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Surréalistes et situationnistes, surréalistes anglais, deux livres sur ces questions
La rencontre d'André Breton et de Guy Debord n'a jamais eu lieu. Selon Debord, il allait de soi que l'un excluait l'autre : Breton et le surréalisme appartenaient au passé, celui-la même que la Seconde Guerre mondiale venait d'engloutir, en sorte que tout était à recommencer.
Ce jugement expéditif à l'égard du surréalisme méritait d'être reconsidéré dans un esprit étranger à tout réglement de compte. Divergence fondamentale ou intime parenté occultée par des rivalités de façade ? Une histoire détaillée des relations mouvementées entre surréalistes de Paris et de Bruxelles avec Guy Debord et ses amis restait à écrire pour comprendre, notamment, un des ressorts de la construction de l'identité situationniste.
Cet essai, que complète une anthologie composée de tracts, d'une dizaine d'illustrations et des textes de Jean-Louis Bédouin, André Breton, Claude Courtot, Adrien Dax, Guy Debord, Tom Gutt, Simon Hantaï, Gérard Legrand, Marcel Marien, Benjamin Péret, José Pierre, Jean Schuster, Jan Strijbosch, Raoul Vaneigem et Joseph Wolman, permet de remonter le cours tumultueux de ces vies parallèles.
Professeur de philosophie, docteur en histoire de l'art, Jérôme Duwa se consacre aux avant-gardes du XXe siècle et a publié des études sur les surréalistes et les situationnistes dans différentes revues, dont Archives et documents situationnistes et Pleine marge. Il collabore régulièrement à Infosurr, CCP et à La Revue des revues. Chercheur associé à l'IMEC, il travaille sur les revues et les fonds d'archives surréalistes conservés par cette institution et prépare pour 2008 une exposition et une publication sur Mai 68.
240 pp., 14x20 cm., 26 euros, parution février 2008.
Au treizième coup de minuit
"Anthologie du surréalisme en Angleterre"
Editée, traduite et préfacée par Michel Remy
Couverture de Desmond Morris
Méconnue car inédite et difficile d'accès, victime d'une époque hantée par la Seconde Guerre mondiale, le surréalisme anglais n'en est pas moins riche, fébrile et authentique. Dans son refus du définitif et du cohérent, dans son accueil de l'unique et de l'évanescent, il témoigne, à partir de 1936, de la persistance de "l'esprit surréaliste" à la définition duquel il participe pleinement, avec une incontestable vigueur. Pour témoigner de cette grande richesse théorique et créatrice du surréalisme anglais, cette anthologie comprend les manifestes et déclarations collectives du groupe surréaliste en Angleterre, et quelques deux cents pages de poèmes et textes (1935-1980) de Roland Penrose, David Gascoyne, Emmy Bridgewater, Ithell Colquhoun, Simon Watson Taylor, Humphrey Jennings, Toni del Renzio et bien d'autres encore. Au treizième coup de minuit rassemble de surcroît, en plus d'un dictionnaire en fin d'ouvrage, un choix significatif d'une trentaine de dessins des artistes surréalistes anglais, notamment Desmond Morris - connu mondialement comme Ethologue et auteur du Singe nu, mais aussi membre du groupe surréaliste en Angleterre dès 1949 - dont une illustration est reproduite en couverture de l'ouvrage.
Michel Remy, spécialiste d'art et de littérature modernes et contemporains britanniques, est considéré comme un des meilleurs connaisseurs du surréalisme en Angleterre. Fondateur des Editions Marges et de la revue Flagrant Délit, il est l'auteur d'ouvrages sur David Gascoyne (David Gascoyne ou l'Urgence de l'inexprimé, Nancy, 1985), Desmond Morris (L'Univers surréaliste de Desmond Morris, Paris-Londres, 1991), de la première étude sur le surréalisme anglais en peinture, écriture, sculpture, cinéma et politique (Surrealism in Britain, 1999) et l'un des quatre auteurs de l'anthologie bilingue de la poésie anglaise (Paris, Gallimard, La Pléiade, 2005). Il enseigne actuellement à l'université de Nice.
312 pp., 14x20 cm., 24 euros, parution février 2008."
