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31/05/2008

Grandeur et décadence du jardin zoologique de Raymond Guitet

Raymond Guitet, Le Jardin Zoologique à Sauveterre-de-Guyenne, années 70, photo Jacques Verroust.jpg
Photo Jacques Verroust (années 70), extraite des Inspirés du Bord des Routes, 1978 ; à l'époque, ni arbres, ni haies ne cachent les statues du fond, et au pied du singe sur son arbre, on peut encore voir la saynète "T'en fais pas, la Poste marche si mal   

     De tous les sites et environnements imaginés par des autodidactes d'origine populaire, j'ai un faible pour le "jardin zoologique" de Raymond Guitet qui agonise à Sauveterre-de-Guyenne dans ce que l'on appelle l'Entre-Deux-Mers, les "mers" en question étant la Dordogne et la Garonne. Je l'ai visité trois fois. Une première en 1988, une seconde en 1991 et la troisième tout récemment en mai 2008 (je fêtais l'anniversaire de ma première visite faut croire, mais ce fut une triste fête, le jardin est en voie de complet anéantissement).

Raymond Guitet, le jardin zoologique, ph.B.Montpied, 1991 .jpg
Le Jardin zoologique en 1991, la peinture s'efface, les statues résistent vaille que vaille quarante ans après... Photo B. Montpied
Raymond Guitet, statues des Trois Sages et autres, ph.B.Montpied, 1991.jpg
Au premier plan, la saynète des "Trois sages" et leurs conseils gravés sur une pierre à leurs pieds ; à droite, derrière des animaux semés sur un sol couvert de gravier, sous un parasol, la saynète de "Crédit est mort, les mauvais payeurs l'ont tué", ph.B.Montpied, 1991
Raymond Guitet, inscription des conseils des Trois Sages subsistant encore en 2008, ph.B.Montpied.jpg
Seule reste en mai 2008 l'inscription récapitulative aux pieds des "Trois Sages"... sans les Trois Sages désormais envolés...

     En 1988, avec Christine et Jean-Louis Cerisier, aux portes de la bastide de Sauveterre, en demandant  à des personnes assises sur un banc si on était encore loin du jardin, on s'était vu rétorquer que non, mais "c'est qu'il n'y avait plus rien là-bas"... Celle qui nous renseigna s'avèra une proche parente de Guitet (ce dernier étant décédé depuis un petit bout de temps, au moins trente ans). Une fois sur place -le site était à une centaine de mètres-, nous nous avisâmes qu'il y avait encore beaucoup de statues, certes en mauvais état (beaucoup étaient fissurées, avaient perdu leur ciment, montrant les infrastructures en tôle rouillée sur lesquelles l'auteur avait coulé le ciment, certaines statues avaient été enlevées...). Ainsi, il y avait encore quelque chose, et simultanément aux yeux des proches "il n'y avait plus rien". Cela me fit réfléchir. Les créations de Raymond Guitet avaient été associées par cette femme de façon tellement étroite à Guitet de son vivant que celui-ci une fois mort, sa création avait disparu aussi à ses yeux...

Raymond Guitet, un des mauvais payeurs de la saynète Crédit est mort..., ph.B.Montpied, 1991.jpg
Une des statuettes du groupe "Crédit est mort...", ph.B.Montpied, (en1988)

     Ces statues avaient un aspect rugueux, surtout parce qu'à cette époque elles avaient perdu leurs couleurs. Car elles étaient peintes, comme on peut s'en convaincre en regardant les photos, vraisemblablement du début des années 70, de Jacques Verroust, publiées dans son livre de 1978 (écrit avec Jacques Lacarrière) Les Inspirés du Bord des Routes (Le Seuil éditeur). Je fais comme ces auteurs au fait, j'orthographie Guitet avec un "t", comme le créateur lui-même l'orthographiait, il n'est que de lire les panneaux en ciment où il a apposé plusieurs fois son nom (l'orthographe avec deux "t" se trouve notamment dans les livres de Claude Arz sur la "France insolite" par exemple, et dans des ouvrages anglo-saxons qui ont recopié cette graphie à partir de Arz).

