pâte à modeler pour dénoncer les dangers que court la société actuelle, tandis que "Le Déboucheur", entreprise familiale bruxelloise, produit des films destinés à expliquer le débouchage qu'opère l'entreprise sur les tuyauteries de ses clients, ces films pouvant être vus au second degré comme du cinéma abstrait "aux qualités plastiques insoupçonnées", nous affirme Florian Maricourt.

    Entre ces deux événements, l'un étant nettement plus éphémère que l'autre, je sais de quel côté je vais aller, quitte à m'enquérir de l'autre un peu plus tard...

 

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10/10/2018 | Lien permanent

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