06/12/2007 | Lien permanent
17e festival du film d'art singulier à Nice
Des films "d'art singulier", dit l'affiche de l'association Hors-Champ, animée entre autres par Pierre-Jean Wurtz... Mais cette étiquette est ici comprise comme englobant à la fois des sujets en rapport avec des auteurs d'art brut et des sujets concernant des artistes plus ou moins marginaux, ce qui ajoutera à la confusion ambiante dans la réception par le public non prévenu des créateurs mis en lumière dans ces films. Le "singulier" est entendu ici comme ce qui relève de l'originalité, une inventivité sincère vécue à plein, sans que les animateurs de Hors-Champ ne s'attardent beaucoup sur la médiatisation donnée par les auteurs eux-mêmes à leurs travaux.
"C'est pas le moment de fermer les yeux", affiche du 17e festival concoctée paraît-il par Fabienne Hyvert
Il y a de tout dans cette sélection printanière et niçoise (c'est sans doute la spécialité de la salade du même nom qui a prévalu), qui s'étendra sur deux jours: l'éditeur Robert Morel, le petit musée de Pierre Martelanche, Antonio Roseno De Lima (un inconnu de moi), Arthur Bispo de Rosario, Guy Brunet qui revient avec des "Templiers", et Jean-Marie Massou tel que filmé par Antoine Boutet (et fort défendu par moi sur ce blog), tout ceci de 14h à 17h30 à l'auditorium de la Bibliothèque Louis Nucéra. A la librairie Masséna, de 19h à 20h30 il y aura un supplément avec un film sur Mary Barnes, en présence d'Alain Bouillet (qui on l'espère s'est remis d'un problème de santé).
Samedi matin, l'empereur, sa femme et le petit prince iront peut-être voir de 10h 30 à 12h, les "Visions singulières" de Mario Del Curto et Bastien Genoux (avec je crois Yvonne Robert et Joël Lorand?). Après un bon petit repas entre intervenants (Hors-Champ a la spécialité de faire venir les réalisateurs, voire les créateurs, les ayant-droits, etc., pour parler du contexte des films), la séance reprendra à 14h pour aller jusqu'à 17h30 avec ACM par Guillaume Cliquennois, Gustav Mesmer (cet homme qui s'était mis en tête de voler comme les oiseaux, à la façon peut-être des pionniers de l'aviation?), un "balayeur de vélodrome" (le programme n'en dit pas plus, mais ce genre de titre par son côté énigmatique est fait pour nous allécher), Jean Branciard (que mes lecteurs ont appris à connaître sur ce blog je pense), une petite rareté sur Pierre Avezard filmé sur son lieu d'origine par Marie-Louise Plessen et Daniel Spoerri (rien que cela mériterait un aller-retour Paris-Nice), et ce ne sera pas tout, consultez le programme. Comme chaque année, une programmation fertile en surprises, et en petits aperçus précieux sur l'art primesautier.
28/05/2014 | Lien permanent | Commentaires (6)
Jean Estaque
Jean Estaque est une des figures déjà anciennes de l'art dit singulier. Sous ce terme, j'entends les créateurs quelque peu en marge des courants principaux des arts plastiques contemporains et qui font preuve d'une belle fidélité à une expression synthétique, voire enfantine, primitiviste si on veut, proche des arts populaires dont par ailleurs Estaque recueille chez lui certains exemples pris dans l'art brut et autres. C'est un petit cousin de Chaissac, pourrait-on dire (n'oublions pas que Gaston était originaire du Limousin), qui a débuté dans la sculpture sous l'influence de l'art roman, nous dit un dossier de presse. C'est un amoureux de la Creuse où il vit (c'est là que je l'ai rencontré voici plusieurs années déjà, à Savesnes, où il a aménagé depuis quelque temps une salle vouée à exposer des créations qui lui plaisent -on aimerait pouvoir en faire autant...), après être né dans l'Ariège en 1945.
Il expose jusqu'au 11 mars, plus que quelques jours donc, à la galerie lyonnaise A.Del Gallery (nom un peu tirebouchonné, n'est-il pas?), au 33, rue Auguste Comte, dans le 2ème arrondissement. Des oeuvres inspirées des personnages vus dans les nouvelles de Guy de Maupassant. C'est un tailleur de bois qui aime en outre la polychromie, mais il saura utiliser à l'occasion d'autres matières et supports, cartons et papiers (découpés, déchirés, dessinés...), faisant recours plus souvent qu'à son tour aux techniques de la gravure. Ses oeuvres ont parfois fort à voir avec certains jouets, et débouchent à d'autres moments sur les reliquaires. Des oeuvres monumentales ont pu lui être commandées, comme ce fut le cas au Lac de Vassivière.