     Les statues étaient disposées leur face tournée vers la route, à l'intention des passants sans l'ombre d'un doute, derrière un portique décoré de statuettes où un médaillon en ciment proclamait fièrement "L'an 1950 jardin zoologique de Sauveterre créé par R.Guitet". Au revers, une autre inscription ajoutait cette précision: "à l'âge de 75 ans".Raymond Guitet, inscription donnant sur la route, Le Jardin zoologique..., ph B.Montpied, 1991.jpg Ce portique existe encore aujourd'hui, mais la première inscription a été maladroitement badigeonnée de ciment, et il ne reste plus qu'une statuette pendouillant lamentablement (une sorte de lutin avec un bonnet). 75 ans en 1950, je m'étais dit que Guitet avait donc dû naître vers 1875, ce qui faisait de lui un créateur avec un pied culturel dans le XIXe siècle. On a donné la date de 1956 pour sa disparition (Jean-Louis Lanoux, voir bibliographie à la fin de cette note) , qui a donc suivi de près la réalisation de son jardin, elle-même étalée, finalement, sur un assez court laps de temps. Pour le reste, on ne sait pas grand-chose sur Raymond Guitet. J'ai retrouvé dans mes notes de 1988 qu'il aurait exercé le métier de charron, puis de marchand de fruits. Patrick Riou le signale quant à lui comme "cantonnier", ce qui a été répété ensuite sans confirmation de la véracité du fait...

Raymond Guitet, Son jardin en mai 2008, ph.B.Montpied.jpg

Le jardin zoologique, plus très zoo, plus très logique... ; il reste trois grandes statues lézardées, un ou deux animaux, le portique, mais c'est bien tout... ph.B.Montpied, mai 2008

      Pour faire un peu progresser la bio de ce créateur magnifique mais peu prolixe (on ne connaît de lui que cet unique jardin paysagé de quelques dizaines de mètres carré), je suis allé demander à J-L. Lanoux où il avait trouvé la date de la mort de Guitet. Il a eu la grande amabilité de me communiquer les dates exactes de naissance et de mort: 18 juin 1876-13 janvier 1956, ainsi qu'une copie d'un document intéressant. Il a été en contact avec une habitante de Sauveterre s'intéressant au "cas Guitet". Cette dame avait également ajouté les précisions suivantes: "(...) marié à 22 ans à Marie Barthélémy (27 ans). Profession jardinier. (...) Homme vaillant, a élevé quatre enfants. Il fut adjoint au maire en 1929 et en 1940. Il faisait les marchés, notamment volailles, oies, oeufs. Il avait créé également une petite scierie. Une de ses filles mariée au Maroc l'avait mis en contact avec un exportateur d'agrumes et avec toutes ces activités il avait à ses moments de détente élaboré ce jardin "zoologique" que le temps inexorable a griffé bien sérieusement..." (Extrait d'une lettre de Mme G. à J-L.Lanoux, 17 avril 1990). La mairie actuelle, comme on le voit, aurait pu prendre davantage soin de l'oeuvre d'un des anciens responsables, petite remarque en passant...

     "Zoologique", pour qualifier ce "jardin" m'a toujours paru curieux... Guitet avait campé des animaux certes, un singe avec un boulet (disparu), un serpent, un lièvre debout (disparu), un chien (encore en place aujourd'hui), plusieurs oiseaux, des oies, des dindons, des vautours avec leurs nichées (dont un oeuf en train d'éclore dans un des nids ; ces vautours perchés sur des aquariums sans eau où étaient suspendus des poissons sont actuellement absorbés dans les buissons et les arbres qui ont envahi l'arrière du jardin), un ou deux lions (dans la saynète représentant un dompteur de "cirque", saynète elle aussi disparue)... Raymond Guitet, le général Leclerc, ph.B.Montpied, en 1991.jpgMais ce que l'on remarquait avant tout, c'était les statues représentant des êtres humains, personnages célèbres de l'histoire de France, comme le général Leclerc (statue toujours en place), Jeanne d'Arc (en place), le général (sic) De Lattre de Tassigny (en place), des autoportraits (il y en avait deux à deux tailles différentes, statues aujourd'hui toutes les deux disparues...) et des saynètes de type caricatural ("T'en fais pas, la Poste marche si mal", groupe de deux petites statues qui avait déjà disparu avant 1988 ; on connaît leur existence par les photos de Jacques Verroust et de Patrick Riou, elle se situaient aux pieds du singe sur son arbre ) ou illustrant un dicton ("Crédit est mort, les mauvais payeurs l'ont tué", groupe abîmé en 1988, disparu en 2008). Il est probable que Guitet n'avait pas trop fait attention à cette petite contradiction. Mais du coup les braves généraux et la célèbre pucelle se retrouvaient embringués dans une drôle d'Arche de Noé...