Contrairement à tant d'autres artistes uniquement préoccupés de leur nombril, il sait se tourner vers les autres créateurs, notamment les plus modestes et les plus discrets d'entre eux, les créateurs populaires. C'est lui qui me signala l'existence de Pierrot Cassan, comme je l'ai déjà dit, mais c'est aussi avec son aide que je pus retrouver la trace des oeuvres de Ludovic Montégudet conservées par sa famille à Lépinas (toujours en Creuse), ce qui ouvrit la voie à une exposition des oeuvres sculptées naïves de ce dernier au Moutier d'Ahun à l'été 1992. En fait, il semble qu'entre l'art populaire et Jean Estaque ce soit un continuel va-et-vient, comme dans le phénomène des vases communicants. Tout ce qui me vient d'Estaque me maintient toujours en alerte.
06/03/2009 | Lien permanent
Art brut pour yeux fertiles
A peine l'expo Guy Harloff décrochée, voici que la Galerie Les Yeux Fertiles, rue de Seine à Paris, enchaîne avec une sélection de créateurs de l'art brut auxquels elle a joint des gens plus artistes, rangés dans ce que l'on appelle chez les Anglo-saxons des Outsiders, et en Suisse de la "Neuve Invention". A propos de cette dernière, on peut toujours se demander d'ailleurs, depuis la période où Lucienne Peiry était conservatrice de la Collection de l'Art Brut, si le terme, et la collection qu'il désignait, sont restés en usage à Lausanne, tant on n'en a plus eu de nouvelles depuis des lustres (au point que j'ai fini par me demander si pour les responsables de la Collection les cas limitrophes de l'art brut n'avaient pas été purement assimilés à la collection princeps).
Carton de l'expo, avec un sublime dessin de Friedrich Schöder-Sonnenstern (c'est toujours séduisant, Schröder-Sonnenstern)
Viendront donc faire un tour sur les cimaises de cette galerie aux sélections semble-t-il toujours exigeantes les créateurs bruts suivants (honneur aux bruts...): ACM (on dirait des ruines de villes irradiées), Thérèse Bonnelalbay (une sorte de Michaux brut), Janko Domsic (un Léonard de Vinci exalté), Johan Fischer (un de Gugging il me semble), Eugen Gabritschevsky (un Max Ernst du cellulaire), Madge Gill ( qui faisait de la dentelle avec les esprits), Hassan (l'homme aux villas en terrasse, vu récemment au Musée Singer-Polignac), Jakic (à ne pas confondre avec Domsic), Lobanov (l'homme aux pétoires prodigieuses), Dwight Mackintosh (surréaliste dans le gribouillis), Edmund Monsiel (tatoueur sur papier), Raphaël Lonné (ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas revu), André Robillard (lui par contre...), Schröder-Sonnenstern (donc), Carlo Zinelli (le montreur d'ombres), Scottie-Wilson (clochard céleste), Tschirtner (imprononçable), etc...
(Ci-dessus une oeuvre d'ACM de la collection d'art brut du LaM de Villeneuve d'Ascq, ph. Bruno Montpied en 2011 ; des dessins de Madge Gill présentés dans l'exposition de la collection Eternod-Mermod au LaM en 2011, ph. BM
Cela commence donc jeudi 28 février prochain...
Du côté de la Neuve (oui?) Invention (c'est sûr?), on retrouvera Marilena Pelosi, Le Carré-Galimard (oui, il me semble qu'il n'y a qu'un L), Nedjar, Hipkiss, Chichorro, Chaissac (l'ancêtre de tous les singuliers), etc.
Une stimulante petite expo en prévision, non?
24/02/2013 | Lien permanent
Annuel festival de cinéma autour de l'art singulier à Nice et une ”Dame de St-Lunaire”...
Et revoici le festival Hors-Champ à Nice, se voulant défricheur de films peu vus concernant le monde des arts singuliers, bruts, naïfs, et autres visionnaires décalés. A noter que le carton d'invitation, que j'ai reçu sans trop de mots superflus (ce fut même plutôt laconique), ne numérote plus le festival. Cette mode a commencé l'année dernière, il me semble. Les organisateurs (l'association Hors-Champ) craignent-ils de paraître trop vieux désormais? En calculant, il me semble que nous en sommes arrivés aux 19e rencontres de cinéma autour des arts singuliers, et donc effectivement, ça commence à prendre de la bouteille, quoiqu'on soit plus proche des vingt printemps que de l'hiver des centenaires.
Le programme ci-dessus, où l'on retrouve le bonhomme Danchin cité à l'envi pour son auguste présence tout au long du festival, ne me paraît pas, cette fois-ci, qu'on me pardonne une fois de plus ma franchise, d'une originalité folle-folle-folle. Beaucoup de films me sont inconnus certes, mais ne livrent aucun indice que l'on serait en présence de majeures découvertes en attente(voir par exemple films sur Ariel ou Marie Jakobowicz, ou l'éternel invité d'Hors-Champ à Nice, à savoir Guy Brunet). Le film sur James Edward Deeds (ex-Electric Pencil), on l'a déjà vu durant l'exposition de ce dernier à la Collection de l'Art brut à Lausanne, voici quelques années. A vérifier tout cela donc en allant sur place pour ceux qui peuvent.
Quasiment le même jour, par contre -en fait le vendredi 3 juin pour être exact- aura lieu ailleurs la première d'un film que vous ne verrez pas à Nice, celle du film d'Agathe Oléron consacrée à cette dame étonnante, Jeanne Devidal, qui, à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine), enroba sa maison banale d'une carapace de matériaux divers et variés derrière lesquels elle s'abritait pour des raisons restées jusqu'ici mystérieuses.
Il semble pourtant bien que la réalisatrice, une jeune femme qui avait visité enfant la fameuse "Dame de St-Lunaire", et qui en était restée obsédée, ait tout de même réussi à percer quelque peu la carapace de Mme Devidal. Mais là, comme l'indique le carton d'invitation, il faudra se rendre à Saint-Lunaire (beau nom !) plutôt qu'à Nice, si l'on veut de la surprise et de l'étonnement.
Maison de Jeanne Devidal, dessin d'Agathe Oléron
Deux vues de la maison, aujourd'hui rasée, de Mme Devidal, photos Louis Motrot, mars 1988
01/06/2016 | Lien permanent | Commentaires (4)
De quelques correspondances autour d'un ”Gazouillis”
11/12/2018 | Lien permanent
15e Rencontres du cinéma documentaire et des art singuliers à Nice
Oyez, oyez, c'est reparti à Nice pour les XVe Rencontres organisées annuellement à Nice autour des arts spontanés ou singuliers (bruts, naïfs et extra dry), pour cette fois en deux jours, le vendredi après-midi à l'Auditorium de la bibliothèque Louis Nucéra et le samedi toute la journée à l'auditorium du MAMAC. Demandez le programme, voir la liste ci-dessous (c'est pour le week-end prochain début juin):
L’ASSOCIATION « HORS-CHAMP »
présente le 15ème Festival du Film d’Art Singulier
VENDREDI 1er JUIN 2012
Auditorium de la Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale Louis Nucera de Nice
Après-midi de 14h30 à 17h :
Bricoleurs de paradis (le gazouillis des éléphants) de Rémy Ricordeau (52’), en présence de son co-auteur Bruno Montpied
Présentation du Gazouillis à l'auditorium de la Halle Saint-Pierre en avril 2011, photographe non noté (qu'il m'en excuse)
Il pleut jamais dans l’Nord! de Jean-Michel Zazzi (12’), en présence du réalisateur
Roland Roure, constructeur de machines ludiques de Deidi Von Schaewen (26’; 1983... Un travail de jeunesse de cet auteur passée plus tard aux environnements spontanés du monde entier, voir son livre Mondes Imaginaires chez Taschen), en présence de Charles Soubeyran
SAMEDI 2 JUIN 2012
Auditorium du Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice
Samedi matin de 10h30 à 12H :
Hubert, l’homme aux bonbons de Marie Paccou (8’)
DVD de l'Homme aux bonbons
Guo Fengyi et les rouleaux magiques de Philippe Lespinasse, Andress Alvarez (19’), en présence de Philippe Lespinasse
DVD Gregory Blackstock, l'Encyclopédiste et Guo Fengyi et les rouleaux magiques de Lespinasse et Alvarez
Tante chinoise et les autres de David Perlov (17’), en présence de Nathalie Jungerman
DVD inséré dans l'album de Marguerite Bonnevay (1882-1903), présenté par Nathalie Jungerman, Tante Chinoise et les autres, édité à la Table Ronde en 2009
Samedi après-midi de 14h30 à 17h30 :
Objectif : réussir ? de Michel Etter (20’), en présence du réalisateur
Petites actualités « Hors-Champ » de Grégoire Dumas (15’), en présence du « journaliste »
Grégory Blackstock, l’encyclopédiste de Philippe Lespinasse, Andress Alvarez (22’)
La valise de Lobanov de Erika Manoni (12’), en présence de Vincent Monod
Alexandre Lobanov, un de ses dessins, coll privée, Paris
Les grandes Vacances de Pépé Vignes de Victor Simal (20’ ; où l'on voit ce que peut être une "musique brute"...)