     Plusieurs statues pouvaient être identifiées grâce à des inscriptions gravées dans le ciment de socles ou de médaillons placés au sol devant les statues. Une de ces inscriptions que j'ai photographiée déjà bien abîmée en 1988, et qui était alors installée à même le sol au risque d'être recouverte par la végétation, avait été à l'époque des photos de Jacques Verroust dressée contre les jambes de la grande statue représentant Guitet. Voici ce qu'elle disait:

Raymond Guitet, inscription dans le jardin de Sauveterre-de-Guyenne, ph B.Montpied, 1988.jpg

Inscription sur une galette de ciment posée à même le sol (et rehaussée par moi) ; disparue aujourd'hui... Photo B. Montpied, 1988   

     La statue comportait elle-même une inscription à ses pieds qui identifiait Guitet sous les traits de cet homme à gilet et casquette, en sabots, tenant un oiseau sur le poignet: M.Guitet créateur du jardin zoologique de Sauveterre [...]. Ce terme de "créateur" est à souligner. Il est assez rare qu'un de ces créateurs d'environnement spontané qualifie lui-même de façon aussi nette son activité. Le terme d'"artiste", on le voit en tout cas, n'a pas été retenu par l'auteur lui-même (à nos yeux de façon tout à fait pertinente).

     Raymond Guitet, autoportrait à la casquette, ph.B.Montpied, 1991.jpg    Raymond Guitet, socle de l'autoportrait à la casquette vide en mai 2008, ph.B.Montpied.jpg
Deux états différents de la même statue, à gauche en 1991, l'autoportrait de Guitet avec la casquette (brisée), et, à droite, le socle vide en mai 2008, ph.B.M.

     L'autre statue autoportraiturant Guitet le représentait, dans des dimensions nettement plus réduites par rapport aux quatre autres statues placées sur la même ligne au fond du jardin, avec un immense chapeau (peut-être traditionnel?) et des accessoires qui paraissent comme les attributs d'une profession (une corde autour de la taille?). Est-ce une petite roue qu'il porte sur l'épaule gauche (où sur ma photo de 1991, se tient un morceau écroulé du chapeau)? Toutes ces précisions auraient pu être apportées par la moindre recherche d'un érudit régional qui serait allé enquêter auprès de la famille. Il n'est pas dit que cette enquête n'ait pas été menée (comme on le sent dans les recherches de Lanoux qui datent de 1990). Mais pour le moment, nous n'en avons pas entendu parler.

Raymond Guitet, les autoportraits, Jeanne d'Arc, De Lattre, ph.B.Montpied, 1991.jpg
Les deux statues autoprtraits de Guitet, Jeanne d'Arc et De Lattre de Tassigny au fond, ph.B.M., 1991

      Ce jardin était une merveille. Ses statues, son ordonnancement, l'idée de placer en son centre un bassin (quadrilobé, joli mot précis, n'est-ce pas Jean-Louis?) qui était rempli d'eau autrefois (on en voit sur les photos de Jacques Verroust), d'où émergeait l'étrave d'une barque avec un marin juché dessus brandissant une pagaie, et qui comportait, semble-t-il lui aussi une inscription que cite Patrick Riou dans son livre ("15 juin date mémorative") -peut-être un souvenir de combats auxquels Guitet aurait pu participer? Hypothèse que j'aventure... La naïveté de sa conception, de sa facture, naïveté rugueuse et non mièvre... comme je les regrette à présent que tout est parti à vau-l'eau. Son Leclerc qui ressemble encore un peu à un Golem, sa Jeanne d'Arc à quelque solide guerrier africain, et l'air quelque peu éberlué de son De Lattre ne donnent plus qu'un faible écho de ce que l'on ressentait en découvrant ce petit théâtre de verdure avec ses simulacres en plein vent.