Le monde magique des frères Lumière (extraits) de Guy Brunet (20’), en présence du réalisateur
Contact : 04 93 80 06 39 - http://hors-champ.hautetfort.com
25/05/2012 | Lien permanent
Infos-miettes (5)
RUZENA, PARLEZ-MOI DE GRENOBLE...
Ruzena continue son petit bonhomme de chemin. Ses dessins pleins de lianes et d'homuncules étrangleurs, de spectres aux yeux vides, de serpents jaillissant lentement du prolongement de branches ou de cuisses, atterrissent à Grenoble dans les locaux de la galerie Ex Nihilo, présentés à côté d'oeuvres d'Eric Gougelin et à l'initiative de Jean-Louis Faravel de l'association Oeil'Art.
L'exposition se déroulera du 15 au 31 octobre prochain, 8, rue Servan (c'est dans le centre du vieux Grenoble, ancien quartier des antiquaires). Le vernissage aura lieu le jeudi 15 octobre à partir de 18h30.
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LOUIS PONS, Dessins Anciens
Des dessins de Louis Pons sont annoncés à la galerie de Béatrice Soulié, rue Guénégaud, pour une exposition de six jours (du 20 au 25 octobre) qui se prolongera ensuite dans une galerie voisine, la galerie Sellem, rue Jacques Callot, du 29 octobre au 21 novembre. Chez Mme Soulié, ce sera ouvert aussi le dimanche, et le vernissage aura lieu le mardi 20 octobre.
ART BRUT NEERLANDAIS
L'exploration systématique de l'art brut par pays continue vaillamment. Pas un pouce de terrain qui n'échappera! Ce sont nos amis bataves qui passent demain au crible. C'est chez Christian Berst dans sa galerie ex-Objet Trouvé (j'en connais pour qui cette galerie n'a pas le droit de changer de nom). Voici les créateurs sélectionnés: Rieka Bettink, Siebe Wiemer Glastra, Ylonka Elisabeth Jaspers, Ron Oosterbroek, Evert Panis, Han Ploos van Hamstel, Micha Stanojevic et Roy Wenzel, le seul dont j'avais jusque là entendu parler. Pas de Willem Van Genk? Pas grave, ce n'est personnellement pas le créateur que je retiens le plus en Hollande... Dans cette exposition, ma curiosité se porte vers monsieur Glastra, à ce que j'en suppose en me basant sur le site de la galerie bien sûr.
"Made in Holland", l'art brut néerlandais, du16 octobre au 28 novembre 2009. Vernissage le jeudi 15 octobre de 18h à 21h.
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SOIREE d'HOMMAGE à MADELEINE LOMMEL
C'est programmé dans le cadre de l'expo, dont j'ai déjà parlé ici, "Les Chemins de l'art brut 8", à l'auditorium de l'INHA, la salle Walter Benjamin, dans le passage Colbert (entrée indifféremment par la rue des Petis Champs ou la rue Vivienne à Paris). Cela aura lieu le jeudi 22 octobre à 18h30. Sera projeté à cette occasion le film de Claude et Clovis Prévost (dont j'ai mis en ligne ici et là sur mon blog quelques photogrammes grâce à l'obligeance des Prévost), qui est un montage d'entretiens réalisé avec les fondateurs de l'Aracine, Madeleine Lommel, disparue comme on sait en avril, Claire Teller et Michel Nedjar.
A signaler qu'un catalogue d'environ 180 pages paraît seulement ces jours-ci pour accompagner l'exposition. Il s'agit d'une "promenade chronologique commentée" par divers intervenants, divers témoins de l'histoire de l'Aracine, notamment durant la période entre 1982 et 1996, date du départ de la collection vers le futur LaM de Villeneuve-d'Ascq.
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ANATOMIA METAMORPHOSIS
L'exposition de l'automne dans la galerie ABCD à Montreuil a déniché un titre bien pédant cette année, je trouve. Faut croire que "Métamorphose anatomique", ça faisait péquenot. Sont invitées sur les cimaises les figures hésitant entre pure ornementation et spéculation botanique (ou anatomique, donc) d'Anna Zemankova et les plongées tourbillonnantes au sein du corps par Lubos Plny. Un film sur ce dernier sera également présenté. Par ailleurs, a été montrée à quelques privilégiés, l'avant-première du film de Bruno Decharme intitulé "Rouge Ciel", traitant de l'art brut, de son histoire, de sa réception chez quelques amateurs, et interrogeant des créateurs eux-mêmes, notamment ceux que Bruno Decharme est allé filmer à diverses reprises. Espérons que ce film pourra être rapidement visible d'un plus grand nombre de passionnés.
Exposition du 10 octobre au 29 novembre, galerie ABCD, 12, rue Voltaire, 93100 Montreuil. Ouvert les samedis et les dimanches de 12h à 19h.
11/10/2009 | Lien permanent | Commentaires (11)
”Un Autre Air”, une grande exposition surréaliste européenne à Prague
L'affiche de l'expo "Un Autre Air"
Prévue pour durer du 9 février jusqu'au 4 avril prochain, l'exposition internationale surréaliste "Jiny Vzduch" ("Un Autre Air") est organisée en ce moment même à la Galerie Staromeštské radnice (galerie de l'hôtel de ville de la Vieille Ville de Prague, place de la Vieille Ville). Le bureau d'organisation est tenu par František Dryje, Bill Howe, Bertrand Schmitt, Bruno Solaryk, Martin Stejskal et Jan Švankmajer. Ces derniers ont structuré l'exposition en quatre parties, "L'Objet" (qui vise une synthèse entre la réalité et le mythe), "L'Aimant" (synthèse menant à une "unification des forces centrifuges et centripètes de l'imagination"), "Le printemps" (synthèse menant à "l'unité de la construction et de la destruction") et "L'illumination" (consacré à "Eros et Thanatos", où était prévu que soient exposées -si j'ai bien compris- des images de lits-tombes, de tombes "pornographiques", afin d'explorer par "interconnection les thèmes éroto-thanatiques de l'excitation dérangeante"...).
Œuvre tout à fait remarquable de František Dryje
Si l'exposition revêt un caractère international, regroupant des artistes et poètes venus des groupes surréalistes de Prague, Bratislava, Paris (on compte dix-sept créateurs français, dont votre serviteur, qui se considère seulement comme un compagnon de route des surréalistes déclarés en tant que tels), Stockholm, Athènes, Bucarest, Leeds, et San Francisco, elle est principalement initiée par les groupes tchèques et slovaques, qui en profitent ici pour fêter aussi les vingt ans d'activités de leur revue, Analogon (sous-titrée: "Surréalisme, Psychanalyse, Anthropologie...").
Le n° 60 de la revue Analogon, avec une très belle photo retouchée sur sa couverture dont l'auteur est Stephen J. Clark (précision apportée par Mr. Kenneth Cox)...
Une petite histoire des liens entre surréalistes français et tchécoslovaques est disponible sur le site web de Radio Praha, grâce à la traduction d'une interview de Bertrand Schmitt, poète et cinéaste français vivant à Prague, collaborant de temps à autre avec Jan Svankmajer à qui, en compagnie de Michel Leclerc, il a consacré un film édité en DVD chez Châlet Pointu (boutique rue des Goncourt dans le XIe ardt de Paris), les Chimères des Svankmajer, (on peut prendre connaissance d'extraits de cette interview sélectionnés par moi en fonction de ce qui m'y intéresse...ici, et sinon on va sur le site web de Radio Praha).