Raymond Guitet, Le général Leclerc, ph.B.Montpied, mai 2008.jpg
Le général Leclerc, le haut de son buste au képi brisé, la ruine menaçant... ph.B.M., mai 2008
Raymond Guitet, Jeanne d'Arc, ph.B.Montpied, mai 2008.jpg
Jeanne d'Arc cernée par la végétation, ph.B.M., mai 2008 

     Je l'ai déjà égrenée la liste des statues anéanties, ou volées (ce qui est un des espoirs qui nous restent, que ces statues ressortent un jour sur quelque brocante, et c'est parfois la dernière solution qui reste lorsque toutes les bonnes volontés ont été épuisées pour sauver légalement un site dont les successeurs ne veulent rien faire), mais il faut la redire, en une litanie résignée: plus de singe au boulet et de serpent autour de l'arbre, "Crédit est mort" et bien mort..., plus de marin sur son esquif, où sont passés "les trois sages" qui "voyaient, entendaient tout, mais ne disaient rien" (et dont les conseils auront finalement été bien trop entendus)? Envolés... Plus de cirque miniature, plus de lièvre, plus aucun autoportrait de Raymond Guitet, plus d'animaux, dindons cocasses, vaguement ubuesques. Le terrain bâille à la mort, tout est déséquilbré, infirme, il ne reste plus que l'attente d'un coup de grâce...

1204489244.jpg
Le cirque est vide, le spectacle est fini, les fauves ont-ils été lâchés...? Ph.B.M., mai 2008
Tronc de Raymond Guitet, jardin de sauveterre-de-Guyenne, ph B.Montpied, mai 2008.jpg
Le tronc qui est encore aujourd'hui accroché au grillage de la clôture, photo B.Montpied, mai 2008: N'OUBLIE PAS LE CREATEUR...

 

      Bibliographie sur Raymond Guitet:

Jacques Verroust et Jacques Lacarrière, Les Inspirés du Bord des Routes, Le Seuil éditeur, Paris, 1978.

Patrick Riou, Les Jardiniers du Quotidien, ou l'art populaire dans le grand Sud-Ouest,  Patrick Riou, Toulouse, 1984 (vraisemblablement).

Bruno Montpied, Le Ciment des Rêves, une promenade chez quatre créateurs de sites naïfs ou bruts du Sud-Ouest [François Michaud, Gilis, Raymond Guitet et Gabriel Albert], in Plein Chant  n°44, Bassac, printemps 1989. Ce texte est émaillé de petites erreurs que j'ai plaisir à corriger aujourd'hui (attributions de noms erronés aux statues de Guitet, erreur sur le nom de Gabriel Albert, coquilles de l'imprimeur, n'en jetez plus)... Ce texte n'en reste pas moins le premier à parler de Guitet, les deux ouvrages précédents ne montrant que des photos sans apporter beacoupde commentaires. La briéveté de ma visite, ses conditions de clandestinité (nous avions tout de même sauté sans autorisation la petite clôture...), le fait que j'ai surtout photographié à tour de bras et filmé aussi en Super 8 ce jour-là (avec la crainte d'être embêté par les voisins), tout cela est grandement responsable des erreurs d'interprétation. Mes successeurs eurent beau jeu de les rectifier, à partir de ce premier jet. Mais il est vrai aussi que la vérité se construit à plus d'un.

Jean-Louis Lanoux, L'autre vie de Raymond Guitet, Bulletin de l'Association les Amis d'Ozenda n°44, septembre 1991. Dans cet article Jean-Louis concluait en demandant, optimiste comme on le connaît: "Alors, pour Raymond Guitet, une autre vie demain?". On a vu la réponse, hélas.... Cette autre vie risque fort de ne plus exister que dans nos mémoires, photographiques ou autres. Merci en tout cas à J2L qui s'est gentiment fendu pour notre blog de ses informations inédites sur Guitet.