L'exposition, dont j'ai peu d'images pertinentes de son parcours à montrer, à part une qui permettra de prendre connaissance de la liste, imposante, des artistes présentant des travaux (de tous ordres, graphiques, picturaux, sculptures, photographies, collages, etc), l'exposition paraît s'étendre sur deux(ou trois?) niveaux. Un catalogue a été édité également, qu'on aimerait avoir... Wait and see sans doute?
On relève 71 noms sur cette affiche, Bruno Montpied y étant pris en sandwich entre deux marraines imposantes du Surr., Marie-Dominique Massoni et Alena Nádvorniková... ; ph Guy Ducornet
L'exposition est accompagnée d'un ensemble de manifestations, projections de films, soirées de lecture, visites commentées...
(Illustrations non légendées, de haut en bas: photographie de Jean-Christophe Belotti, Le Calculateur et le Cramoisi de Bruno Montpied, un assemblage de Jan Švankmajer, son portrait à la caméra, vue du vernissage le 9 février...)
Katerina Pinosova, œuvre ayant servi pour un de ses détails dans l'affiche de l'expo, très intriguante elle aussi
06/03/2012 | Lien permanent
12èmes Rencontres autour de l'Art Singulier à Nice
Et c'est reparti pour le 12ème festival Hors-Champ animé par Pierre-Jean Würtz toujours dans l'auditorium du musée d'art moderne de Nice... Voici le programme en espérant que vous pourrez le détailler. Cela se passe samedi prochain 6 juin (un jour pour débarquer...), de 10h à 17h30. L'entrée y est libre, il est bon de le souligner (c'est pas tous les jours gratuit ces temps-ci, n'est-ce pas?).
Deux films de Philippe Lespinasse et Andress Alvarez extraits de sa série éditée en DVD "Diamants bruts du Japon" (trouvable entre autres au comptoir de vente de la collection de l'Art Brut à Lausanne), consacrés à Eijiro Miyama (le matin) et Masao Obata (l'après-midi), sont notamment au programme.
Une découverte sera certainement au rendez-vous, le film de 9 minutes de Michelangelo Antonioni, "la villa dei mostri" (Le Jardin de Bomarzo), qui sera projeté "en présence de Charles Soubeyran". C'est un peu le dada de Pierre-Jean que de retrouver ainsi des petits films curieux oubliés dans les filmographies et se rapportant aux "arts singuliers".
Les spectateurs présents pourront certainement se délecter du court-métrage sur le Suisse Eugenio Santoro et ses sculptures anguleuses si expressives. On retrouvera aussi Guy Brunet qui annonce sur ce festival une "Télévision de demain". A noter que des rumeurs insistantes font état d'un projet d'exposition de ce dernier prévue pour dans un an au futur musée d'art brut de Villeneuve-d'Ascq. Info ou intox, on verra bien... J'aime à croire à l'info, moi qui l'avais signalé naguère à Madeleine Lommel dans un courriel, aprés l'avoir découvert dans une précédente édition du festival Hors-Champ.
Pour le reste des films présents, je renvoie mes lecteurs au programme ci-dessus, en me contentant de relever que la présentation du film (d'Alan Govenar) sur le maquettiste Lucien Mouchet ne fera pas oublier qu'existe en France un autre ensemble de cirque miniature géant (oui, un paradoxe...), le Cirque Valdi (bien plus intéressant à mon humble avis que celui de Mouchet), dû à Maurice Masvignier à La Souterraine dans la Creuse. J'insère ci-dessous une vue de cette oeuvre, en partie automatisée (à signaler que Lucien Mouchet connaît bien l'oeuvre de Masvignier puisqu'il est parent avec lui).
Rapelons enfin que sera en supplément présenté le livre que l'association Hors-Champ a publié à la fin de l'année dernière, Petit Dictionnaire de l'Art Brut au Cinéma, dont j'ai déjà parlé sur Le Poignard Subtil.
04/06/2009 | Lien permanent