(Il y eut d'autres personnes par la suite qui parlèrent un  peu de Guitet, mais rien de fondamentalement nouveau ne fut apporté, semble-t-il (mais nos lecteurs peuvent très bien nous communiquer d'autres références que nous n'aurions pas vues) ; on se contenta de publier des photos et de recopier platement ce qui avait déjà été écrit (sans citer ses sources bien entendu), je pense notamment au plumitif peu inspiré qui livra un texte sans relief dans Zon'Art n°5, au printemps 2001, "La curieuse zoologie de Raymond Guittet" (sic) )

Commentaires

Cher sciapode, vous apportez une fois de plus la démonstration que rien ne sert de nier le principe de réalité. Cet art des pauvres, surtout dans sa version paysagère, se meurt à petit feu, et votre amère et noble mission (excusez ces mots ringards, mais je n'en vois pas de plus justes) est d'en recueillir les derniers battements de coeur comme on tient dans ses mains un petit oiseau aux ailes cassées tombé du nid. Honneur à toi, Bruno.
Régis Gayraud

Écrit par : régis gayraud | 30/05/2008

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Cher Bruno,(et cher J2L) cet état des lieux m'effraie un peu et je crains qu'il figure déjà l'avenir du Jardin de Gabriel. En effet, je vous ai longtemps entretenu de mes démarches en vue d'une protection juridique, préalable à un engagement des collectivités. Au titre des Monuments historiques, il semble, malgré l'excellent accueil réservé à ce dossier en commission, que la loi ne soit pas adaptée à ce patrimoine "non-monumental" comme l'est le Palais d' Facteur Cheval. Nous allons nous orienter vers les conservation au titre d'objets... En outre les personnels politiques qui avaient manifesté leur soutien n'ont pas été renouvelés, et nous ne savons rien des intentions des nouveaux élus, et je le dis, seuls détenteurs d'un pouvoir de mise en valeur et donc de pérennisation. Demain, 1er juin, je serai donc in situ à Nantillé pour accueillir les visiteurs et faire un peu d'entrisme dans le dessein à la fois d'élargir l'assise populaire et d'asseoir la conviction des élus... présents (???).
Parfois, j'ai l'impression, comme le héros de La Mancha de rompre des lances contre le Moulin à vent qui domine dans le J.d.G.
Merci de votre accueil, Bruno... et Salut amical à J2L, s'il croise par là.

Écrit par : Le Pilote de Belvert | 31/05/2008

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je ne sais pas faire de grandes phrases
juste que l'art est éphémère... tout a une fin (sauf les pyramides peut être) parfois on a la chance d'être là au bon moment
mais il faut aussi laisser la place à la nouveauté et ne pas pleurer , mais garder une place pour la mémoire aussi

you know what i mean ?

Écrit par : shoz | 01/06/2008

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quelle tristesse pour Raymond Guittet et Gabriel Albert ; ça ne va pas mieux chez Da Costa d'ailleurs : cette fois-ci c'est plutôt le non changement des élus qui est à déplorer : des mots oui mais pour les actes... donc le lieu s'abime inexorablement comme le dit Claude Lechopier mieux que moi dans le dernier numéro de sa revue

Écrit par : P. Herman | 04/06/2008

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C'est par défaut que mon billet intitulé "L'autre vie de Raymond Guitet" avait été donné au Bulletin Ozenda. Il était destiné primitivement à une petite feuille locale à laquelle participait la dame de Sauveterre, mon informatrice.
En ce temps-là le syndicat d'intiative de la ville publiait un dépliant avec une photo de la "merveille" de Guitet.
Il était donc compréhensible que j'encourage les velléités locales en matière de conservation. Fût-ce au prix de ce que tu stigmatises comme de "l'optimisme".
Je ne désespère pas de te voir un jour renoncer à caricaturer les positions de tes interlocuteurs pour t'assurer le succès facile du "dernier mot". Ce qui prouve, tu as raison, que je suis résolument un optimiste.

Écrit par : J2L | 26/06/2008

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Parce qu'écrire, comme dans ton commentaire à ma note sur Litnianski, que j'ai "le chic pour présenter une version déficitaire des problèmes liés à la conservation des sites d'art brut", c'était pas de la caricature?
Quant au "dernier mot", je suis bien tranquille, face aux amateurs de psychanalyse, je sais bien que je ne parviendrais jamais à l'avoir.

Écrit par : Le sciapode | 26/06/2008

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Je vois que j'arrive bien tard, la nature est en péril (nature humaine).

Écrit par : jean d'Hau | 24/06/2016

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